C E Chapîitre est tres-important, & par les matieres qu’il contient, & par le grand nombre des questions qui en résultent, & qui s’offrent tres-souvent dans la déliberation & le jugement des affaires. Il est intitulé du Douaire, parce que c’est le sujet qui y est plus amplement traité, mais il en renferme d’autres, dont la connoissance est autant nécessaire ; c’est-à sçavoir, le droit des maris aprés le déces de leurs femmes ; quelques particularités des contrats de mariage ; les remplacemens que le mari est obligé de faire ; la séparation des gens mariés ; le droit qu’ont les femmes sur les meubles, soit qu’elles acceptent la succession de leurs maris, soit qu’elles y renoncent ; la légitime des enfans sur les biens de leurs pere & mere, qu’on appelle le tiers coutumier : ce qu’une femme peut donner a un second man ; & enfin, les contrats que les gens mariés ne peuvent point faire l’un pour l’autre.

C’est pourquoi on peut diviser l’explication de ce Chapitre en neuf parties, qui seront proposées suivant la disposition que la Coûtume y a donnée, plutot que suivant la connéxité qu’elles peuvent avoir entr’elles.