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ℂ De varech. xvij.1
L E Duc doibt auoir2 la court des querelles et des choses en quoy sa droicture est especiale ment / siconne du varech En quelque terre que le varech soit trouuue ou arriue quand le seigneur du fief le scaura il le doibt faire garder sauluement au port / ou pres d ilec le plus profitablement qu il pourra. et ne le doibt appeti cer / reuerser / mouuer / ne muer deuant que le bailly ou son commandement lait veu et regar de diligemment / il doibt estre baille au seigneur du fief / ou a preudhommes / de quoy iustice prenne bon plege et seurete3 que ilz le garderont iusques a vng an et vng iour : se cest chose qui si longuement puisse estre gardee sans empirer :4 sicomme drapeaulx / cire / or / argent / et telles choses. Et se cest chose qui ne puisse estre gardee longue ment sans empirer : certat nes enseignes en doibuent estre retenues. Et la chose doibt estre vendue a la veue de la iustice et de preudhom mes / et le pris doibt estre garde / ainsi comme la chose mesmes
ℂ Se dedans lan et le iour vient auant aulcun qui feust a la nef56 quand elle despecha / et preuue par tesmoings creables et par certaines enseignes que le varech soit sien en tout ou partie : il luy doibt estre rendu. Se lan et le iour sont passez / il remaindra tout en paix7 au seigneur du fief : ne ia puis a aulcun qui le demande n en sera respondu : mais le duc en doibt auoir aulcunes choses / qui especialement luy appartiennent par l ancienne dignite du duche / en que que terre que le varech soit trouue ou arriue : sicomme l or et l argent8 en quelque espece qu il soit en vaisseaulx / en monnoye / ou en masse : pourtant que il vaille plus de vingt liures. Et les destriers / et les francz chiens / et oyseaulx : lyuire / et le rochal / et les pierres precieuses / et par dessus ce l escarlate et le vair / le gris / et les peaulx sublines qui ne sont encores appropriees a aulcun osage d homme et tous les trousseaulx de draps entiers lyez : et tous les draps de soye entiers. Et tout poisson qui par luy viendra a terre / ou qui aura este prins a terre. Car tout ce que l eaue aura gette ou boute a terre est varech. Toutes les aultres choses remaindront au seigneur euql fief le varech aura este trouue. Et toutes les querelles qui naistront par raison du varech / doibuent estre determinees en la court au duc de normendie.9
In textu ibi.
De varech.
Varech quid fit.ſatis patet in tex.iſtius ca.vſi.car tout poiſſon. ibi . Car tout ce que leaue.⁊c.Eſt autē varech( vt arbitroɿz lingua anoɿum: vel foɿte iciturparech a verro q̇ eſt traho ſcm perot.in Coɿnucop. e materia iſtius titult habct in titu.ff.e incen.rui. ⁊ naufra.⁊.ff.ad.l.rhod.de iact.Et pɿiuatus reperiēs rē naufragi/ non ebet retinere.alias furtum cōmittit.l.falſus.§.qui alienū.⁊.§.ſi lactuex naue.ff.de furt.l.j.in fi.⁊.l.iij.f.l.ſi qs.ff.e incē.rui.⁊ naufra.Facit.l.in en cu auten.ſeq.C.de furt. ⁊ tales ſubtrahētes ſut excommunicati.no.in c.excomunicationi e raptoɿ.quid ergo facere z qui falia iuenit/nec poteſt lucrifacere.dicit notabiliter.Fede.e ſenis cōſil.cvij.incip.dne Frāciſce. ebet adire iudicē loci vt faciat illa pɿoclamari in ſocis vicinis. ad hoc eſt botex.in .l.falſus.§.pleri.Et ebent tales res reſtitui nis p idicē/pɿobare tn pɿius ebēt rē eſſe ſuā.vt no.l l.ii.e naufra.lib.j.C.l.ne quid.ff.e incē.xui ⁊ naufra.⁊ ibidē verſi.a no.nota on̄s feudi i quo tales res naufragij reperiunt̄ z eas cōſeruareinterim⁊ recipere.vt no.ibidē Bar.⁊ alij ſcrib.vide in.g.fi.⁊ ibiJo.fab.qui loquit̄ e cōſuetudine Frācie.inſti.e reru iuiſio.Adde varech foɿtaſſis ex greca illa ictione varis/os ſumitur que nauigiau ſignificat. Guillermus le rouille
L E ouc de Normendie doibt auoir la court f des querelles et des choses en quoy sa droicture est especialement / sicomme du varech. Sur ce texte ou il met. Deuant que le bailly sou son commandement lait veu. L’en peut faire vng tel doubte. Scauoir sil suffiroit que le bas iusticier en quelle terre le varech seroit arriue le fist assauoir au viconte du roy en quelque viconte le fief du bas iusticier est assis. et sil suffiroit que ledict viconte le veist.
ℂ L’en peut respondre quant au premier poinct, qu il ne suffiroit pas de le faire scauoir au viconte : mais se le bailly estoit loingtain / il suffiroit de le faire scauoir au viconte : car bas iusticier n est pas subiect daller querir le bailly ou son lientenant hors de icelle viconte / pour ce que ce seroit trop gran de charge audict bas iusticier / et s en pourroit ensuir inconuenient audict varech. Et a ce propos peut l’en alleguer que la basse iustidun bas iusticier ne resortist ne doibt resortir hors du siege de sa viconte / combien quelle voise et resortisse bien en siege d assise / mais cest en ladicte viconte : car les baillifz tiennent siege d assise en chascu ne viconte.
ℂ Et quant au second poinct / ler peut dire qu il ne suffit pas que le viconte le voye, sinon en cas de necessite : mais doibt estre veu par le bailly. ainsi que la coustume le declare : Car ce touche le droict du Roy.
ℂ Et a ce propos peut on alleguer que les droictz du Roy doibuent estre traictez et discutez en siege de bailliage / comme il peut apparoir plus plainement par ce present traicte ou il en parle cy deuant.
ℂ Item en ce mesmes paraphe ou il met.
ℂ De quoy iustice prenne bonne seurete qu ilz garderont etc. Cest a entendre bons pleges ou bonne cauxion.
ℂ Et apres ou le texte met. Et se cest chose qui ne puisse estre gardee / elle doibt estre vendue a la veue et consentement de iustice etc. L’en peut par ce entendre quelle doibt estre vendue en plein marche par iustice / et que ladicte vendition doibt estre notoire et notifiee ainsi qu il est acoustume en tel cas : mais les choses qui ne peuent estre portees au marche doibuent estre vendues par iustice en la ̄sence de grand nombre de gentz. et doibt l’en faire scauoir le iour de la vendition : affin que on en puisse auoir cognoit sance. Laquelle notification se faict a l ouye de parroisse ou le varech est arriue. Ou leu peut dire que le texte entent que iustice doibt faire venir grand nombre de bonnes gentz au lieu ou est le varech, et en leur presence faire la vendition dudict varech. Toutesfois il est acoustume que les choses qui se vendent par iustice, soient vendues par enchere. Et pour ce faict l’en telles venditions en plein marche. Et se cest chose qui ne se puisse bonnement porter au marche sans grand coust ou dommage / on crie et faict l’en crier et scauoir deuant tous publiquement a ouye de parroisse auant que l’en passe l enchere
ℂ Mais se cestoit grande chose qui requist celerite de vendre / comme seroit poisson on telles choses qui ne pour roient sans empirement attendre grandes longueurs et solennitez, on les doibt vendre incontinent sur le lieu en la presence de bonne gent : affin d echeuer inconuenient. Ainsi se doibt entendre le texte.
In textu ibi.
Puisse estre gardee sans empirer.
Sequeſter ebet vendere fructus que ſeruandſeruari non poſſut.no.in l.litibus.ibi fructz vendant̄ e agrico.⁊ cenſ.lib.xj.C.⁊ ibi Ange.in addi.ab Bart.ſi vera ſit Bar.lectur.e qua tamē ubitault Alexā.imo negat Bartſcripſiſſe ſuper trib᷒ lib.C.in l.gallus.§.ille caſus.vij.col.de lib.et poſthu.icit tamen Jaſ. in l.quidam cum filiu pe.col. Bar.legit in tribus lib.c.vſ ad titu.e peric.eo.qui pɿo magiſtr.in.terce.Et hoc aſſerit Angelus ibid.dicens hucuſ legit Bart.refert Alexan. in l.iuoɿtio.ō.interdum.penul.col.ff.ſolut.matri.ct vide per aaſ.in .l.quidem cum filium plura alia ſcripta ſublomine Bartoli/que tamen non ſunt eiuſdem.Et ſecundum eumibidem/bene ſunt notanda in pɿactica ad euadendum auctoɿitatem Bar.ſi allegaretur contra clientem tuum.Debēt igitur taliavendi ſi per annu ſeruando ſeruari non poſſunt/alias autem reedicuntur nō poſſe ſeruando ſeruari qm̄ nō poſſunt vltra trienniuſeruari quin coɿrupant tēpoɿe:vt ſunt fructz/vinu/frumētū/oleuet ſimilla m aaſ.in I.j.§.fuit queſitu.v.col.ff.ad trebel.Ad hocallegat glo.que ab omnibz ſing. reputatur in I.vnic.C.ſi aduerſ.vſuca.dicit tamen ibi Bal. nulla lege hoc tempus eſt ifinitu.Quid autem e pecunia,.an computetur inter res que ſeruandeſeruari non poſſuntz icut Bar.⁊ Jaſ.in .§.fuit queſitum. ſic.Et ad hoc eſt glo.ibidem icens c adultus ſine ecreto iudicispoteſt ſoluere creditoɿi ſuo pecuniam et in eum tranſferre omnium pecunie ſolute.Ex quo notant ibidem octoɿes pecunieſt e rebus que ſeruando ſeruari non poſſunt. Nam ſi ſeruaripoſſet ato c ſit res mobilis alienari non poſſet etiam cum auctoɿitate tutoɿis ſine ecreto iudicis.l.lex que tutoɿes.C.de admi.tuto.Licet ergo pecunia tempoɿe non coɿrumpatur tamenvtendo et expendendo non conſeruatur:vt i.tex.in.§.conſtituitur.inſtitu.e vſufruc.ſed in alium ominiu tranſfertur: quia eſteſtinata ad expendendu ⁊ ad vſum numerationis.I.j.ff.e contrah.empt.Ad hoc glo.illa in .l.vnica/reputatur ſingul.p̲Bal.in l.ſed ſi ex ſtipulata.ff.e verb.obliga.et peregrina m eu in l.jin pɿincip.ff.e reb.eoɿum.et in I.j.col.ij.ff.ſolut. matrimonio.Similis tamen eſt glo.ſe cundum eundem Jaſ.inlinterdum. et ibi Bar.ff.decond.iud.et in c.pɿimo ecommod.in glo.j. que icit pecunia vſu cōſumitur. Quod tenet Bar inIpoteſt pupill᷒.ff.e aucto.ritate tuto.idē Bar. ⁊ Ludo.Noma.in l.ſi ex legatcauſa.ff.e verbo.obliga.Lati᷒ pɿoſequere per aaſ.in ..§.fuit queſitum.Guil.le rouille alenco.
ℂ Apres le texte met au. ij. paraphe
ℂ Se dedans lan et le iour aulcun vient qui feust en la nef quand elle despecha / et preuue par tesmoings creables auoir droict en tout ou partie en la marchandise. L’en pourroit sur ce faire vne telle question. Scauoir sil fault en tel cas prouuer que tout le varech soit sien / ou combien il y en a du sien et comme on le doibt prouuer.
ℂ a ceste question l’en peut respondre quant au premier qu il n y a point de difficulte s aulcun preuue que tout le varech soit sien qu il ne l ait. Et aussi sil en preuue vne partie estre sienne. qu ’ il ne ait icel le partie.
ℂ Mais au second poinct qui demande comme on le prouuera / peut bien auoir difficulte. Et pour declarer icelle le peut poser vng tel cas Vne nef chargee de marchandise est arriuee comme varech en vng port / il vient vng homme en lan et iour qui demande le varech ou marchandise comme sien et preuue qu ’ il marchande communement de tel le marchandise comme il y a en ladicte nef : et qu il il veint vne fortune de estoit en la nef quand temps / pour le peril de aquelle fortune escheuer il se mist en vne aultre nef : ou il preuue qu on le veit freter la nef d icelle marchandise.
ℂ L’en pourroit dire que ceste preuue assez suffiroit : Car l’en doibt en tel cas preceder sommerement et de plein. Et le texte le sonne assez au coustumier en latin, qui met. Per signa cognita. etc. Mais le iuge doibt enquerir par les tesmoings que le marchand produict, les exceptions et obiections que l’en peut alleguer contre les faictz et raisons que ledict marchand propose, affin de scauoir mieulx la verite du cas : iasoit ce quelles ne soient pas alleguees expressement de la partie du prince / pource que ce n est pas comme d une preuue partie a partie. Mais est vng enseignement et informa tion que l’en faict en iustice : ou len doibt preceder plus plainement que partie a partie. Et voit l’en par le stille et vsage de normendie : que s aulcun a preuue a faire vers iustice pour l’absence de sa partie mise en amende par iugement / iustice n allegue pas toutes les defenses et raisons que partie aduerse allegueroit ou pourroit alleguer selle estoit presente. Mais enquiert sommerement et de plain la verite de la cause / toutes cautelles et rigueurs de droict reiettez.
ℂ Et sil est ainsi que le iuge treuue par l examen des tesmoings que quand ladicte fortune de temps aduint / il y auoit vng marchand en ladicte nef marchandant de telle marchandise comme cil qui demande le varech : et qu ’ ilz dient aussi puissant a leurs aduis. Et oultre dient qu il n y auoit aultre marchand que eulx deux.
ℂ Et les tesmoings deposent qu ilz veirent vng aultre marchand freter ladicte nef auec cil qui requiert ledict varech : mais ilz ne scauent combien chascun freta. Par cest examen ainsi prouue / il semble qu on luy deburoit rendre la moytie dudict varech, et non pas le tout / se l’en ne trouuoit aultre enseignement : et ne pourroit ledict marchand faire raison que les exceptions sur icelles ne auroient pas este alleguees / et que iustice ne le pouoir enquerir. Car ce n est pas proces ordinaire / mais est vnq information et inquisition faicte par iustice. Et iasoit ce que le coustumier en latin met. Et eius precium custodiatur vt res ipsa : si durante temporis interuallo ali quis euasus de illo naufragio dictum veriscun vel partem eius esse suum per fide dignorun testimonium et per signa cognit a probauerit.
ℂ ce n est pas a entendre qu il conuienne prouuer par tesmoings et enseigner ensemble : Car il suffiroit prouuer par tesmoings, mesmement en plus destroict cas. Mais est a entendre que telle chose se puisse prouuer par deux voyes : l’une par tesmoigs / et l’autre par certaines enseignes.
ℂ Apres ensuit en vng aultre paraphe de ce chapit ou le texte met.
In textu ibi.
Se dedans lan et iour vient etc,
Tex.eſt ad hoc foɿ.i lib.ij.e naufra.lib.xj.C.vbit de qui icit tales res ſibi pertinere et naufragium feciſſe ebet venirintra annu ⁊ ꝓbare per tetes/vel alias legitime. vtibi per oct.ibidē.vbi etiadicit Rebuffi.cy iudex iuxta ditionē p̲ſone et exerdtu nauis pſtito iuramētoa nauta arbitrabit̄ e reb᷒.arti.l.ſi qu.C.vn vi.⁊ l.ſemp.§.in hoc interdicto.E vi aut clam. ⁊ itraannum ebet talis actio ſiue petitio intētari.facit iuſimili.l.j.in pn.ff.de vi ⁊ viarma.l.j.⁊ l.anns.ff.e calum.Solliciti ergo eſſe ebent infra annu petere illas res alias eoɿū negligetia eiſdē nocebit e qua late per Luc.e pen.in .l.ijont ala aafi e li:ru ebeat are p̲miu inuetoɿi:(vulgariter trouuailles)ic bɿeuiter poſt tex. fl.fall᷒.§.pleri.ibi q̄d ergo.ff.de fur. nō qn res eſt inuēta caſu vel ſine laboɿe:ſi vero eſtreperta vt ſcz omittitur inueniēda.dic poſt petere repertoɿ pmiu m Bar.ibidē per l.ij.ff.ad.l.rhod.de iact.⁊ I.idē.§.ſi ob iudiciu.ff.de cōd.ob.turp.cauſ.appoſtil.Jo.fa.in .ō.fi.inſti.e rerum iuiſio.icit tn Bar.vbi ſup.c ſi ꝓ re inueniēda aliquis impendit̄ n̄s tenetur reddere actio.nego.geſt. Suil.le rouille alen.
ℂ Et se lan et iour se passe, tout remaindra au seigneur du fief : mais le duc en doibt auoir aulcunes choses qui luy appartiennent par l ancienne dignite etc. Par ce texte appert, que se or ou argent vient a verech en quelque esta qu il soit : en monnoye en vaisseaulx / ou en masse / pourtant qu ’ il vaille plus de vingt liures le prince le doibt auoir. Et sil ne vault plus de vingt liures / le seigneur eu quel fief il sera arriue le doibt auoir.
ℂ Et par ce texte appert aussi que sil vient a varech destriers / le prince les doibt auoir : ou francz chiens comme sont leuriers, francz oiseaulx comme espruiers / lyuire / le rocha qui est selon l opinion d aulcuns vne chose vermeille qui est en la mer / dequoy on faict manches a cousteaulx. Et aulcuns aultres dien que cest vne chose qui ressemble a dyamant : fors quel le n est pas si blanche / mais tire plus sur le roux : les pierres precieuses / lescarlate qui est vne petite menue graine vermeille que l’en met a taindre les draps qu on appelle escarlate / le vair / le gris / les peaulx sublines qui ne sont encores appropriees a aulcun usaige d homme et trousseaulx de draps liez / et tout drap de soye entier et tout poisson qui sans conduicte de gentz viendra a tet re ou qui aura este prins a terre. Cest a entendre poissonroyal, comme l esturgeon et aultres semblables / et nes pas la ballaine poisson royal. Et doibt l’en scauoir que ce qui est trouue eu large de la mer. que l’en appelle la bal le : doibt estre a celuy qui le trouue.
ℂ Item sur le texte l’en peut faire vne telle question. Scauoir se vng hault iusticier debueroit auoir le varech que le texte met qui appartient au prince, par l ancienne dignite du duche : et qu il compete de droict especial au prince : sicomme sont le vair / le gris / francz chiens etc. S il estoit arriue en la la terre d iceluy hault iusticier.
ℂ L’en peut premierement arguer que non. Par le texte qui met qu il appartient au prince par l ancienne dignite du duche.
ℂ Item ce ne touche ne regarde en rien haulte iustice : mais touche et regarde la dignite du prince.
ℂ L’en peut respondrre a la question, que le hault iusticier la doibt auoir. Car ce touche et regarde plus principalement le faict de iustice et le droict d icelle : et y est mieulx et vient plus especialement par raison de iustice que par raison de maieste de prince. Et ce peut apparoir. Car i tost qu il est arriue / le seigneur eu quel fier il est arriue le doibt insinuer au bailly qui le doibt vendre et prendre iusticiairement / ain >si que le texte le declaire.
ℂ Item il s ensuyuroit que vng hault iusti cier non ressortissant eu siege de bailliage royal ou la terre est enclauee fust subiect audict bailly et a sa iurisdiction / qui n est mie : mais est vse et regarde notoirement le contraire sans difficulte : et ain >si appert que ce touche et regarde principalement iustice : et non pas principalement la maieste du prince : et p consequent appartiet au hault iusticier : cat il a egalle iustice et iurisdiction comme le roy : excepte es eas qui touchent sa maieste.
ℂ Et aux raisons qui arguent le contraire l’en peut ain se respondre. a la premiere qui met par le texte que ce appartient au prince par sa dignite. etc. Il est vray / mais cest par raison de la di gnite de haulte iustice qu ’ il auoit tout seul lors que le texte fut faict : et nestoient encores aulcuns haultz iusticiers.
ℂ a la secon de raison la solution appert clerement par ce que dessus est dict. Item le texte met en la fin de ce chapitre
In textu ibi.
Sicomme l or et l argent etc,
Cum aurum ſit inter ola metalla pɿecioſins mpli.natu.hiſto.lib.xxxiij.et poſt auru argentu inauten.e conſuli.§.matres.colla.iiij. Ideo magis pɿīcipi ecet.vt no.l titu.e veſtib.olob.lib.xj.C.⁊ ibidē in l. vellera icit Bar. prohibetur pɿiuatis hoib᷒ poɿtare ſcarlatam quia eſt ſimilispurpure/et hoc ſub pena capitis ſic ⁊ paritate rationis icendueſt e pellibus ſublimibus ⁊ alijs pɿecioſis pannis e pellibushamnuſtie et pellibus babilonicis.vide in l.fina.§.ſpecies.ff.depub.vect.⁊ cōmiſſ.e margaritis et alijs lapidib᷒ pɿecioſis queconueniunt pɿincipi et non pɿiuatis. vide tex. ⁊ ibi ſcrib. in titu.nulli lice.in fre.⁊ ſell. Suiller.le rouille alenconieñ.
ℂ Que toutes querelles qui naissent p raison de varech etc. Ce texte veult innuer que les bas iusticiers ne doibuent pas congnoistre des proces qui se peuent mouuoir de varech. et n entent pas parler des haultz iusticiers : car il nen estoit aulcuns quand le texte fut faictque le prince seulement.