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Des tenemens et des eschaietes et des choses qui appartienent.
⸿ Nos forbanisson de par le duc Pierres por la mort Thomas que il ocist. si que qui le trouera apres ceste assise rende le mort ou uif a la iustise. et se il ne le poet prendre si crit harou a haute uoiz apres lui.
Guillaume Busquet, advocat qui avoit esté bailli d’Eu, estoit prisonnier à Rouen, pour avoir raté plusieurs lectres et escriptures qui estoient faulses et dont il avoit eu prouffit et avoit remission, maiz elle contenoit qu’il
⸿ Celui qui s en fuit a l iglyse ou a seint lieu. il ipoet demorer viii iors et au noeme ior l en li doit demander se il se uelt rendre a la iustise laie ou se il se uelt tenir a l iglise.
Arrest de Parlement, Sancere, clert, est prins par la justice laye et emprisonné pour cas criminel et par icelle justice laye est rendu à l’eglise et le juge de l’eglise le delivre par amende pectuniaire et depuis icellui clert est reprins de rechief par la justice laye pour autre cas criminel et la justice de l’eglise le requiert à l’autre, il ne sera pas rendu, maiz sera pugny par la justice laye comme lay, ad ce propos peult estre ledit clert dit et repputé comme publicque, malfaicteur et par traict de temps et, ainsi, est il pavé de privilege de clerical. Et, mesmement, que l’inconvenient et le rencheement du mal est par le fait du juge ecclesiasticque qui ne fist pas son deu de la pugnicion du premier crisme, ains par convoitise le mua en pectune.
Autre arrest de Parlement, s’il est congnu que aucun estant prez de l’eglise face malleffice criminel, prez de l’eglise en esperance de recouvrer franchise en ladite eglise où se partoit de l’eglise pour faire ung meffaict criminel et y retournast, pour estre en franchisse, l’eglise ne le seuffrirat point et seroit sensée et repputée comme polluée, quant à icellui malfaicteur et que sacrilege eu prejudice de lui seroit prins ledit malffaicteur en ladite eglise, comme en fief lay.
⸿ Leduc de Normendie aura i an et i ior les terres as dampnez et les iessues. et apres eles doiuent estre rendues a celui a qui il auoit fet hommage et de qui iltenoit nu a nu.
Le duc jouit un an des terres des condamnés, puis après sont rendus à ceux à qui apartient la confiscation.
⸿ Les esfanz a cels qui sunt dampnez ne poent en nule maniere auoir lor heritage. mes se il en auoient aucune chose auant que celui feist le fet de quoi il est dampne celui ne perdroient il pas.
En l’Eschiquier de Normandie, tenu à Rouen, au terme Saint Michel mil III C LII, entre Hamonne de Tournedos d’une part et Robert Fourneaulx, escuyer, d’autre, aprez veue faicte et tenue pour faicte par entre eulx, sur ce que ledit Hamonne dist vers ledit de Fourneaulx
ma mere, que Dieu pardoint, fut en possession et saisine de certains heritages veuz et monstrez, à lui appartenant en proprieté et qui en mourut possesseur de laquelle suctession ilz me vindrent et escheurent, et pour ce que vous me les empeschaste je cryoy heritier sur biens. Sy dy et conclu contre vous ce congnu à bonne cause, feys ledit heritier nyé et nye, à quoi ledit Fourneaulx respondi et dist
il est vray que lesditz heritages appartiendroient à vostre mere et en mouru vestue et saisie garder de son heritage. Maiz je dy, pourtant,
que vous n’e u stes pas cause de cryé heritier, maiz eu cause d’y mectre empeschement et me appartiennent iceulx heritages. Car je dy que, par coustume, nul, etc. Or, dy je queher hoir engendré de chair à dampné ne peult avoir succession
vostre pere fut dampné et pendu pour ses desmences. Et, par consequent, mon fait congnu n’y povez suceder, maiz me appartiennent iceulx heritages comme prouchain hoir de vostre mere, si conclu, etc. Et ledit Hamonne dist
se mon pere fut pendu ou nom je n’y veuit entendre pour ce que suppose tout au large qu’il fust dampné. Sy ne doy je pas pourtant estre privé dudit heritage, puis qu’il ne vient du costé de la ligné de mon pere. Or est il, ainsy, que l’eritage vient du costé de ligné de ma mere et de sa succession quare, etc". Lesdites parties se misdrent, sur ce, en jugement qui fu jugié en bailliage pour ledit Hamonne et contre ledit Fourneaulx et conservié en cest Eschiquier. Et pour ce que le cas povoit souvent advenir à la requeste des jugeurs et, pour le commun prouffit, fut mis en confermé, affin d’estre rendu par arrest et fut confermé et jugé par arrest.
⸿ Nul du lignage a celui qui est dampne n aura rien en son fieu.
Ceste coustume est abrogée par arrest de la court du 26 me de aoust 1558, donné les chambres assemblés : L’arrest intervenu sur la reformation de
⸿ Les mesons as forbaniz et as foriurez et as damp nez doiuent estre arses en tesmoing de lor dampnement si que la remembrance de lor felonnie soit a cels qui seront apres essample et peour.
Nota cest arrest sur le paraffe parlant des conquestz, les gens tenans l’Eschiquier de Normandie au terme St Michel mil III C
⸿ Escheance par grace est quant un euesque ou un abe tient le fieu que son anceisor tint qui apartient a son benefice a quoi il est esleu par grace .
En l’Eschiquier de la Saint Michel mil III C IIII XX et dix fut ung jugement jugié par escroe entre le procureur du Roy, nostre sire d’une part et l’actionné messire Jehan Giffart, chevalier, et de dame Guillemecte Ruault, fille et heritiere de feu monsieur Guillaume Ruault d’autre. Sur ce que, aprez veue faicte et tenue pour faicte par entre eulx, ledit actionné dist vers icellui procureur.
Mes maistres, dont je suis actionné, firent requeste disant que lesditz lieux monstrez furent jà pieça audit messire Guillaume Ruault qui, pour delivrer son corps de prison les delivra, transporta à ung nommé Valloys, bastard, par VI XX livres tournoiz à uneffois et par II solz de rente par an. Et pour ce que icellui bastard estoit
⸿ Et por ce doit l en sauoir que l ainzne fuiz est heir son pere. et touz doiuent estre ses hommes qui sunt puisnez en cele ligne meisme. Ja soit ce que plusors sunt encontre ceste costume qui anciennement selt estre gardee en Normendie que l eritage qui uient a lenfant au fuiz que il ne doit pas auoir l eritage son aiel. ia soit ce que il soit fuiz a l ainzne qui morut au uiuant son pere.
En l’Eschiquier de Pasques, tenu à Rouen mil III C IIII XX xv fut ung jugement jugié par escroe entre Amelot, femme Jehan Tasselle, actorisié de son mary, chargé de garantie pour Jehan Maincois d’une part et Guillaume Le Bouchier ayant le droit d’un nommé Bichet et sa femme d’autre part. C’est assavoir que ledit Bouchier ayant le droit desditz Bichet et sa femme, icelle femme, seur de par mere de Guillaume Tasselle qui avoit acquis certains heritages auroit iceulx conquestz au devant de Jehan Tasselle qui estoit cousin dudit conquerent et estoit icellui conquerent et ledit Tasselle enffans des deux freres.
Oudit Eschiquier fut jugié que Jehan Feray et sa femme, laquelle femme estoit seur de mere de maistre Guillaume Troussebourg n’auroit aucune partie
quer le fuiz a l ainzne doit touz iors auoir l ainsneesce . et sanz lui ne doit estre nul or achalengier l eritage ne a defendre .
Nota que conquest succede comme autre heritage en ligne directe, comme il appert par le jugié qui ensuit : En l’Eschiquier de Pasques, tenu à Rouen, mil III C IIII XX
⸿ Descheances qui uienent d auenture l une est par fieu et l autre par establissement. la tierce par condition. ⸿ Cele par fieu est quant le fieu repaire par faute doir ou quant celui qui tenoitest dampne. le fieu remaindra que il tient a celui de qui il est tenu.
parce que durant ledict an, le prince en a la jouissance sicomme au chapitre d’assise.
⸿ Lainsne fiz a l eritage son pere et sa mere. et se il moert ainz que lepere ne la mere ses fiz ou ses plus prouchains heirs du lignage auront l eritage. Et se il ne remaint nul qui soit descendu de l ainsne. l ainsne apres ou le plus prouchain qui soit descendu de lui aura l eritage. et autresi doit l en entendre des autres puisnez. Et se touz les enfanz sunt mors ainz que le pere son autre frere aura l eritage ou le plus prochein qui est de lui iessu. Et se il ni a nul des freres ne de lor enfanz l eritage reuient au pere de qui les freres partirent. Et se il moert il uendra a celui qui est son frere. et oncle a celui de qui il eschiet. Et se il nia nul des oncles ne de lor enfanz il uendra a l aiel. Et autresi doit l en entendre de cels qui sunt en cele ligne. mes ce ne doit estre entendu fors de cels de qui l eritage descendi.
Car un heritage ne vient de lingne en autre cy après.
⸿ L en doit sauoir que se l eritage a aucun descent de par son pere. et il a eu i frere ou i cousin qui soit de sa mere tant soulement. cel frere ou cel cousin n aura pas l eritage. quer il ne uint pas de ses anceisors. ainz remaindra au segnor du fieu. mes il est autrement des conquez si comme nos diron apres.
Conquestz :
Le frere de pere et de mere exclud le frere de mere seulement.
Le frere de pere et de mere et le frere de pere seulement concurent.
Advenant que de femme mariée deux foys sont sortis divers enfans, dont les uns sont freres de pere et de mere, les aultres de mere seulement. Est question des meubles et conquestz des freres de pere et de mere ou enfans sortis d’eux, encores que desdictz freres de pere et de mere n’en restent aucuns vivantz, toutesfoys, le pere est exclud par le frere de mere, seulement.
⸿ Leritage doit descendre a celui qui est plus prechain a celui qui le tient apres la mort. por quoi il soit du lignage de quoi l eritage descent.
La soeur de pere et de mere concurs et succede en egalle portion avec sa soeur de pere seulement aux meubles et conquestz de leur frere ou soeur de pere et de mere decedés sans hoyrs.
Les enfans malles, encores qu’ilz ne soient que de mere, excluent les filles de pere et de mere en la succession de leur frere.
La fille sortie sortie de frere exclud le filz de la soeur à la succession mobil et
La fille de soeur concurre avec le filz de la soeur en la succession mobil et conquestz de l’oncle, sans que pour ce qu’il soit malle privilege luy soit donné.
La fille de frere concurre avec le filz du frere à la succession du conquest et meuble de leur oncle au cousins sortis de luy.
⸿ Se il ne remaint nul des freres l eritage uendra as cousins. et si ne poet uenir a l aiel tant comme il iait nul de cels qui sunt descendus de lui.
M es se il ne nia nul l eritage reuen dra a lui et a celui qui descendi de lui. Et les conquez que les enfans ont fet uiennent touz iors as plus prouchains du lignage.
Il semble que n y le propre n y les conquectz ne vaut à l’ael quand il y a des hoers descendus de luy et à ce est conforme, le texte en latin où ces motz sont mis qui defaillent icy
Il est assavoir que se aucuns enffantz sont procreez d'un mesme pere et de diverses meres, se l'un d'eux se trespasse, sa succession retournera au frere, ainsi que en sera aux autres porcion comme il devra.
La succession de meuble et conquest en ligne directe ou representation a lieu se divise
Les personnes sortis de mesme generation ou souche excluent en quelques degrés qu’ilz soient en la succession du meuble et conquest d’entre eux seulx qui leur sont parens et sortis de degrés presedent leur generation ou souche comunne comme il apert par la figure presente.
Adrian
b
pretendant à la succession
de cujus successione agitur
autre pretendant
Où les sortis de B. en quelque degrés qu’ilz soint, tant que degrés de souche s’extendent, excluent les autres sortis de a. qui ne sont sortis dudict B, ce qui est expresement desidé par le texte de la coustume au chapitre de brief de prochaine d’ancesseur.
Et s'aucun est procree du reste de pere et autres plusieurs d'icelui pere et d'autre mere, et aucun d'icelui frere ou seurs decede, a l'ainsné retournera son conquest.
Le droit de succession s’extent jusques au 7 degré, iceluy exclud ausy que expresement decide nostre coustume soubz le titre de aide chenelz
Les enffantz qui sont de par les ***** ne les femmes mesmes n'auront pas heritage tant comme il y ait aucun qui soit descendu des *****.
Nota :
Les personnes ayant receully la succession du meuble et conquestz sont soubject
Le corps de la rente est une charge de la succession et partant le racquict s’en doibt fere
L'eritage des enfans revient au pere quant il n'y a nul qui soit descendu de, lui ainsy doit l'en *** de la mere de l'ael du besael et du tiers ael de l'aelle de la besaelle et de la tiers aelle. En povoir que on doit tousiours recourre a la chouc**** qui est de l'ainsne masle les enffanz qui yssent de lui ont la dignete d'avoir l'eritage. Et ce sera monstre plainement cy aprez.
En l’Eschicquier de la Saint Michel, tenu à Rouen, mil II C
Oudit Eschiquier fut jugié que Lucas Roullant ne feroit pas porcion à ses freres puisnez de l’eschaeste qui lui estoit venue de son ainsné, frere avant que les freres puisnez feussent nez.
Nota
Jugié d’Eschiquier de l’an mil IIII C et quinze. Se Guillaume acquiert heritage et a une seur de pere et de mere et ung frere de par mere, tant seullement. Se Guillaume va de vie à decez, la seur aura les conquestz par lui faiz au devant du frere pour ce qu’elle est la plus prouchaine, car elle est des deux lignés et leur frere n’est que de une.
Aucuns dient le contraire et que la
⸿ Quant a aucun est eschau l eritage son pere ou son aiel. se il ia freres qui soient du lignage a celui de qui l eritage descent. le fieu doit estre baillie au puisne si enfera autretant parties comme il sunt principax parchonniers. selon la costume del pais.
En l’Eschiquier de Pasques, à Falaise, l’an mil II C et XVI, il fut jugié que se aucun
En l’Eschiquier de la Saint Michel, tenu à Falaise en l’an mil II C XVII, pour obvier à la fraulde et à la malice qui se pevent faire ès femmes des grans seigneurs qui sont et demeurent grosses aprez la mort de leur mary, il fut ordonné que la veuve dudit declaracion qui estoit grosse devoit estre veue et que le roy la feist garder par personnes ydosnes et suffisantes. Item, fut jugié que personne convenue pour congnoistre ou nyer à lignage y doit congnoistre ou nyer presentement jà n’y aura recongnut delay ne exonie ne congnoistre à son fait ou selley.
⸿ le puisne doit fere les parties que il ne departe pas les fieux de hauberc ne les autres fieux la ou il a garde ne ne meslent pas les choses qui sunt en une vile o celes qui sunt en autres viles. et que il ne retaillent pas ne ne recoupent les pieces de terre por tant que oue les parties en puissent estre fetes.
Il fut dit en l’Eschiquier que personne convenue en cas de partaige, lequel a congnu à lignage ne peult arrester pour veue à bailler la possession pour faire loths, maiz personne estrange qui comme detenteur des heritages seroit convenu et les auroit par fieffe ou par aquisicion ou autre droit que par lignage, etc. peult bien avoir la veue et la raison est car te ne vient pas à lui par simple succession de l’ancestre, maiz par transport, dont il peult avoir gerant qui auroit ne pourroit sans veue.
Item fut jugié que se ung homme baille à son puisné saisine d’eritage pour lothier aprez qu’il a congnu à lignage et, les loths faiz, l’ainsné dit ou le moyen, etc, que l’en a mis ès loths, heritages non partables entre eulx qui n’est pas de ce costé ou d’icelle succession, il ychiet veue et la peult avoir.
⸿ Lechief de l eritage remaindra a lainsne si comme le herbergement . et le clos et le gardin et le cortil.
Le manoir seigneurial et comme il se doibt entendre, voit Carondas au I livre de ses responces cap.21
⸿ Quant les parties seront fetes et devisees le puisne les doit aporter a cort . et doit dire a ses ainsnez freres que il choisissent . et se il uoelent il choisiront maintenant ou il aront terme de qui nzaine au meins
Delay de XV ne pour deliberer des lotz, si les plés sont à XV ne et s’il plaide en assisse, delay d’assisse.
o sfessier ser de consellier sei et de choisir por quoi les plez soient en laquinzaine . ou se il pledent en l assise il aront ior et terme iusqu a l autre assise.
En l’Eschiquier de Pasques, à Falaise, mil II C XIIII jugié fut que se messire Guillaume Paynel, chevalier, ne voulloit choisir au terme qui lui avoit esté mis sa lothie sur messire Raoul Thesson, chevalier, justice choisiroit pour lui.
Oudit Eschiquier fut jugié que chascun qui aura à sa part baronnye tendra en chief icelle baronnye du roy.
⸿ Se tout l eritage de pere et de mere as freres est ensemble les parties doiuent estre fetes de tout ensemble.
Au jourd’uy l’on pratique une finesse que si un mary jouit par veuesvage de l’heritage de sa femme de maniere que l’on craigne que ceste coustume n’est lieu, l’aisné declare qu’il prent par preciput certain fief du cousté de ladicte femme, affin que les deux successions ne escheent quand et quand l une l’autre.
⸿ Se les ainsnez ont recheu lor partie en cort et le menor ne uelt receuoir la soue. il ne lor porra pas demander autre. et l ainsne la doit tenir tant que il la requiere. por ce que il estoit tenu a fere partie as gregnors.
Au partage de meuble et conquestz entre les choheritiers le puisnage ou sorti du puisnay doibt faire le partage pour estre choisy par les aisnés ou sortis des aisnés.26
Lequel droict d’aisnesse ne sortit de l’aisné et ses enfans et ne retorne après leur decès au segond aisné.
Terre noble et aultres tenans fiefz au cas que le pere
À resoudre après plus ample advis.
⸿ L en doit sauoir que se l ainsne choisist le fieu qui n est pas partable et il baille as autres les eschaietes . se l un des autres muert l eschaiete ne reuient pas a l ainsne . mes a celui qui en auoit partie .
Nota.
Et où le pere delesseroit autant de fiefz que d’enfans et l’aisné en print un par preciput delaisant les autres fiefz à ses puisnés et que lesdictz puisnés pour estre lesdictz fiefz non partables p r inssent consecutivement chacun le sien sans autrement partager ensemblement advenant le decès de l’un des puisnés, l’aisné au droict d’aisnesse succede au fief du deffunct, arest en cas pareil donné à Rouen, le 29 de juin 1519.
Au pareil, l’aisné succede au fief encores que le dernier puisnay eust fief avec eschettes ou eschettes sans fief. À resoudre.
Les charges et debtes de la succession seront portés par les freres, tant aisné aiant prins preciput que puisnés
⸿ Et se il ne les ueolent marier eles aront le tierz de l eritage en lieu de mariage.
Advenant que le pere laisant plusieurs filz et plusieurs fiefz avec eschette, si l’aisné en avoit prins, l’ung par preciput et le secont aisné en ait opté un aultre et delaise du surplus des fiefz et eschette aux aultres qui les eussent partagés ensemble ou l’ung des puisnés decederoit ni l’aisné ne le segont aisné n’ont part à la succession de leur frere aisné decedé. À resoudre.
En succession de fief, entre plusieurs frere ou il n’i auroit pour toute succession que un fief noble, les puisnés aiant prins pension à vie, suivant la coustume, encores que l’ung d’iceux decede, la pension des autres n’en acroist, mais revient comme d’exemption de pension au profit de l’aisné seult.
⸿ Se aucune est mariee a aucun homme ele ne porra nule riens demander a ses freres par reson de mariage fors ce que pere et mere li donnerent en mariage.
Nota.
Où il y auroit deux fiefz, l’ung prins par l’aisné et l’autre par le second, les puisnés là où il n’i auroit eschettes, prendront pension sur l’ung et l’autre fief.
Au cas que, outre lesdictz deux fiefz, il y eust quelques rotures et que le puisnay choisit et s’arrestat à prendre et demander pension et ne vousit des rotures, lesdictes rotures viendront esgalement aux freres aisnés.
Advenant que le pere, dedans son fief ait bastit mouling, coulombier, four à ban ou autre edifice dont il eust droiture audict fief, sur l’heritage qu’il eust acquis, estant du doimaine fieffé eschetes de la succession. L’aisné, neanmoins, retient l’heritage et batiment desus restant comme dependant du fief faisant seulement raison aux puisnés. Les eschetes de l’estimation de l’heritage qu’il valloit, lors de l’achast faict par le pere ou luy baillant heritage à la valleur au choys dudict puisné.
⸿ Se la pramesse est noiee ele doit estre recordee par cels qui furent au mariage.
Les filles mariés par le pere de son vivant, au cas que les freres, après son decès dedans l’an, facent querelle de donation inofficineuse pour les appeler en partage, elles confereront seulement le dot et non le meuble ou, toutesfoy, entre elles. Elles partageront la succession du pere, à faute d’hoys malles, en ce cas elles confereront et le dot et le meuble donné en mariage.
Le partage estant gagé par le frere à ses soeurs decedans l’une desdictes soeurs, le frere luy succede et non les soeurs.
Comme aussy la part des soeurs decedés, puis leur pere demeure au frere encores qu’elle soit decedée avant le partage gagé.