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ARTICLE CCCV.
L Es neveux & nieces venans à la réprésentation de leurs pere ou mere succedent par souches avec leurs oncles & tantes, & n’ont tous les représentans ensemble non plus que leur pere ou mere ont pû avoir.
Dans le cas de la réprésentation en ligne collaterale & au premier degré, les neveux & nièces partagent les meubles, acquêts & conquêts immeubles de la succession de leur oncle ou tante par souches avec leurs oncles & tantes, & non par téte, & ne peuvent dans ces biens avoir plus grande part que leur pere ou mere auroit pû avoir & prendre dans cette succession, de manière que tous les neveux & nie ces n’ont tous ensemble que la part & portion de leur pere & mere, & que chaque oncle ou chaque tante a autant dans la succession que tous les neveux & nieces, en quelque nombre qu’ils soient ; s’il en avoit été autrement, il y auroit eû en cela de l’in justice, d’autant que les neveux & nie ces auroient eû double benefice ; l’un, d’être appellez à une succession dont ils étoient exelus comme plus éloi-gnez ; l’autre, ils auroient autant de portions qu’ils seroient de rêtes ; c’est ce que la Coûtume n’a point voulu, joint que la réprésentation n’est pas pour augmenter le droit de ceux qui viennent à la succession par téprésentation, mais seulement pour leur conserver la portion qui eût appartenu à la personne qu’ils réprésentent.
Mais hors la réprésentation, quand tous les héritiers se trouvent en parité de degré, la succession des meubles, acquêts ou conquêts se partagent par tétes & non par souches ; parce que dans ce cas tous les heritiers viennent à la succession de leur chef, & non par réprésentation.
Comie il n’y a point d’égalité à garder en ligne collaterale, ni de rapport à faire en succession collateraie, les neveux & nieces qui viennent à la succession de leur oncle ou tante par réprésentation de leur pere ou mere avec leurs oncles où tantes, ne doivent point rapporter à leurs oncles ou tantes ce que leur pere ou mere auroit eû & reçû de l’oncle ou tante, de la succession duque l ou de laquelle il s’agit, ou moins prendre ; car le rapport n’a lieu qu’en ligne directe.