Si vous souhaitez signaler des coquilles dans ce passage, vous pouvez écrire à Morgane Pica (ingénieure d'étude du projet), en précisant l'URL et le titre du passage.


CLIII.

Les Marquisats doivent pour relief cent soixante-six écus deux tiers.

C’est une question si les Marquis sont plus que les Comtes, elle a été traitée par Alciat au l. n de Duello. Labente avo Marchiones primum à ducibus honoris locum tenuêre, et Comites, praivêre Loyseau in constitutione Frederici I. apud Abbatem Arspergensem Marchiones, Palatini Comites, Lanttravii, et Comites alii et passim in lib. feud.Dadin de Haute-Serre , l. 3. c. 17. Loyseau des Seigneuries, c. 5. n. 32. dit que pour la bien refoudre, il faut faire distinction des Comtes de Provinces et de ceux des Villes, et tenir pour certain que ceux des Provinces sont plus que les Marquis ou Gouverneurs des Villes frontières ; mais aussi les Marquis sont plus que les vetits Comtes ou Gouverneurs de Villes, parce que leur Charge est plus d’importance. Mais aujourd’huy qu’en France il n’y a plus de Comtes de Provinces, et que ces Comtez sont reünies à la Couronne, on ne doute plus que les Marquis ne soient plus que les Comtes, ce qui est aussi décidé par nôtre Coûtume. Ce même Auteur qui met les Marquisats avant les Comtez, et qui en taxe le relief à beaucoup plus haut, comme étant une Dignité plus relevée, estime que ce mot de Marquis est pur François, qu’il ne vient pas du mot Allemand Març, qui signifie Cheval., comme a ditAlciat , mais de l’ancien mot François marche, qui signifie limite ou frontière. VoyezCujat . de feudis, l. l. c. 1. Const. Imp. Art. 33.