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ℂ De choses gayues. xix.1
D E choses gayues doibt len scauoir que le duc les doibt auoir. Choses gayues sont que ne sont appropriees2 a aulcun vsaige de hon me : et qui sont trouuees3 que aulcun ne reclame siennes : si les doibt len garder vng an et vng4 iour. Et doibuent estre rendues a ceulx qui prouueront qu ’ ilz soient leur ainsi comme nous auons dict du varech. Se les seigneurs de fiefz5 ou ilz sont trouuez les prennent aincoys par eulx ou par leurs attournees pourtant qu ’ ilz ayent planiere iustice en leurs fiefz : ilz leur doibuent estre rendus. comme nous auons dict du varech. Se longue tenue qui vaille droict n en faict la dignite de telz chonsens appartenir au duc ou a aultres.
ℂ Il y a vng vsaige especial qui souuent se6 change selon la diuersite du pays et des cytez : qui abbat le commun vsage de Normendie : sicomme nous dirons apres plus plainement.
ℂ Se aulcun retient choses gayues plus d7 sept iours qu il n a pas pouoir de les tenir il l amendera au prince ou a son seigneur se il en est accuse.
⸿ Se aulcun a perdu son beuf : son asne : ou aultre chose que aulcun ait trouuee comme gayue et la detient et qu ’ il afferme estre sienne comme achetee ou donnee il doibt amener son ga rant a certain iour que le deliure.8
⸿ Se le plaintif offre a prouuer par tesmoings que la chose contencieuse soit sienne : et cil qui en est accuse ou son garant pro pose le contraire : celuy mesmes en quelle possession la chose fut arrestee ou son garant : si veult la chose auoir il la prouuera a sienne par le tesmoignage de loyaulx hommes voisins. pour tant que l an et le iour ne soit passe.
In textu ibi.
De choses gayues etc.
Suppleat benignitas tua lectoɿ cādide intēpeſtiuā ac pcipitē chalcographoɿū ſollicitationēq̄ me cogit additiones ſtringere e cetero ⁊ pauca icere cū pɿereſiduo cōplendo pauci ies induciaru ſuperſint. Sunt enī reegayue/que ats in Frācia vocant eſpaue.de quib᷒ vide gloſatores aliarū cōſuetudinu ample/ſcz pyɿrhum in cōſuetudine Atrelianen.titu.es eſpaues.in pɿinci.⁊ p totu.Bartho.de chaſſeneo in cē ſuetu.burgundie.titu.es iuſtices ⁊ ɿoictz icelles.§j.⁊.ij.⁊ q e iſta cōſuet.dicit Jo.fab.in.§.fi.ad fi.inſti.de rerumiuiſio.⁊ que ſcripſi ſupɿa in ca.de varech. Guil.le rouille alēco.
D E choses gayues et des chastelx a ceulx qui sont homicides deulx mesmes doibt l’en scauoir que le duc doibt auoir les choses gayues qui ne sont pas appropriees etc.
ℂ Sur ce chapitre l’en peut noter qu il ya difference entre tresor trouue / et choses gayues. Car tresor trouue est comme or / argent / ioyaulx / ou telles aultres choses de quoy l en faict tresor.
ℂ Les choses gayues sont comme beufz / cheuaulx / et aultres bestes et choses / comme sont robbes / ou telles choses semblables que aulcun ne reclame.
In textu ibi.
Et qui sont trouuees.
Vide bo.tex.in l.falſus .§.qui alienū.ff.de furt.e ibidem quid facere ebeat inueniens aliquārem mobilē.⁊ ibidē in.§.ſ iactu vide e varech.Et eſt notandū in cicilia ⁊ regno neapolitano viget ſimilis conſuetudo vt ptet in lib. cui titu.eſt placita pɿincipu ſiue conſtitutiones regnneapolitani.titu.e pecuniainuent a et rebus alienis ⁊ eſt editaa rege Guillermo ex noɿmānis qui ciciliam/neapolim / calabɿiā⁊ apuliam in eoɿu ictionē poſuerant ⁊ armis cōquiſiuerant oɿtum habente/de quibus ample per michaele rittiū e regibuscicilie/marcu antho.ſabell.in rapſodia hiſtoɿiarū/Jacobū bergomenſem in ſupplemento chɿonicarū/⁊ per platinam in vitispontificum in vita adriani quarti. Guillermus le rouille alēco.
In textu ibi.
Ung an et vng iour.
Facit tex.in l.ij.e naufra.lib.xj.C. ⁊ ibi oct.ete iſta cōſuetudine meminit Jaco.rebuffi.in l.jante fi.eodē titu. vbi icit pluribus partib᷒ n̄i tempoɿalesfaciunt cuſtodiri tales res per annū/⁊ ſinullus veniat infra annum applicant ſibi.Suillermus le rouille alenco.
ℂ Item le texte met eu second paraphe.
ℂ Se les seigneurs des fiefz ou ilz sont trou uez les prennent aincoys par eulx ou leurs attournez Par ce mot aincoys est entendu que s aulcun bas iusticier prent choses gayues en son fief aincoys que le roy ou ses officiers / il les doibt auoir.
ℂ Et par ce mot attournez sont entendue les seneschal / preuost procureur / et generalement tous les officiers d iceulx seigneurs Car le texte ne le prent pas icy comme l’en faic en proces.
ℂ Et par ces motz qu ilz ayent pleine pooste en leurs fiefz est entendu qu ilz ayent court et vsage. Et n est pas a entendre que pleine pooste soit haulte iustice. Mais le texte le met / pource qu il ne suffiroit pas se le lieu ou la chose gaue auroit este trouuee estoit sien. Neantmoins que il eust bien pouoir de faire iustice. Car tel le iustice ne pourroit pas estre dicte planiere / au regard de celle ou il peut auoir court et vsage. Et par le texte qui met. Eulx doibuent estre rendues / sicomme nous auons dict du varech etc. Cest a entendre que les bas iusticiers les doibuent rendre a ceulx qui prouueront qu ilz seroyent leur en l an et iour. Et se raporte ceste clause a ce poinct contenu eu chapitre de varech : et non pas aux aultres poinctz contenuz en iceluy chapitre. Et par ce qu ’ il met. Se longue tenue qui vaille droict ne fait la dignite de telles choses appartenir au duc / ou a aultres. Ce texte veult innuer que se le duc ou aultre a eu possession psi long temps qui vaille droict d auoir les choses gayues que vng bas iusticier prent en son fief : le prince les doibt auoir ou celuy qui a eu ladicte possession : car cest vng vsage especial / et pour ceste cause le texte met eu paraphe ensuyuant qu ’ il ya vsages especiaulx qui souuent changent selon la diuersite des contrees qui abatent le commun vsage de normendie.
In textu ibi.
Il ya vng vsage especial etc.
Vſus cōmnnis pɿeualet omni oſtitutioni ſcōnBar.in l.talis ſcriptura.⁊ ibi Jaſ.nu.xxij.ff.eleg.j.cu cōcoɿ.⁊ eſt l cauſis appɿobandz.Specula in titu.de aduo .§.vi.verſi.aduocatz. Quid ſit vſus.vide pArchi.in c. guide offi.⁊ poteſt.iud.deleg.Et quāto tēpoɿe pɿeſcribat / vide peglo.⁊ ibi Bar.in I.la beo.ff.de ſuppellec.leg. Frā.areti.conſil.xincip.pɿocedēdum.in.iij.colla. Guillermus le rouille alēconien᷒
ℂ Item ou le texte met.
ℂ Et s aulcun retient choses gayues plus de sept iours equel na point de pouoir de plus les tenir, il lamendera au prince ou au seigneur etc. Par ces motz i lequel n a pas pooste de les tentran sont entenduz ceulx qui nont point court ne vsage Car a eulx n appartient pont les choses gayues : et pource les doit uent porter a iustice.
⸿ Sur ce chapitre on peut faire deux doubtes. Le premier : scauoir se le roy ou son iusticier prenoit les choses gayues au fief d un bas iusticier et le bas iusticier les requeroit apres. Scauoir se on les luy rendroit.
⸿ L’en peut rudre que non : car la diligence doibt valloir a cil qui la faict et peut estre qui se le roy ou son iusticier ne les eust pri ses quelles eussent este perdues ou passees / ou transportes hors du fief du bas iusticier Et semble que le texte en latin le declaire assez / au commencement de ce cheditre : ou il met.
adducen pertinent res vaiue per dum suu . et etianalibi . Vbicunc p normaniam si p suu iusticiarin fuerint arrestataetc.
⸿ Et mesmement luy appartient le droit / par le texte : lequel ne met pas que les bas iusticiers y ayent droict silz ne les prennent premierement : comme il peut apparoir par le texte qui met. Se les seigneurs des fiefz les prennent aincoys par eulx ou p leurs attournetz. etc.
⸿ Le second doubte est : se les destriers / francz chiens / oyseaulx et les aultres choses ou le prince a preuention arriuoyent comme varech / et estoient prinses par le bas iusticier en son fief : scauoir se le prince les auroit ou le bas iusticier / l’en peut rfdre qu ’ il ne les rendroit point au prince. Car ce n est pas semblable comme le varech.
⸿ Et ce peut apparoir p ce que le texte met : que les bas iusticiers peuent prendre en leur fief les choses gayues et les rendre en l an et iour a ceulx qui prouueroient quelles seroient leur. Et oultre se le prince eust voulu retenir preuention es choses gayues / il eust retenu et declaire ainsi comme le varech.
⸿ Et se l’en vouloit dire que le droict du prince fust assez entendu par les motz contenus en ce chapitre / qui mettent que se le seigneur du fief les prenoit premierement en son fief / eulx doibuent estre rendus comme du varech.
⸿ L’en peut respondre que cest a entendre a ceulx qui prouueroient qu ilz seroient leurs.
In textu ibi.
Il doibt amener son garant quė le deliure. etc.
Liberatio neceſſario pɿeſupponit obligationl.decē/⁊ ibi Bar.⁊ Jaſiff.e verb.obligat.Et ſiex eo c reperitur quis habens ⁊(vt atunt)ſaiſitus re furata pɿeſumitur fur/⁊ tali nota criminis obligatur niſ auctoɿē oſtendat/⁊ hic innuit tex.dicens .Il oibt amener ſon garāt qui le eliure.Et nou poteſt liberatio.cadere vbinō.eſt obligatio .l. decem l.ſub conditione.ff.e ſolut.l.i.verſic.ceteru.ff.quibus movſufruct.amitt.cu glo.dɿ panuatio pɿeſupponit habitum.l.iuli aius.ff.e iuoɿt.⁊ repu.l.manu miſſiōes.ff.e iuſt. ⁊ iure I.j.§.j.ff.e renoſ.c.ad iſſoluendu ⁊ ibi Panoɿ.de eſpon.impub. in qe infidelibus ⁊ ibi Panoɿ.in vlti.not.e conſang. ⁊ affini in c.j.§.i.de reſtitu.ſpol.lib.vj.Et repertus cū re furtiua cenſeatur⁊ reputetur fur.niſi auctoɿem oſtenderit/ad hoc eſt tex.⁊ ibi Cyin l.ciuile.C.de furt.pau.de caſt.in l.j.eo titu.arg.l.maioɿem.C.ad legem coɿne.de faiſiſ.⁊ ibi Bal.vbi icitur is penes queminſtrumenta falſa reperiuntur pɿeſumitur falſarius niſi oſtēdatauctoɿem a quo habuit/facit etiam ſtupendum ictum archid.in c.fi.ante fi.xxiiij.q.ij.Quod ſi libɿi hereſis reperiuntur penesaliquem eſt ſufficiens pɿobatio g ſit hereticus/refert ludo.rom.ſingu.cccxxij. maxime pɿocedit in iffamato vt ample ſcripſ.n glo.ſuetu.Cenoma.articulo.clxi.glo.j. Guillermus le rouilile alenconienſis.