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⸿ De mesures. xvj.1
T oute la poo ste et la seigneurie des2 mesures et des poix de Normensemai die appartient au duc : Car il les peut changer et amender. Et par tout ou ses sergentz les trouueront desloyaulx ilz les doibuent arrester : et silz les peuent prouuer a faulses / ilz les doibuent froisser / et prendre ceulx qui les ont et mener en prison / tant qu ’ ilz layent amende selon le mesfaict. Et doibt ce estre entendu des mesures de boire et de bledz de draps et de poix.
⸿ Ron portant l en doibt scauoir que les barons3 peuent prendre en leurs villes les mesures de boire et de bledz / et les amender se ilz les trou uent faulsens / ains que s iustice au prince y mette la main.
⸿ De l aulne et du poix appartient au duc l addressement et amende /4 se l’en les trouue faulses. Et ceulx qui en vsent doibuent estre tenus a faulsonniers / et en doibuent porter la peine. ainsi que papmaniere de larcin.5
⸿ Es mesures de boire peut le prince ou ses67 baillifz assigner ou taxer certain pris / selon le cours du temps / et selon la plante / ou la cherte : Si que les tauerniers n y ayent dommage : et que les achepteurs nen soient greuez Et quand lestablissement sera faict sur ce quiconques l aura enfrainct dedans l an / il le doibt amender au pri ce. Et sur ce seult l’en faire l enqueste en normendie / de troys ans en troys ans : et en aulcunes parties de normendie seult l en enquerre chascun an : et les faire amender.
⸿ Plusieurs barons et aultres seigneurs de normendie en demandent a8 auoir les amendes en leurs fiefz / et les soulloient auoir. Celle maniere d amende est appellee tauernage que les princes establirent pour refraindre la couuoitise des tauerniers et que le peuple ne fust greue par leur oultragense vente.
In textu ibi.
De mesures etc.
Menſur aeſt q̄cq̄dpōdere/longitudine/capacitate/animos finitur mArchi.i c.dictu.xciiij.iſt.⁊ uci cōpetat cognitiomenſurarū ⁊ nō alio minori.Facit ictum Jaco.rebuffi.in l.quotiēs.de pōdera.⁊ auri illatio.libɿo.x.C.vbi repɿehēdit quoſdā icetes ciuitas poteſt cōſtituere aliquem q̇ cōgnoſcat e menſuris ⁊ puniatfalſe menſurātes/ ſcmeum cognitio e meſurisfalſis tāgit meru imperiset magne pene impoſitionē quā at ſol᷒ pɿinceps.allegar.l.j.ff.ad.l.iul. ambit.⁊.§.i.in aut . iuſtur. qpſta.ab hus.col.ij.l.pe.ff.de falſ.Et eſt notādum qmēſure ebēt eſſe iuſte.adhoc eſt bo.tex.in auten.decollato.ō. nulli penit᷒ vſi.eos.col.ix.iurta illud Deuterono.xxv.ca.pōdus habebis iuſta et verū / ⁊ modius equaliſ.⁊ ibidē. ōhabebis i ſacculo iuerſapōdera maius ⁊ minus/nec erit in omo tua modi᷒ maioɿ ⁊ minoɿ/nō em̄ icitur modiis q̄ iniquus eſt.l. paulus reſpon.ff.dever bo.ſigni.il ea menſure ence vel lapiee ebēt poni in ciuitatibus in locis publicis in oīm cōſpecin.l.modioſ.⁊ ibi oct.deſuſcep.pɿepo.⁊ archa.lib.c.C.⁊ ſi in vɿbe non eſt omus publicaebēt poni in ecc.eſijs.§.ſinautē.in auten.e collato.colla. ix. etibidē.Et ſeruantur ad cocquandū alias menſuras ſcōm Angel.ibidē.ideo qui volunt habere mēſuras faciat eas coequari ⁊ ſignari armis ni.iex.⁊ ibi rebuffi.in l.iurnos.de frumē.Alexā.lib.xj.C.Nota etiā c lique mē ſure apud quēcus reperiant frāgende ſut I.itē q̄ritur.§.ſi quis menſuras.ff.loca. Luc.de pen.in.l.modios.allegat illud Eɿegoɿii i regiſtro lib.j.c.xiij.ante oīahoc ie volumus attendere ne iniuſta pōdera in exigendis penſionib᷒ ponant:ſed ſi qua talia inueneris frāge ⁊ noua cōſtitue.Qualiter autē ebeāt puniri/dic cōtra tales falſatoɿes pōderum vel menſurarū agitur criminaliter ⁊ ciuiliter. criminalitervt in l.annonā.§.fi.ff.e extraoɿ.cri.nec excuſat̄ ignoɿantiā allegās.l.l addes.§.j.ff.locat.l.arbitrio.ō.de eo.⁊ ibi i glo.magnaff.de ol.eſt tn pena ar bitrar la m Alexan.in .glo.⁊ ibi Bar. etBal.Panoɿ.in ca.e emp.⁊ vēd.Agitur etiā ciuiliter ad itereſſevt in .glo.mag. in .§.e eo.quā ad hoc icit eſſe melioɿem emudo/And.barba.in .c.i.e emp.⁊ ven.meli᷒ iſtinguit heribohic.in .c.ij.quem refero in glo.cōſuetu.ceno.ar.xlvj.glo.j.etadde g erroɿ in pōdere lpedit trāſiationē nii m And. barbain .c.ij.poſt Bal.in .§.e eo.vbi etiam icit venditoɿ ebetemere menſuram ſuis expenſis non emptoɿ.ad hoc icit eſte tex.ſingu.in .§.e eo.Guiliermus le rouilie alenconienſis.
T Oute la pooste et seignrie des mesures et des poix appartient au duc de Normendie : car il lles peut changer et amender. et par tout ou ses ssergentz les verront desloyaulx etc.
⸿ Sur ce paraphe ou peut faire plusieurs doubtes. Le premier. Scauoir se les haultz iusticiers ont la congnoissance des mesures et des poix. ainsicomme le roy.
⸿ a ce doubte l’en peut respondre qu ilz ont bien la congnoissance d amender les faulses mesures ou les faulx poix en leur terre / et de pugnir ceulx qui en vsent mal en leur haulte iustice. Mais ilz nont pas la congnoissance ne le pouoir de les muer ne changer en quatite : c est assauoir de les croistre ou diminuer. mais en est et appartient la cognoissance au prince : car ce ne touche ne regarde seulement la iustice du hault iusticier : mais regarde vniuersellement le bien publique / que le prince a principalement a garder.
⸿ Le second doubte est. Se le sergent trouue aulcunes faulses mesures en sa sergenterie : scauoir se il les doibt froisser / ou apporter a la iustice.
⸿ L’en peut respondre qu il les doibt apporter a la iustice / pour deux causes principalement.
⸿ La premiere / pour ce que ce touche et regarde congnoissance de cause.
⸿ La seconde / affin que le iuge les voye, pour taxer l amende, selon le mesfaict. Et le texte qui met qu il les doibt froisser et prendre l amende / sentent et suppose que ce soit par l auctorite du iuge
⸿ Item le texte met au second paraphe de ce chapitre.
⸿ Non pourtant l’en doibt scauoir que les barons peuent prendre les mesures des boires et des bledz et les amender se ilz les trouuent faulses : ains que la iustice au prince y mette la main etc
⸿ Sur quoy on pour roit faire vng tel doubte. Scauoir se le sergent royal ou le sergent du hault iusticier prenoit en la terre d un baron que a la congnoissance des mesures faulses, mesu resd boiresou d bledz ains que ledict baron mist la main : scauoir se on luy rendoit la congnoissance de la cause et de l amende.
⸿ L’en peut respondre que non : car on luy peut lputer sa negligence au bien publique : et n est pas semblable aux causes. mobiliaires dont on luy rend la congnoissance. pour ce que on ne luy impute point sa negligence en ce cas. Apres ensuit en ce mesme paraphe ou le texte met.
⸿ De l aulne et du poix appartient au duc l adressement et l amende / se on les trouue faulses et cet. Ce texte a lieu au regard des haultz iusticiers : selon ce que dessus est declaire.
⸿ Apres ensuit au texte.
⸿ Ceulx qui en ont vse doibuent estre tenus pour faulsonniers / et doibuent porter la peine ainsi que par maniere de larcin etc. Ce texte ne veult dire qu ’ ilz en soient du tout pugnis comme l’en pugnit vng larron quand il est pendu : mais veult innuer qu ilz en doibuent estre pugnis par grand amende et par prison. Laquelle prison est pugnition appartenant au crime de larcin et aultres cas semblables.
⸿ Item le texte met apres
⸿ Es mesures de boire peut le prince ou son bailly assigner ou taxer certain pris / selon le cours du temps ou selon et cet. Ce texte ne veult pas innuer qu il soit requis de taxer le pris du vin en chascun pays de Normendie : car il y a de telz lieux que les vins qui y viennent communement et du mesme pays sont de si grandes et si diuerses mutations en valeur qu on n y pourroit bonnement assigner ne taxer pris / pour la grande confusion et mutation des vins : mais il est profitable en aulcuns lieux ou telles mutations nont point de lieu. Et de telles manieres de taxations demeurent et gisent a la discretion du prince et de ses officiers : qui y doibuent pouruoir selon l exigence du cas. Et ainsi sentent le texte. Et aussi ont les haultz iusticiers pouoir de taxer et assigner certain pris eu boire en leurs terres / selon ce que dict est du prince. Item le texte met au dernier paraphe de ce chapitre.
In textu ibi.
Es mesures de boire etc,
Facit quod not.i c.e.f.iucta glo.in ꝓbo mecellarioɿū.⁊ ibi Guilier.e mont. Laud.⁊ alijſcrib.devita et honeſta.cleri. vbi contra tabernarios et tabernas malepɿeſumitur/⁊ c ibidem multa vllia factis ⁊ verbis omittunt/vticit ibidē Card.in.iij.queſt.⁊ ibidē quod ad eas viles p̲ſone accedere ſueuerut.ar.l.humilē.C.de inceſt.nup. ex quarū cōſoɿtioboni moɿes coɿrumputur.in ca.ſepe.xxviij.q.j.Et facit tex.⁊ ibiOdoffre.in l.fi C.ſi man.ita vene.vt non pɿoffitu.vbi caupona ⁊lupanar ad imparia non iudicātur/ in macellarijs ⁊ tabernariis contingit frequenti᷒peccare c alibi/ɿ ibidembaracterie ⁊ vilia fiunt/vidicit Jo.e imol. in .cle.j.col.ii.ideo clericis pɿohibet tabernā tenere/immonec intrare in caſu neceſſitatis.vt in .cle.in c.clerici.xliiij.iſt. Sed in caſu neceſſitatis puta quando ſunt viatoɿes poſſuntintrare.vt in .c.clerici.ety talibus peregrinantib᷒⁊ viatoɿibus vtile eſt inuenire ⁊ eſſe tabernas.vt no.in cle.j.non autē hiis quiomos ꝓpɿias labent inlocoiuxta ill Pauli.j.adCoɿi.xi.nundd omos hbetis ad manducādū ⁊ bibendu ⁊c.Ideo ad refrenādā tabernarioɿū malā intentionem ⁊ peſſima acta/pɿicipes ebēt ſtatuere vtno ⁊ victualib᷒ pɿeciū certi. vt no.in l.j.S.cur a cariuſ.⁊ ibi Bar. ⁊ et᷒ apoſtil.ff.e offi.pɿefect.vɿb.l.j.⁊ ibi oct.C.e epiſc.audiē.oct.in ca.j.ē empt.⁊vend.l.fi.§.itē epiſcopi.ff.e mune.⁊ hono.et ibi videas tex.religioni chɿiſtiane nō extraneu/d videturcōcoɿdare cum .l.j.C.deepiſc.aud.c facit cōtra illos qui icunt y tem poɿeffoɿ chɿiſis nō venerat iumundū.ſequētes glo.intitia.ō.ſeya.ff.e aur.⁊ argen.leg.videt tex.ibidē incontrariū / quia loquit eeo non e iis quos colibant Nomani ante chɿiſtiaduētu.vide aliu tex.in I.lex iulia. ff.ad.l.iul.pecul.qui loquitur e eo immoɿtali. ogita per ea que adducit ??? aſius in reper.l.if.ff.e oɿig.iuris.fo.lxviij.vbi pɿobat ante xp̄iaduentn̄ pontifices pɿeibant reipublice. e quib ᷒ forte loquiturtex. in ſupɿadicto.§.item epiſcopi. autē pɿinceps ebeat pɿectū are vicualibus/extende eriā ad hoſpitia n: actit a Barba.in .c.ij.e empt.et ven.per l.verbo victus.ff.e verbo.ſignivbi icitur appellatione victus etiā venit habitatio.Et cogittur hoſpes pɿo pɿecio taxato recipere hoſtes.tex.ibi Bar. in l.j..§.fi.ff.furt.aduerſ.caupo.Et e hiis emanault nuper oɿdinatioregia minime tamen ſeruata. Et nota etiā colont ⁊ ruſtici poſſunt cogi venire ad ciuitatē ad vendendum victualia. caſus eſtſingularis in.l.ij.ff.e nudi.vbi ponitur aucloɿitas platonis. dequo loquitur inperatoɿ in l.fi.in pɿin.C. e iure elib. vide eciſio.tholoſa.q.ccccxlvi.⁊ ibi Stepha.aufre.in addi.pɿo comple.mento.no.cy tabernarius non ebet in bono vino mucere parus̄ant coɿruptum vinu m eoſdem Panoɿ.⁊ Barb.in .c.ij.nec obſtat.l.j.de condi.in pub.hoɿ.lib.x.C. vbi icitur licitum eſt miſcere frumentum coɿruptum cu incoɿrupto/quia vt icunt ibidēIoan.de pla.⁊ pirr.illud eſt ſpeciale cauſa reipublicemnec p̲mititur commixtio qn iſcerni non poteſt.ar.l.q̄ritur.ō.fi.ff.e edil.edic.et tunc tabernaris ſic commiſcendo commitiit falſum.ar.l.ſacculariz.⁊ ibi glo.in fi.ff.e extra.cri.Suil.le rouille alenco.
⸿ Plusieurs barons et aultres seigneurs en demandent a en auoir les amendes en leurs fiefz : et les souloient auoir etc. Par ce texte peut on entendre que aulcun baron ne auitre bas iusticier ne peut auoir la congnoissance de l amende en tel cas : sinon ceulx a qui le prince le donne / comme il est apparissant par chartre ou longue possession : esquelles choses il fault auoir recours.