Si vous souhaitez signaler des coquilles dans ce passage, vous pouvez écrire à Morgane Pica (ingénieure d'étude du projet), en précisant l'URL et le titre du passage.


CCLXXXV.

et La mesme liberté accordée aux hommes est pareillement concedée aux femmes, encores qu’elles soient en la puissance du mary, et ne se soient reseruées permission de tester par leur contrat de mariage, et en pourront disposer sans le consentement de leur mary.

Par cet artic. on void que la femme est en la puissance de son mary aussi perd elle son nom et est appellée du nom de son mary, et rémarquet quelques vns que cela estoit encor plus exactement obserué anciennement aux contrats, sentences et actes publies ou iamais on ne mettoit le surnom de la femme, ains on y mettoit vn tel et Ieanne sa femme, ou bien Ieanne femme ouveufue d’vn tel. ladis aussi entre les Gaullois les femmes estoient en la puissance de leurs maris par le tesmoignage de Iules Cesar lib. 6. de bello Gallico, et entre les Romains. quando in iri manum conuenerant., alians érant in potestate patris l. 1. in princ. de liber. agnos. Surquoy on peut voir Papon titre du droit et estat des personnes arrest 15. Boyer quest. 275. Bodin liu. 1. de sa repub. chapitre 3. Dieu dist a la premiere femme, sub xiri potestateeris, et ipse dominabitur tibi : Saint Paul commande aux femmes la suiettion enuers leurs maris, mulieres viris suis subdita sint sieut dominis, quoniam vir caput est mulieris Efemine sunt viris subdita et penè fanulae c. satis 33. dist. Monsieur Genebrad en sa version de losephe interpretant ce passage melior et iniquitas viri quim mulier bene faciens, dit qu’encor que le mary fust le plus meschant et le plus pernicieux de tout le monde il est pourtant tousiours par dessus sa femme encor que bien faisante et bien viuante. Aux autres Coustumes de la France qui admettent. communauté entre le mary et la femme et disent qu’elle est en la puissance du mary, il y a de l’incompatibilité, Nam inter dominum et seruum, item inter patrem et filium non potest contrabi societas : Quicquid enim ij acquirunt domino vel patri acquirunt : Totsunt autem domini quot socij. Manie ilfaut dire que la puissance n’est pas si forte qu’estoit celle du pere sur son en fant, ny que celle du seigneur sur son esclaue, c’est plustost comme celle du tuteur sur son pupille.

1
1

ET EN POVRRONT DISDOSER SANS LE CONSENTEMENT DE LEVR MARY.

C’est icyyncas special, Secus enim regulariter le consen ement du mary seroit necessaire article 538. ley est remarquable que la Coust. donne plus de puissance a lafemme en la disposition de son bien à l’endroit des puisnés, qu’elle ne luy fait en mariant ses filles, lesquelleselle ne peut pas reseruer à sa succession contre le consentément oû antorité de son marycomme il est dit surl’art. 158. Or il ne fautpas estimer qui par cette disposition il soit fait preiudice au mary en l’ysufruitqui luy appars tient surles biens de sa femme par l’art. 382.