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⸿ La seconde distinction,

⸿ Du duc. xij.

L E duc de normendie ou le prince est cil qui tient la12 seigneurie de tout le duche / de quoy le Roy de france a ores la seigneu rie et la dignite auec les aultres honneurs que dieu luy a donnez.3 Et pource luy appartient a garder la paix du pays / et a gouuerner le4 peuple par la verge de iustice / et finer tous les5 contendz par loyaulte.

⸿ Et pour ce doibt il6 faire enquerir par les baillifz et mettre en pri son les larrons / les robeurs / les ardeurs / les homicides ceulx qui despucellent les vierges a force les mehaigneurs et les aultres malfaicteurs et ceulx qui sont de mauuaise renommee : tant qu ilz en ayent receu leurs souldes. St que le peuple qu il a a gouuerner puisse estre tenu en paix.


⸿ De aliance. xiij.

L E duc doit l auoir l aliance et la l or yaulte de tous ses hon mes de toute la contree parquoy ilz sont tenuz a luy donner conseil et ayde de leurs propres corps contre toutes psonnes qui peuent viure et mourir /7 et soy gar der de luy nuyre en tou tes choses : ne de soustenir en aulcune chose la partie d ceulx qui parlent contre luy. Et le duc est tenu de les gouuerner garantir et defendre /8 et les doibt mener par les droictz et p les coustumes du pays.

⸿ De aliance. Chapitre. xij. L E duc doibt auoir l aliance et la loyaulte de / tous ses hommes etc. Par ce texte peut ap / paroir. comme le prince a droict d’auoir laliance de tous ses hommes. Et est faict ce chapitre / pour monstrer et declarer la droicture du prince. Et a l endroit ou le texte met Quilz sont tenus a luy donner conseil. Par ce mot pourroit on entendre que les aduocatz luy deburoient donner conseil en ses causes s il les requeroit / et conuiendroit que partie aduerse demandast distribution : toutesfois se le prince ou son procureur ne requiert point le conseil desdictz aduocatz / ilz pourroient bien conseiller partie aduerse sans distribution : mais il semble que le texte sentent et parle plus proprement du conseil que on luy doibt donner contre ses ennemis : lesquelz on ne peut en aulcune maniere conseiller contre luy.


⸿ De feaulte. xiiij.

T Ous ceulx qui sont res seantz eu duche de normendie910 doibuent faire feaulte au duc et la 11 garder. et pource doibuent estre loyaulx vers luy en toutes choses / et ne luiy doibuent pourchasser dommage / ne donner conscil ne aide a aulcun12 de ceulx qui sont ses ennemis apptement. Et ceulx qui de ce sont trouuez coulpables soyent appellez traistres au prince / et toutes leurs13 possessions doibuent desmourer au prince /14 a tous iours / silz en sont conuaincuz ou dannez. et pource aulcun ne doit receuoir. hommage d aulcun / fors salue la feaulte au price. et doibt estre dict quand l en recoit les hom mages et les feaultez.

⸿ Entre les aultres seigneurs et leurs hommes doit estre foy gardee /15 en telle maniere que un ne doibt faire force16 a l’autre / ne mettre mai violentement sur luy. Et se aulcun d eulx est de ce accuse en court et conuaincu / il est tenu a17 perdre le fief / de quoy il debuoit porter foy a son seigneur. Et se tel mesfaict est trouue au18 seigneur que il ait mis main sur son homme : llhommage sera a celuy qui est par dessus / et l homme sur qui le seigneur aura mis main ne payera rente de son fief. fors celle qui est deue au chief seigneur. Et ce tel mesfaict est trou ue en l homme / il perdra la terre et toute la droictu re qu ’ il ya et remaindra au seigneur. Et ce doit estre entendu sainement s il est19 conuaincu aux vs et coustumes de normend ie.


⸿ De monneage. xv.20

L E monneage est vng21 aide de deniers / qui est deue au duc de normendie de trois ans en trois an g : affin qu il ne fance changer la monnoye qui court en normendie. Et doibt l’en scauoir qu il ya deux ans quictes. et au tiers an doibuent payer le monneage tous ceulx qui ont meuble et qui sont resseantz es terres esquelles il doibt estre paye.

⸿ De cest22 aide sont quictes tous23 religieux. tous clercz qui sont en sainctes ordres / les sergens fieffez des eglises / tous ceulx qui ont benefice en saincte eglise / et24 tous les cheualiers / et25 les enfans qu ’ ilz ont de leurs femmes espousees.26 Les veufues fenmes qui nont vaillant vingt soulz d annuelle rente ou quarante solz27 d meubles / hors leurs robes / et les oustilz de28 leurs maisons doibuent remaindre quictes du monneage. Plusieurs sont quictes de cest aide29 par la franchise de leurs maisons / ou des lieux ou ilz sont. Les aultres en sont quictes par la franchise que le prince leurs a donnee anciennement. Les aultres par le don au duc de nor mendie qui est conferme par sa chartre. Et se il est certaine chose qu ilz ayent eu chartre de ceste quictance et il layent perdue par aulcune mescheance ou elle est brisee ou arse par aulcune aduenture de feu / ilz ne doibuent pas pourtant perdre leur franchise : se la renommee du pays le tient30 ainsi communement.

⸿ Tous ceulx qui ont en leur membre de haulbert preuost / fournier /31 ou monnier  : pourtant qu ilz ayent four ou mou lin a ban / sont quictes du monneage. et chascun baron en sa baronnie / sept sergentz / qui en sont quictes.

⸿ Toutes fenmes mariees en sont quictes : car elles ne32 peuent rien auoir pour elles / que tout ne soit a leurs maris. Car pour33 ce que l homme et la femme sont deux en vne chair / et que leur possession ne doibt estre que34 vne / de quoy le mary a la seigneurie : ilz doibe uent estre quictes par vng monneage.

⸿ Et pour ce doibt l’en scauoir que femme mariee35 ne peut faire aulcun marche d aulcune possession sans le consente ment de son mary / que son mary ne puisse rappeller. L’en doibt scauoir qu il y a plusieurs lieux en Normendie que oncques ne payerent cest aide : Sicomme la chastellanie sainct Jaque / le val de mortaigne / et aulcuns aultres lieux / qui oncques ne payerent monneage. Tous les aultres fors36 ceulx que nous auons exceptez / qui tiennent feu et lieu : doibuent payer le monneage  : pourtant qu ilz ayent meuble qui le puisse suffire auenaument : mais les robes ne les lictz / les37 oustilz ne doibuent pas en ce estre comptez pour meuble. Et pour ce souloit il estre appelle fouage : Car ceulx le payent principalement qui tiennent feu et lieu.

⸿ Les aultres qui ne tiennent ne feu ne lieu38 le payent comme sont varletz et chamberieres qui ont de meuble vaile lant vingt solz. Et fem mes qui oncques ne furent mariees qui tiennent feu et lieu doibuent aussi payer le monneage. L’en doibt scauoir que toute la pooste et iurisdiction de la monnoye appartient en normendie au duc.


⸿ De mesures. xvj.39

T oute la poo ste et la seigneurie des40 mesures et des poix de Normensemai die appartient au duc : Car il les peut changer et amender. Et par tout ou ses sergentz les trouueront desloyaulx ilz les doibuent arrester : et silz les peuent prouuer a faulses / ilz les doibuent froisser / et prendre ceulx qui les ont et mener en prison / tant qu ’ ilz layent amende selon le mesfaict. Et doibt ce estre entendu des mesures de boire et de bledz de draps et de poix.

⸿ Ron portant l en doibt scauoir que les barons41 peuent prendre en leurs villes les mesures de boire et de bledz / et les amender se ilz les trou uent faulsens / ains que s iustice au prince y mette la main.

⸿ De l aulne et du poix appartient au duc l addressement et amende /42 se l’en les trouue faulses. Et ceulx qui en vsent doibuent estre tenus a faulsonniers / et en doibuent porter la peine. ainsi que papmaniere de larcin.43

⸿ Es mesures de boire peut le prince ou ses4445 baillifz assigner ou taxer certain pris / selon le cours du temps / et selon la plante / ou la cherte  : Si que les tauerniers n y ayent dommage : et que les achepteurs nen soient greuez Et quand lestablissement sera faict sur ce quiconques l aura enfrainct dedans l an / il le doibt amender au pri ce. Et sur ce seult l’en faire l enqueste en normendie / de troys ans en troys ans : et en aulcunes parties de normendie seult l en enquerre chascun an : et les faire amender.

⸿ Plusieurs barons et aultres seigneurs de normendie en demandent a46 auoir les amendes en leurs fiefz / et les soulloient auoir. Celle maniere d amende est appellee tauernage que les princes establirent pour refraindre la couuoitise des tauerniers et que le peuple ne fust greue par leur oultragense vente.


ℂ De varech. xvij.47

L E Duc doibt auoir48 la court des querelles et des choses en quoy sa droicture est especiale ment / siconne du varech En quelque terre que le varech soit trouuue ou arriue quand le seigneur du fief le scaura il le doibt faire garder sauluement au port / ou pres d ilec le plus profitablement qu il pourra. et ne le doibt appeti cer / reuerser / mouuer / ne muer deuant que le bailly ou son commandement lait veu et regar de diligemment / il doibt estre baille au seigneur du fief / ou a preudhommes / de quoy iustice prenne bon plege et seurete49 que ilz le garderont iusques a vng an et vng iour : se cest chose qui si longuement puisse estre gardee sans empirer :50 sicomme drapeaulx / cire / or / argent / et telles choses. Et se cest chose qui ne puisse estre gardee longue ment sans empirer : certat nes enseignes en doibuent estre retenues. Et la chose doibt estre vendue a la veue de la iustice et de preudhom mes / et le pris doibt estre garde / ainsi comme la chose mesmes

ℂ Se dedans lan et le iour vient auant aulcun qui feust a la nef5152 quand elle despecha / et preuue par tesmoings creables et par certaines enseignes que le varech soit sien en tout ou partie : il luy doibt estre rendu. Se lan et le iour sont passez / il remaindra tout en paix53 au seigneur du fief : ne ia puis a aulcun qui le demande n en sera respondu : mais le duc en doibt auoir aulcunes choses / qui especialement luy appartiennent par l ancienne dignite du duche / en que que terre que le varech soit trouue ou arriue : sicomme l or et l argent54 en quelque espece qu il soit en vaisseaulx / en monnoye / ou en masse : pourtant que il vaille plus de vingt liures. Et les destriers / et les francz chiens / et oyseaulx : lyuire / et le rochal / et les pierres precieuses / et par dessus ce l escarlate et le vair / le gris / et les peaulx sublines qui ne sont encores appropriees a aulcun osage d homme et tous les trousseaulx de draps entiers lyez : et tous les draps de soye entiers. Et tout poisson qui par luy viendra a terre / ou qui aura este prins a terre. Car tout ce que l eaue aura gette ou boute a terre est varech. Toutes les aultres choses remaindront au seigneur euql fief le varech aura este trouue. Et toutes les querelles qui naistront par raison du varech / doibuent estre determinees en la court au duc de normendie.55


ℂ De tresor trouue. Chapitre. xviij.56

I L appartient a la dignite au duc.57 qu ’ il ait le tresor trouue en sa terre58 en quelque lieu que il soit trouue ou enfouy Et sil est cele ou nye / il en peut enquerir par hommes creables la verite. Et cil qui est querelle / nen peut oster homme du serment : sil ne monstre clerement qu il y ait haine apperte entre eulx :59 ou sil ne monstre qu il soit souppeconneux par aultre maniere parquoy il ne doibt pas estre receu au serment. Et auss peut il faire de toute sa droicture / et de tout ce qu il scaura qu il debuera auoir / et en enquerir par cheualiers et par autres hommes loyaulx et creables. Le duc peut faire enqueste contre ceulx que tiennent sa droicture : sil nya chartre ou longue tenue :60 parquoy. aulcun doye auoir celle dignite.


ℂ De choses gayues. xix.61

D E choses gayues doibt len scauoir que le duc les doibt auoir. Choses gayues sont que ne sont appropriees62 a aulcun vsaige de hon me : et qui sont trouuees63 que aulcun ne reclame siennes : si les doibt len garder vng an et vng64 iour. Et doibuent estre rendues a ceulx qui prouueront qu ’ ilz soient leur ainsi comme nous auons dict du varech. Se les seigneurs de fiefz65 ou ilz sont trouuez les prennent aincoys par eulx ou par leurs attournees pourtant qu ’ ilz ayent planiere iustice en leurs fiefz : ilz leur doibuent estre rendus. comme nous auons dict du varech. Se longue tenue qui vaille droict n en faict la dignite de telz chonsens appartenir au duc ou a aultres.

ℂ Il y a vng vsaige especial qui souuent se66 change selon la diuersite du pays et des cytez : qui abbat le commun vsage de Normendie : sicomme nous dirons apres plus plainement.

ℂ Se aulcun retient choses gayues plus d67 sept iours qu il n a pas pouoir de les tenir il l amendera au prince ou a son seigneur se il en est accuse.

⸿ Se aulcun a perdu son beuf : son asne : ou aultre chose que aulcun ait trouuee comme gayue et la detient et qu ’ il afferme estre sienne comme achetee ou donnee il doibt amener son ga rant a certain iour que le deliure.68

⸿ Se le plaintif offre a prouuer par tesmoings que la chose contencieuse soit sienne : et cil qui en est accuse ou son garant pro pose le contraire : celuy mesmes en quelle possession la chose fut arrestee ou son garant : si veult la chose auoir il la prouuera a sienne par le tesmoignage de loyaulx hommes voisins. pour tant que l an et le iour ne soit passe.


⸿ De vsuriers. xx69

N Ous dirons apres des chastelz aux70 vsuriers / que remainent au duc selon71 l ancienne coustume de Normendie / pour reffraindre ceulx qui viendront apres de la couuoitise des vsuriers. Usure est faicte en troys72 manieres : vne maniere est quand celuy qui73 achapte se oblige a pa yer aucune chose plus que le pris / pour ce qu on luy donne terme de payer. Raison comment P. a affeure son cheual a G. au feur de dix liures / et en ce sont accordez : et pource que P. n a pas les deniers G. luy donne terme de quarante iours / par conuenant que il luy payera lors douze liures pour le cheual : illec est vsure faicte de quarante solz. Aussi doibt ler entendre de deniers pstez : car quand l’en paye par conuenant plus que ce qui fut preste  : tout est tenu pour vsure.

⸿ En la vente du cheual dont nous auons parle et en telz marchez sont les deniers du pris ainsi comme prestez / quant ter me de quarante iours est donne p conuenant de les payer pour payer quarante solz ou plus

⸿ La seconde maniere est quand vne chose d une essence74 est baillee pour chose d une aultre essence mieulx75 vallant a payer a terme. Sicomme l’en preste orge pour auoir forment ou ceruoise pour vin.

⸿ La tierce maniere est en mort gaige.76 L’en appelle mort gaige quand cil qui tient la chose en gaige et a les fruictz et les yssues : et n en compte rien a la debte.

⸿ Sicomme s aulcun baille sa terre a autruy en gaige po ͬ qua rante liures : tout ce que cil qui la tient recoit des yssues de la terre par dessus son chastel est tenu a vsure.7778

⸿ Le chastel des vsuriers n est forfaict fors de ceulx qui ont vse d aulcune79 des manieres de vsure dessusdictes en l an qu ilz sont mortz : Car aulcun ne doibt estre te nu a vsurier : qui an et iour a cesse de vsure80 mener / apres ses derraines vsures.

⸿ Se contendz naist entre le pri ce et l eglise des chastelz81 qui sont forfaictz. En tel le maniere enqueste en doibt estre faicte / scauoir se le mort auoit faict chose dont son chastel deust estre forfaict.82

⸿ Et a celle enqueste qui doit estre faicte en la court au prince doibt estre appelle l euesque ou son procureur. Et doibt icelle enqueste estre faicte en la premiere assise. Et le bailly n est tenu a le faire scauoir fors au prestre en quelle parroisse ce est aduenu. Et s il est mis a non scauoir se le chastel est forfaict ou non : l euesque en ordonnera comme il debuera. Car il appartient a luy de ordonner des chastelz aux mortz gnalement / et se l usure au mort n est prouuee appertement l euesque ne doibt pas estre despoille de sa droicture : car les droitz especiaulx ne peuent pas abatre les communs / silz ne sont ap pers a tous.


⸿ De homicide de soymesmes. xxj.83

L Es chastelz a ceulx qui soccisent eulx mesmes et que84 meurent excommunicz ou desesperez / doibuent estre au prince de normendie : et n y peut l eglise rien rcclamer Car aulcune priere que l eglise85 face ne leur peut valloir aux ames : et ce86 doibt estre entendu sainement : car se aulcun aultre a acoustue a auoir telz chastelz pancienne coustume : par longue te nue ou p munimentz / il87 nen doibt pas estre despouille a tort

⸿ Ceulx meurent desesperez qui par neuf iours ou plus88 ont este griefuement malades et de perilleuse maladie : et ont refuse a89 estre confessez et commu niez / iasoit ce qu il leur ait este offert / et meurent en telle maniere.

⸿ Pais pour icelle mort les hoirs ne perdront pas leurs terres : mais leurs chastelz doibuent demourer au prince.

⸿ Se par aduenture aulcun a este90 noye / ars / tue / froisse en vng fosse / ou aggrauente en vne riue / pourtant qu il ne se entendist pas a occire / il ne doit pas estre oste de la communie de l eglise : ne ses chastelz ne doibuent pas demourer au prin ce.

⸿ Et aulcun forsene / enragie /91 ou frenetique n est a oster de la communie de l eglise : pourtant que au temps qu ’ il estoit bien ordonne de sa pensee / il se portast bon crestien. Re de ceulx n est pas le chastel forfaict : se par aulcune male fortune ilz Iont este occis. Mais appartient au prelat a ordonner d iceulx chastelz :92 puis qu ilz nont sentement pour en ordonner.


⸿ De gaiges et achaptz nyez. xxij.93

C Eulx qui myent les gaiges et les achaptz94 doibuent perdre ce qu ilz en ont receu : et doiuent estre au prince : se ilz en sont conualcuz en court. Sicomme P. baille sa terre a L. en gaige pocent solz : apres il requiert sa terre et offre les deniers. Se celuy tient dict que la terre est sienne et nye le gaige : s il en est attaint l argent remaindra au prince / et l’autre aura sa terre.

⸿ Des achaptdoibt l en scauoir que se L. achate de P. vng heritage / et aulcun du lignage au vendeur requiert a auoir le marche par raison de lignage / se l achepte nye l achapt et il en est attait / les deniers remaindront au prince / et le clamant aura le marche : car droict est que le barat retourne a celuy que le faict.

⸿ Aulcun gaige ne peut estre requis en Normendie / si ne feust engagie puis le couronnement au roy95 Richard, ou puis quarante ans.

⸿ Vente de terre ne peut estre rappellee puis que l acheteur l a tenue vng an et vng iour en paix / sans reclam. Et de ce dirons nous pl ͬ plainement au traicte des querelles.96


De forfaictures. xxiij9798

T Out meuble forfaict99 appartient au duc. Meuble est le chatel a ceulx qui sont dannez par iugement. En trois manieres sont les hommes damnez en Normendie / sicomme leurs dessertes le requierer : ou par ce que les corps sont destruictz.

Sicomme de ceulx qui sont penduz / ou ardz / ou enfouys / ou qui ont les yeulx creuez / ou les piedz / ou les poingz coupez  : ou pource qu ’ ilz sont forbanniz. Sicomme il appert des fuitifz qui sont accusez d aulcun crime / et defuyent quand ilz sont appellez a la paix au duc : tant qu ilz sont panniz par iugement de quoy nous dirons plus plainement tantost apres : ou pour ce qu ilz foriurent le pays  : Sicomme il aduient B ceulx qui sont fuytifz pour aulcun crime  : ou qui sont en chartre : ou en lieux qui eschappent et s enfuyent en l eglise / ou ilz embrassent vne croix.100 Silz foriurent le pays. ilz forfont tout ce qu ilz possidoient.

⸿ De destruisement de corps101 doibt on scauoir qui aulcun ne doibt estre dam ne sans iugement / s il n est pris a present forfaict d homicide ou de larcin :102 ou d aultre crime par deuant telz gens que en doibuent estre creuz.

⸿ En ce cas / ses oeuures font appertement iugement contre luy.103

⸿ L’en appelle cause criminal ce pourquoy104105 cil qui est attaint / est condemne de membre ou de corps.

⸿ Saulcun recongnoist en commun le crime106107 dont il est suy luy mesmes ce iuge et damne. Homme qui se defuyt108 pour son meffaict : doibt estre appelle aux trois premieres assises.


⸿ De assise. xxiiij.

A Ssise est assemblee de cheualiers109110 et de sages hommes auec le bailly. en certain lieu et a certain terme qui contien ne l espace de quarante iours parquoy iugement et iustice doibuent estre faictz des choses qui sont ouyes en court. a la quarte assise doibt le meffaict de111112 celuy qui est appelle et sa fuyte estre recordez : et le iugement sur ce faict / il doit estre ba n y en ceste forme.113

⸿ Rous forbanyssons de par le duc P. pour la mort de L. qu il occist : et qui le trouuera apres ceste assise / si le rende mort ou vif a la iustice.114 Et se il ne le peut prendre crye haro a haulte voix apres luy. Lant que celle assise dure se peut le fuytif rendre a la iustice. sans peril de forbanyssement. Et quant elle sera passee / se garde celuy qui est fuytif ou damne.

⸿ Apres ce s aulcun le voyt115 ou consent ou recept / s il ne116 le rend a la iustice ou crie haro apres luy : s il le recongnoist / ou il en est attaint par l enqueste / il le doibt amender par le chatel / a la volun te au duc.

⸿ Et se l enqueste le met a non scauoir / il en desrenera :117 ou il l amendera comme nous auons dict.

⸿ Cil qui s enfuyt a l eglise ou au sainct lieu /118 il y peut demourer par huyt iours. Et au neufieme iour on luy doibt demander s il se veult rendre a la iustice laye / ou tenir a l eglise. Car s il veult il se peut rendre a la119 court laye.

⸿ Sil se veult tenir a l eglise / il foriurera le pays par deuant les cheualiers et autres gentz creables / qui en puissent porter tesmoing se mestier en est / en ceste forme.

⸿ ce oyent tous ceulx qui cy sont que tu dicy en auant n entreras en Nor mendie / ne feras mal ne pourchasseras a faire a aulcun de ladicte terre : par toy ne par aultre pour ce forbanisse / ment : ainsi te aide dieu. et ses sainctz. Ces parolles doit dire de soy cil qui iure. Et puis on luy doibt demander : Par quelle partie il se en vouldra yssir de Normendie : ainsi qu il ne puisse en vne ville demourer que vne nuict. s il n est empesche par griefue maladie. ne retourner aux lieux qui aura passez : ains doibt yssir hors des marches de normendie par la voye qu il aura choysie.120 Apres s il reuient / on le doit prendre et en faire comme de celuy qui est forbani.

⸿ Le duc de Normendie aura vng an les terres aux dannez / et les yssues : et aps doibuent121 estre rendues a ceulx a122 qui ilz en auoient faict hommage et de qui ilz tiennent nu a nu.

⸿ Les enfantz a ceulx qui sont dannez ne peuent en aulcune maniere comme hoirs auoir point de l’heritage au damne / mais se ilz en auoient aulcune chose auant que le mesfait fust faict par le damne  : pource ne le perdront ilz pas.123

⸿ Car les damnez ne forfont fors cc qu ’ ilz ont et qui est leur propre / et ce124 qu ’ il tenoient au temps qu ’ ilz firent le mefaict et ce quelz ont depuis acques. Les aultres fiefz125126 et les eschaetes qui a eulx deussent venir par droict heritage / doibuent venir aux aultres pls prochains du lignage : Si que les enfantz a ceulx qui sont damnez n y auront rien. Car aulcun qui soit engendre de sang danne / ne127 peut auoir comme hoir / aulcune succession d’heritage. Aulcuns du lignage a ceulx qui sont dam nez ne peuent rien auoir des fiefz qu ’ ilz possidoient en l an qu ilz firent le met faict. Et se le prince de Normendie trouue aulcun des parentz au dam ne qui ait aulcune chose que sienne fust / il la prendra pour luy : se le seigneur du fief a qui elle doibt apptenir par droict ne la reclame auant. Et se par aduenture cil qui la tient dict que celuy qui fust dan ne / ne tenoit pas celles128 choses eu temps qu ’ il fit le meffait : enqueste en doibt estre faicte sans aulcun delay : et ce qu ’ il sera recongneu par l enqueste doibt estre garde : et se aulcune chose de l’heritage vient d aultre part par aulcune maniere a aulcun de ceulx du lignage / il la pourra bien tenir. Les maisons aux forbanniz et129 aux foriurez doibuent estre arses en tesmoing de leur dannement : si que la remembrance de la felonnie donne a ceulx qui apres viendront exemple de bien et paour de mal. Se les maisons sont en tel lieu que ilz ne puissent estre arses sans dommager aultruy la couuerture et le mesrien en doibuent estre arrachez et ardz en tel lieu que le dommage nen vienne a aultruy : et silz nont matsons / ieur dannement doit estre publie par les voist nes parroisses et es foy res et es marchez / si que la verite en soit sceue p lenqste / se mestier est.130



1

L E duc de Normendie ou le prince / est cil qui tient la seigneurie de quoy le roy. etc.

⸿ Par ce chapitre peut apparoir quė au temps que le coustumier fut faict, le roy de France auoit la seigneurie du duche. Et par ce peut on supposer que le roy de France compi la ce texte  : et par especial ce chapitre. Et se l’en faisoit question pour quoy ce chapitre et plusieurs aultres parlent du duc. L’en pourroit respondre que cest pour denoter que iasoit ce que le roy en fust seigneur si n estoit ce pas comme roy / mais comme duc.


2

In textu ibi.

Le duc de Normendie etc,

Duces Noɿmanie initiu habuernt a Rollone ano/vt ſupɿa in initio pɿemiſi/et in ſucceſſoɿib᷒ illius fuit continuata ucatus poſſeſſio vſcz ad tēpora regis Frācie ꝓhilippiAuguſti qui conquiſiuit ⁊coɿone Frācie reuniuit ictu ucatu/⁊ ſic fuit i lineaDanoꝜ ucū per.cxv.annos vt ex cronicis facileeſt ſupputari.Sunt qui icant quendā Richardumfuiſſe Noɿmanie ucē tempoɿib᷒ Caroli magni / q̇omniu abſurdiſſimū eſt cūillo tic Noɿmanie nomenerat penitus inauditu necillius meminit: LurpinusRemenſis archiepi.in hiſtoɿia vocabat Neuſtriatunc que Noɿmania eſt icta / et  e qua per Sabelli.fuit ſic nominata tēpoɿibus Caroli ſimplicisrapſodia libɿo viij.Ene ade.viij.fo.cxciiij. poſt Caroli magni obitu/inter q̄sfiuxerunt centum anni.Aduerte tamen  bene repperi in cronica Bɿitannie c fuit alias in Neuſtria quidam nomine Auſberbertus omin᷒ caſtri de Turinguy ꝓpe Rothomagū cui ob benemerita pipinus concemm meqierate fruetnf Neumrie/ es pibuit uos filios ex uabus cōiugibus Robertu videlicet cōgnominatu iabolu pɿopter illi᷒ execrāda facinoɿa:fuit em̄ vir perditiſſimus e quo plura fabulātur.⁊ obijt ſine liberis. Alterumfiliu habuit Auſbertus nominatu Richardu ſtrenuu militē /cuiCarolus magnus ob pɿeclara geſta conceſſit totam Neuſtriamcu titulo ucis ⁊ Frācie ꝓaris.is ſine liberis ecedēs nepotemſuu ex ſoɿoɿe Aurelianen̄.uciſſa nominatu Ermes heredem inNeuſtria habuit / q̇ regi Ludouico pio rebellis factis tandē inpɿelio eſt occiſus/⁊ ſic Neuſtria redijt regi/qui poſtea eā cōtulitiunioɿi filio ſuo Carolo caluo cognominato/vt teſtat Ro. guagui.in cronica in vita Ludouici pij vocatis (inquit)ad ſe aulicorum pɿimoɿib᷒ Carolo iunioɿi filio poɿtionē imperij at / moxin conſilio apud cariſium agens pɿeſente filio Ludouico Carolum militari cingulo et regijs veſtibus oɿnat ata illi Neuſtria⁊c.De ucibus vide in titu.quis ica.dux/mar.vel co.et ibi peroct.et in titu.e pɿohib.feu.alie.per Fide.§.pɿeterea ucatus.Et  icitur ux eo c ucit populum ſiue exercitum ſecundumpapiam.Refert Jaco.de ſancto Seoɿgio in tracta.in pɿin. Guillermus le rouille Alenconieñn.


3

In textu ibi.

Que d iceluy a donnez etc.

Ex iſto tex.nota c rex Francie a.ſaloꝓeohansaree laiur i aite ⁊ oe cidi:teris ſuis.par la grace e ieu roy e Frāce. quia ſolū eſt recognoſcit ſuperioɿē,nec vllu hominu habet ſuperioɿē : vt no.tex.etibi Panoɿ.in ca.per venerabilem.§.inſuper. qui filij ſunt legit. Card.ab.incle.vnica.de iureiur.et ibiLād.in.ij.col.Archi.in c.cum euotiſſimā.circa fi.xij.q.ij.Bal.in c.j.e inueſti.in ma.fact.⁊ eſt imperatoɿ in regno.Bal. in I.exēplo.ij.col.C.e ꝓba.immo. plus habet in regno ̄ imperatoɿ i imperio. Luc.depen.in l.vnic. e duc.lib.xij.C.⁊ eſt rex Francie ſuroēs reges ec.in ca.nouitin pn.e iud. Bal.in c.j.§ri.e ꝓhib.feu.alie.p Fee.Adde que ſcripſi i gloconſuetu.ceno.ar.ij.glo.j.Et c regi Frācie fuit apula celitus miſſa plena vn:guēto/ex quo reges Frarcie inungunt. et  ad ſolūmans tactu curat ifirmos.Refert Ioan.and.in ca.ij.pe.col.e pɿeben.lib.vj.innouella.poſt Jo.mona.ibidem. ⁊ ibi etiam omi.late neuiſa.in conſil.inter cōffAlbert.bɿuni.xij.incip.Pres cōederut ⁊c.⁊ ibi ample e rege Frācie et igntate regni. Quillermus le rouille alenconienſis.


4

In textu ibi.

La paix du pays etc.

Intereſt pɿicipi habere ſubditos pacatos.no.inv pɿohe. Srego.ibi rex pacificuſ.⁊ ibi Bal. ⁊ Panoɿ.no.in ca.nihil.e pɿeſcrip.et in l.equiſſimū.ff.e vſufru. Faciunt no.in ca.noli.xxiij.q.j.vbi icit̄  pɿinceps maxime ebētſeruare pacē inter ſubditoſ.⁊  ideo bella gerutur vt pax acquiratur.⁊ ibi Archi.icit no. ſex ſunt cauſe pɿopter quas non eſtpax lter holes/quas etiam enumerat glo.in c.ad auoſtolict vbybo.tex.de re iudi.lib.vj.in verbo pacem.vbi Iō.and.in nouel.inpɿima col.dicit  in moleſtatione ſubditi n̄s moleſtat.ca.in neuo.xxj.iſt.⁊ ca.nulli.iij.q.j.in fi.Ideo poteſt agere contra moleſtante in ca.in pɿimis.ij.q.i.in ca.licet.de ꝓba. et icit Ian.in I.conuentionē.ad fi.ff.e pac.per illu tex. cum pax reſpiciat publicam cauſam ⁊ publicū bonu/pɿinceps poteſt pɿo pace facienda remittere amna ⁊ liurias ſubditoɿū.vide que late ſcripſi epace.in lib.e eſcript.iuſti.⁊ iniuſti.lib.j.c.xv.Guil.le rouille.


5

In textu ibi.

Par la verge de iustice etc,

Iuſtitiam ebet rex conſeruare/quia iuſtitia eſtala ciuitatis ⁊ regna m Alber.de roſa.in l.iuſtiſtitia.ff.e iuſti.⁊ iu.et fuerunt crēati reges ad iuſtitiam ſeruandam m Cicero.lib.ij.offi.Jo .neuiſa.conſil.xij. inter couſil. Albert.bɿuni/incip.patres comederut.col.iij.poſt Guille.e montferrat in cōmē.pɿag.ſanxio.v.parte.fo.lxvj.Coɿſet.in trac.de poteſt.reg.j.q.no.in ca.rex ebet.⁊ ca.regum.xxiij.q.v.Et iciturpɿinceps lex in terris.⁊ cōſequēter iuſtitia animata in auten. deconſul.ante fi.colla.quarta. Ludo.ro.conſil.ccxcviij.incip. circapɿemiſſam.vide plura e pɿincipe/⁊ c.xij. ditiones habere eet per Luc.de pen.in l.hiis quidem.col.v.et.vi.qui milit.poſſ.lib.xij.C.Idem in rub.e pɿin.agen.in reb. eodem lib.⁊ ibidē inter ceterā  viduas ⁊ pupillos ebet ꝓtegere/raptoɿes refrenare.⁊c.in c.adminiſtratoɿes.xxiij.q.v.⁊ gnaliter liberare opp̄ſſose manu calumniantiu .vt in .c.regū.⁊ ca.rex ebet.faciut no.in l.cōgruit. ibi ſacrilegos/latrones/plagiarios/fures conquirere ebet.⁊c.ff.e offi.pɿeſid.Suiller.le rouille alenco.


6

⸿ Item ou le texte met en la fin de ce chapit.

⸿ Que le prince doibt faire enquerir par les baillifz et mettre en pri son les larrons / les homicides / et tous les malfaicteurs etc. Il n entend pas que les vicontes n en puissent enquerir : mais il appartient aux baillifz principalement / et pour ce met il par les baillifz.

⸿ L’en peut sur ce faire vne tel le question. Scauoir se vng homme bat vng aultre, et le batu ne se plainct : s il appartient au bailly enquerir et pugnir le malfaicteur / attendu que en ladicte malefacon n a mort / mehaing / ne haro. Et aussi qu il semble que le texte parle principalement des malfacons ou il y a mort ou mehaing ou aultre grand cas.

⸿ L’en peut responque ouy / pour deux causes. La premiere. pour ce que le texte parle generalement de tous malfaicteurs. La seconde est, que ledict texte met que le bailly doibt enquerir des malfaicteurs / affin que le peuple puisse estre en paix. laquelle cause n auroit pas lieu se on souffroit telz delictz : mais seroit chose de scandalle contemner et despriser iustice et faict de mal exemple / contre le bien de paix : et dont il pourroit ensuyuir moult d inconuenientz si sur ce n estoit pourueu par iustice. Chapitre douzieme.


7

In textu ibi.

Contre toutes personnes etc.

Qui om̄eicit nibilexcludit.vt no. in c. ſolite.⁊ ibi Panoɿ. maio.⁊ obe.l.a ꝓcuratoɿe. C.mand.l.pe.ff.e penu leg.Ideo ebet n̄z adinuare tra oēsetiā contra patrē/filiu ⁊ fratrē.vt icit tex.in.c.j.§.fi.in titu.hicfinit lex. einde cōſuet.reg.incip.excipit̄ tn̄ perſona pɿincipis ſuperioɿis ſez imperatoɿis in imperio/⁊ regis ī iſto ucatu. vt. no.in.c.imperialē.§.fi.⁊ ibi ſcrib.in titu.e ꝓhi.feu.alie.per Federi.⁊ in titu.e no.foɿ.fidel.in pɿin.⁊  ius regis ſemper videatciſe exceptu.tenet Bal.in .§.fi.in titu.hic fi.lex. alleg.c.venientes.de iureiur.Et qualiter intelligitur  ebeat n̄m adiuuarecontra patrem ⁊ filium/et an teneatur iuuare cōtra patriam.late ſcripſi in glo.conſuetu.ceno.arti.cl.glo.vj.Sed an ebeat pɿeferre ſalutem ni ſaluti ꝓpɿie.glo.in c.j.in pɿinc.in titu.quibusmo.feu.amit.et in c.ſt a moɿte.in titu.de aliena feud.pater.clidunt  non.vt etiā cōcludit glo.in .ō.fi.in titu.hic fi.lex.in pɿima glo.⁊ muniter appɿobatur per oct.vt icit Curt.iunioɿ intrac.feu.quarta parte.ij.col.ꝓſi.quarta cadit. in generali ſermone nō compɿehēditur perſona loquētis.l.inquiſitio. C.de ſolu.facit regula vulgaris  charitas bene oɿdinata incipit a ſemetipſo.l.pɿeſes.C.de ſeruit.et ad.Sed quid ſi n̄s facit belluminiuſtum/an vaſſallus ebeat auxilium in icto bello iniuſto velrixa iniuſta.de hoc eſt tex.in .c.j.in pɿin.in titu.hic fi.lex:vbi ecitur  ſi ubitatur e iniuſtitia ebet n̄m adiuuare/etiam cūaduerſarij offenſione:ſed ſi clarum eſt  n̄s fouet iniuſtitā/tuctenetur nm efendere/ſed nō eberet offendere alium quē tex.reputat Jaf.mirabilē.in l.qui ſeruum.in fi.ff.e verbo. oblig.etBal.in .c j.in ſca col. vbi valde inuehit cōtra auctoɿes illiustex.tan fuerint uo pecoɿa/ eſiuris cōmunis iſpoſitiōe nōteneretur efendere in rixa iniuſta.l.ſi quis in graul.§.ſi marit᷒.et ibi Bar.ff.ad ſilleia.Frā.areti.cōſil.clxiij.incip.ſicut Jo.dixitin pɿima col.verſ.confirmatur.tamen Frā.curt.iunioɿ in tract.feud.quarta parte.ij.col.poſt And.e iſer.⁊ Ja.e bel.in ca.j.inpɿin.in titu.quib᷒ mo.feu.amit.tenet indiſtincte  vaſſails nonteneatur iuuare nm in bello iniuſto etiam ad efendendū.Idētenet Jas.in .l.qui ſeruum.in fi.et ad hoc allegat tex.in ca.egoN.ibi mala captione e iuretur. et merito o non icitur opemferre qui ad peccandum nos adiuuat.in c.ſi res.verſi. nō enimxiiij.q.vj.glo.j.poſt med.in c.e foɿma.xxij.q.vit. Quādo autemicatur bellum licitum vel illicitum.vide notabiliter perLuc.depen.in l.vnic.iiij.col.vt armo.vſ.iuſc.pɿin.interſit.lib.xj.C.⁊ ibiy quin requiruntur ad hoc vt bellum ſit licitum. et vide.xxiij.q.i.per to.late per ſurget.in enchiridion militaris iſcipline inſecunda parte in ſecundo requiſito.doct.in l.ex hoc iure.ff.e iuſti.et iure.Guillermus le rouille alenco.


8

In textu ibi.

Et le duc est tenu de les gouuerner etc.

Facit quia ſicut vaſſall᷒ ebet eſſe fidelis noſta n̄s vaſſallo.vt no.in cap.j.e no.foɿ.fideli.tranſſump.in c.e foɿma.xxii.q.v.Ideo icit Bal. notabiliter ind.ca.j.§.dn̄s.e no.foɿ.fi. tex.ille icēs  n̄s vicem fideli ſuoreddere ebet eſt notabiliſſimus et ſanctu ius continet.ideo icit /bidem in fi.c fides ebetur hincinde/⁊ qui fidem non pſtateā ſperare non ebet.l.quero.§.inter.ff.locat. Aduerte c in multis non equiparantur/vt per Jacobinu e ſanct.Seoɿ. in tract.ſeud.in glo.qui quidem inueſtiti.quarta col.per eciſio.neapol.cclxv.et que ſcripſi in glo.cōſuetu.cenoma.arti.clxxx.in glo.ij.inverbis.il pert lobeiſſance. Et ad ſupɿadicta vide Fran.de areti.oſil.xiiij.lcip.viſo.pe.col.Suil.le rouille alenco.


9

T Ous ceulx qui sont resseantz seu duche do suent faire feaulte au duc et ce. Par ce chapitre peut apps roir comme chascun du duche est oblige e abstrainct expressement a faire feaulte au duc. cest a luy garder feale ment l aliance et la feaul te qu ’ il aet doibt auoir de ses hommes. Et n enten pas ce texte ne veul innuer que chascun du duche luy doye faire feaulte expresse / ainsi que le texte le declare apres, ou il parle de ceulx qui tiennent par parage / doibuent faire feaulte a ceulx de qui ilz tiennent quand ilz sont au sixte degre de la ligne. Et laquelle fe aulte se faict expressement en disant a celuy de qui on tient. Je vous prometz porter foy et loyaulte. etc. Ainsi qu il sera apres declare. Mais sentent seulement de feaulte generale que vng chascun doibt au pri ce : iasoit ce qu elle ne luy soit pas expressement promise. Et vient a ceste feaulte generale par la raison des psonnes. car chascun la doibt / iasoit ce qu il ne tinst point d’heritage audict duche. Mais feaulte expresse vient par raison des fiefz qu on tient d aulcuns seigneurs en quoy y a court. vsage, iustice, iurisdictionz et aultres noblesses de fief : par raison desquelz la feaulte est expressement promise garder entre le seigneur tenant en chef et on homme / quand l homme faict sa feaulte. Et se aulcun faisoit question pourquoy l acteur fit diuers chapi tres de aliance et feaulte qui semblent estre tout vng. L’en pourroit respondre que l acteur en fit deux chapitre. Le premier pour monstrer le droict du prince : et lautre pour obligation et affirmation des subiectz. Ou l’en pourroit dire que aliance et feaulte different / en tant que feaulte se faict expressement comme celle qu on doibt par raison de fief. De ces deux chapitres d aliance et de feaul te est traicte cy apres eu chapitre d assise / a l endroit ou il traicte de crime de lese maieste et de la raison au prince / au regard de clercz et personnes priuilegiees.


10

In textu ibi.

Tous ceulx qui sont resseantz etc.

gue fuerit fidelitatis ⁊ feudi oɿigo eclaranto.Budeus parrhiſienſis in l.herennius.ff.e euict.⁊ Laſi᷒ otoɿ friburgen.in l.ij.in pɿinc.ff.e oɿig.Ex quibus huius etatis.litterarū luminib᷒ gallicaru ac germanicarū conſtat feudalia iura ex fide clientum in patronos ⁊ patroni in clientes/quoɿum iniure frequens fit mentioɿadifferrfumpſiſſe.de quibus ex halicarnaſſeo Dionyſio lib.ij.conſtat  Nomulus vɿbe condita pɿouiſurus ne iniuria locupletum in paupes ⁊ humiles vel viciſſinegenoɿum inuidia/in potentes iſcoɿdiam pararet/plebeis permiſit vt aliquem ſibi ex patricijs patronum eligerent/hij cliētesdicebantur/erat ciuilis illa cōiunctio nihil aliud ̄ ſuſceptuinpɿo pauperibus humilibuſcz patrociniū habuiſſe eos legitimaquedam inſtituta. Quibus vltro ⁊ citro pɿeſtabant hi officia/illibeneficia.Nam patroni pɿo clientibus ea facere que patres pɿofilijs pecuniaru contractu rationes explicabāt/cauſaſs pɿo iniuſte oppɿeſſis ſumpſere/omnem eis quietem publicē ⁊ pɿiutim exhibuere.E iuerſo clientes patronis egentibus ad otemfiliarum contribuere/captos vel ipſos vel liberos eoɿu ab hoſtibus redimere/nexos a creditoɿib᷒ vel ere mulctatos pɿopɿia pecunia liberare/educere eos/eis adeſſe ebeāt.Nec fas erat veaccuſare inuicem teſtimoniuye aut ſuffragiu aduerſus ferre/necpoɿro cum inimicis adnumerari.De quibsin pɿeſenti textu conſuetudinis ca.lxxxiiij.es ſeigneurs ⁊ e leurs hōmes.⁊ ca.xxxv.de aides cheuelz.Nomani igitur/inquit Laſſs, tempoɿe quo vtctricia ſigna pluribus in regionib᷒ ⁊ regnis circuntuliſſent multi eoɿu remanſiſſe in pɿouicijs credutur/pars p̄ſidio relicti/parsagri fertilitate capti/eni um colonie educerent magna eorum Nomanoɿū pars eo loci cōmigrarut. quibus cū multu agrimultum fundoɿ eſſe/ne pɿo Nomano moɿe carerent clientib᷒verinmile eſt incolas terre in ſuu inuitaſſe patrociniu ſuoſ eisfundos/pɿout cuiuſ erat ditio in bnficiu iſtribuiſſe. Tractutamen tēpoɿis quod oīa variat clientelaru nole commutato feuda a federe nolari cepit. Guiller.le rouille alenco.


11

In textu ibi.

Ilz doibuent faire feaulte au duc etc.

ci vaſſail᷒ ebeat fidelitatē no.ad hoc eſt bo.tex.in c.ſt apud.xxiij.q.v.⁊ l.c.j.in tit.e foɿma fideli.vbi icit̄ quod vaſſall᷒ q̇ iurat fidelitatē iſt a ſex ſemp in mmoɿia ebet habere incolume/tutum/honeſtu/vtile/facile/poſſpile quod eclara.vt ibidem in tex.⁊ eſt oɿiginaliter in ca. de foɿma.xcij.q.v.⁊ ibidem  n̄s vaſſallo vices reddere ebet.Sic ⁊ebet vaſſallus ſuum n̄m exaltare ⁊ tueri quātu poterit/vt icit glo.j.in c.l.in titu.quali.vaſſal.iura.eb.fideli.nec inter nm⁊ vaſſallū vlla fraus aut malum ingeuium ebet interuenire.cqm̄ inter.e ꝓhi.feu.alie.per lotha. Et ebet vaſſallus eſſe ſimplex ⁊ non uplex nec ſimulatus/nec etiā omino mentiri ebetin verbis vel factis.d.c.de foɿma.xxij.q.v.⁊ non ebet vaſſallusomino inſidiari nec eſſe in amno.in c.j.§.pɿeterea.⁊.§.poɿro.in titu.que fue.pɿi.cauſa benefi.amit.ideo icit  fidelitas quea vaſſallo omino ebetur eſt maioɿ omni alia: vt icit Bar.in extrauag.ad repɿimendum in glo.in verbo totius fidelitatisvbi icit etiā  non ſolu tenetur non offendere ſed iudicare verbo ⁊ efendere facto.in c.j.e foɿ.fidelit.⁊ in c.j.e no.foɿ.fideli.Ideo icit Jo.Ray.in cap.imperialem.§.fi.nume.v.ꝓſi.iſta igitur.in titu.e ꝓhib.feu.alie.per Fede.c ideo in hac materia icitur iuramentum fidelitatis: licet omne iuramētum in ſe habeat fidē/tn magis exuoerat fides in hac ſpecie iuramenti ̄ inalijs.alleg.Guiller.e mon.Laud.i cle.i.e iureiur.G.le rouille.


12

In textu ibi.

Re donner conseil etc,

Iurans non pɿebere conſilium/auxiliu vel fauorem cōtra aliquē / intelligitur e auxilio iniuſtoſecus e iuſto.no.in c.intimauit.⁊ ibi Jo.and.⁊ Panoɿ.de teſtib.Jay.in l.qui ſerui.ante fi.ff.e verb.oblig.Suil.le rouille alenc.


13

In textu ibi.

Traistres au prince etc.

Proditoɿ eſt ille qui ſine vlla cauſa ⁊ iffidatiōeen qui e eo cōfidebat vulnerat vel offendit grauiter/maxime cōmittendo cōtra maioɿē ſuum/m Bar.in l.reſpciēdū.§.delinquut.ff.e pe.refert ⁊ ſed.Bal.in c.j. in quarta col.in titu.quibus mo.feu.amit.per.l.fi.⁊ ibi oct.de elat.lib.x.C.vbi Luc.de pen.late examinat qualiter quis icatur traditoɿ/etq̄ ſont ſigna ꝓditiōis.⁊ vide Archi.in ca.clericus.le.j.xlvj.diſt.etdicitur pɿoditoɿ qui ſecreta nunciat hoſtib᷒.l.omne elictum.§.exploɿatoɿ.ff.e re milit.⁊generaliter qui cōtra pɿincipem vel rem publicā veregni pɿoſperitatē aliquidcommittit. no.in l.i.et perto.titu.ff.ad l.iul.maieſta.t vide bonā glo.ī .c. cleric᷒.le pɿemier. Sed quidde illo qui ſcit ꝓditionempatrie et non reuelat : famoſa eſt Bar. opinio in I.vtru.ff.de parricid. inc.dit in crimen leſe maieſtatis.q̇ limitat Bal. in quedam conſilio incip. q̄sz allegata. Si tale crimen ſitpɿobabile.alias nō per.l.qui accuſare. C. e eden.Refert Angel.in trac.malefi.in glo. che hay tradito.Et quia nemo ebet ſeſubmittere toɿmentis quehoc caſu elatoɿi inferuntur.l.iij.C.ad l.iul.maieſt.nec ſubire ſcaloɿē carceris.vt.l.fi.C.e accu.ideo ſi audiuit ⁊ nōreuelault quia pɿobare nō poterat.nō tenetur per le.noſtris.i fi.C.e calū.Ideo refert And.barb.l add.ad Bar.l .l.vtru c n̄s.Bal. in hoc caſu conſulēs fioɿētie pɿo no Donato e barbadoɿris icit  anima Bar. ⁊ olz q̇ eſt ſequitur ꝓpter ictā opinionēcruciatur in inferno.de quo per canon.in c.fi.e hijs qui fil. oecid.Jo.and.Panoɿ.⁊.Feli.in c.petrus.ad fi.e homicid.idē Feli.in c.quante.ij.col.verſi.et iſtum ictu.e ſenten.excom.Jo.deana.in rub.de hijs qui fil.occid.pe.col.verſi.adde pɿedictis.Dient tn Angel.in .tra.de malefi.et ibiAuguſt.de arimino in addi.c opi.Bar.ſeruatur e conſuetudine.vide que ſcripſi in glof.conſuetu.ceno.arti.cl.glo.v.Suiller.le rouille alenco.


14

In textu ibi.

Leurs possessions doibuent demourer etc.

Ad hoc eſt glo.in c.j.§.j.⁊ ibi Jaco.e belloui.eLand.in titu.quibus mo.feu.amit.quam glo.adhoc reputat ſing.cur.iunioɿ in trac.feu.in quarta parte.xxi. cauſa.et ad hoc eam alleg.Jacobinus e ſancto Seoɿ.in trac.feu.inglo.dicti vaſſalli pɿomiſerunt nō committere feloniam. allesaliam glo.in l.j.§.cum patronus.ff.e offi.pɿefect.vib.⁊ glo.in l.liberi.C. e inoffi.teſta.⁊ fm eu aperte ꝓbātur in c.l.in titu.quotteſt/ſunt neceſſ.ad pɿob.feu.igrat.de qua mater la p Bal. in.l.j.xlj.q.ff.e re.iuiſio.Jo.Lay.in c.imperialem.§.fi.e pɿohi.feu.alie.per Fede.⁊ facit ca.clericus.le pɿemier.xlvj.diſt. Et non ebet feudū/dɿ neſciret eſſe fidelis cu feudum icatur a fidelitatein c.j.§.nulla.in tit.per quos fiat inueſti. ⁊ icit Bal. in c.j.in.j.col.in titu.an ille qui interfi.fratrē o.  pɿoditoɿ qui etiā icit̄traditoɿ eſt alienus ab omni facie noɿum ⁊ pɿincipum/⁊ nō poteſt ſtare in curia pɿincipis.l.ſed ⁊ miles.§.ſcribit autē.ff.e excuſa.tuto.vide.q̄ ſcripſi in glo.cōſuet.ceno.artic.clvij.glo.iij.inver bo.Et en leze maieſte.⁊ articu.Guillermus le xouille alēconieñ.


15

⸿ Apres eu second paraphe de ce chapitre ou le texte met

⸿ Entre les aultres seigneurs et leurs hommes doibt estre foy gardee / en telle maniere que l’un ne fera force a l’autre etc.

⸿ L’en peut sur ce texte faire vne telle question. Scauoir se vng homme a rente sur vng aultre en bourgage ou sur aultres terres / et cil a qui la rente est deue n a point de noblesse de fief ne de hommage : secil qui a rente bat son homme / s il perdra sa rente.

⸿ L’en peut arguer que ouy : car il est seigneur / et l’autre est son homme. et par le texte en ce paraphe l acteur met generalement Que se aulcun met main sur son homme il perdra sa rente etc.

⸿ Item se vng homme fieffe sa terre par dix solz / iasoit ce qu il n y ait point de hommage : se le fieffeur se forfaisoit. il aura la terre par forfaicture. et aussi lauroit par marche de bourse. et ainsi est vse et garde. et ya sur ce iugie d eschiqer. Et par tant sensuit qu il doibt perdre sa rente : car puis que la sorfaicture li y vient par raison de seigneurie non noble et sans hommage : aussi grand raison y a il que la coustume ait lieu en ce poinct / qui touche comme homme doibt perdre sa terre s il met main sur son seigneur. et le seigneur sa rente. s il met main sur son hon me : iasoit ce qu il n y ai noblesse de fief / ne d hommage.

⸿ Item la cause pour quoy on pert sa rente quand on met main sur son honme ne vient pas par raison de hommage. Car les vauasseurs et passantz ne font pas hommage a leurs seigneurs : toutesfois perdent ilz leurs terres silz mettent la main sur le seigneur : et le seigneur sa rente s il mettoit la main sur eulx. Et semblablement ceulx qui tiennent par paraige. Et aussi appert que non auoir hommage n empesche pas la perdition de la ren te. L’en peut arguer le contraire : c est assauoir que au cas dessusdict le seigneur ne perdra pas sa rente / ne l homme sa terre : mais sentent la coustume au regard des nobles tenantz tant seulement ou de ceulx a qui l’en faict hommage. Car le texte en ple expressement ou il met. Et po ce aulcun ne doibt recepuoir hommage d aultre etc. Et la ou il met.


16

In textu ibi.

L un ne doibt faire force a l’autre etc,

Facit quia ſicut vaſſallus ebet eſſe fidelis no nec ei eſſe in amno/ſic n̄s ebet vices redderevaſſallo quare ad imparia non iudicantur.vt no.in c.e foɿmaxxij.q.v.in c.j.e foɿ.fideli.⁊ ſicut vaſſallus ſi non fuerit fidelis/pɿiuabit feud.ſic ns ſi nō fecerit cenſebitur malefidus ⁊ pɿiuabitur nio quod habet m vaſſallo ⁊ trāſit feudum ad ſuperioɿēvt icit glo.fi.in .c.de foɿma.alleg.tit.quēadmo.feu.amit. ⁊ .c.j.§.dnis vero.de foɿ.fideli.⁊ ibidē Bal.dicit  tex.ille eſt notabiliſſim᷒ ⁊ ſāctu ius otinet  n̄i hunc ebēt bɿeue notare/dɿ eſteis terribilis. Ideo icit ibidē in fi.cy fides ebetur hincinde/etqui fidem non pɿeſtat eā ſperare non ebet.l.quero.§.inter.ff.loca.cy vaſſallus non ebeat inuadere ominu ſub pena pɿiuationis feudi quid e vxoɿe ſiue etlā eſeruienti/⁊ ſi vaſſallus tantieuaginauit ⁊ non percuſſit ⁊ multa notatu igna circa materiāvide q̄ ſcripſi in glo.conſuetu.ceno.ar.ccvij.glo.j.et plurib᷒ glo.ſequentibus.Si cupis videre cauſas ꝓpter quas quis eſt feudopɿiuandus/vide in titu.quib᷒ mo.feu.amit.⁊ ibi Bal.⁊ idē in c.j..§.poɿro.in titu.que fuit pɿi.cau.beneficij amit. Jaco.de ſanctogeoɿ.in tract.feu.in glo.que quidē vaſſalli pɿomiſerūt non comfelo. Curt.iunioɿ in tact.feu.in quarta parte/⁊ ſcripta per me inglo.conſuetu.ceno.artic.ccv. Guiller.le rouille alenco.


17

In textu ibi.

Accuse et conuaincu etc,

Et/dictio copulat extremit ates/ideo requiriturvtru faetum eſſe:ſcilicet c ſit accuſatus ⁊ conuictus.no.in l.ſi quiſ.⁊ ibi Jaſ.poſt alios.ff.e verb.oblig.et ibper Regn.⁊ fallent. Fely.late in c.ij.xj.col.cum ſequ.e reſcript.Ad hoc eſt tex.in l.ſi heredi plures e condi.inſtitu.B.le rouille.


18

⸿ Se tel meffaict est trouue au seigneur l hommage sera a cil qui est par dessus etc. Qui est telle presumption qu il ya seigneurie en chief / laquelle seigneurie en chief n a point de lieu au regard desdictes rentes non noblement tenues. Et aussi peut apparoir par le texte en ce paraphe que hommage est la cause dont procede ceste forfaicture : car il met. Pource ne doibt aulcun recepuoir hommage dautruy fors sauf la feaulte au duc. Qui est a denoter que telle reseruation est faicte pour cause que l hommage qu on faict au seigneur / ne forclot pas l hommage qui est faict audict seigneur / qui est l aliance dentre luy et son homme : comme il peut apparoir par les parolles qu on dict en faisant l hommage / ou l homme dict a son seigneur. Je deuien vostre homme / a vous porter foy et loyaulte. Et ainsi par l inspection des textes alleguez / sensuit que ladicte forfaicture n a point de lieu au regard des lieux non noblement tenus et sans hon mage.

⸿ Item il peut apparoir par le chapitre des seigneurs et de leurs hommes que l hommage est la cause de ceste forfaicture : car hommage est ce qui empesche que le seigneur et son homme puissent mettre main l’un a l’autre : comme il appert par le texte eu chapitre allegue ou il met. Que aulcun ne doibt appeller de felonnie on seigneur a qui il a faict hommage / ne le seigneur son homme par la foy de l hommage. Et ainsi ensuit que le paraphe n a point de lieu au regard des rentes non noblement tenues et sans hommage / pourquoy il doibt perdre sa rente s il met main sur son homme et par consequent l homme sa terre.

⸿ Item il ensuyuroit que ceulx qui ont rente non noblement tenue et sans hommage / eussent aussi grand priuilege en ce cas comme les nobles tenantz / qui n est pas rai son : car se ainsi estoit aussi deburoit on expressement pro mettre a ceulx qui ont rentes non nobles et sans hommage leur garder foy et loyaulte / que l’en faict aux nobles tenantz / et a ceulx de qui on tient par hommage : et ausquelz on le faict expressement. et qui est la cause po quoy ceulx entre lesquelz a hommage ne peuent mettre main l’un sur l’autre / comme il peut clerement apparoir par le texte al gue eu chapitre des seigneurs et de leurs hommes.

⸿ L’en peut respondre a ceste question / que la coustume en ce present paraphe, n a point de lieu au regard de ceulx qui ont rentes non noblement tenues et sans hom mage : Mais seulement au regard des nobles tenantz ou de ceulx entre lesquelz a hommage : car hommage est la cause qui empesche que le seigneur et son homme ne mettent main l’un sur l’autre. Et pource fut constituee ceste coustume. comme il peut apparoir par les raisons cy dessus alleguees seruantes a ce propos.

⸿ Et quant aux raisons arguantes le contraire.

⸿ L’en peu respondre a la premiere qui argue contre le texte general : cest voir au regard des nobles tenantz et de ceulx qui ont hommage / comme il peut apparoir par le texte qui met. Que hommage est cause de ceste coustume.

⸿ a la seconde qui argue que se le fieffeur se forfaisoit ou vendoit son heritaige / celuy qui luy auroit fieffee par sa rentesanshommage auroit le fons par forfaicture ou par bourse, il est voir : mais cest pour ce qu il est l en plus pro chain du fons qu ’ il a fieffe et par ranison de la fieffe seulement. Car ceulx qui achapteroient rente sur vng heritage / n auroient point de telle preuention de forfaicture ne de bourse / comme il est cler et notoire par l usaige sur ce garde. Et ainsi l argument ne procede point : car la cause de la fieffe comme d estre le plus prochain du fons / n est pas la cause de la constitution de ceste presente coustume : mais en est hommage la cause / ainsi qu il appert cy dessus. Jasoit ce qu il semble que ceste oppinion soit contraire au teste de coustume escript eu chapitre de rappel de fief vendu / qui contient que chascun du lignage au vendeur a qui la terre qui est vendue pouoit venit par heritage la peut retraire. Et se tous ceulx du lignage se taisent / le seigneur du fief qui a l hommage du vendeur pourra rappeller la vente. Et en ensuyuant ledict texte est vse notoirement que les parentz et lignagiers du vendeur dedens le septieme degre du coste dont l’heritage procede / peuent prendre clameur de marche de bourse. Et silz se taisent / le seigneur du fief dont l’heritage vendu est tenu en seigneurie. Et qui plus est en tant que est la forfaicture semble aussi que ladicte oppinion soit contraire au texte escript eu chapitre d assise de forfaicture qui contient. Le duc de Normendie aura vng an les ter ras aux damnez et les yssues d icelles. Et apres doibuent estre rendues a ceulx a qu il ilz en auoient faict hommage et de qui ilz les tiennent nu a nu. Et par iceluy tex te l’en peut innuer et conclurre que le droict de forfaicture vient au seigneur par raison d hommage et de tenir nu a nu en seigneurie. Et aussi de present en est ainsi vse

⸿ a la tierce raison qui argue que hommage n est pas cause de ceste constitution : car vauasseurs et paisantz ne font point d hommage. a leur seigneur / ne semblablement ceulx qui tiennent par parage etc. L’en peut respondre que les vauasseurs et paisantz le font en plusieurs pays de Normendie / comme oultre Seine. et le faict l ainsne d une masure au seigneur tant pour luy que pour ses puisnez et baille escroe Et en Caux et en Veulguecin / qui est d aultre partie de Seine : ilz baillent escroe qui equipolle a hommage / et debueroient faire hommage qui vouldroit.

⸿ Et dient plusieurs saiges personnes et aduocatz anciens / que ceulx doultre Seine qui receoiuent lesdictz hommages font le mieulx.

⸿ Et quant a ceulx qui tiennent par parage / ilz ne font point de hommage pour la prochainete du lignage d entre eulx / qui presuppose laliance que hommage emporte / ou greigneure. Et de droict sont tenus garder l aliance et feaulte entre eulx / aussi bien et plus que silz auoient promis en faisant hommage. et ainsi appert la cause de la constitution de ceste coustume estre et auoir lieu entre eulx / aussi bien que s il y auoit hommage par les moyens dessusdictz : lesquelz moyens nont point de lieu au regard de ceulx qui ont rentes non nobles et sans hommage. Et pour ce ne proce de point l argument / et appert la solution des raisons.

⸿ Item ou le texte met en la fin de ce paraphe. Et s il est trouue que le seigneur ait mis la main sur son homme / l hommage sera a cil qui est par desss. et l homme sur qui le seigneur a mis la main / ne payera rente fors celle qui est deue au chef seigneur etc. Ce texte entent que l homme demourra quicte de la rente qu ’ il faisoit a son seigneur : mais payera seulement les redeuances qui appartiennent au chef seigneur.


19

In textu ibi.

Et ce doibt estre etc,

An autemorincepspoſſit quem ſine culpa feudo pɿiuare/concludit Jaſ. non conſil.viij.inter conſil.Bɿuni.incip. redemptoris crucifixi ⁊ci circa pɿimum.ij.⁊.iij.col.⁊ per to.per ca.j.in titu.de feu.ſinecul.non amit. ⁊ glo. in ca.fi.⁊ ibi Bal.q feu. a poſſ⁊ plura que ibidē allegat.Suiller.le rouille alenco.


20

In textu ibi.

De monneage etc.

Moneta/aſido.teſte lib.xvj. ethi.ca.xvij. fappellat a eſt/ɿ nos monet ne qua fraus l mefallovel pondere fiat. Et idem ibidē icit  pecunia a pecudibus eſtappellat a ſieut a iuuando iumenta icta ſunt.  in pecudibusiluerſa antiquoɿū ſubſtātia cōſtat. Et ibidē icit  antiquiſſimi nondu auro ⁊ argēto inuēto ere vtebant:nam pɿius erea pecunia in vſu fuit poſt argē tea,deinde aurea ſubſequuta/ſed abea que incepit nomen retinuit / vnde erarium icitur  pɿiuses fuit in vſu.Et ibidem icit idē aſido.c ſaturnus fuit pɿimusinuētoɿ erei nummi/dɿ ſignari ⁊ inſcribi numos cōſtituit. Apudlatinos numa Nomanoɿu rex pɿimus imaginib᷒ notauit / ⁊ titulo nominis ſui pɿeſcripſit:vel icitur numus eo  nominib᷒ effigieez ſignantur ſcum Luc.de pen.in rub.e vete.numil. poteſt.lib.xj.C.ideo ſecundu eu ebet ſcribi po nō peru.Denarius autem ſecundu eundē Luc.de pen.ibidem icitur a ecem numosvſuales. allegat.illud euange. Exiit edictum a Ceſare.⁊c.Dicittamen Alberi.de roſa.in ictiona.in verbo moneta legiſſe aliasin quadam ſcriptura cuiuſdam magni religioſi oɿdinis fratruheremi:aru ſup paſſione chɿiſti  illi.xxx.denarii argentet quibus Judas tradidit Chɿiſtum fuerunt pɿimi enarij qui fabɿicati fuerunt in muido quos Chare pater Abɿahe optim᷒ faberad petitionem ꝓini regis ꝓiniue filij beel fabɿicault:einde p̲multas manus peruenerunt ad coɿbanam iudeoɿum hec ille.annummis autem tria requiruntur/ſcz metallum / pondus et foɿma.no.in l.j.e vete.numiſ.poteſt.lib.xj.C.⁊ ibi Luc.de pen.⁊ inrub.eo.titu.no.in I.i.ff.e cōtrahē.emp.⁊ vend.Et ibidē icitur habet foɿmam ſuam e publico.Ideo icit glo.ibidem in verbo pɿebet.c tantum ebet valere en maſſa quantum in pecumaideo impenſa cudendi ebet eſſe e publico : licet Innocen. voluerit icere g expenſe cudendi ebent educi in c.quāto.de iuretur.vbi etiam plus icit  ſi pɿinceps indiget.poterit inde ſētire aliquale lucra ſic min᷒ valeret in pecunia/̄ valeret l maſſetiā eductis expēſis. Cōtra tn anno.tenent Bar.⁊ Jaco.rebuffiin .l.j.e vete.nu.poteſt.ſib.xj.C. vbi icūt  numus argēteusſiue aureus tantum ebet valere ſi redigatur in maſſa quātumvalet in foɿma quicquid icat Innoc.in .ca.quanto.Idē Bar.in I.ij.§.mutui.in.ij.col.ff.ſi cer.peta.⁊ in l.paulus.col.ij.ff.e ſolutio.Jaſ.in l.ſi omus.ad fi.ff.e lega.pɿimo.fatet tamen Bar.in .§.mutui  opinio annoc.ſeruatur e conſuetudine. e quaetlā vide per Panoɿmi.⁊ alios in .c.quanto.an pɿinceps poſſitmutaxemonetam ſine populi cōſenſu/ſcilicet iminuando illāfſcunt oc.in .c.quāto.de iureiur. non ebet in pɿeiudiciuſubditoɿū/alias grauiter peccat.tenet Jo.de ana.in ca.fi.col.fi.e maledi.⁊ ibidē quot modis pecunia poteſt p pɿincipē fraudari.e qua materia vide notabiliter p̲ Panoɿmi.in .c. quāto. inquarta.col.ꝓſi.nuc.glo.poſt Inno.⁊ hoſtien.ibidē.⁊ ibi etiā Antho.de but.Et ꝓ cōplemēto iſtius glo.eſt notādū ſoli imperatoɿi in imperio ⁊ regi in regno cōpetit cudere monetam niſ alispɿiceps iterioɿ habeat poteſtatē ex ſpeciali puilegio. vt no.t i.j.et.ij.⁊ ibi Bar.C.de fal.moneta. ⁊ inter regalia cōputatur in titu.que ſint regal.in vſib.feu.⁊ ibi Bal.⁊ And.e vſer. ⁊ q̇d ſi monet a eſt mutata vel interdicta/⁊ ſic iminuta e pɿecio per nmucem an iſtud cedat periculū ebitoɿis vel creditoɿis.vide amnple per Bar.in l.paulus.ff.e ſolu.per.Jo.e ana. iii .c.fi.e maledi.Idem in c.ad falſarioɿum.⁊ que ibidem allegat in.v.col. decri.fal.Panoɿ.in .c. quanto.e iureiur.in.v.col.vſtvlteriz.Bal.in l.fi.c.e nōnume.pecu.Cardi.aba.in clem̄.ij.xiij.q.i.e eci.Oldra.de laude cōſil.xiij.incipi.cum queſtu.⁊ cōſtilxxxj.incip. thema tale eſt.ſpecul.et ibi Jo.an.⁊ Bali addi.titu.e obli.et ſolu..§.nunc aliqua.verſi.fi.Guil.le rouille alenco.


21

L E monneage est vne aide de deniers qui est deue au duc de trois ans en trois ans : affin qu il ne face changer sa monnoye et cet. Sur quoy l’en pourroit faire vng tel doubte : scauoir se le prince peut muer la monnoye / sem ble que non par le texte.

⸿ Pour la response de ce doubte / l’en doibt supposer que le prince est et peut sur la l or et constume du pays / et la peut muer et changer s il voi que le cas le requiere. et ne doibt aulcun interpreter sa puissance : et n y a sur ce voye ouuerte / car il s en pourroit ensuyr moult d inconuenientz : mais le prince ne doibt pas faire vne chose contre le bien publique.

⸿ ce suppose, l’en peut respondre au doubte / que le prince sans grand cause et euidente et qui regarde le bien publique ne doibt pas changer ne muer la monnoye / et par especial en valeur. Et ainsi se doibt entendre le tex te : mais s il y a cause euidente de la muer pour le bien commun / le tex te n entent pas qu il ne la puisse bien muer : car il est par dessus les loix et les coustumes du pays.

⸿ Item le texte met au second paraphe de ce chapitre


22

⸿ Et par cest aide sont quictes tous les religieux. tous clercz qui sont en sainctes ordres et sergentz fieffez des eglises : et tous ceulx qui ont benefices etc. Ler doibt noter que par ces motz iclercz qui sont en sainctes ordres : sont et doibuent estre enten dues soubdiacres, diacres, et prestres : car ilz ne se peuent iamais marier : pour ce que l’ordre qu ilz ont prise les oblige expressement a l eglise. Et p ces motz ssergentz fieffez des eglisesIsont entendus specialement les sergentz qui a cause de leurs heritaiges sont subiectz d aulcune eglise : sicomme ilz sont en aulcuns lieux Et par ces motz / tous cheualiers et les enfantz que ilz ont de leurs femmes etc.


23

In textu ibi.

De cest aide sont quictes tous ceulx etc.

Ad hoc eſt tex.⁊ ibi Bar.Bal.⁊ Jaſ.⁊ alij inli.pla⁊cet. C.e ſacroſan.eccle.no.per Bar.in l.vnic.ante fi.e mulie.⁊ in quo loco.lib.x.C.no.in cle.pɿeſenti.e cenſi.late examinat Feli.in c.eccleſta ſancte marie.e conſtitu.vide queſcripſi in glo.conſuetu.ceno.ar.xxxvj.et ibi qui veniant appellatione clericoꝜ.⁊ quid e heremitis. Suil.le rouille alenconieñ.


24

⸿ Sont entendus tous nobles.

⸿ Et par ce peut apparoir par l usaige qui sur ce est notoirement garde : Car tous nobles soient cheualiers ou aultres nobles et leurs enfantz en sont quictes. Et aussi par la diuision des trois estatz / l estat des nobles est appelle l estat de cheualerie : et l estat de l eglise soient prelatz / prestres / ou aultres gentz d eglise / et religieux / est appelle l estat d eglise. Et estat des seculiers / comme bourgeois, marchandz. lapoureurs ou aultres / est appelle l estat populaire.

⸿ Et sur ce l’en peut faire vng tel doubte. Scauoir se les bastardz des nobles doibuent payer du monneage. L’en peut respondre que ouy : car tous en doibuent payer / sinon ceulx qui sont exemptz / de laquelle exemption ilz ne sont point, par ce que le texte metlet leurs enfantz qu ilz ont de leurs femmesacar aultrement ce mot n y seruiroit de rienisinon pour les exclurre. Et se on arguoit que ilz sont nobles / que la noblesse vient du pere qui est noble.

⸿ L’en pourroit respondre que ce n a point de lieu / sinon au regard de ceulx qui sont engendrez de loyal mariage / et non point au regard de ceulx qui sont engendrez en peche. Et ce peut apparoir par l exception que le texte met. et mesmement par aultre texte eu coustumier qui les reprouue en tel cas.


25

In textu ibi.

Tous les cheualiers etc.

Ad hoc videtur eſſe tex.in l.cura.ad fi.cu ibi no.ff.e mu.⁊ hono.Et cum eques icat habere ignitatem:vt in titu.e equeſt.dig.lib.xij.C.et tribuit nobilitatē.no.in ca.cu eſſent.e ſymo.Luc.e pen.in l.j.col.j.de cōd.in pub.hoɿ.lib.x.C.Jaſ.in l.ſi quis in cōſcribēdo.ij.col.C.e pact. vbi loquitur e equitibus Nomanis quoꝜ officium eſt equitatē et iustueri/pcipue oɿphanoɿū/viduarū/⁊ ſimiliū/allegat Bar.in repe.l.vnice.e equeſt.digni.lib.xii.C.Et quia noſtri equites gaudētpɿiuilegijs equitu Noma. vt icit Jo. fab.in rub.inſtitu.e milit.teſta.Et pɿo iſta imunitate facit tex.in l.nō tantu.h.j.ff.e excuſa.tuto.vbi icit tex. ꝓpter inclitā nobilitatē illiēſium a Nomanis eſt pleniſſima immunitas cō ceſſa.Et eſt magna ignitascum imperatoɿ ſe militem appellat.l.j.ff.e teſta.milit. et milesappellatur ux.l.j.§.miles.ff.e re milit.⁊ ſemper cēſentur / ⁊ quiſunt abſentes cauſa reipu.cōſequuntur tantā immunitatē quantam illi qui ſunt ad latus pɿincipis.l.verum.§. ex facto.ff.demi.xxv.an.in.§.item miles.iſti.e excuſa.tuto.vide e iſta materiain tract.de pɿecedentia octoɿis et militis edito per ſignoɿal.dehomod.Et vide etiā in tract.e imperatoɿe militum eligē.edit.per Bar.cepol.Et  ſex requirutur adeſſe militis ſeu potiō equitis.vide in glo.j.inſti.e milit.teſta.q̇ miles ⁊ clericus equiparantur in pluribus caſibus.vide per Panoɿ.⁊ Feli.in c.cul ex officij.e pɿeſcrip. Jo.an.in mercu.in regula ſine culpa.ix.col.e regul.iur.lib.vj.in contrariu.Bar.in l.mulierem.ff.e hijs quib.vtind.⁊ in I.affectionis.ff.e ona.⁊ in l.miles.§.militie.ff.e militari teſta.Item cp miles pupillus ⁊ eccleſia habent quatuoɿ pɿiuilegia.vide Jap.in l.ſi pecuniam.col.j.ff.ſi cer.peta.alia autemmilitum pɿiuilegia.vide per oc.in l.j.C.e iur.⁊ fact.igno.⁊ perBar.in l.neg enim.ff.e teſta.milit. Suil.le rouille alenco.


26

In textu ibi.

Quilz ont de leurs femmes etc.

Non ergo ſe extēdit iſtud pɿiuileg iu exēptionisad illegitimos ſiue baſtardos /  non icit filippɿie niſi qui ex nuptijs natus eſt:vt icit Bal.in c.in pɿeſentiacol.v.⁊ in c.per tuas.de ꝓba.Bar.in I.ex facto.§.ſi quis rogatff.ad trebel.Iap.in.§.penales.col.x.inſtitu.e actio.Et quia matrimonium eſt pɿincipium ⁊ fundamētum humani generis. glo.in auten.de nup.in pɿin.colla.quarta.glo.⁊ oct.in.§.pɿimo. inſtitu.e patri.poteſt. Bal.in c.nōnullu.ij.col. ꝓſi.ſed an ſpurij.dereſcrip.nec ſufficit c ſint filij m naturā:vt icit Guid.pape.j c.ilegium.de regul.iur.lib.vj.matheſil.in tract. de ſucceſ.ab inteſta.col.v.verſi.verum enim reſtat.ideo icit Pet.e ancha.conſil.ccclxxxix.incip.viſis.in pɿinci.c barſtardi ſiue naturales autpurij non icuntur e omo nobilium . ſiue loquamur in odioſis/ſiue in fauoɿabilibus.allegat no.in c.j.e baptiſ.ita icit cōſulere Dy.dicens. tales nullam agnationem vel cognationemhabent ex parte patris per l.ſi ſpurius.ff.vnde cog.et  non participant e honoɿe parentum/nec reputandi ſunt e omo / necretinent nobilitatem.tenet Guido pape.q.ccccclexx.per l.humilem.C.e iiuſt.nup. Tenet Bar.in l.filium.ff.e hijs qui ſunt ſuivel alie.iur.et in l.ſi vt pɿo ponis in repe. circa fi. e ignita.lib.xij.C.et in I.tutelas.ff.e capit.imi.Bal.in I.ex libera.C.e ſuisBar.in l.neg enim.ff.e teſta.milit. Suil.le rouille alenco.⁊ legit.oct.il.cu legitime.ff.e ſtat. homi.⁊ Jo.and.in addi.adSpecul.in titu.qui fi.ſunt legit.Item non ſunt fide ſtabiles/necbello foɿtes/nec eo amabiles/nec honoɿabiles hominibus.inca.ſi gens angloɿum.lvj.diſt. Bal.in l.j.in.iij.col.C.de hijs q̇ pene no.vide que ſcripſi in glo.conſuetu.ceno.ar.xxv.glo.j.Et ibidem etlā videas q plures baſtardi fuerut magne auctoɿitatis/vt e gratiano ⁊ fratribus eius.de Jo.andɿea/de Jaſone.⁊ ſczaliquos e Bartolo/⁊ pluribus alijs. GSuillermus le rouille.


27

In textu ibi.

Les vefues etc.

Vidua icitur generaliter,non ſolu illa que alie quando nupta fuit ſed etiā que viru nō habuitue icta vidua.i.ſine ignitate/ſicut vecoɿs ſine coɿde / ⁊ veſanſine ſanitate. vt icit text.in l.malum .§.viduam.ff.e verb.ſigOdoffre.in rub.c.quando imp.inter pup.⁊ vid.⁊ miſe.perſo. to.gno ſc.vel ſecundu Archi.in ca.vidua.xxxiiij.iſt.vidua icitutquaſi viro idua.l.iuiſa vel ſeparata.nam iduo iduas ſecūdumeu icitur ſeparare vel iuidere ab idus quod eſt iuiſio vel ſeparatio.⁊ ibidē etiā icit  maritus icit̄ quaſi maris rits.Dieetiā  vidua etiā ici poteſt cuius maritus eſt bānitus vel ānatus ad perpetuos carceres.glo.eſt ſingu. et ibi Bal.in l.fi.ijin verbo oɿbitates.C.ad l.faui.de plagia. ⁊ ibidem generaliter ſi habet maritum ſibi inutilem icitur vidua.ideo icit ibidēBal. pɿiuilegia que antur mulieribus viduis/dantur etiaminutiliter nuptis que habent maritum inutilem/puta amnatuad perpetuos carceres/licet quantu ad fedus matrimonij nonſit vidu a.l.ſi cū otē.§.ſi autem in ſeuiſſimo.ff.folu.mat.refert/⁊ſed.Jaſ.in l.ſi is qui pɿo emptoɿe.xlij.col.ff.e vſucap.⁊ in l.ſi ari.ff.e verbo.oblig.⁊ ibidē icit  paria ſunt aliquid eſſe nullūvel eſſe ine fficax.l.ex hijs.ff e condi.inde. Mle Alexā.in l. vnicC.quando impe.inter pupil.⁊ in I.eleganter.§.qui repɿbos.ff.depig.actio.⁊ coſil.ciiij.incip.ſtatuto.in.j.volu.purpur.in l.j.viijcol.ff.e iuriſ.oim.iudi. Feli.in c.ſignificātibus.pe.col.e offi.deleg.vbi etiam icit credere c in materia ſtricta vbi verba capiuntur pɿopɿie c intelligitur ſolum e illa cuius maritus motuus eſt/ita ſecundum enm ſentit Panoɿ. in c. ex tenoɿe.in fi.efo.compet. Et eſt notandum  viduis antur multa pɿiuilegia/de quibus per tex.⁊ oct.in I.aſſiduis.C.que potio.in pig. hab.⁊in .titu.quando imper.inter pupil.⁊ vid.⁊ ibicy gaudent pɿiuilegijs miſerabiliu perſonarū/d inter miſerabiles p̲ſonas cōputantur.vt in .l.vnic.in fitu.C.quādo imper.iter pu.⁊ vid.Ei icūtur miſerabiles p̲ſone ſupɿa quibs natura mouet ad miſerāducm oct.in .ca.ſignificātib᷒:vt ſutyidue paupes pupilli moɿbo fatigati ⁊c.e quibus in .l.vnic.⁊ ibidē icit Bar. relindtur arbitrio iudiciſ.⁊ in.l.cu a lienā.C.de legib.Aduerte tamen vidua iues non gaudet tali pɿiuilegio.ideo icit tex.iſti᷒ cōſuetudinis.qui nōt vaillant vingt ſolz ⁊c.Ad hoc eſt tex.in .c.ſignificātibuſ.⁊ ibi glo.j.⁊ ſcrib.⁊ in c.viduas.j.q.ii.vbiexponttur illud Pauli.j.ad Timot.v.cap.viduas honoɿa q̄ vere vidueſuntique(inquit)nō ſunt vere vidue.i.que ſuis vel parentu opibus ſuſtētari poſſūt nō recipiunt.Et icit hiero.in epiſt. que incip.vetere via.iij.co l. vere vidue ſunt que omni auxilio ſuoɿūeſtitute ſunt/quas pauptas/ebllitas/⁊ et as conficit / quibusde᷒ eſt ſpes.⁊c.⁊ ibidē icit  vidua ici non poteſt q̄ poſt pɿimuſecundū/einde tertiu ⁊c.immo nil iffert a meretrice.⁊ ibi reciat e illo qui.xxx.ſepeliuit vxoɿeſ.⁊ e muliere que.xxij. viroshabuit ⁊ hos vidit ſimul cōtraxiſſe ⁊ viru ſupuixiſſe. Refert Alberi.de roſa.in ictiona.l vſti.vidua q̄ ſit.Ideo icit Feli.in .c,.ſignificātib᷒ pe.col. pɿiuilegia ata viduis itelligit̄ e viduishoneſtā vitā ſeruātib᷒.l.hijs ſolis.C.de reuo.dona.⁊ ibi.Bal.etSali.tex.in auten.iudex.C.e ſecun.nup.Ange.in l. cū quedampuella.ff.e iuriſ. oim iud.Specul.in titu.e tuto.ō.nuc icēdū.pſi. Itē excipit.⁊ no.in icta epiſt.Pau.j.ad Timoth.v.cap.vbidicitur  vidua in elicijs viuēs moɿtua eſt/⁊ pene olim ſtatutcontra ſecūdo nubētes ꝓcedut contra viduas luxurioſas ſcmBar.in .l.hiis ſolis.C.e reuoc.ona.Alexā.il.j.§. notātur.ff.e infa.Panoɿ.in c.vxoɿatz.de cōuer.coniugato.Et vide q̄ ſcripſi in glo.cōſuetu.cenoma.art.cclxix.glo.j.ad fi.z igit vidua ſiper ommia continentiā ſeruare/ viqua otinēs virginitati pɿoxima eſt.in.§.optimū.in auten.de nō elig.ſecū.nub.colla.j. vidno.p Luc.de pen.in l.quotiēs.de pɿiuile.ſcola.lib.xij.C.⁊ neuiſa.in ſilua nupt.char.xxxviij.Et c tales vidue ſunt ſub pɿotectiōepɿincipis/vt per Gali.Pau.de caſt.⁊ alios in .l.vnic.C. quādoimper.inter pupil.⁊ vid.⁊ omnes reges et imperatoɿes ebenteis fauere in cap.ab imperatoɿibus.xxiij.q.iij.et in cap. regum.eadem cau.c.v. Et nota cy in caſu noſtre cōſuetudinis pauptaspɿodeſt.⁊ facit glo.fi.in l.oēs penſitare.de anno.⁊ trib.lib.x.C.qadminiſtratoɿ reipub.poteſt pauperi remittere collectā qua glo.no.⁊ ſed.ibidē Bar.⁊ Rebuffi.Idē ienēt Antho.⁊ Panoɿ.in c.ſciētes e eci.Feli.in .c.ſignificantib᷒.de offi.eleg.in.ij.col. ibidē enumerat pɿiuilegia paupertatis que etiā cumulat late in c.ſignificantib᷒.And.barb.inter que allegat Bal. dicentem in l.magis puto.§.impɿimis.ff.de reb.eoɿū.c in Francia eſt iuſtititalis c pauper litigans cū rege ſi nō habet vnde faciat expēſas.tenetur rex ſibi facere ⁊ eidē ꝓuidere.de quo etiā meminit Jo.deneuiſanis conſil.xij.inter cōſilia Alberti bɿuni col.iij.⁊ icit Antho.e but.in ca.olim.per illu tex.le.ij.e reſti.ſpolia. paux nōcogit̄ ſubijre iudicia ſi nō habet vnde faciat expenſas.vide multa alia pɿiuilegia pauptatis per eoſde Feli.⁊ And.barba.late inp.c.ſignificantib᷒.perAr chi.in ca.pauper.xj.q.iij. q̄ enumeraulin tract.e eſcript.iuſti.⁊ iiuſti.lib.ij.c.viij.⁊ ibi etiā enumeraulincōmoda pauptatis q̄ nō ſut parua.⁊ vide Bar.in I.illicitas.§.fi.⁊ ibi e quilegijs pauptatis.ff.e offi.p̄ſid.de qbus late p Ar.chi.in ca.ſtatutu.§.inſuper.de reſcrip.lib.vi.⁊ ibidē n̄m oɿat vtū liberet a tali ꝓdeſſe.ſimiliter oɿat And.barba.pɿo ſe ⁊ filiolis.ſuis in .ca.ſignificantibus.vj.col.Suil.le rouille alenco.


28

In textu ibi.

Pors leurs robes etc.

acit quia talia non ebent capt pɿo executiōenec in generali obligatiōe ventunt. vt no.in I.extcutoɿeſ.⁊ l.pignoɿū.cu auten.ſed.C.que res pigno. oblig.poſſ.l.obligatiōe.⁊ l.eni.ff.e pigno.⁊ vtrobi per ſcrib.no.per o.Vo.in.lum.C.que res pig.oblig.poſſ.adem icas e armis militum ⁊ libɿis clericoɿum.glo.in l.nepos pɿoculo.in verbo ignitate.ff.e verbo.ſigni.no.in l.ſtipendia.C.e exeeu.ret iud.l.commodis.ff.e re iud.Guillermus le rouille alenconieñ.


29

⸿ Item le texte met apres aultres paraphes.

⸿ Plusieurs sont quictes de cest aide / par franchises de leurs maisons ou de leurs lieux etc. Sur ce paraphe l’en peut faire vne telle question : scauoir se vne homme allegue franchise ou don en tel cas ou en aultre cas heredital et le veult prouuer par enqueste : se partie est tenue attendre le faict ainsi qu il est propose. Len peut arguer que ouy par le texte.

⸿ a ceste question l’en peut respondre que partie ne sera pas tenue attendre ce faict ainsi simplement allegue / qui ne diroit auec ce, que lettres en eussent este leues a ouye de parronisse / ou notoirement venues a congnoissance ou que on en eust eu possession telle qui suffit en tel cas proprietaire

⸿ Et quant a l argument au contraire qui argue par le texte.

⸿ L’en peut dire que le texte sentent et presuppose possession d nciennete. ou qu il est certaine chose qu ’ il y ai eu chartre de don. dont l’en ne se mettroit pas en preuue de certain par l usaige de Normendie. Cest a entendre et a prouuer et faire la preuue de certain : car il est tout cler qui allegueroit contract ou vendi tion de heritaige et le vouldroit prouuer de certain on ne s en mettra pas en faict Et aussi qui le vouldroit prouuer par enqueste / on ne attendroit pas le fait qui ne vouldroit prouuer / auec ce que lettres eussent este leves a ouye de parroisse ou notoirement venues a congnoissance et a certainete / et par la coustume du pays, vng faict ne chet point en enqueste en tel cas / s il n est ou peut estre notoire eu voisine. Car le voisine ne peut bonnement scauoir vne composition ou contract faict entre parties.

⸿ Et pource doibt on en telles choses monstrer par lettres et ne chet pas en preuue de certain / car par la coustume du pays, l’en preuue par enqueste possession qui suffit en cas proprietaire / ou la lecture des lettres a ouye de parroisse ou notoirement venues a congnoissance.


30

In textu ibi.

Si la renommee du pays.

In factis antiquis ſufficit pɿobatio per famamAd hoc eſt gloſa ab omnibus reputata ſingulin I.at qui natura.§.cum me abſente.ff.de negot.geſt. Barto.erAlexand.in addit.ad eundem.in l. e minoɿe.§.plurimum.ff.dequeſt.et ibi ample e fama ⁊ effectu eius/et cy in factis antiquisfama plene pɿobet,tenēt etiā Innoc.in c.veniēs.de verb.ſignifiBal.in auten.quas queſtiōes.C.de ſacroſanc.eccle.in col.fi. ⁊ inl.cum ſemper.C.de rei vendic.Ange.in l.titiſ. ⁊ ibidem icit itade facto obtinuiſſe.ff.quibus modis pig vel bypo.ſol. ⁊ in l.quidem in ſuo.ff.de cond.inſtitu.Ludo. No.in l.ij.§.itē labeo.ij. col.ff.e aq.plu.arc.icens  in factis antiquis vel excenditibushominum metam fama eſt plena pɿobatio.Vnde icit  papapoteſt per communem famam pɿobare ſe eſſe irectum omnu ciuitatumeccleſſe licet illud non pɿebet alijs inſtrumentis exeo qui a eſt in poſſeſſioneIdeo icit Bal.in .l.atqui natura.§.cum me abſente.j.col.cp multum valet publica fama ad ꝓbationem ominij.quomoɿdo autem ꝓbetur  quispoſſedit tan̄ omin᷒ pɿacticam habent aduocatiin l.titia.ff.de ſolut. m eundē Bal. ⁊ ibi Bologninus addit.alium tex.in l.quidem in ſuo.ff.de cōdit.inſtitu.vide que infra icētur.ccxxiiij. e loy appariſſant. Suil.le rouille alē.


31

⸿ Item le chapitre met eu quart paraphe.

⸿ Tous ceulx qui ont en leur membre de haubert preuost. fournier, ou monnier / pourtant qu ilz ayent four et moulin a ban : ilz sont quictes de monneage etc. Sur ce texte l’en peut noter que tous les preuostz aux nobles tenantz sont quictes de monneage. Et aussi leur fournier et monnier : pourtant qu ilz ayent four et moulin a ban en leurdict fief.

⸿ Et se aulcun vouloit arguer que se a vng noble fief y auoit plusieurs preuostz / qu il n en debueroit auoir que vng quicte  : pour ce que le texte parle en singulier.

⸿ L’en peut respondre que tous en sont quictes par mesme raison.

⸿ Nam vbi eadem est ratie idem debet esse ius. Et ou le texte met apres en ce paraphe, en la fin. Que chascun baron a en sa baronnie sept sergentz qui en sont quictes etc. ce n est pas a entendre sept preuostz : car il est assez deuant dict parquoy ilz doib uent estre quictes. Et aussi ne sont pas appellez les preuostz des barons qui ne sont que bas iusticiers, sergentz : mais est a entendre sept seruiteurs. Et ce peut apparoir par le texte du coustumier en latin qui met. Et i baroniis singulis septem seruientium. Et met au deuant en parlant des preuostz. prepositum. Item eu vij. paraphe de ce chapitre qui contient.


32

⸿ Toutes femmes mariees en sont quictes etc. Il ne sentent pas au regard des femmes communes marchandes : car ilz peuent bien conduire leur marchandise en l absence de leurs maris Et si peut on dire que cest assez de leurs maris. puis qu ’ ilz sceiuent et consentent qu ’ ilz soient commu nes marchandes. et aussi les contractz faictz par les femmes, en ce cas sont tenables. Mais le texte sentent au regard de celles qui ne sont point communes marchandes. et aussi au regard de celles qui sont communes marchandes, en ce qui toucheroit aultre chose que faict de marchandise : car elles ne peuent contracter sans le consentement de leurs maris. qu ’ ilz ne se puissent bien rappeller. Pous quor on pourroit faire deux doubtes.

⸿ Le premier / se on prestoit argent a vne femme, se son mary seroit tenu a le rendre.

⸿ L’en peut respondre que ouy : car aultrement il s ensuyuroit inconuenient contre celuy qui auroit faict le prest pour bien. et aussi est a supposer quelle conuertist l argent au profit dudict mary. Et suppose que ainsi ne feust / si est ce raison que le mary amende la defaulte de sa femme,. dont il a le gouuernement : car s il la voit de mauluais gouuernemet / il peut pouruoir aux inconuenientz qui luy pourroient aduenir / en faisant crier en assise ou en lieu publique que on ne luy baillast riens sans son congie, sur peine de le perdre. ou en signifiant luy mesmes a personnes particulieres a qui il verroit estre expedient / laquelle signifian ce suffiroit au regard d eulx.

⸿ Le second doubte / scauoir se vne femme mariee auoit faict vng contract en quelconque cas qui feust heredital ou mobiliaire en l’absence de son mary / et s il alloit de vie a trespassement sans le reuoquer : se ledict contract seroit tenable eu preiudice de la femme.

⸿ L’en peut respondre que ouy. puis que le mary ne lauroit reuoque : car la reuocation que le texte ottroye au mary. est pour euiter a son preiudice : et non pas a celuy a la femme qui a faict le contract


33

In textu ibi.

Que tout ne soit a leurs maris etc.

Ad hoc eſt tex.in l.oce ancillam.C.e rei vendvbi icitur  maritus eſt ominus otis.l. eumqui.§.item reſpon.ff. ad munici.glo.in l.in rebus.in vcrbo iure.C.de iure ot.et vir eſt caput mulleris.j.ad Coɿith.xj.⁊ ad Epheſios.v.ca.Guillermus le rouille alenconieñ.


34

In textu ibi.

Sont deux en vne chair etc,

Sunt verba cuāgeli/ Math.xix.c.Et erut uo incarne vna.⁊ ibidē.J am nō ſut uo ſed vna caro.ypoli.e marſil.in I.j.§.ſeruū mariti.ff.e q̄ſt.neuiſa.in ſilua nuptiali.Ideo icit Bal.in ca.ſignificault pɿumo not.de reſcript.nulla eſt maioɿ lateralitas q̄ inter vtru ⁊ vxoɿē. ⁊ ſunt ſocu iuine ⁊ humane om᷒.l.aduerius.C.e cri.expil.hered.l.i.ff.e ritunup.cu ſi.Et eſt inter viru ⁊ vxoɿē ddā vius ꝓmiſcus.l.Suis. C.de furt.⁊ ē vna familia.l.j.§.ſi vir.ff.ad ſilleia.Sozi.oſil.cclxxxvj.incip.viſa pɿoteſtatione in fi.quox marit᷒ eſt caput ⁊ n̄s/vt ixi ſupɿa in pɿoxima additiōe.Et oſtituit mulier virum ſupɿa caput ſuiumn per matrimonis ſicut monachus abbatē:vt icit Luc.e pen.in l.q̄cū.ij.col.e remilit.lib.xij.C.⁊ ꝓbaturGen.iij.ca.ixit n̄s mulieri ſub viri poteſtate eris et ipſe ominabitur tuiideo mulier ſine viri licētia nihil poteſt habere/dare vel accipere.in ca.non icatis.xii.q.j.Et icit Fab.in.§.in pɿima col.inſti.quibus mo.ius pat.poteſt.ſoluit.cp marit᷒ eſt on̄s / ⁊ mulier perola obſequitur viro/⁊ fungitur maritus mulleris ſubſtātia ⁊ coɿpoɿe.not.in I.aſſiduis.C.qui pot.in pig.habean.Et tenetur mulier cuſtodire res mariti ⁊ ſibi parare comeſtibilia/et lauare pedes ⁊ caput.Jo.and.et Panoɿ.in ca.literas.col.fi.e reſti.ſpolia.⁊ facere lectum ⁊ ſcopare.Angel.in ſum.§.vxoɿ.ij. Neuiſa.in ſilua.fol.lxvij.⁊ eſt pene famula viro.in ca.oɿdo.ca.mulier.⁊ in ca.hec imago.xxxiii.c.v.Et poteſt vir tenere vxoɿem in vinculis.noin ca.quemadmodum.in fi.e iureiu.in ca.ſicut alrerius.vij.q.i.Luc.de pen.in .l.quecū.c intelligit ibidem caſtigare vſc adnecem excluſiue/intellige cauſa rationabili exiſteñ.alias puniretur.in.§.ſi quis autē pɿopɿiā.in autē.vt lic.mat.⁊ auie.colla.viij⁊ c tenet operari viro ſuo.facit.l.ſicut.ff.e ope.libert. Et facitquia vir in omo ſua icitur rex ⁊ n̄s.Jo.and.⁊ Panoɿ.in c. venerabilem.de elec.vbi referunt e ruſtico qui edit alapam regiAnglie Richardo / eo  rex nolebat in omo ſua eidē obedire inlotione manuum.vide que late ſcripſi in glo.conſuetu.ceno.arti.cccccv.glo.j.Suillermus le rouille alenco.


35

In textu ibi.

Et porce doibt l en scauoir que femme etc.

Mulier ſne viri licentia nihil poteſt haberedare vel vendere.in ca.nōdicatis.xij.q.pɿima. tex.⁊que ibidem ſcripſi in glo.conſuetu.cenoma.arti.vin glo.j.⁊.ij. Suil.le rouille A lenconienſis.


36

In textu ibi.

Toon les aultres fors etc.

Exceptio et firma regulā in caſib᷒ nō exceptis.l.nam q̇ liquide.ō.fi.ff.e pe.lega. Guil.le rouil.


37

In textu ibi.

Mais les robes

Vide que ſupɿa ixi in additione ſeptima.Suillermus le rouille alenconieñ.


38

⸿ Item eu dernier paraphe ou le texte met.

⸿ Les aultres qui ne tiennent ne feu ne lieu le payent comme sont varletz ou chamberieres qui ont de meuble vaillant vingt solz. Ce texte sentent hors leurs robes ou leurs aultres choses. comme dessus est declaire.

⸿ Item le texte met apres eu la fin de ce paraphe. Et si debuons scauoir que toute la pooste de la monnoye / appartient au duc de Normendie etc. Ce texte sentent de la monnoye du duc : car il ya bie n en Nordie aulcuns seigneurs qui ont haulte iust ice et pouoir de faire mon noye en leur terre et en ont la congnoissance : sicomme le seigneur Diue tot et le seigneur de noyon

⸿ Item sur le texte qui met que ceulx qui ont de meuble vingt solz vail lant doibuent payer du monneage : L’en peut faire quatre questions.

⸿ La premiere est telle plusieurs enfantz demeurent ensemble qui nont ne pere ne mere / et ont tous ensemble vaillant vingt solz en meuble / scauoir silz sont quictes par vng monneage. Len peut respondre que ouy. et se payera par la main de laisne po ͬ tous ensemble. Mais se iceulx enfantz estoient separez et qu ’ ilz eu sent party la succession d leur pere / silz auoient chascun vaillant vingt solz en meuble / ilz payeroient monneage.

⸿ La seconde est / se iceulx enfantz ont recueilly la succession de leur pere et mere / laquelle succession vault bien vingt solz de rente par an et n est point partie entre eulx : Scauoir silz payeront monneage et silz le doibuent.

⸿ L’en peut respondre qu ’ ilz le doibuent. puis que la succession vault bien vingt solz de rente en reuenue : mais quelle ne soit partie entreeulx : et ne payeront que vng monneage qui se payera par la main de l ainsne : Mais silz auoient party ladicte succession entre eulx : se la partie de chascun valloit vingt solz de meuble, ilz payeroient particulierement chascun vng monneage. Et se la partie de chascun ne valloit particulierement vingt solz / aulcuns d iceulx ne payeroient monneage se ilz n avoient chascun en meuble vaillant vingt solz.

⸿ La tierce : se iceulx enfantz auoient pere et non point mere / et le pere teinst la succession de leur mere par vica rie ou par veufuage, ou suppose qu ’ il fust remarie : scauoir silz payeroient monneage. Len peut respondre que non / silz estoient en pouoir paternel de leur pere : car tant comme ilz y sont ilz ne peuent point auoir de meuble qui soit leur : mais est tout a leur pere : et mesmement les reuenues de leurs heritages s aulcuns en auoient : et en pourroit iouyt et vser comme du sien propre. Et aussi silz estoient hors du pouoir paternel de leur pere qui teinst encore la succession de leur mere par vicairie ou p veufuage / ilz ne paye roient point de monneage / silz n avoient aulcune chose vaillant vingt solz que la propriete de la succession de leur mere / pource qu ilz ne sont point saisis et ne cueillent rien. et par la coustume ilz conuient qu ilz payent monneage ceulx qui ont vaillant vingt solz de meu ble / ou que la reuenue de leur heritages leur vaille vingt solz par an. Mais se leur pere estoit remarie : et ilz eus sent la succession de leur mere : et ilz en feus sent saisis / ilz payeroient monneage.

⸿ La quai te est / si vng homme et sa femme ont plusieurs enfantz en leur pouoir paternel qui seroient hors d auec eulx / et gaigneroient chascun plus de vingt solz par an : scauoir silz debueroient payer monneage. L’en peut respondre. que non : mais en seront quictes par le monneage que leur pere paye / puis qu ilz sont en son pouoir paternel : car ilz ne peuent auoir rien qui soit leur tant qu ilz soient en sont dict pouoir : mais se ilz en estoient hors / ilz payeroient chascun monneage : selon que dessus est declaire.


39

In textu ibi.

De mesures etc.

Menſur aeſt q̄cq̄dpōdere/longitudine/capacitate/animos finitur mArchi.i c.dictu.xciiij.iſt.⁊  uci cōpetat cognitiomenſurarū ⁊ nō alio minori.Facit ictum Jaco.rebuffi.in l.quotiēs.de pōdera.⁊ auri illatio.libɿo.x.C.vbi repɿehēdit quoſdā icetes  ciuitas poteſt cōſtituere aliquem q̇ cōgnoſcat e menſuris ⁊ puniatfalſe menſurātes/ ſcmeum cognitio e meſurisfalſis tāgit meru imperiset magne pene impoſitionē quā at ſol᷒ pɿinceps.allegar.l.j.ff.ad.l.iul. ambit.⁊.§.i.in aut . iuſtur. qpſta.ab hus.col.ij.l.pe.ff.de falſ.Et eſt notādum qmēſure ebēt eſſe iuſte.adhoc eſt bo.tex.in auten.decollato.ō. nulli penit᷒ vſi.eos.col.ix.iurta illud Deuterono.xxv.ca.pōdus habebis iuſta et verū / ⁊ modius equaliſ.⁊ ibidē. ōhabebis i ſacculo iuerſapōdera maius ⁊ minus/nec erit in omo tua modi᷒ maioɿ ⁊ minoɿ/nō em̄ icitur modiis q̄ iniquus eſt.l. paulus reſpon.ff.dever bo.ſigni.il ea menſure ence vel lapiee ebēt poni in ciuitatibus in locis publicis in oīm cōſpecin.l.modioſ.⁊ ibi oct.deſuſcep.pɿepo.⁊ archa.lib.c.C.⁊ ſi in vɿbe non eſt omus publicaebēt poni in ecc.eſijs.§.ſinautē.in auten.e collato.colla. ix. etibidē.Et ſeruantur ad cocquandū alias menſuras ſcōm Angel.ibidē.ideo qui volunt habere mēſuras faciat eas coequari ⁊ ſignari armis ni.iex.⁊ ibi rebuffi.in l.iurnos.de frumē.Alexā.lib.xj.C.Nota etiā c lique mē ſure apud quēcus reperiant frāgende ſut I.itē q̄ritur.§.ſi quis menſuras.ff.loca. Luc.de pen.in.l.modios.allegat illud Eɿegoɿii i regiſtro lib.j.c.xiij.ante oīahoc ie volumus attendere ne iniuſta pōdera in exigendis penſionib᷒ ponant:ſed ſi qua talia inueneris frāge ⁊ noua cōſtitue.Qualiter autē ebeāt puniri/dic  cōtra tales falſatoɿes pōderum vel menſurarū agitur criminaliter ⁊ ciuiliter. criminalitervt in l.annonā.§.fi.ff.e extraoɿ.cri.nec excuſat̄ ignoɿantiā allegās.l.l addes.§.j.ff.locat.l.arbitrio.ō.de eo.⁊ ibi i glo.magnaff.de ol.eſt tn pena ar bitrar la m Alexan.in .glo.⁊ ibi Bar. etBal.Panoɿ.in ca.e emp.⁊ vēd.Agitur etiā ciuiliter ad itereſſevt in .glo.mag. in .§.e eo.quā ad hoc icit eſſe melioɿem emudo/And.barba.in .c.i.e emp.⁊ ven.meli᷒ iſtinguit heribohic.in .c.ij.quem refero in glo.cōſuetu.ceno.ar.xlvj.glo.j.etadde g erroɿ in pōdere lpedit trāſiationē nii m And. barbain .c.ij.poſt Bal.in .§.e eo.vbi etiam icit  venditoɿ ebetemere menſuram ſuis expenſis non emptoɿ.ad hoc icit eſte tex.ſingu.in .§.e eo.Guiliermus le rouilie alenconienſis.


40

T Oute la pooste et seignrie des mesures et des poix appartient au duc de Normendie : car il lles peut changer et amender. et par tout ou ses ssergentz les verront desloyaulx etc.

⸿ Sur ce paraphe ou peut faire plusieurs doubtes. Le premier. Scauoir se les haultz iusticiers ont la congnoissance des mesures et des poix. ainsicomme le roy.

⸿ a ce doubte l’en peut respondre qu ilz ont bien la congnoissance d amender les faulses mesures ou les faulx poix en leur terre / et de pugnir ceulx qui en vsent mal en leur haulte iustice. Mais ilz nont pas la congnoissance ne le pouoir de les muer ne changer en quatite : c est assauoir de les croistre ou diminuer. mais en est et appartient la cognoissance au prince : car ce ne touche ne regarde seulement la iustice du hault iusticier : mais regarde vniuersellement le bien publique / que le prince a principalement a garder.

⸿ Le second doubte est. Se le sergent trouue aulcunes faulses mesures en sa sergenterie : scauoir se il les doibt froisser / ou apporter a la iustice.

⸿ L’en peut respondre qu il les doibt apporter a la iustice / pour deux causes principalement.

⸿ La premiere / pour ce que ce touche et regarde congnoissance de cause.

⸿ La seconde / affin que le iuge les voye, pour taxer l amende, selon le mesfaict. Et le texte qui met qu il les doibt froisser et prendre l amende / sentent et suppose que ce soit par l auctorite du iuge


41

⸿ Item le texte met au second paraphe de ce chapitre.

⸿ Non pourtant l’en doibt scauoir que les barons peuent prendre les mesures des boires et des bledz et les amender se ilz les trouuent faulses : ains que la iustice au prince y mette la main etc

⸿ Sur quoy on pour roit faire vng tel doubte. Scauoir se le sergent royal ou le sergent du hault iusticier prenoit en la terre d un baron que a la congnoissance des mesures faulses, mesu resd boiresou d bledz ains que ledict baron mist la main : scauoir se on luy rendoit la congnoissance de la cause et de l amende.

⸿ L’en peut respondre que non : car on luy peut lputer sa negligence au bien publique : et n est pas semblable aux causes. mobiliaires dont on luy rend la congnoissance. pour ce que on ne luy impute point sa negligence en ce cas. Apres ensuit en ce mesme paraphe ou le texte met.


42

⸿ De l aulne et du poix appartient au duc l adressement et l amende / se on les trouue faulses et cet. Ce texte a lieu au regard des haultz iusticiers : selon ce que dessus est declaire.


43

⸿ Apres ensuit au texte.

⸿ Ceulx qui en ont vse doibuent estre tenus pour faulsonniers / et doibuent porter la peine ainsi que par maniere de larcin etc. Ce texte ne veult dire qu ’ ilz en soient du tout pugnis comme l’en pugnit vng larron quand il est pendu : mais veult innuer qu ilz en doibuent estre pugnis par grand amende et par prison. Laquelle prison est pugnition appartenant au crime de larcin et aultres cas semblables.


44

⸿ Item le texte met apres

⸿ Es mesures de boire peut le prince ou son bailly assigner ou taxer certain pris / selon le cours du temps ou selon et cet. Ce texte ne veult pas innuer qu il soit requis de taxer le pris du vin en chascun pays de Normendie : car il y a de telz lieux que les vins qui y viennent communement et du mesme pays sont de si grandes et si diuerses mutations en valeur qu on n y pourroit bonnement assigner ne taxer pris / pour la grande confusion et mutation des vins : mais il est profitable en aulcuns lieux ou telles mutations nont point de lieu. Et de telles manieres de taxations demeurent et gisent a la discretion du prince et de ses officiers : qui y doibuent pouruoir selon l exigence du cas. Et ainsi sentent le texte. Et aussi ont les haultz iusticiers pouoir de taxer et assigner certain pris eu boire en leurs terres / selon ce que dict est du prince. Item le texte met au dernier paraphe de ce chapitre.


45

In textu ibi.

Es mesures de boire etc,

Facit quod not.i c.e.f.iucta glo.in ꝓbo mecellarioɿū.⁊ ibi Guilier.e mont. Laud.⁊ alijſcrib.devita et honeſta.cleri. vbi contra tabernarios et tabernas malepɿeſumitur/⁊ c ibidem multa vllia factis ⁊ verbis omittunt/vticit ibidē Card.in.iij.queſt.⁊ ibidē quod ad eas viles p̲ſone accedere ſueuerut.ar.l.humilē.C.de inceſt.nup. ex quarū cōſoɿtioboni moɿes coɿrumputur.in ca.ſepe.xxviij.q.j.Et facit tex.⁊ ibiOdoffre.in l.fi C.ſi man.ita vene.vt non pɿoffitu.vbi caupona ⁊lupanar ad imparia non iudicātur/ in macellarijs ⁊ tabernariis contingit frequenti᷒peccare c alibi/ɿ ibidembaracterie ⁊ vilia fiunt/vidicit Jo.e imol. in .cle.j.col.ii.ideo clericis pɿohibet tabernā tenere/immonec intrare in caſu neceſſitatis.vt in .cle.in c.clerici.xliiij.iſt. Sed  in caſu neceſſitatis puta quando ſunt viatoɿes poſſuntintrare.vt in .c.clerici.ety talibus peregrinantib᷒⁊ viatoɿibus vtile eſt inuenire ⁊ eſſe tabernas.vt no.in cle.j.non autē hiis quiomos ꝓpɿias labent inlocoiuxta ill Pauli.j.adCoɿi.xi.nundd omos hbetis ad manducādū ⁊ bibendu ⁊c.Ideo ad refrenādā tabernarioɿū malā intentionem ⁊ peſſima acta/pɿicipes ebēt ſtatuere vtno ⁊ victualib᷒ pɿeciū certi. vt no.in l.j.S.cur a cariuſ.⁊ ibi Bar. ⁊ et᷒ apoſtil.ff.e offi.pɿefect.vɿb.l.j.⁊ ibi oct.C.e epiſc.audiē.oct.in ca.j.ē empt.⁊vend.l.fi.§.itē epiſcopi.ff.e mune.⁊ hono.et ibi videas tex.religioni chɿiſtiane nō extraneu/d videturcōcoɿdare cum .l.j.C.deepiſc.aud.c facit cōtra illos qui icunt y tem poɿeffoɿ chɿiſis nō venerat iumundū.ſequētes glo.intitia.ō.ſeya.ff.e aur.⁊ argen.leg.videt tex.ibidē incontrariū / quia loquit eeo non e iis quos colibant Nomani ante chɿiſtiaduētu.vide aliu tex.in I.lex iulia. ff.ad.l.iul.pecul.qui loquitur e eo immoɿtali. ogita per ea que adducit ??? aſius in reper.l.if.ff.e oɿig.iuris.fo.lxviij.vbi pɿobat  ante xp̄iaduentn̄ pontifices pɿeibant reipublice. e quib ᷒ forte loquiturtex. in ſupɿadicto.§.item epiſcopi.  autē pɿinceps ebeat pɿectū are vicualibus/extende eriā ad hoſpitia n: actit a Barba.in .c.ij.e empt.et ven.per l.verbo victus.ff.e verbo.ſignivbi icitur  appellatione victus etiā venit habitatio.Et cogittur hoſpes pɿo pɿecio taxato recipere hoſtes.tex.ibi Bar. in l.j..§.fi.ff.furt.aduerſ.caupo.Et e hiis emanault nuper oɿdinatioregia minime tamen ſeruata. Et nota etiā  colont ⁊ ruſtici poſſunt cogi venire ad ciuitatē ad vendendum victualia. caſus eſtſingularis in.l.ij.ff.e nudi.vbi ponitur aucloɿitas platonis. dequo loquitur inperatoɿ in l.fi.in pɿin.C. e iure elib. vide eciſio.tholoſa.q.ccccxlvi.⁊ ibi Stepha.aufre.in addi.pɿo comple.mento.no.cy tabernarius non ebet in bono vino mucere parus̄ant coɿruptum vinu m eoſdem Panoɿ.⁊ Barb.in .c.ij.nec obſtat.l.j.de condi.in pub.hoɿ.lib.x.C. vbi icitur  licitum eſt miſcere frumentum coɿruptum cu incoɿrupto/quia vt icunt ibidēIoan.de pla.⁊ pirr.illud eſt ſpeciale cauſa reipublicemnec p̲mititur commixtio qn iſcerni non poteſt.ar.l.q̄ritur.ō.fi.ff.e edil.edic.et tunc tabernaris ſic commiſcendo commitiit falſum.ar.l.ſacculariz.⁊ ibi glo.in fi.ff.e extra.cri.Suil.le rouille alenco.


46

⸿ Plusieurs barons et aultres seigneurs en demandent a en auoir les amendes en leurs fiefz : et les souloient auoir etc. Par ce texte peut on entendre que aulcun baron ne auitre bas iusticier ne peut auoir la congnoissance de l amende en tel cas : sinon ceulx a qui le prince le donne / comme il est apparissant par chartre ou longue possession : esquelles choses il fault auoir recours.


47

In textu ibi.

De varech.

Varech quid fit.ſatis patet in tex.iſtius ca.vſi.car tout poiſſon. ibi . Car tout ce que leaue.⁊c.Eſt autē varech( vt arbitroɿz lingua anoɿum: vel foɿte iciturparech a verro q̇ eſt traho ſcm perot.in Coɿnucop. e materia iſtius titult habct in titu.ff.e incen.rui. ⁊ naufra.⁊.ff.ad.l.rhod.de iact.Et  pɿiuatus reperiēs rē naufragi/ non ebet retinere.alias furtum cōmittit.l.falſus.§.qui alienū.⁊.§.ſi lactuex naue.ff.de furt.l.j.in fi.⁊.l.iij.f.l.ſi qs.ff.e incē.rui.⁊ naufra.Facit.l.in en cu auten.ſeq.C.de furt. ⁊ tales ſubtrahētes ſut excommunicati.no.in c.excomunicationi e raptoɿ.quid ergo facere z qui falia iuenit/nec poteſt lucrifacere.dicit notabiliter.Fede.e ſenis cōſil.cvij.incip.dne Frāciſce. ebet adire iudicē loci vt faciat illa pɿoclamari in ſocis vicinis. ad hoc eſt botex.in .l.falſus.§.pleri.Et ebent tales res reſtitui nis p idicē/pɿobare tn pɿius ebēt rē eſſe ſuā.vt no.l l.ii.e naufra.lib.j.C.l.ne quid.ff.e incē.xui ⁊ naufra.⁊ ibidē verſi.a no.nota on̄s feudi i quo tales res naufragij reperiunt̄ z eas cōſeruareinterim⁊ recipere.vt no.ibidē Bar.⁊ alij ſcrib.vide in.g.fi.⁊ ibiJo.fab.qui loquit̄ e cōſuetudine Frācie.inſti.e reru iuiſio.Adde  varech foɿtaſſis ex greca illa ictione varis/os ſumitur que nauigiau ſignificat. Guillermus le rouille


48

L E ouc de Normendie doibt auoir la court f des querelles et des choses en quoy sa droicture est especialement / sicomme du varech. Sur ce texte ou il met. Deuant que le bailly sou son commandement lait veu. L’en peut faire vng tel doubte. Scauoir sil suffiroit que le bas iusticier en quelle terre le varech seroit arriue le fist assauoir au viconte du roy en quelque viconte le fief du bas iusticier est assis. et sil suffiroit que ledict viconte le veist.

ℂ L’en peut respondre quant au premier poinct, qu il ne suffiroit pas de le faire scauoir au viconte : mais se le bailly estoit loingtain / il suffiroit de le faire scauoir au viconte : car bas iusticier n est pas subiect daller querir le bailly ou son lientenant hors de icelle viconte / pour ce que ce seroit trop gran de charge audict bas iusticier / et s en pourroit ensuir inconuenient audict varech. Et a ce propos peut l’en alleguer que la basse iustidun bas iusticier ne resortist ne doibt resortir hors du siege de sa viconte / combien quelle voise et resortisse bien en siege d assise / mais cest en ladicte viconte : car les baillifz tiennent siege d assise en chascu ne viconte.

ℂ Et quant au second poinct / ler peut dire qu il ne suffit pas que le viconte le voye, sinon en cas de necessite : mais doibt estre veu par le bailly. ainsi que la coustume le declare : Car ce touche le droict du Roy.

ℂ Et a ce propos peut on alleguer que les droictz du Roy doibuent estre traictez et discutez en siege de bailliage / comme il peut apparoir plus plainement par ce present traicte ou il en parle cy deuant.


49

ℂ Item en ce mesmes paraphe ou il met.

ℂ De quoy iustice prenne bonne seurete qu ilz garderont etc. Cest a entendre bons pleges ou bonne cauxion.

ℂ Et apres ou le texte met. Et se cest chose qui ne puisse estre gardee / elle doibt estre vendue a la veue et consentement de iustice etc. L’en peut par ce entendre quelle doibt estre vendue en plein marche par iustice / et que ladicte vendition doibt estre notoire et notifiee ainsi qu il est acoustume en tel cas : mais les choses qui ne peuent estre portees au marche doibuent estre vendues par iustice en la ̄sence de grand nombre de gentz. et doibt l’en faire scauoir le iour de la vendition : affin que on en puisse auoir cognoit sance. Laquelle notification se faict a l ouye de parroisse ou le varech est arriue. Ou leu peut dire que le texte entent que iustice doibt faire venir grand nombre de bonnes gentz au lieu ou est le varech, et en leur presence faire la vendition dudict varech. Toutesfois il est acoustume que les choses qui se vendent par iustice, soient vendues par enchere. Et pour ce faict l’en telles venditions en plein marche. Et se cest chose qui ne se puisse bonnement porter au marche sans grand coust ou dommage / on crie et faict l’en crier et scauoir deuant tous publiquement a ouye de parroisse auant que l’en passe l enchere

ℂ Mais se cestoit grande chose qui requist celerite de vendre / comme seroit poisson on telles choses qui ne pour roient sans empirement attendre grandes longueurs et solennitez, on les doibt vendre incontinent sur le lieu en la presence de bonne gent : affin d echeuer inconuenient. Ainsi se doibt entendre le texte.


50

In textu ibi.

Puisse estre gardee sans empirer.

Sequeſter ebet vendere fructus que ſeruandſeruari non poſſut.no.in l.litibus.ibi fructz vendant̄ e agrico.⁊ cenſ.lib.xj.C.⁊ ibi Ange.in addi.ab Bart.ſi vera ſit Bar.lectur.e qua tamē ubitault Alexā.imo negat Bartſcripſiſſe ſuper trib᷒ lib.C.in l.gallus.§.ille caſus.vij.col.de lib.et poſthu.icit tamen Jaſ. in l.quidam cum filiu pe.col.  Bar.legit in tribus lib.c.vſ ad titu.e peric.eo.qui pɿo magiſtr.in.terce.Et hoc aſſerit Angelus ibid.dicens hucuſ legit Bart.refert Alexan. in l.iuoɿtio.ō.interdum.penul.col.ff.ſolut.matri.ct vide per aaſ.in .l.quidem cum filium plura alia ſcripta ſublomine Bartoli/que tamen non ſunt eiuſdem.Et ſecundum eumibidem/bene ſunt notanda in pɿactica ad euadendum auctoɿitatem Bar.ſi allegaretur contra clientem tuum.Debēt igitur taliavendi ſi per annu ſeruando ſeruari non poſſunt/alias autem reedicuntur nō poſſe ſeruando ſeruari qm̄ nō poſſunt vltra trienniuſeruari quin coɿrupant tēpoɿe:vt ſunt fructz/vinu/frumētū/oleuet ſimilla m aaſ.in I.j.§.fuit queſitu.v.col.ff.ad trebel.Ad hocallegat glo.que ab omnibz ſing. reputatur in I.vnic.C.ſi aduerſ.vſuca.dicit tamen ibi Bal.  nulla lege hoc tempus eſt ifinitu.Quid autem e pecunia,.an computetur inter res que ſeruandeſeruari non poſſuntz icut Bar.⁊ Jaſ.in .§.fuit queſitum. ſic.Et ad hoc eſt glo.ibidem icens c adultus ſine ecreto iudicispoteſt ſoluere creditoɿi ſuo pecuniam et in eum tranſferre omnium pecunie ſolute.Ex quo notant ibidem octoɿes  pecunieſt e rebus que ſeruando ſeruari non poſſunt. Nam ſi ſeruaripoſſet ato c ſit res mobilis alienari non poſſet etiam cum auctoɿitate tutoɿis ſine ecreto iudicis.l.lex que tutoɿes.C.de admi.tuto.Licet ergo pecunia tempoɿe non coɿrumpatur tamenvtendo et expendendo non conſeruatur:vt i.tex.in.§.conſtituitur.inſtitu.e vſufruc.ſed in alium ominiu tranſfertur: quia eſteſtinata ad expendendu ⁊ ad vſum numerationis.I.j.ff.e contrah.empt.Ad hoc glo.illa in .l.vnica/reputatur ſingul.p̲Bal.in l.ſed ſi ex ſtipulata.ff.e verb.obliga.et peregrina m eu in l.jin pɿincip.ff.e reb.eoɿum.et in I.j.col.ij.ff.ſolut. matrimonio.Similis tamen eſt glo.ſe cundum eundem Jaſ.inlinterdum. et ibi Bar.ff.decond.iud.et in c.pɿimo ecommod.in glo.j. que icit  pecunia vſu cōſumitur. Quod tenet Bar inIpoteſt pupill᷒.ff.e aucto.ritate tuto.idē Bar. ⁊ Ludo.Noma.in l.ſi ex legatcauſa.ff.e verbo.obliga.Lati᷒ pɿoſequere per aaſ.in ..§.fuit queſitum.Guil.le rouille alenco.


51

ℂ Apres le texte met au. ij. paraphe

ℂ Se dedans lan et le iour aulcun vient qui feust en la nef quand elle despecha / et preuue par tesmoings creables auoir droict en tout ou partie en la marchandise. L’en pourroit sur ce faire vne telle question. Scauoir sil fault en tel cas prouuer que tout le varech soit sien / ou combien il y en a du sien et comme on le doibt prouuer.

ℂ a ceste question l’en peut respondre quant au premier qu il n y a point de difficulte s aulcun preuue que tout le varech soit sien qu il ne l ait. Et aussi sil en preuue vne partie estre sienne. qu ’ il ne ait icel le partie.

ℂ Mais au second poinct qui demande comme on le prouuera / peut bien auoir difficulte. Et pour declarer icelle le peut poser vng tel cas Vne nef chargee de marchandise est arriuee comme varech en vng port / il vient vng homme en lan et iour qui demande le varech ou marchandise comme sien et preuue qu ’ il marchande communement de tel le marchandise comme il y a en ladicte nef : et qu il il veint vne fortune de estoit en la nef quand temps / pour le peril de aquelle fortune escheuer il se mist en vne aultre nef : ou il preuue qu on le veit freter la nef d icelle marchandise.

ℂ L’en pourroit dire que ceste preuue assez suffiroit : Car l’en doibt en tel cas preceder sommerement et de plein. Et le texte le sonne assez au coustumier en latin, qui met. Per signa cognita. etc. Mais le iuge doibt enquerir par les tesmoings que le marchand produict, les exceptions et obiections que l’en peut alleguer contre les faictz et raisons que ledict marchand propose, affin de scauoir mieulx la verite du cas : iasoit ce quelles ne soient pas alleguees expressement de la partie du prince / pource que ce n est pas comme d une preuue partie a partie. Mais est vng enseignement et informa tion que l’en faict en iustice : ou len doibt preceder plus plainement que partie a partie. Et voit l’en par le stille et vsage de normendie : que s aulcun a preuue a faire vers iustice pour l’absence de sa partie mise en amende par iugement / iustice n allegue pas toutes les defenses et raisons que partie aduerse allegueroit ou pourroit alleguer selle estoit presente. Mais enquiert sommerement et de plain la verite de la cause / toutes cautelles et rigueurs de droict reiettez.

ℂ Et sil est ainsi que le iuge treuue par l examen des tesmoings que quand ladicte fortune de temps aduint / il y auoit vng marchand en ladicte nef marchandant de telle marchandise comme cil qui demande le varech : et qu ’ ilz dient aussi puissant a leurs aduis. Et oultre dient qu il n y auoit aultre marchand que eulx deux.

ℂ Et les tesmoings deposent qu ilz veirent vng aultre marchand freter ladicte nef auec cil qui requiert ledict varech : mais ilz ne scauent combien chascun freta. Par cest examen ainsi prouue / il semble qu on luy deburoit rendre la moytie dudict varech, et non pas le tout / se l’en ne trouuoit aultre enseignement : et ne pourroit ledict marchand faire raison que les exceptions sur icelles ne auroient pas este alleguees / et que iustice ne le pouoir enquerir. Car ce n est pas proces ordinaire / mais est vnq information et inquisition faicte par iustice. Et iasoit ce que le coustumier en latin met. Et eius precium custodiatur vt res ipsa : si durante temporis interuallo ali quis euasus de illo naufragio dictum veriscun vel partem eius esse suum per fide dignorun testimonium et per signa cognit a probauerit.

ℂ ce n est pas a entendre qu il conuienne prouuer par tesmoings et enseigner ensemble : Car il suffiroit prouuer par tesmoings, mesmement en plus destroict cas. Mais est a entendre que telle chose se puisse prouuer par deux voyes : l’une par tesmoigs / et l’autre par certaines enseignes.

ℂ Apres ensuit en vng aultre paraphe de ce chapit ou le texte met.


52

In textu ibi.

Se dedans lan et iour vient etc,

Tex.eſt ad hoc foɿ.i lib.ij.e naufra.lib.xj.C.vbit de  qui icit tales res ſibi pertinere et naufragium feciſſe ebet venirintra annu ⁊ ꝓbare per tetes/vel alias legitime. vtibi per oct.ibidē.vbi etiadicit Rebuffi.cy iudex iuxta ditionē p̲ſone et exerdtu nauis pſtito iuramētoa nauta arbitrabit̄ e reb᷒.arti.l.ſi qu.C.vn vi.⁊ l.ſemp.§.in hoc interdicto.E  vi aut clam. ⁊  itraannum ebet talis actio ſiue petitio intētari.facit iuſimili.l.j.in pn.ff.de vi ⁊ viarma.l.j.⁊ l.anns.ff.e calum.Solliciti ergo eſſe ebent infra annu petere illas res alias eoɿū negligetia eiſdē nocebit e qua late per Luc.e pen.in .l.ijont ala aafi e li:ru ebeat are p̲miu inuetoɿi:(vulgariter trouuailles)ic bɿeuiter poſt tex. fl.fall᷒.§.pleri.ibi q̄d ergo.ff.de fur. nō qn res eſt inuēta caſu vel ſine laboɿe:ſi vero eſtreperta vt ſcz omittitur inueniēda.dic  poſt petere repertoɿ pmiu m Bar.ibidē per l.ij.ff.ad.l.rhod.de iact.⁊ I.idē.§.ſi ob iudiciu.ff.de cōd.ob.turp.cauſ.appoſtil.Jo.fa.in .ō.fi.inſti.e rerum iuiſio.icit tn Bar.vbi ſup.c ſi ꝓ re inueniēda aliquis impendit̄ n̄s tenetur reddere actio.nego.geſt. Suil.le rouille alen.


53

ℂ Et se lan et iour se passe, tout remaindra au seigneur du fief : mais le duc en doibt auoir aulcunes choses qui luy appartiennent par l ancienne dignite etc. Par ce texte appert, que se or ou argent vient a verech en quelque esta qu il soit : en monnoye en vaisseaulx / ou en masse / pourtant qu ’ il vaille plus de vingt liures le prince le doibt auoir. Et sil ne vault plus de vingt liures / le seigneur eu quel fief il sera arriue le doibt auoir.

ℂ Et par ce texte appert aussi que sil vient a varech destriers / le prince les doibt auoir : ou francz chiens comme sont leuriers, francz oiseaulx comme espruiers / lyuire / le rocha qui est selon l opinion d aulcuns vne chose vermeille qui est en la mer / dequoy on faict manches a cousteaulx. Et aulcuns aultres dien que cest vne chose qui ressemble a dyamant : fors quel le n est pas si blanche / mais tire plus sur le roux : les pierres precieuses / lescarlate qui est vne petite menue graine vermeille que l’en met a taindre les draps qu on appelle escarlate / le vair / le gris / les peaulx sublines qui ne sont encores appropriees a aulcun usaige d homme et trousseaulx de draps liez / et tout drap de soye entier et tout poisson qui sans conduicte de gentz viendra a tet re ou qui aura este prins a terre. Cest a entendre poissonroyal, comme l esturgeon et aultres semblables / et nes pas la ballaine poisson royal. Et doibt l’en scauoir que ce qui est trouue eu large de la mer. que l’en appelle la bal le : doibt estre a celuy qui le trouue.

ℂ Item sur le texte l’en peut faire vne telle question. Scauoir se vng hault iusticier debueroit auoir le varech que le texte met qui appartient au prince, par l ancienne dignite du duche : et qu il compete de droict especial au prince : sicomme sont le vair / le gris / francz chiens etc. S il estoit arriue en la la terre d iceluy hault iusticier.

ℂ L’en peut premierement arguer que non. Par le texte qui met qu il appartient au prince par l ancienne dignite du duche.

ℂ Item ce ne touche ne regarde en rien haulte iustice : mais touche et regarde la dignite du prince.

ℂ L’en peut respondrre a la question, que le hault iusticier la doibt auoir. Car ce touche et regarde plus principalement le faict de iustice et le droict d icelle : et y est mieulx et vient plus especialement par raison de iustice que par raison de maieste de prince. Et ce peut apparoir. Car i tost qu il est arriue / le seigneur eu quel fier il est arriue le doibt insinuer au bailly qui le doibt vendre et prendre iusticiairement / ain >si que le texte le declaire.

ℂ Item il s ensuyuroit que vng hault iusti cier non ressortissant eu siege de bailliage royal ou la terre est enclauee fust subiect audict bailly et a sa iurisdiction / qui n est mie : mais est vse et regarde notoirement le contraire sans difficulte : et ain >si appert que ce touche et regarde principalement iustice : et non pas principalement la maieste du prince : et p consequent appartiet au hault iusticier : cat il a egalle iustice et iurisdiction comme le roy : excepte es eas qui touchent sa maieste.

ℂ Et aux raisons qui arguent le contraire l’en peut ain se respondre. a la premiere qui met par le texte que ce appartient au prince par sa dignite. etc. Il est vray / mais cest par raison de la di gnite de haulte iustice qu ’ il auoit tout seul lors que le texte fut faict : et nestoient encores aulcuns haultz iusticiers.

ℂ a la secon de raison la solution appert clerement par ce que dessus est dict. Item le texte met en la fin de ce chapitre


54

In textu ibi.

Sicomme l or et l argent etc,

Cum aurum ſit inter ola metalla pɿecioſins mpli.natu.hiſto.lib.xxxiij.et poſt auru argentu inauten.e conſuli.§.matres.colla.iiij. Ideo magis pɿīcipi ecet.vt no.l titu.e veſtib.olob.lib.xj.C.⁊ ibidē in l. vellera icit Bar. prohibetur pɿiuatis hoib᷒ poɿtare ſcarlatam quia eſt ſimilispurpure/et hoc ſub pena capitis ſic ⁊ paritate rationis icendueſt e pellibus ſublimibus ⁊ alijs pɿecioſis pannis e pellibushamnuſtie et pellibus babilonicis.vide in l.fina.§.ſpecies.ff.depub.vect.⁊ cōmiſſ.e margaritis et alijs lapidib᷒ pɿecioſis queconueniunt pɿincipi et non pɿiuatis. vide tex. ⁊ ibi ſcrib. in titu.nulli lice.in fre.⁊ ſell. Suiller.le rouille alenconieñ.


55

ℂ Que toutes querelles qui naissent p raison de varech etc. Ce texte veult innuer que les bas iusticiers ne doibuent pas congnoistre des proces qui se peuent mouuoir de varech. et n entent pas parler des haultz iusticiers : car il nen estoit aulcuns quand le texte fut faictque le prince seulement.


56

In textu ibi.

De tresor trouue

Theſaurus eſt nomē ex greco ⁊ latino ſermonqcōpoſitu nā theſis grece repoſitu icit latine q̇iunctu cum nole latino aurum icimz theſauru.i.auru repoſituſecudu aſis.ethi.lib.xvj.ca.xvij.Eſt autē theſaur᷒ ꝓpɿie/ vetusquedā epoſitio pecunie cuius nō extat memoɿia vt iā nm nonhabeat.vt icit tex.in l.nu.§.theſaurs.ff.e acquir.re.do. vbietiā icit tex.c ſi quis alidd vel lucri cauſa/vel metus/vel cuſtodie recondiderit ſub terra/tuc non eſt theſaur᷒ cuius etiam furtu fit.Ideo eſt ſciendū  quando ominus illius pecunie reconlite cognoſcitur/vel quis eā condidit non eſt ꝓpɿie theſaurs.l.theſaurus.ff.ad exhib.l.a.tutoɿe.ff.e rei vē.l.itē labeo.l pɿin.fframil.herciſ.l.pegre.in pɿin.ff.e acq̄r.hered.⁊.l.pe.§.cu ita.ff.de aur.⁊ arg.leg. Et faciat ad queſtionem e qua pJaſ.in I.ij.§neraci᷒.ilj.col.poſt Raph. cuma.ibidē.ff.e acqr.poſſeſ. de quedā mercatoɿe genuēſi q̇ veniēs ex hiſpania cū magna quātitatecere recōdiderat l vna pilla cere q̄tuoɿ mille ucatos eceſſit ille mercato:ſed ⁊ filioeistalē pillā cerevēdidit cuidā mercatoɿi ctgnoɿaret pecuniā ibidē reconditā.aſte ſcōs mercatoɿ tenuit eāſpacio tris annoɿū ⁊ vltra/deinde eā vēdidit cuidā aromatarioq pecuniā in cera iuenit/querit cui᷒eſſe ebeat.Et cōcludit Iafibidē g ex quo iſte ſecudus mercatoɿ ignoɿauit ictā pecuniannec eā amouit e loco nō poteſt ici poſſediſſe nec vſucepiſſe.tex.in .§.neracius.Itē nec filis vendens ⁊ tradens habuit animu trāſrerēdi ominu auri quā eſſe in cera ignoɿabat.l.id q̇ noſtru.ff.de reg.iur. Et aromatari᷒ qui vltimo emitnon potuit vſu capere cūmala fide: ſciebat pecuniā eſſe alienā.per tex.f .§.neracis. Ideo icit idēJaſ.poſt pet.e buxu. ibidem  pecunia ebet reddi filio pɿimi mercatoɿisper tex.ſing.in .l. a tutore.ff.de rei vend.Et per illum tex.icit ibidē Bal.  etiā pecunia reperta murata in muronon icitur theſaurus ꝓpɿie/ideo nō pertinet ad emptoɿē. Et facit ad queſtionē e qua Ludo.ponta.in l.ſi q̇s cū aliter.ff.de verbo oblig.⁊ ibidē per areti.in.xij.col.⁊ per Jaſ.in .§. neraci.anppter ta lem pecuniā repertam in re vendita / vel theſauru etur venditoɿi remediu.l.ij.C.e reſcin.ven.de qua per eoſdē ſupɿadicta menti commenda.⁊ vide no.in l.vnic. e theſau.lib.x.C.Suil lermus le rouille alenconienſis.


57

I L appartient a la dignite au duc qu ’ il ait le tresor trouue par toute sa terre / et sil est cele ou nye il en peut enquerir etc.

ℂ Par ce texte peut apparoir que s aulcun est accuse de tresor trou ue. il suffit de le prouuer par enqueste qu il ait este trou ue. Et par ce mot cheualiers sont entendus nobles. Car cheualier est icy pris pour l estat des nobles : qui est appel le l estat de cheualerie. et ainsi suffiroit en ce cas d’auoir des cheualiers ou des nobles ou aultres ainsi que le texte le met. Sur ce chapitre on peut faire telle question. Sca uoir se les haultz iusticiers doibuent auoir le tresor trouue en leurs terres. Len peut respondre que ouy. Et ce peut assez apparoir par semblables raisons comme celles qui sont mises eu chapitre de varech / seruantes a declarer comme les haultz iusticiers doibuent auoir le varech arriue en leur terre sans exception.

ℂ Item l’en peut sur ce chapitre faire vne telle question. Scauoir se vng homme trouuoit en son champ ou en sa maison vng tresor enfouy : se le roy le debueroit auoir.

ℂ L’en peut respondre que ouy : toutesfois sil prouuoit ou informoit iustice par vrayes coniectures ou aultres enseignes que son ancesseur eut enfouy ledict tre sor en sa maison ou il demouroit, il le debueroit auoir. Mais qui vouldroit enseigner que son predecesseur eust enfouy ledict tresor en son champ il fauldroit plus certeines enseignes : car ce n est pas semblable du champ comme de la maison : pour ce que vng hone enfouyt assez communement son tresor en sa maison : et non pas ainsi communement en son champ.


58

In textu ibi.

Trouue en sa terre en quelque lieu etc.

Et ſic videt̄  uc habeat theſauros inuentosin ſuo emanio in loco publico vel pɿiuato, vectiā in ſacro per iſta verba vniuerſalia.en quelque lieu quil ſoit.no.in I.j.§.fi.ff.q̄ in frau.cred.et in c.fi.e pɿiuiſe.lib.vj.⁊  uxeſt n̄s totius ucatus.ar.l.epɿecatio.ff.ad.l.rhod.de iact.Vderetur tamen g tex.iſtius cōſuetudinis eberet intelligi ſolumodo quādo theſaurus repertturutgēoydion̄s habet irectu⁊ vtile ominiu ſimul/puta in ſuō caſtro.in ſuo nēmoɿe / vel ālibi inſuo emanio.vt in terminis icunt Bar. ⁊ ibiAnge.in addi.in l.vnic.e theſau.libɿo.x. C.vbi icunt  habens irectumdominiu in loco vbi eſt theſaurus nō poteſt illu effodere in pɿeiudiciu illius q̇ ibidē habet vtile ⁊ irectu ominium per ea queibidē alleg.Ange.⁊ ꝓ intelligēt ia eſt ſciendu c in vno ⁊ eodē loco reperitur uplex vtile ominiū/ſcz ſuperius c remāſit apudoum ucem vel aliu ſuperioɿē/⁊ alteru vtile ominiu quod fuittranſatum in vaſſallu vt notabiliter icit Bal.in c.ceterum.pe.col.e iudi.⁊ in c.ſane.col.fi.e renunoia. Jaco.de ſancto Seoɿ.in tract.inueſtiture.in glo.dicti vaſſalli pɿomiſerunt non committere feloniam in.iij.colla. Feli.in c. que in eccleſtarum.xxvi.colla. ꝓſi.ſexta eclaratio.de conſtitu.Et quia ſtatuta ⁊ conſuetudinēs ſtā interpɿetari ebent vt minus erogent iuri communi z fieri potēſtf.l.ij.cum ibi not.C.de noxa.actio.c.cu ilectz.decoſuetu.Jaſ.in l.j.in.iij.col.C.de ſucceſſo.edict.Frāciſ.de aretconſil.cxxvj.incip.eximie. Ludo. Noma.conſil.cxliiij.incip.inqſ.tio.ante fi.philip.coɿ.conſil.cccxxiij.incip. in pɿeſenti in.ij. col.in tertio volu.⁊ conſil.cccij.incip.licet eodē volu.alleg.l.pɿeciptmus.C.de appella.⁊ ca.cu expediat.de elec.lib.vj. Bɿuns aſteñ.conſil.xx.incip.requiſitus.j.col. ⁊ conſil.lxxxv.inci. viſo ſtatuto.vbi icit  hoc maxime pɿocēdit quando alia interpɿetatio pɿeiidicarēt iuri tertij.per glo. quain ad hoc icit eſſe notabilemin I.fi.§.in computatione.⁊ ibiAlexan.C. e iure elib.⁊ in.l.iiij.§.pɿetoɿ ait.ff.e am.infec.quinimmo verba ſut impɿo pɿiadvt mins tēdātur ius tertij.vt icit idē Bɿunsin .cōſil.lxxxv.poſtBar.in I.ois populi.vj.q.pɿin.pſi.ſecūdo quero.ff.de legib. Necpidētur obſtare verba generalia tex.ɿ verbum in quocū  locointelligitur idoneo.vt no.in l.emancipari.ff.de adopt.⁊ quandeverba gencralia ebeant reſtringi.vide Bar. ⁊ Bal. in l. ſed ⁊ ſiquis.§.queſitum.ff.ſi quis cautio.Bar.in I.j .§.nunciatio.ff.deno.ope.nuncia. Feli.⁊ que ibidem alle.in c.in omni.j.col. e teſtib.Et per ſupɿadicta poſſet tex. iſti᷒ cōſuetudinis intelligi. vtin l.ſi is q̇ in aliena.ff.e acqui.re.o.vbi icitur c ſi quis in ngloes iuenerit theſaurū illius ni totus ſit. Si vero in ſuo vel alibi reperiat/dic vt in.§.iheſauros.iſti.e re.iuiſio.⁊ in .l.ſ is⁊ in .l.vnic.e theſau.lib.x.C. caſus omiſſus p conſuetudinērelinquitur iſpoſitiōt iuris cōis.l.ſi cū otē.in pn. ff.ſolu. mat.Caue tn  ſecudu aliquos cōtrariu/ſcz pɿima opinio ſeruat inpɿactica que eſt optima legu interpɿētatrix. vt icit Bal. ic.j.infitu.e feu.ſine cul.non amit.in vſi. feu.ideo ne iſpliceas officiarijs regis ſequere pɿacticam.Guillermus le rouille alenco.


59

In textu ibi.

Hayne aperte entre eulx etc,

Propter pɿiuatu odiu teſtis eſt inhabilis ad teſtificādum.tex.⁊ ibi Bal.in l.iij.in pɿi.ff.de teſt.in auten.ſi icatur.⁊ ibi Bal.C.de teſti.glo.in.§.ſi vero q̇s i verbo non adſit,in auf.de teſt.colla.vij. idē eſt ſi eſt e recenti reconciliatus m Inno.et alios in.c.cu opoɿteat.de accuſa. ⁊ facitlliud Eccli.xij.c.Nō credas minimo tuo in eternū.tex. et ibi Archi.in.c.accuſatoɿes le pɿemier.iij.q.v.Itē repellitur.licet nō ſitapparēs inimicus/tū habet cauſam inimicādi m Inno. in.c.ciI.et.A.de re iud.Bal.in.l.pɿeſcriptiōe.xvi.col.C.ſi cōtra ius velpub.vtil.Pet.de anchar.in.c.ſtatutum.§.ſi vero.in quinto notae reſcrip.lib.vj.Feli.poſtalios in ca.quotiēs.ij.colde teſtib. vbi etiā icit idēeſſe ſi eſt magnus amicuspſius inimici.l.ſciendum.§.ſi accuſatio. ff.e accua.l.liberi.C. e ioffi.teſtain.c. repellant̄.de accuſa.Idem ſi eſt conſanguineinimici pm eudē Feli.poſtBal.in ca.j.§.ſi vaſſalius.le.ij.in titu.ſi e feu.fue.contro. ic vt per eundē Feli.in.d.ca.quotiens.vbi et iā icit p illum text.  etiā teſtis amic᷒ repellit.glo.in ſum.iij.c.v.in med.Specul.in titu.e teſti.in pɿin. et hocquando amicitia eſt immoderat a pm eunde Feli . ita m eū ſentit glo.in ca.inſinuante.in verbo familiarē.de offi.deles. Itē cōſanguinei repellunt. vt no.in.d.c.cum opoɿteat.de accuſa.no.ijl.parentes.C.de teſti.maxime quando requirunt̄ teſtes omni exceptione maioɿes m Bal.in.l.fi.j.⁊.ij.col.verſic.itē in qualitateteſtiu.C.de pɿoba.Quid aut e cognatione ſpirituali. vt puta efilio ſpirituali. et ſic an cōpater poſſit eſſe teſtis in cauſa filiaſui/⁊ econtra.Et videtur  nō per ea q̄ notantur p Alexan.cōſil.cxliij.incip.qm abunde.in ſco volu.ante fi.poſt Bald.in.l.genraliter.de in ius vocan.ff.⁊ Guil.e cug.ibidē.Et allegat Alexā.in.d.conſil.textu in ca.ita iligere.xxx.q.iij.vbi icit̄  tale vinculum cōpaternitatis ſeu agnationis ſpiritualis eſt mai᷒ q vinculum adoptionis/et  talis cōpater eſt ita iligēdus ac ſi eſſetde naturali cognatione/⁊ plura alia que ibidem allegat. Et videBal.in ca.j.§.fi.quarta col.e ꝓhi.feu.alie.per Fede.⁊ in..l.prentes.col.ii.verſi.quero igit̄.E.de teſti.et ibi in addi.Salice.inl.teſtis idoneus.ff.e teſtib.allegat.l.ſi quis alumnā.in fin.C.denup.Jas.in.d.l.generaliter.poſt pɿin.ita icit tenere Rapha.fulgo.in.l.iiij.§.pɿetoɿ ait.ff.e in ius voc.facit meum.d.ca.ita iligenter.⁊ glo.in ca.q oɿmierit.xxvij.q.ii.et hoc in cauſis vbi telſtes requirunt omni exceptione maioɿes vt hic ſecus in alijs. vtper eundē aas.in..l.generaliter.et p Bal.in.l.fi.c.de pɿoba.decōpatribus.vide etlā per Feli.et ei apoſtil.in.c.cum nunci᷒.ij.col.de teſtib.Lanfra.de oɿia.et et᷒ apoſtil.in repeti.c.qm̄ cōtra.3ſi.teſtiu epoſitiōes.nu.xcvij.e pɿoba.Sed q̇d e feudiſta ſiuefeudatario/dic  noneſt idoneus teſtis contra nm / nec ecōtravt per Panoɿ.⁊ Feli.in ca.accedens.le.i.vt lit.non cōteſt.idē Feli.in ca.inſuper.col.fi.de teſtib.Specu.in titu. e teſte.§.i.verſi.ſed nundd vaſſalluſ.⁊ ibi Jo.and.in addi.Materiā iſtā videasper te in titu.de teſtib.⁊.iij.q.v.per totu.Et nota p ſupɿadicta in inqueſtis iudex purgando repɿobationes teſtiu ſolet vti iſtisverbis vulgaribuscy a il aulcun e vo᷒ qui ſoit u parētage ceperage/ou tenant par heritage)et p hec verba ⁊ interrogationecū ebita reſponſtione eoɿum habito iuramento icit purgare leſaon couſtumier.vide Bar. in trac.de teſtib. ⁊ poſt eu vide trac.Jaco.egidij e repɿobatione teſtiu . Guiller.le rouille alenco.


60

In textu ibi.

Sil nya chartre ou longue tenue etc,

Vſus tanti tempoɿis cuius initij non eſt memoria et pɿiuilegium equiparantur/ad hoc eſt text.in.l.hoc iure.§.ductus aque.ff.de ad.quot.et eſtiua.Cy.et Baldpoſt eum in. l.ij. noua vectig.impo.non poſſe.in c.ſuper quibuſdam.§.pɿeterea.et ibi glo.in verbo memoɿia e verb.ſignifi.Jo.e ana.in.c.de hoc in.iij.col.e ſy. nec requiritur ſcientia illiuscontra quem pɿeſcribitur m Bald.in.ca.j.in titu. que ſint regaFely.in.c.de quarta.pe.col.de pɿeſcript. et per talē pɿeſcriptionem acquiritur ominiu irectum vt i. Bal. in.l.traditionibusij.col.C.de p actis.dicens  citramontaniſintelligens e gallis.tenent hanc opinionē/quia tam longua patientia omini habetpɿo conſeniu no.in.l.penult.C.commu.iuid.et quia adeſt pɿeſumptiu᷒ conſenſus omini qui eſt immediata cauſa irecti omini/ tranſferendi.l.iij.§.ſubtilius.ff.e cond.ob cauſ.tenet Ias.in.§.ommū.xij.col.verſic.⁊ iuxta hoc inſtitu.e actio.poſt Ioan.fab.ibidem.quia (vt ibidem icit) longinquitas tanti tempoɿishabet vim conſtitute.vt icit tex.in.d.§.ductus aque/ conſtitutum habet vim conſenſus.l.j.in pɿincip.fi.de conſtitu.pecu.et cōſenſus inducit irectum ominium m Bald.in auten.niſſt tricēnalis. C.e bo. mater.que et qualiter teſtes examinati ſuper immemoɿiali eponere ebeant/ſcripſi in gloſ.conſuetu. Cenoma.ar.l.glo.iij.in fine. Suiller.le rouille alencoñ.


61

In textu ibi.

De choses gayues etc.

Suppleat benignitas tua lectoɿ cādide intēpeſtiuā ac pcipitē chalcographoɿū ſollicitationēq̄ me cogit additiones ſtringere e cetero ⁊ pauca icere cū pɿereſiduo cōplendo pauci ies induciaru ſuperſint. Sunt enī reegayue/que ats in Frācia vocant eſpaue.de quib᷒ vide gloſatores aliarū cōſuetudinu ample/ſcz pyɿrhum in cōſuetudine Atrelianen.titu.es eſpaues.in pɿinci.⁊ p totu.Bartho.de chaſſeneo in cē ſuetu.burgundie.titu.es iuſtices ⁊ ɿoictz icelles.§j.⁊.ij.⁊ q e iſta cōſuet.dicit Jo.fab.in.§.fi.ad fi.inſti.de rerumiuiſio.⁊ que ſcripſi ſupɿa in ca.de varech. Guil.le rouille alēco.


62

D E choses gayues et des chastelx a ceulx qui sont homicides deulx mesmes doibt l’en scauoir que le duc doibt auoir les choses gayues qui ne sont pas appropriees etc.

ℂ Sur ce chapitre l’en peut noter qu il ya difference entre tresor trouue / et choses gayues. Car tresor trouue est comme or / argent / ioyaulx / ou telles aultres choses de quoy l en faict tresor.

ℂ Les choses gayues sont comme beufz / cheuaulx / et aultres bestes et choses / comme sont robbes / ou telles choses semblables que aulcun ne reclame.


63

In textu ibi.

Et qui sont trouuees.

Vide bo.tex.in l.falſus .§.qui alienū.ff.de furt.e ibidem quid facere ebeat inueniens aliquārem mobilē.⁊ ibidē in.§.ſ iactu vide e varech.Et eſt notandū in cicilia ⁊ regno neapolitano viget ſimilis conſuetudo vt ptet in lib. cui titu.eſt placita pɿincipu ſiue conſtitutiones regnneapolitani.titu.e pecuniainuent a et rebus alienis ⁊ eſt editaa rege Guillermo ex noɿmānis qui ciciliam/neapolim / calabɿiā⁊ apuliam in eoɿu ictionē poſuerant ⁊ armis cōquiſiuerant oɿtum habente/de quibus ample per michaele rittiū e regibuscicilie/marcu antho.ſabell.in rapſodia hiſtoɿiarū/Jacobū bergomenſem in ſupplemento chɿonicarū/⁊ per platinam in vitispontificum in vita adriani quarti. Guillermus le rouille alēco.


64

In textu ibi.

Ung an et vng iour.

Facit tex.in l.ij.e naufra.lib.xj.C. ⁊ ibi oct.ete iſta cōſuetudine meminit Jaco.rebuffi.in l.jante fi.eodē titu. vbi icit  pluribus partib᷒ n̄i tempoɿalesfaciunt cuſtodiri tales res per annū/⁊ ſinullus veniat infra annum applicant ſibi.Suillermus le rouille alenco.


65

ℂ Item le texte met eu second paraphe.

ℂ Se les seigneurs des fiefz ou ilz sont trou uez les prennent aincoys par eulx ou leurs attournez Par ce mot aincoys est entendu que s aulcun bas iusticier prent choses gayues en son fief aincoys que le roy ou ses officiers / il les doibt auoir.

ℂ Et par ce mot attournez sont entendue les seneschal / preuost procureur / et generalement tous les officiers d iceulx seigneurs Car le texte ne le prent pas icy comme l’en faic en proces.

ℂ Et par ces motz qu ilz ayent pleine pooste en leurs fiefz est entendu qu ilz ayent court et vsage. Et n est pas a entendre que pleine pooste soit haulte iustice. Mais le texte le met / pource qu il ne suffiroit pas se le lieu ou la chose gaue auroit este trouuee estoit sien. Neantmoins que il eust bien pouoir de faire iustice. Car tel le iustice ne pourroit pas estre dicte planiere / au regard de celle ou il peut auoir court et vsage. Et par le texte qui met. Eulx doibuent estre rendues / sicomme nous auons dict du varech etc. Cest a entendre que les bas iusticiers les doibuent rendre a ceulx qui prouueront qu ilz seroyent leur en l an et iour. Et se raporte ceste clause a ce poinct contenu eu chapitre de varech : et non pas aux aultres poinctz contenuz en iceluy chapitre. Et par ce qu ’ il met. Se longue tenue qui vaille droict ne fait la dignite de telles choses appartenir au duc / ou a aultres. Ce texte veult innuer que se le duc ou aultre a eu possession psi long temps qui vaille droict d auoir les choses gayues que vng bas iusticier prent en son fief : le prince les doibt auoir ou celuy qui a eu ladicte possession : car cest vng vsage especial / et pour ceste cause le texte met eu paraphe ensuyuant qu ’ il ya vsages especiaulx qui souuent changent selon la diuersite des contrees qui abatent le commun vsage de normendie.


66

In textu ibi.

Il ya vng vsage especial etc.

Vſus cōmnnis pɿeualet omni oſtitutioni ſcōnBar.in l.talis ſcriptura.⁊ ibi Jaſ.nu.xxij.ff.eleg.j.cu cōcoɿ.⁊ eſt l cauſis appɿobandz.Specula in titu.de aduo .§.vi.verſi.aduocatz. Quid ſit vſus.vide pArchi.in c. guide offi.⁊ poteſt.iud.deleg.Et quāto tēpoɿe pɿeſcribat / vide peglo.⁊ ibi Bar.in I.la beo.ff.de ſuppellec.leg. Frā.areti.conſil.xincip.pɿocedēdum.in.iij.colla. Guillermus le rouille alēconien᷒


67

ℂ Item ou le texte met.

ℂ Et s aulcun retient choses gayues plus de sept iours equel na point de pouoir de plus les tenir, il lamendera au prince ou au seigneur etc. Par ces motz i lequel n a pas pooste de les tentran sont entenduz ceulx qui nont point court ne vsage Car a eulx n appartient pont les choses gayues : et pource les doit uent porter a iustice.

⸿ Sur ce chapitre on peut faire deux doubtes. Le premier : scauoir se le roy ou son iusticier prenoit les choses gayues au fief d un bas iusticier et le bas iusticier les requeroit apres. Scauoir se on les luy rendroit.

⸿ L’en peut rudre que non : car la diligence doibt valloir a cil qui la faict et peut estre qui se le roy ou son iusticier ne les eust pri ses quelles eussent este perdues ou passees / ou transportes hors du fief du bas iusticier Et semble que le texte en latin le declaire assez / au commencement de ce cheditre : ou il met.

 adducen pertinent res vaiue per dum suu . et etianalibi . Vbicunc p normaniam si p suu iusticiarin fuerint arrestata
etc.

⸿ Et mesmement luy appartient le droit / par le texte : lequel ne met pas que les bas iusticiers y ayent droict silz ne les prennent premierement : comme il peut apparoir par le texte qui met. Se les seigneurs des fiefz les prennent aincoys par eulx ou p leurs attournetz. etc.

⸿ Le second doubte est : se les destriers / francz chiens / oyseaulx et les aultres choses ou le prince a preuention arriuoyent comme varech / et estoient prinses par le bas iusticier en son fief : scauoir se le prince les auroit ou le bas iusticier / l’en peut rfdre qu ’ il ne les rendroit point au prince. Car ce n est pas semblable comme le varech.

⸿ Et ce peut apparoir p ce que le texte met : que les bas iusticiers peuent prendre en leur fief les choses gayues et les rendre en l an et iour a ceulx qui prouueroient quelles seroient leur. Et oultre se le prince eust voulu retenir preuention es choses gayues / il eust retenu et declaire ainsi comme le varech.

⸿ Et se l’en vouloit dire que le droict du prince fust assez entendu par les motz contenus en ce chapitre / qui mettent que se le seigneur du fief les prenoit premierement en son fief / eulx doibuent estre rendus comme du varech.

⸿ L’en peut respondre que cest a entendre a ceulx qui prouueroient qu ilz seroient leurs.


68

In textu ibi.

Il doibt amener son garant quė le deliure. etc.

Liberatio neceſſario pɿeſupponit obligationl.decē/⁊ ibi Bar.⁊ Jaſiff.e verb.obligat.Et ſiex eo c reperitur quis habens ⁊(vt atunt)ſaiſitus re furata pɿeſumitur fur/⁊ tali nota criminis obligatur niſ auctoɿē oſtendat/⁊ hic innuit tex.dicens .Il oibt amener ſon garāt qui le eliure.Et nou poteſt liberatio.cadere vbinō.eſt obligatio .l. decem l.ſub conditione.ff.e ſolut.l.i.verſic.ceteru.ff.quibus movſufruct.amitt.cu glo.dɿ panuatio pɿeſupponit habitum.l.iuli aius.ff.e iuoɿt.⁊ repu.l.manu miſſiōes.ff.e iuſt. ⁊ iure I.j.§.j.ff.e renoſ.c.ad iſſoluendu ⁊ ibi Panoɿ.de eſpon.impub. in qe infidelibus ⁊ ibi Panoɿ.in vlti.not.e conſang. ⁊ affini in c.j.§.i.de reſtitu.ſpol.lib.vj.Et  repertus cū re furtiua cenſeatur⁊ reputetur fur.niſi auctoɿem oſtenderit/ad hoc eſt tex.⁊ ibi Cyin l.ciuile.C.de furt.pau.de caſt.in l.j.eo titu.arg.l.maioɿem.C.ad legem coɿne.de faiſiſ.⁊ ibi Bal.vbi icitur is penes queminſtrumenta falſa reperiuntur pɿeſumitur falſarius niſi oſtēdatauctoɿem a quo habuit/facit etiam ſtupendum ictum archid.in c.fi.ante fi.xxiiij.q.ij.Quod ſi libɿi hereſis reperiuntur penesaliquem eſt ſufficiens pɿobatio g ſit hereticus/refert ludo.rom.ſingu.cccxxij.  maxime pɿocedit in iffamato vt ample ſcripſ.n glo.ſuetu.Cenoma.articulo.clxi.glo.j. Guillermus le rouilile alenconienſis.


69

In textu ibi.

De vsuriers etc.

Vſur a eſt quicquid ſoɿti accedit ex pacto vel ine tentione pɿecedente:ita iffinit Panoɿ.in rub.deviur.per cap.conſuluit.eodē titu.Idē Jo.de ana.l .rub.LudoRo.conſil.ccccc.incip.ſummarius.Jo.an.in regu.peccatum.deregu.iur.lib.vj.in mercu.⁊ no.in l.rogaſti.§.ſi tibi.ff.ſi cer.peta.c.illo vos.de pigno.c.ad noſtram.e emp.et ven.annoc.in.c.j.devſur.hoſtien̄.in ſum.eodetitu.pſi.qd ſit.in ca.j.xiiij.q.iij.Frā.de aret.cōfil.cli.incip.viſo themate/⁊ eiusapoſtil.in pɿin.late pLaue rodul.in trac.evſur.inpɿin.dicitur autē vſura abvſu eris cteditiiJel. rapitur vſusiqɿ vendit̄ vſuspecuniē quii non eſtin rerūnatur a cum exvſu pecuniecōſum atur ominium / vticit Panoɿ. in ca.fin.in.j.col.e vſur.vel icitur vſura quaſi vſus rei/m Lau.de rodul.in trac.e vſur.inp̲ma parte.ij.q.poſt Goff.et hoſtien.in ſum.eodē titu.Conſiſtut vſurā in mutuo m eoſdē Jo.de ana.⁊Panoɿ.in.d.rub.e vſur.⁊oct.vbi ſupɿa.Cauſtirantemmuuturuitrerebz feſticetin pōdere/numero / vel mēſura / vt icūt iidē Panoɿet Jo.de ana.in.d.rub.vbietiam icunt p aliter et inalijs reb᷒ /putainre locata nō.cōmixtitur vſur ⁊ / qtunc.x ſuseſt.ſepa ratūs anio q̇ remannit apud locatoɿem vt e equo vel omo:ſecus in mutuo/ɿ ominiu tranſfertur in acceptātē/ideo icit mutuum  fit e meo tuu/ vt in.l.ij.ff.ſi cer. peta. Ex quibusiuferunt  ſi pecunia locat vt non expendat, ſed vt retineat̄ certo tēpoɿe ad pompamz ex illa licite poteſt talis locatoɿ lucru capere.no.in.c.cōqueſtus.iunct a glo.e vſur.Ludo.ro.oſil.cccccx.incip.quo ad pɿimi.in.v.col.alle.d.glo.in.d.c.conqueſtz.et.xiiijq.iiij.in ſumma.Et eſt notādu  vſure ānantur omni iure taniuino ḡ cano.⁊ ciuili.vt no.in ca. in oibus.iuncta glo.j.eodētitu.⁊ ibi oct.Jo.an.in regu.peccatū.de regu.iur.lib.vj.in mercuriali.glo.et oct.in.l.j.C.e ſum.tri.⁊ no.l auten.de eccle.titu.in pɿin.col.ix.Iaf.in.l.fi.ō.fi.ff.e conditio.ind. Bal.in epiſt.inter claras.C.e ſum.tri.Angel.in.l.cu opoɿtet.in pɿi.C. e bonisque lib.⁊ in.l.ſi nauis.ff.de rei vē.Sali.poſt Dy.in auten.nouiſſime.C.e admi.iuto.⁊ ſe remittit ad icta p eu in auten. ad hecc.e vſur.Et facit ɿ vſura eſt cōtra legē nature/  eſt cōtra naturalē amiciliā/et contra charitatē et temperantiā.vt icit Balin rub.C.e vſur.in pma col.Jo.an.in..regu.pcti.Coɿnes cōſil.clix.incip.in hac.ij.col.in tertio volu.Sut aut pɿohibiteyſure nehoɿles ſtudentes auaricie e ſerant act᷒ virtutis ⁊ induſtrie/ ⁊ vnon eſerant culture agroɿ pz Bal.in rub.C.eo titu.in pma col.poſt Innoc.in.c.j.eo.titu.vel pm eundē Bal.ɿ venderet tēp᷒ qunon eſt vendendu.ſed eſt omune oīm animantiū.Inno.in.c.in ciuitate.e vſur.⁊  vſure exhauriut facultates hoiz.vt icit Jaſ.n.l.ſi oſtante.nu.xv.ff.ſoluto mat.⁊  voɿago vſuraru alas euoɿat ⁊ facultates.vt icit tex.in.c.j.eodē titu.lib.vj.ideo vſurari᷒ eſt infamis.l.impɿobu fenz.C.de infa. Jaſ.in repe.l.admonēdi.nu.cclxxix.ff.e iureiur .Aduerte tn.cifplurib᷒ canbs pōteſtvitra ſoɿtē aliquid recipi.vt in glo.fi.in cā.cōqueſtz.devſur.q̄ ponit ſex caſs.et ibi Panoɿ.addit.vij.alios.Et vide notabiliter icta per Jaſ.in.l.cunctos populos.in p̄ma lectura.xj. col. ⁊ ibi adſaturitatem e materia vſurarum.C.e ſum.trini. et fi.catholi.Guillermus le rouille alencon.


70

L Es chastelz aux vsuriers remainent au duc / selon l ancienne coustume etc. Par ce mot ( selon l ancienne coustume : est don ne a entendre que le duc auoit ceste preuention et droicture d’auoir leurs chastelz apres leur mort par l ancienne coustume : cest assauoir des au deuant que le texte fust compille

⸿ Item le doit scauoir s aulcunne doibt estre vsurier / ne estre permis prester a vsure / sans le conge et licence du prin ce. Et s aulcun le faict aultrement. il le doibt mender. Et auec forreroit ses meubles apres son trespassement : ainsi que le texte le de claire : et si feroient mesmement ceulx qui auroient le conge du prince : mais ilz ne l amendent point en leur viuant pour le conge que le prince leur auroit don ne.

⸿ Et iasoit ce que telles manieres de vsures soient reprouuees : toutesfoys donne le pri ce conge d en vser / pour ce que cest aulcunement le profit du hien commun. C Item ensuit eu texte.


71

In textu ibi.

Qui remainent au duc selon l ancienne coustume etc.

Licet e iure non reperiat cautu g mobilia vſurari/ vocata vulgariter chatel ptineant ad pɿincipem/tamen equu fuit ſtatuere per rationē e qua in teltu/et qɿintereſt reipublice ne talia crimina remaneāt impunita.l.ita vulneratus.ff.ad.l.aquil.c.fame:e ſenten.excō.cum ſimilibuſ.⁊ nead maleficia quiſez temere pɿoſiliat.l.ſ operis. C.de pe. in cap.ne iniuſta.xxiii.queſt.ij.l.capitalium.ff.e pe.Conſtat autem vſuraeſſe elictum.gloi.et oct.in cap.cum ſit. e fo.competen.ca.cum in tua.de vſur.ergo puniri ebet in foɿo ſeculari ſicut etiampunitur e iure canonico.vt in ca.quia in omnib᷒.⁊ ibi Panoɿ.etJo.de ana.de vſur.Philip.coɿ.cōſil.clx.incip.in hac.in.iij.voluEt facit notabile conſiliu Jacobi e aluaro.inter conſilia Bɿunaſten.lix.incip.vtru vſurarius.vbi cōcludit c vſurarius poteſtfeudo pɿiuari p plura que ibidē allegat. Guillermus le rouille.


72

⸿ Vsure est faicte en trois manieres etc. Len doibt scauoir que iasoit ce que le texte ne declaire que trois manieres, si se peuent ilz diuersifier en plusieurs manieres de vsure par la subtilite et intention de l homme.

⸿ Iuxta illud. Intentio facit ho minem vsurarium. Et neantmoins ceulx qui sont ainsi vsuriers en ceste maniere nen pour roient estre attaitz. Car l usure gist en leur conscience et intention.


73

In textu ibi.

Une maniere est quant celuy etc.

No.l ca.in ciuit ate/⁊ in ca.conſuluit.et ibioct.de vſur. ⁊ talis vſura icitur pɿeciu tempois vel ilationis. glo.inl.in fraudē.§.fiſcalibus iverbo cōparādā.ff.e ture fiſci.no.tamen m eoidem Panoɿ.⁊ Jo.de ana.in .c.l ciuitate  pɿeciūreiſiue vetus Raloɿ conſderat ſcz tēpus vēditioIa/quotf verē eſt quz doaliter ⁊ expſſe non eſt cāutum/vt in tex.⁊ exēplo cōſuetudinis ⁊ in alio caſuhoc verum eſt nis ſit ubium in tēpoɿe ſolutiōispɿecij:c res ſit pl᷒ vel minus valitura/p tex.t . c.in ciuitate /  ubitatiofacit licitu quod alias neeſſet. vt late p eundem eana.in .c.l ciuitate. ⁊ ello qui chartz vēdit pɿopter ilationē loquit aaſin l.j.col.iij. C. e edē.vide que latius ſcripſiit glo.conſuetu.ceno.ar.cccxlviij.glo.fi.ante. fi.Guillermus le rouille


74

In textu ibi.

La seconde maniere est quant etc,

Faciunt no.in ca.conſuluit.e vſur. Lau.de rodul.in trac.e vſur.ij.parte.xlvj.q.poſt Goffrein ſum.eodē titu.§.quid ſi quis pecuniā/⁊ hoſtieñ.eo.titu.§.araliquo.ad fi.verſi.quid ſi quis pecuniam. Guillerm᷒ le rouille.


75

⸿ Item le texte met.

⸿ Qui receuroit ble LLe fo pour orge / cest vsure. Il s entend en cas que ble vauldroit plus que lorge : comme il faict communement. Car se lorge valloit autant que le ble / il n y auroit point de vsure.

⸿ Item sur ceste seconde maniere de vsure il est a noter : que se aulcun baille vne myne de ble a vng aultre pour vne myne d orge : ou trois ou quatre mines de ble pour au tant d orge presentement par marche faict entre eulx : il nya point de vsure. Et semblablement se le marche estoit fait et cil qui receoit le ble donnast par courtoisie terme de trois ou qua tre moys a l’autre de le restituer : lors ce ne seroit pointvsure : mais se aulcun prestoit a vng aultre vne mine d orge et par composition faicte entre eulx / le debteur deust payer pour le terme vne mine de ble : ce seroit vsure.

⸿ Item su la derniere maniere de vsure l en peut noter : que se vng pomme bailloit a vng aultre en gaige son chap ou son iardin pour vingt solz : et ledit chap et iardin valloit cin quante solz ledict gaige durant : ce ne seroit pas vsure : car cestoit incertaine chose et de aduenture s il vauldroit plus ou moius : et y a coustementz incertains au tenant / dourquoy il pourroit aussi bien perdre que gaigner.


76

In textu ibi.

La tierce maniere est en mort gaige.

Concordat tex.⁊ ibi ſcrib.in ca. conqueſtus.devſur.vbi icit c fruct᷒ rei pignoɿate putari ebent in ſoɿtem.l.j.ij.⁊ fi.C.e pigno.actio.Soɿi.conſil.xv.incip.viſis pɿedictis.col.x.in fi.Guillermus le rouille alenconienſis.


77

⸿ Item ensuyt eu texte.

⸿ Le chastel a aulcun vsurier n est forfaict fors de ceulx qui en ont vse etc. Par ce paraphe peut on entendre que tous ceulx qui auroient vse des trois manieres de vsure dessus declairees : ou de l’une d icelles laquelle que ce soit ou d aultres semblables / leur chastel doibt demourer au prince apres leur mort, silz nont cesse de mener telles manieres de vsures an et iour au devant de leur mort. et peut l’en dire que la cause pourquoy ilz ont cesse de vsure par an et iour au devant de leur mort / qui les excuse de forfaire leurs chastelz / si est pource qu ’ il est a tenir et supposer qu ilz ne seroient plus en ce peche / et qu ilz soient purgez par confession et penitence / comme il soit ainsi que tout bon calholique doibt vne fois en l an au moins purger sa conscience par confession et penitence.


78

In textu ibi.

⸿ st t enu a vsure etc,

In contractu pignoɿatitio fructus aputantur inſoɿtē.l.i.ii.et fi.⁊ C.e pignoɿa act.in ca.j.t.ij.devſur. Secus eſt in vēditione hereditatis cum gra redemptiua/ tunc emptoɿfacit fructz ſuos.l.ij. ff.dein iē adiect.licet talis vēditio cum gratia redēptiua ſit quaſi quedā pignoratio.Soɿi.conſil.xv.icip.viſis p̄dictis col.x.nec pɿeſumat alienatioyt i.Jain.l.fi.ante penult.cola.Ce iure aphiteo.argu.l.fi.C.e bo. que lib. vide queſcripſi in glo.cōſue. Ceno.arti.ccclxxij.glo.j. quid ſtiin venditione hereditatiscū pacto e retrouendendo infra certu tempus / cūpacto etiam  emptoɿ frictus haberet pɿedij : ⁊ ebitoɿ reemit et ſoluit antecollectionē fructuum : qua queſtione vide glo.inl.qui Nome.ff.e verb.oblig.et per Bart.et Jaſ.ibidem vbi icunt c fructnsebent iuidi inter emptorē et venditoɿem pɿo ratatēpoɿis per.l.diuoɿtio et.l.e iuiſiōe.ff.ſolut.matri.vide ſcribē.in.l.ij.C.epact.inter empt. ⁊ vendi.


79

In textu ibi.

Fors de ceulx qui ont vse etc.

Facir  magis ebet inſpici tēpus pɿeſens q̄pɿeteritu/⁊ ſic bona pɿeſens uerſatio ̄ malapɿecedens.ar.l.ſi mater.C.ne e ſtat.defunct.⁊ l.in ipſius.C.famil.her.ideo icit not.Bal.in rub.C.e vſur. abolctur nomenvſurarij p reſtitutionē vſurarū.p tex.in ca.cum tu.e vſur. ſed.poſt latā iſputationē.Jo.de ana.in ca. in omnibus.e vſur.vbi inter alia in.xj.q.dicit  cauſa finalis ꝓhibitionis vſurarueſt perſeuerantia/ergo ceſſante cauſa ceſſat pɿohibitio per l. milites agrum.in pɿin.ff.e remilit.⁊ no.in glo.in l.j.C. e inoffi.dona.Guillermus le rouille alenconienſis.


80

In textu ibi.

Qui an ct iour a cesse etc,

Ratio eſt quia magis ebet inſpici pɿeſens bona conuerſatio ̄ mala que fuit in pɿeteritu vtin terminis icit Bald.in rub.C.e vſur.ij.col.arg.l.ſi mater.C.ne e ſtatu.efunct.et.l.ipſius.C.familie herc.Et facit ad hoc icet mulier meretrix poſſit impune rapi.no.in.l. que adulteriu miunct a glo.C.e adult. Lamen ſi eſiſtt meretricari punit raptoɿpena.l.vnice.C.de rapt.virg.ſcm Cy.Saly. et hypo. e mari.ibidem et facit ictu Bal.in.l.ſi filiam in fi.C. e inoffic.teſtam.ci licet mater meretrix non poſſit filiā pɿopter meretriciū exhiredare per tex.in.l.in arenā.C.e inoffic.teſtam. Lamen poteritmater ſi eſt emendat a et eſijt meretricari/quia vltima cōſuetudo eſt attendenda.l.mella.§.penult.ff.de ali.et ciba. legat. idemtenet Jal.in..l.in arenam.ij.col.⁊ ad hoc eſt tex.melioɿ ſecundūeum in.l.imperiales in pɿinc.C.e nupt.vbi Bar.et Bald.dicunt qui eliquit poſt peractā penitentiā habetur ae ſi nō eliquiſſet. Item facit quia filia que peccauit in coɿpz ſuum nō ebet alnec otari a patre.no.in.d.l.ſi filiam in ca.quintanallis e iureiur.que late ſcripſi in glo.conſuetud.Cenoma.art.cclxix.gloſ.j.ſit amen ſit emēdata ebet ali ac otari.Specu.in titii. q̄ filij ſuntlegit.verſ.quid ſi filia peccault et verſ. quid ſi penitentiā.doct.in.d.c.quintaualis hypo.in.d.l.vnica allegat tex.iuncta gloſ.inca.ferrum.l.diſtinct.et glo.in.l.conſentaneu.C.quomodo et quādo iud.que icit eſſe humanum peccare/angelicum emendare ⁊diabolicum perſeuerare.et i.Jaſ.in.d.l.in arenam poſt Alexā.in l.j.xvi.col.ff.ſolut.matri.c ſi filius commiſit ingratitudinenper quam poterat exheredari vel e facto eſt exheredatus / nontenet exheredatio/ſi ſe reconſiliauerit patri at emendatus fuerit/alleg.Bart.in.l.iij.§.fi.per illum tex.ff.e adi.les.Alexan.cōſil.cxxiij.incip.viſo.ij.col.in.vij.volumine. Et facit regula vulg aris ceſſante cauſa ceſſat effectus.l.adigere.§.quamuis.ff.e iur.patro.c.cum ceſſante e appella.in quibus autem vltima erogant pɿioɿibus/vide per Jaſ.in.l.pacta.j.et.ij.col.C. e pact.perhypo.e marſil.in.l.cum quidem verſi.ſi ſecundum.ff.de queſt.Guillermus le rouille alencon.


81

In textu ibi.

Se contendz naist entre le prince etc.

Et ſic videt c iudex ſecularis cognoſcet.de iſtaemateria vide late p̲ Jaſ.poſt Alexā.in l.quotiesij.col.verſi.⁊ vltra oc.C.e iudi.Panoɿ.in ca.cu ſit generale.defo.cōpe.⁊ in ca.poſt miſerabilē in pɿimo not.e vſur.⁊ in ca. adnoſtrā.le.ij.e tureiur.glo.in cle.diſpendioſam.e vſur.in verboviuris.Archi.in c.quid icā.xiiij.q.iiij.Car.ab.in cle.j.in.xviijq.col.iiij.e vſur.Bal.in I.eos.§.ſuper.ante fi.C.e vſur.Qualiter pɿobetur vſura/⁊ quod vſurarins ſit manifeſtus.late examinat Jo.de ana.in c.quia inomnibſ.⁊ i Panoɿ.e vſur. Fede.deſenis conſil.viij.incip.queritur.Archi.in ca.qui ſincera.xl.diſt.Bar.in l.palam.ff.e rit.nup.Jaſ.in l.ſi quis.§.pɿetoɿ ait.col.iiijff.e eden.late per eundem.Jaſ.in l.licet imperatoɿ.ij.col. ff.deleg.i.ibi videas. Guillermus le rouille alenconienſis.


82

⸿ Apres ensuit le dernier paraphe de ce chapi. qui met.

⸿ Et se contendz se meut entre le prince et l eglise des chastelz forfaictz, en telle maniere enqueste en doibt estre faicte : scauoir etc. Pour la declaration de ce paraphe l’en peut supposer que au prelant appartient de ordonner dens chastelzaux mortz qui meurent intestatz, pourueu que au temps de leur trespassement ilz feussent en aange de testamenter : par lequel il a droicture de apprehender les biens desdictz defunctz.

⸿ Item doibt on supposer par ce que deuant est dict que le prince y doibt auoir et demander droicture : se ainsi est que le defunct ayt vse de vsure en l an et iour de sa mort : et pource peut le prince arrester lesdictz biens.

⸿ Tiercement l’en peut supposer que quand le prince reclame et demande droicture en aulcune chose contre aulcun qui y metempeschement soit l eglise ou aultre : le proces doit estre determine en sa court.

⸿ Et aussi la chose contencieuse doibt demourer en sa main / le proces pendant par maniere de sequestration : et par ces suppositions peut l’en inferer que l entente di texte si est. Que se le roy dict auoir droicture au chastel d aulcun defunct par raison de vsure : et le prelat dict qu ’ il doibt ordonner dudit chastel par raison de ce que ledict defunct est mort ltestat, et qu il n avoit point vse de vsure en l an et iour de sa mort : le proces en sera determine en la court du duc par enqueste / et conuient que le duc preuue l usure du defunct : car cest le droict especial. Et le droict du prelat est droict commun. Et par le texte le droict especial, s il n est appert a tous : id est : s il n est prouue : il ne doibt abatr. le droict commun

⸿ Et quant a ce que le texte met. Et a celle enqueste qui doibt estre faicte en la court au prince / doibt estre appelle l euesque ou son procureur. Cest a entendre des le commencement du proces : et peut assez apparoir p l usage sur ce notoirement garde : et mesmement en tous proces : car cest le commencement que l adiournement.

⸿ Sur ce chapitre l’en peut faire vne telle question. Scauoir se vng homme est vsurier en l an de sa mort s il forfaict tous ses meubles : et se sa femme y aura sa part.

⸿ Len peut respondre qu il forfaict tout / et que sa femme n y aura rien. Car iasoit ce e l homme ne puisse priuer sa femme de ses meubles en sa derniere volunte : toutesfois la peut il bien priuer en son viuant au deuant de sa derniere volunte laquelle vsure est prinse pour priuation que le mary faict ou peut faire en son viuant et au deuant de sa derniere volunte. Et aussi est ce assez en raison. Car il est a supposer que la fem me participe ou soit sustentee aulcunnement du profit de l usure / qui ne doibt pas estre dict profit proprement : mais superfluite : a ce propos voit l’en quand vng homme perpetre aulcun crime / la femme n aura rien es meubles / mais sont tous forfaictz et acquis au prin ce. Et se la femme arguoit que se son mary s estoit occis. ou tue soymesmes / elle aura sa part es meubles. l’en peut respondre que l occision qu il faict de soymesmes est et peut estre sa derniere volunte : par laquelle il ne la peut priuer comme dessus estdient.

⸿ Item l’en pour ron doubter ent mesmemet par ce que dessus est dict en ce chapitre a l endroit ou il parle de la cause pourquoy le prince n a point le chastel aux vsuriers quant ilz ont cesse de vsure an et iour au deuant de leur mort  : Si estoit ainsi que vng vsurier se fust confesse en l an et iour de sa mort du peche de vsure par luy commis / et faict penitence et receu son createur / et depuis neust point retourne au peche de vsure / se le prince auroit ses meubles. L’en peut respondre et dire que ouy. Car s il estoit aultrement l’en leur donneroit occasion de perseuerer en leur peche / iusques en la fin de leurs iours. Et n est pas semblable comme se ilz auoient cesse de vsurer an et iour au deuant de leur mort : car l’en ne pourroit bonnemen congnoistre la penitence ou cession de faire vsure par si brief temps / comme l en seauroit par le cessement de peche / par l an et iour / qui est plus long temps. Et x ource fust estably par coustume / silz n avoient cesse de vsurer par an et iour au deuant de leur mort / qu ilz forferoient leurs meubles.


83

In textu ibi.

De homicide de soymesmes etc.

De materia iſtius cap.habetur in titu.e boniseoɿū qui moɿtem ſibi conſciue.C.⁊.ff.⁊ in.I.omneelictum.§.qui ſe vulnerault.ff.e remili.l.cum autem.§. malff.e edil.edic.l.ſi q̇s aliquid.ō.fi.⁊ ibi Bart.ff.de pe.tex. in ca.ſinon licet.xxiij.q.v.vbi icitur  maius eſt elictum ſeipſum occidere q alium.tenet Luc.e pen.in.l.j.col.v.e meatu.lib.xij.C.Ideo icit Bald.notabiliter in.l.j.C.e ſer.fu. quem refert ibidēPau.de caſt.in pe.col.c ſi ſtatutum.dicit  quilibet poſſit impune occidere vel vulnerare bantitu/ non ebet ſemetipſum vulnerare/alias poneret iterū in banno.⁊ icit Bald.in pɿohe. Bɿegoin.iij.col.c monachus trahens ſibi ſanguinem percuſſiue in eccleſt a illa eſt interdicta.refert Jaſ.in.l.j.ij.col.C.e ſer.fugi.et vide Jo.an.in addi.ad Specul.titu.e pe.§.j.verſi.ſecundo querdan vulner ans ſeipſum.Et icit Archi.in.d.ca.ſi non licet.xxiij.q.v. clericus qui irato animo ſe peutit/eſt excōmunicatus.ar.d.l.omne elictum.§.qui ſe vulnerault.ff.e remilit. et  nemo eſtominus membɿoɿu ſuoɿū.l.liber homo.ff.ad.l.aquil. Jo.fab.in.§.iuris pɿecepta.inſti.e iuſti.et iu.Bal.in.d.ꝓhe.Sɿego.⁊ carnem ſuā nemo odio habere ebet.no.in.l.ij. ff.de recepta.in.l.ij.ad fi.et ſed.ff.e in ius voc.l.qui cū vno.ad fi.ff.e re milit. Ideoicit Archi.in.d.c.ſi non licet ,  naturaliter quelibet natura ſeipſam amat vnde nittitur ſe ſeruare ⁊ coɿrumpentibus reſiſterequantum poteſt/occidere ergo ſeipſum eſt contra naturam. videq̄ ſcripſi in lib. e eſcrip.iuſtitie et iniuſti.lib.j.cap.xiij.circa med. Quillerm᷒le rouille alencon̄.


84

L En doibt scauoir que le chastel a ceulx qui sont homicides d eulx mesmes. et que meurent excommuniez ou desesperez doibt estre au prince etc.

⸿ Sur ce chapitre est a noter que ce mot excommunie vault autant a dire comme estre hors de la communie de saincte eglise. Et se peut faire en troys manieres. La premiere si est ex communication donnee par l official ou par les iuges de l eglise qui se font par default de faire droict comme ceulx qui ne veulent venir en court / et qui ne veulent pas payer ne reparer ce en quoy ilz sont obligez ou condemnez. De cest excommuniment ne parle point le texte Car telz excommuniez ne for ont rien.

⸿ La secon de maniere est quand aulcun occist soy mesmes / parquoy il est tel nu et mis hors de la communie de l eglise / et enterre hors lieu sainct. Et est cest excommuniment trop pire que le premier. Car la cause de tel excommuniment est inexcusa ble et irreparable et de tresmauluais effect.

⸿ L aultre maniere est quand aulcun est malade de griefue maladie par neuf iours / et refuse son createur / et meurt en iceluy estat : il est mis hors de la communie de l eglise / comme dict est. Et est ceste maniere appellee des esperance. Et en ce cas dient aulcuns que se vng prestre tuoit soymesmes ses biens meubles seroient forfaictz. Car il ne doibt point iouyr du puilege de l eglise / puis que l eglise ne faict pour luy aulcune priere : mais est du tout mis hors de l eglise. Et les aultres dient le contraire / et que vng clerc ou prestre ne forfont rien etc. Et de ces d eulx dernieres manieres sentent le texte : car ceulx qui meurent en tel estat forfont leurs meubles. Et se l’en aisoit question. Scauoir se les homicides d eulx mesmes forfont tous leurs meubles : et se leurs femmes et enfantz y auroient leur part.

⸿ L’en peut respondre qu ilz ne forfont que leur part / et auroient leurs femmes et enfantz leur part en iceulx meubles : et ce peut assez apparoir par ce qui est dict au precedent chapitre. Car le mary ne peut en sa derniere volunte priuer par voye quelconque sa femme ne ses enfantz estantz en son pouoir paternel qu ilz n ayent leur part en ses meubles : et la perpetration du delict doccire soymesmes est faicte en la derniere volunte du mary : et aussi le refus de confession est faict au lict de la mort / qui est et peut estre dict sa derniere volunte.


85

In textu ibi.

Car nulle priere que l eglise face ne leur peult valloir aux ames etc.

Ad hoc eſttex. iunctaſe oɿe.ijglo.ibidē i c.placuit.x.iij.d.v.vbi icit̄  non ebētin eccleſtia ſepeliri/nec pɿoeis poſſunt fiert oɿationesin eccleſia . Refert et ſequitur Jaſ. in.l.j.ij.cola.C. eſeruis fugit.e oɿatiōe ſatis eſt videre gloſ. in cle.vnic.§.ideoc.i verbo oɿationes.de reli. et vene.ſanctoɿum. Guil.le rouille.


86

⸿ Et ou le texte met.

⸿ Que priere que face l eglise ne vault a leurs ames etc. Cest a entendre silz perseuerent a ce peche iusques a la fin et consummation de leur vie : car ilz se pourroient bien repentir ains que leur vie fust du tour consummee. Et se ainsi estoit le texte n entent pas que les prieres de l eglise ne leur vaulsissent.

⸿ Item l’en doibt scauoir que les haultz iusticiers royaulx auroient les meubles en tel cas / s il aduenoit en leurs terres : cat ce vient par raison de haulte iustice. Et par semblable auroient le chastel aux vsuriers en leurs terres.


87

In textu ibi.

Par longue tenue ou par munimentz.

Vide ea que ſupɿa nouiter ſcripſi in titulo Detreſoɿ trouue.ibi/Sil ny a chartre ou longue tenue.et eſt quod icit Par longue tenue ou par munimentz.Guil.le rouille alenconienſis.


88

⸿ Item le texte met en ce paraphe.

⸿ Celuy meurt desespere qui par neuf iours ou plus a este griefuement malade et cetera. Ce texte sentent de ceulx qui sont bien disposez de leur pensee : nonobstant qu ilz soient griefuement malades. Et ce peut apparoir par l exception qu il met apres des frenatiques et des enragez / qui en sont exceptez par l indisposition de aurdient le chaltet auxauriers en ielieaitreicun ui C LeneLreie iuie mrtu ce panape seurs pensees.


89

⸿ Apres le texte met en ce paraphe.

⸿ Que s aulcun est malade par neuf iours et refuse confession et son createur : ses hoirs ne perdront point pour ce leurs heritages etc. Ce texte ne veult pource innuer que les hoirs a ceulx qui occisent eulx mesmes soient priuez des heritages de leurs ancesseurs : Mais sentent sur tous les deux poinctz. c est assauoir tant sur ceulx qui occisent eulx mesmes comme de ceulx z meurent desesperez. Car il ya semblable cause en vng poinct comme en l’autre. Et aussi ne doit pas attribuer forfaicture au prince en tel cas se le texte ne le declaire.

⸿ Apres en la fin de ce paraphe ou le texte met.


90

In textu ibi.

Se par aduenture aulcun auoit et c.

Aide text. ⁊ ibi oct.I ca. ex parte.de ſepultu.Guiller . le rouille alenco.


91

In textu ibi.

Et nul forcene / enraige etc.

Facit  furioſus ignoɿantis loco habetur.l.iutlianus.ff.e iuoɿ.⁊ habet̄ loco abſentis ⁊ quieſcentis.l.ij.§.furioſus.ff.e iure codicillo.⁊ moɿtuo equiparat.l.bonoɿum.ff.rem rat.hab.nec multum a pupillo iffert.l.fulcin.§.plane.ff.quib.ex cau.in poſſ. eat.ideo aliquam penam nō meretur/quia ſatis furoɿe ipſo punitur.l.iu᷒.ff.e offi.pɿeſid.gloſ.in ca.iudicas.iij.q.ix.immo icit Bal.notabiliter.in I.furioſum.circa fi.C.qui teſta.fa.poſſ.c ſi exiſtens ſane mentis cōmittat homicidium/⁊ poſtea efficiatur furioſus/non poterit puniri e homicidio.ſed.ibidem Ludo.ro.idem icit Bal.in.l.humanitatis.in.iij.q.C.e impub.et alijs ſubſt.⁊ in ca.j.in titu.e eo q interfi.ra.o.ſui.vide e furioſis et qualiter cognoſcitur et pɿobet̄ queſcripſi in glo.conſuetu.ceno.ar.cxxxiiij.glo.ij. Suil.le rouille.


92

⸿ It appartient au prelat de ordonner des chastelz a ceux qui meu rent frenetiques / enra gez / ou qui par aulcune infortune s il aduenoit que aulcun proces contendz / ou plet sortist de telz chastelz etc. Cest a entendre qui meurent sans auoir faict testament / ou qui sont tuez par aduenture : auquel cas s il venoit aulcuns qui dissent auoir droicture esz chastelz on en deburoit proceder a la court de l eglise : car au prelat en appartient de droict general l ordonnance et la distribution. Et ne sentent pas de ceulx qui auroient faict testament au parauant : car les executeurs en ordonneroient. Et aussi s il venoient aulcunes personnes qui dissent auoir droict esdictz chastelz. le prelat n en congnoistroit pas / puis qu il y auroit executeurs : Mais en congnoistroit le roy / se n estoit action personnelle et que le querelle fust personne priuilegiee / comme clerc ou prestre. Toutesfois la congnoissance et distribution des biens du defunct et des causes qui se mouueroient par raison des lays de testament : fust entre personnes layes ou aultres : en appartiendroit a la court de l eglise.


93

In textu ibi.

De gaiges et achaptz etc.

Facint icta notabiliter p̲Jaſ.in l.ebitoɿibz.i.col.ff.e re iudi.vbi icit  cōtra cōtumacē oīaiura clamant.l.e etate.§.qui tacuit.ff.e interro.actio. ⁊ malicijs hominum eſt obuiādum.l.in fundo. ff.e rei ven.c.plerū.e reſcrip.c.quanto.de iuoɿ.in ca.ſignificaſti qui mat. accuſapoſſ.c.auaricie. ⁊ ca.vt circa.de elec.lib.vj.Et ſic eſt notandū qcontra mendaces eterminat tex. iſtius conſuetudinis penas/mendaciū em̄ omni iure eſt repɿobatu iure iuino. czee ca.iiijMaledictu mendaciu.⁊ Eccti.xx.ca.Oppɿobɿiu in hole mendacium.⁊ Apoc.ij.cap. cibus mēdacibus pars illoɿum in ſtagnoignis. Ideo icit Sozi.cōſil.xv.incip. viſis pɿedictis.col.v.poſtAuguſt.cōtra menda.⁊ Thomā ſecūda ſecunde.q.cx.c mendacium eſt pcim cōtra naturā/iure poſitiuo punitur multipliciter.vt per glo.in ca.nullas.de regu.iur.lib.vj.⁊ il.non ignoɿet.⁊ ibidoct.C.de fruct.⁊ lit.expen.Bar.in l.j.in fi.C.e iureiur. pɿoptecalū.⁊ p totu titu.inſti.e pena.te.litig.vbi Jo.fab.in.§.j.in pɿi.icit  curie ſeculares regni Francie habent certas emendascontra calumniantes. Guillermus le rouille alenconienſis.Loe Lſnre,


94

C Eulx qui nyent les gaiges et les achaptz doibluent perdre ce qu ilz ont receu / et doibt estre au prince / se ilz en sont conuaincuz en court etc.

⸿ Se aulcun vouloit arguer contre le texte que l acteur est superflu : Car il determine ailleurs des gai ges et achaptz nyez lcestassauoir es chapitres de fief et de gaiges et de fief vendu en la seconde partie du liure.

⸿ L’en peut respondre qu il en determine en diuerses manieres et a diuerses fins. Car il en determine icy pour demonstrer que gaiges et achaptz nyez appartiennent au duc. Et en la seconde partie il determine comme querelles de gaiges et de fief vendu doibuent estre menez a a fin.


95

In textu ibi.

Le couronnement etc,

aſte Richard᷒ coɿ leoninu appellatz rex Anglieet ux Noɿmanie/fuit coɿonat᷒ poſt henrici patris obitum circa annum . M.clxxxviij. et cum rege FranciePhilippoAuguſto i Suriācōtra ſarracenos nauigauit.vide Guaguinu invitaPhilippi pulchɿi ⁊ cronicāBɿitanie.fo.lxxxij. Quillermus le rouille alenco.


96

⸿ Apres le texte met au dernier paraphe.

⸿ Que vente de terre ne peut estre rappellee puis que l achepteur l a tenue an et iour en paix. et sans reclam etc.

⸿ Ce texte sentent pourueu que l achepteur lait tenue an et iour apres la lecture de sa lettre faicte a ouye de parroisse / ou apres ce qu ’ il seroit venu a congnoissance de partie la quelle congnoissance luy pourroit venir par ce qu ’ il auroit este present a passer la lettre du mai che devant le tabellion : ou se la letre auoit este veue et leue en sa presence.

⸿ Et dient plusieurs que la lecture de la lettre suffiroit estre faicte en l assise / auque siege le marche est assis. pour ce que cest lier qui porte record / et y lis l’en et publie saufues gardes et emancipations et telles choses / laquelle chose suffit pour estre publique et notoire. Et plusieurs aultres dient que l’en doibt lire telles lettres de̲ marchez d bourse a l ouye de parroisse ou le ma che est assis / affin qu il vienne plus tost a congnoissance au voisine. Et si dient oultre que l’en ne doibt faire en assise sinon lectures de lettres qui requierent aulcun effect iusticiaire. Ou qui ne regardent point ne requierent estre notifiez plus en vng lieu que en l’autre.

⸿ Et si dient oultre que iasoit ce que la lecture d une lettre publiee en assise puisse estre dicte publication notoire.

⸿ Toutesfois ne sensuyt il pas que la lecture ou publication d icelle lettre ne deust estre faicte a l ouye de parroisse / affin que le voisine sceust plus tost le contract car cest la cause pourquoy on les list.

⸿ Et a ce propos voit on quelles ne sont pas leues es foires ne es marchez. Car la publication et notification n y suffiroit pas estre faicte : neantmoins que ce soient lieux publiques et qu on y notifie plusieurs choses qui requierent notification comme cry de pledz et d assises et d aultres choses.

⸿ Item l’en doibt scauoir que se vng tenant d ung marche vouloit prouuer vers le clamant qu il eust este present a faire et accorder le marche quand il fust faict. ce ne seroit rien qui ne prouueroit ou vouldroit prouuer auec ce que ce eust este deuant le tabellion ou personne qui puisse passer le contract : car se deux gentz font vng marche heredital entre eulx et en presence de gentz / s n en seroit l’en tenu le mettre en faict ne le tenir qui ne voul droit / car il conuient passer et accorder telz contractz denant le tabellion ou personne qui ait pouoir a ce.

⸿ Item l’en doibt scauoir que ce paraphe ne sentent pas au regard du marche fraudeulx : ear ten viendroit tout a temps a s en clamer iusques a trente ans et neaptmoins que la lettre eust este leue a ouye de parroisse ou que partieq s en clameroit leust veue et leue pource que les frauldes ne sont point contenues es lettres.

⸿ Item le texte ne sentent pas au regard des heritages assis en bourgage : car il s en fault clamer et dedens le iour naturel que le marche est venu a congnoissance : soit par lecture d lettres ou aultrement : ainsi que dessus est declaire. Com pien que de present l’en vse du contraire : c est assauoir sue le clamant se peut clamer dedens l an et iour de la lecture de la lettre d iceluy marche. Et s il nya point de lecture de dens les dix ans ensuyuantz du passement et de la possession eue au droict d icelle vendue. Laquelle possession vault t equipolle lecture ou notoriete. Toutesfois en plusieurs villes de Normendie est vse que le clamant est tenu predre sa clameur dedens le iour naturel que l marche luy vient a congnoissance, en ensuyuan ce qui est contenu au text de coustume.

⸿ Item la lecture d icelles lettres suffiroit estre prouuee par deux tesmoinge de certain. Et y a orde nance sur ce / et aussi la pourroit on prouuer par enqueste qui voul droit. Item sur ce chapitre on pourroit faire vne telle question.

⸿ Sil est ainsi que vng homme demande vng march comme fraudeulx et l’autre nye la fraude : et dict qu il nya point de marche : scauoir se ilz peuent apres appointer entre eulx pour ce qu il semble que ce seroit au preiudice du roy qui deburoit auoir l argent / se la fraude estoit drouuee.

⸿ a ce doubte l’en peut respondre que suppose que le tenant ait nye le marche et la fraude : toutesfois peuent bien appoincter les parties entre eulx quant a leur interest s il leur plaist. Mais ce non obstant le procureur du roy pourra poursuyr le tenant pour l interest du roy : et s il est conuaincu le procureur aura attaint les deniers ainsi que le texte le declaire : car si tost que le marche est nye l offense est commise pour laquelle le roy doibt auoir son interest : et pour ce le peut poursuyr non obstant ledict appoinctement.


97

In textu ibi.

Des forfaictures.

De materia iſtius ca.vide in titu. e bonis āff.⁊.C.vbi iura varia icunt. eſt ergo icendumcum Bar.in I.i.eodē titu.ff. hodie circa publicationē bonoɿūſunt ſtatuta per ſe ⁊ illa ſunt ſeruāda.vide latiſſime materiā cōfiſcationis bonoɿū in quibus caſib᷒ fieri ebet e iure/⁊ an trahatur ad bona exiſtētia in alio territoɿio / ⁊ plura alia p̲ Bartoe chaſſene in glo.conſuetudinis burgundie.titu.es confiſcations.per to.per Boerium in glo.cōſuetu.biturig.titu.e iuriſ.ommum iudi.§.x.⁊.§.xij. Et etiam an veniant bona futura.late per Jas.in l.ſi ſtipulatus.§.cum ſtipulamur.ij.colla.verſi.vltra.ff.e verbo.oblig. Guillermus le rouille alenconienſis.


98

In textu ibi.

De forfaictures.

Adde c qn criminoſyhz plures liberos nō eberet iudec eos oino puare pɿis ſucceſſiōe.ad hoceſt tex.aurez in l.fi.§.ſi plures liberos.ff.e bo.damna.vbi icittex.ſ. ⁊ iuus adrian᷒ i hec verba ſētētiā reſcripſit fauoɿabilemapud me cauſā liberoꝜ albini filioꝜ numer᷒ facit.cu apliari iperiū hoīm adiectione poti᷒ ̄ pecuniax copia malim.Ideo illis paterna ſua concedi volo.de cōfiſcatione ⁊ an criminoſs āteſētētiā poſſit bona ſua vēdere aux poſſit alienare i pɿeiudiciumfiſci.vide in conſil.i.a me edito in fine iſtius conſuetudinis.Et ibidem an criminoſus ante ſententiam habeat liberam onoɿum adminiſtrationem.De materia confiſcationis vide ample per Franciſcum lucanum e parma in tract.de pɿiuilegio fiſci .Et ibidem videas caſus in quibus fieri ebeat confiſcatio/quos refert Bartholo.chaſſan. paucis additis in glo. conſuetu.burgundie titu.des confiſcations. Guillermus le rouille.


99

T Ous les meubles forfaictz. l appartiennent au duc Meubles forfaictz sont le chatel a ceulx qui sont dannez par iugement etc.

⸿ Par ce texte appt qu ’ il ya trois manieres de condemnations en normendie etc. La premiere si est d mort d honme ou de femme / comme sont ceulx qui sont ardz / ou pendus / ou enfouys.

⸿ La secon de est d’auoir perdu vng membre : sicomme vng pie / ou vne oreille / ou estre forbany ou foriure du pays. Et different en trois manieres lung de l’autre : comme il appert assez p le texte. Sur quoy on pourroit faire vng tel doubte. Scauoir se le texte entent que pour chascunes des trois manieres de condemnation l homme doye for faire son meuble. Appert que ouy par le texte qui met. Meubles forfaictz / sont le chastel a ceulx qui sont condemnez par iugement. Et puis met. En trois manieres sont les hommes condennez par iugement etc.

⸿ Pour la response au doubte / l’en doibt noter qu il est en general deux manieres de crime : l’ung capital / l’autre non capital.

⸿ Crime capital est celuy pour quoy homme doit perdre vie / pour le meffaict qu il a commis. Crime non capital est celuy pourquoy homme ne perdroit point viemais perdroit vng membre / sicomme vng poing, vne oreille pour le mesfaict qu ’ il a commis ou en debueroit estre puny par punition de infamie comme d estre mis au pillory ou en lechelle ou telles punitions etc.

⸿ Par ces choses l’en peut respondre au doubte que le texte ne sentent si non de la premiere et de la tierce condennation / et non point au regard de la seconde : car ce ne seroit pas raison que pour la seconde condemnation qui n est point capitalle homme forfist son meuble. Car il s ensuyuroit que la mendre condemnation emporteroit aussi grand effect en confiscation et forfaicture de biens meubles / comme la greigneure. Et oultre s ensuyuroit contre ce qui est vse et garde notoirement / car pour crime non capital l en ne forfaict point son meuble : mais seulement pour crime capital : lequel vsage sur ce garde peut estre dict l exposition du texte : car aultrement il s ensuyuroit que l usage ne s acordast point a la loy / qui seroit contre coustume escripte qui met au chapitre de coustume cy dessus que les vsages s acordent aux loix.

⸿ Et au texte qui innue que les forfaictures des meubles ayent lieu au regard des trois condennations.

⸿ L’en peut respondre qu il ne veult pas innuer fore seulement au crime capital, et ce peut assez apparoir par les causes cy dessus touchees. Toutesfois aulcuns dient que le texte entent que tout le meuble est forfaict es trois cas dessusdictz.

⸿ Et suppose que en la raison precedente soit dict que la mendre punition emporteroit en soy aussi grand confisca tion ou forfaicture comme la greigneur ladicte raison ne procede point. Car la greigneu re emporte confiscation de heritage et de meu ble : par le texte du chapitre ensuyuant au paraphe qui commence. Le duc de Normendie etc. et non pas par le contenu en ce present chapitre. Neantmoins il semble que la premiere opinion soit la meil leure et conforme a l un sage sur ce notoirement garde. Item l’en peut faire question sur la se conde maniere de conden nation qui n est point capipital. Scauoir ce vng homme auoit creue ong oeil a vng aultre ou faict aultre tel cas. quelle punition il en deburoit ensuyr ou emporter.

⸿ Pour la declaration de ceste question / l’en doibt scauoir que anciennement l’en souloit vser de punir vng malfaicteur en tel cas : de peine semblable au mesfaict qu il auoit faict. c est assauoir se aulcun creuoit vng oeil a vng aultre on luy creuoit vng oeil : et s il auoit coupe le poing a aulcun : on luy coupoit le poing : et ainsi es semblables cas et appelloit on celle peine ou loy Ad penam talionis.

⸿ Mais l’en ne vse point pour le present de celle loy / car plusieurs punitions demeurent en tel cas en la raison et discretion de iustice selon l exigence des cas / et semble qu ’ il debueroir estre pillorie ou puny par longue prison / et par grande amende de iustice / et a partie. Et luy pourroit l’en bien couper l oreille ou vng poing selon l exigence des cas. et l estat des personnes. Et oultre selon l opinion de plusieurs se vng homme auoit creue les yeulx a vng aultre ou coupe le poing / ou le bras / ou la iambe : il ne debueroit pas pource estre pendu / ou recepuoir punition capitalle. Mais seroit puny par la discretion de iustice / se on l exigence du cas.

⸿ Toutesfois iustice ne doibt pas estre ainsi legiere ne incline a pyllorier pour tel cas ou semblable vng homme d estat : ne a le punir par peines infamables ne par destresse de prison comme vne simple lpersonne. Mais le doibt punir par grandes et grosses amendes : tant a iustice que a partie. Et se l’en demandoit pour quoy les punitions ne sont terminees en tous iceulx cas comme elles sont es crimes capitaulx. L’en pourroit respondre que cest pour la grand mutation et variation des cas qui aduiennent qui sont differentz l’un de l’autre et dignes de greigneure punition l’un que l’autre selon leur circunstance. Et pour ce n y peut on vrayement determiner aultre punition. Mais conuient auoir recours a la discretion de iustice et de raison, qui doibt sur ce pourueoir : en baillant punition greigneure ou mendre / selon que le cas le requiert.

⸿ Et plusieurs aultres ont opinion que se aulcun creue les yeulx a vng aultre / ou luy couppe le poing / le pied ou le bras : il en debue roit emporter punition de crime capital : et en mourir. Et se fondent ceulx de ceste opinion sur le texte escript en la seconde partie du liure et mesmement quand il luy a oste tout l exercice du membre : sicomme de creuer les deux yeulx / ou il traicte des querelles criminelles entre lesquelles il met. Suyte de meshaing. et suyte d assault et de paix brisee etc. Et dyent qu il appert par la deduction desdictz chapitres iceluy texte terminer leur opinion. Et aussi dyent que la loy dont l’en souloit vser anciennement : c est assauoir de punir de peine semblable / fut delaissee pource quelle n estoit pas assez grande, et quelle ne suffisoit pas : et pource doibt l’en a present vser de greigneure punition. Et se l opinion des aultres auoit lieu, l’en vseroit de pet ne mendre / qui seroit contre raison : et ainsi appert que l opinion des dessusdictz est a reprouuer. Item l’en pourroit faire question. Scauoir se on vse de present de la seconde maniere de condemnation : et comment.

⸿ Len peut respondre que ouy. Car se vng homme auoit faict vne faulse lettre : ou mis la main violentement sur vng sergent royal en exerceant son office / il auroit le poing couppe / ou s il auoit feru le bailly du pied en exerceant son office on luy pourroit bien coupper le pied pour la grandeur du meffaict : et aussi pourroit bien aulcun commettre tel cas qu il auroit les yeulx creuz par iustice comme s aulcun disoit auoir veu faire aulcun grand deshonneur au roy ou a la royne : le cas pourroit bien estre tel, que iustice luy pourroit bien faire coupper la langue ou creuer les yeulx. Et aussi selon l opinion de plusieurs se vng homme de petit estat auoit couppe vng bras ou iambe a vng homme d estat, on luy pourroit bien couper le poing / et en telles manieres de punitions non capitalles l’en doibt auoir grand regard aux circustances des cas : et a l estat des personnes affin de bailler punition selon la quantite du delict perpetre.


100

In textu ibi.

Ou ilz embrassent vne croix etc.

De cruce vide multa notabilia pAlbe.de roſain rub.C.ne ſignu ſalua.Et pArchi.in ca.eccleſiaſticarū.xj.diſt.⁊ ibi  audei pɿius crucifixerunt manū extrāxpi/⁊ plura plura alia notabilia.⁊ p glo.in cle.vnic.in verbo cruci.e ſum.tri.⁊ fi.catho.⁊ qualiter ebet fieri crucis ſignum. vide glo.ſing.in ca.nunquid.de cōſecra.diſt.v.⁊ e pena frangentis crucē ſiue crucifixi imaginē.vide in ca.qcū.xxvj.q.v.in ca.ij.§.fi.de offi.oɿd.lib.vj.Nota tamē  e: pɿeſſe in iure nō reperitur  confugiens ad crucē habeat immunitatē.ꝓbat tamē ara foɿtioɿi.Cu cōfugiens adſtatuā pɿincipis liberet/nec inde extrahi ebeat.l.vnica.C.de hijs q̄ ad ſtat.l.capitalium.§.ad ſtatuaſ.⁊ ibi glo.ff.e pe.⁊ facit etiā  eccleſte nō conſecrate g audent immunitate.c.cum eccleſia.⁊ ca.fi.e immu.eccle. Jo.fab.Ang.⁊ poɿc.in.§.fi.inſti.e hiis qui ſut ſui vel alie.iur.vbi etiadicut  cōfugiēs ad ſacerdotē coɿp᷒ xpi poɿtantē eſt ſecurus:qmaioɿi ebet pɿerogatiua eſſe  ſtatua pɿincipis m eudē aofab. hoſtien.in titu.e imu.eccle.vern.inquātu.⁊ ad quos Bɿunellus Aurelianen.in tract.de poteſt.lega. conclu.vj.poſt pɿinallegat ill euāge.Math.ix.ca.e multere q̄ tacta fimbɿia veſtimēti xpi ſanat a eſt a ꝓfiuuio ſāguinis. Caue tn  glo.eſt in otr.riū in ca.q̄ſitu.xiij.q.ii.quā pɿo ſing.refert.⁊ ſequit̄ o.And. balba.nō cōtennēde auctoɿitatis i trac.ſuo.e pſtan.Card.ix.q. pɿime partis.vſi.⁊ poſito.vbi etiā icit  ad hoc nō ſufficit alleg are g ecchia cōcedit immunitatē ad illā cōfugiētib᷒.vt in titu.eimu.eccle.⁊.C.e hiis q̇ ad eccle.cōfu.ɿ vt icit ibidē ill pɿiurlegis nō eſt ſine ubio.ideo icit  illud ius q̇ Cardinales icunt habere e conſuetudine/quod ſi obuiant criminoſum quādoducitur ad ſupplicium/poſſunt eum liberare ponendo pileūſuum ſuper caput ipſius criminoſi.de quo per Bal. Bali.⁊ Paude caſt.in I.addictos.C.de appel.non valet/⁊ eſt talis conſuetudo irrationabilis/tum quia reipub.intereſt ne maleficia remaneant impunita.l.ita vulneratus.ff.ad.l.aquil.c.vifame.e ſen.excom. et eſtcōtra illud iuris iuini nōpermittas maleficos vtuere.Exo.xxij.ca. ⁊ viceplura alia que ad hoc allegat idem Bar ba.Guiller.mus le rouille alēconieñ.


101

⸿ Apres ensuyt eu texte.

⸿ Du destruysement de corps de homme doibt l’en scauoir que aulcun ne doibt estre danne sans iugement s il n est prins a present forfaict etc.

⸿ Pour la declaration de ce mot sdanne sans iugement ) est a noter qu il est trois manieres de iugement selon la coustume du pays de normendie.

⸿ Le premier est d opinion. Le second est de iugement de cheualiers. Le tiers est de iugement de iuge que prononce la sentence / dont il est plus aplain parle cy dessau chapitre de iugement.

⸿ Secondement on peut supposer que iugement opinatif n est point necessaire qui ne veult : comme il peut apparoir au chapitre de iugement cy dessus. Car le iuge peut proferer la sentence sans en demander l oppinion des assistentz. s il ne luy plaist.

⸿ Tiercement l’en doibt supposer que en toutes manieres de condemnations est necessairement requis la sentence du iuge : comme il appert par l usage sur ce notoirement garde. Car suppose que aulcun confessast auoir perpetre vng crime / ou qu il fust prins a present mef faict : si seroit requis necessairement la condemnation et iugement du iuge auant qu ’ il fust execute.

⸿ Quartement l’en doibt supposer que a iuger les cas criminelz / par especial ou il ya proces ou enquestes a faire / ou le proces d un banissement : il est requis cheualiers a les iuger : comme il appert tant par coustume escripte que par vsage sur ce notoirement garde. Ces choses supposees il peut clerement apparoir que le texte qui met. aulcun ne doibt estre damne sans iugement : sentent du iugement des cheualiers : et ne sentent point du iugement opinatif. Car il n est point de necessite : par la secon de supposition. Et ceuy dont le texte parle est necessaire : Car il met que aulcun ne doibt estre danne sans iugement. Et aussi ne sentent du iugement du iuge car il est necessaire en toutes condemnations : comme dit est. Et se le texte s entendoit de ce iugement / il ne conuiendroit point qu il mist celle exception / s il n est prins en present meffaict. Car il s ensuyuroit que se aulcun estoit prins en present meffaict / qu il ne peust estre condemne sans auoir des cheualiers presentz a son iugement : qui est manifestement faulx. Et aussi est de present vse en Normendie de faire les proces et condemnations criminelles / sans appeller ne faire venir aulcuns cheualiers pour estre presentz au iugement.

⸿ Apres pour la declaration de ce poinct. Sil n est prins en present meffaict de homicide ou de larcin ou d aultre crime / p deuant telz qui en doibuent estre creuz etc. L’en doibt scauoir qu ’ il sentent quand aulcun est prins en present meffaict d aulcun crime par deuant sept person nes ou plus dignes de foy qui le tesmoignent / et deposent qu il peut et doibt estre damne sans iugement de cheualiers. Et a ce propos eu chapitre de loy qui est faicte par record et mis que record de foriurement doibt estre faict par sept personnes au moins. Et apres met ue record de iugement qui est faict en cause criminelle doibt estre faict comme celuy de foriurement. Et ains appert par les motz de ce texte qu ’ il suffiroit prouuer vng crime contre vng malfaicteur par sept tesmoings / et ain >si sentent le texte qui met. Par deuant telz qui en doibuent estre creuz. Et quant a l exposition qui met qu ’ il peut et doibt estre damne en ce cas sans iugement de cheualiers : il appert que cest l entente du texte par ce qu il dict deuant que le texte precedent qui met. Aulcun ne doibt estre danne sans iugement : ne peut ou doibt estre entendu fors du iugement des cheualiers.

⸿ Contre le texte et l exposition dessusdicte l’en peult ain >si arguer. Se iustice ou aultre a qui il appartient accuse vng homme d un crime / cil qui en est accuse n est pas tenu s en mettre en enqueste se il ne luy plaist : comme il ap pert par la coustume escripte qui met : que aulcun n est tenu d attendre enqueste de chose ou il y ait peril de vie ou de membre : s il ne l offre a soustenir de son gre.

⸿ Item se iustice ou partie veulent prouuer par tesmoings de certain contre le malfaicteur qu il eust faict le crime il ne seroit tenu s en mettre en fait / comme il est cler et notoire par l usage sur ce garde : mais debueroit partie aduerse bailler son gage ou le prouuer par celle voye comme il appert par le texte escript eu traicte de gaige de bataille. Et si n y auoit point de partie / iustice y debueroit proceder de son office par questions et gehaines ainsi qu il est acoustume en tel cas. Et ainsi appert que cil qui est aproche de crime n est tenu s il ne luy plaist attendre enqueste ne preuue de certain : et par consequent l exposition faulse.

⸿ Item suppose que ainsi fust qu il suffist de prouuer par tesmoings de certain : et que partie en fust tenue attendre faict p telle voye / en ce cas : si ne suffiroit il point par le nombre de sept seulement / car se cestoit vng mendre cas / si en fauldroit il sept : fust en cas heredital / ou en aultre cas semblable. Et par ce sensuyt qu il en fault plus a prouuer vng cas criminel qui est greigneure chose, et empor te plus grand effect. Et ce appert par la coustume escripte / qui ne net a prouuer vne question heredital que douze hommes : et elle en met vingt et quatre a prouuer vne question criminelle.

⸿ a ces argumentz l en peut ainsi respondre. Au premier qui argue que s aulcun est accuse d un crime / il n est tenu en attendre enqueste : il est vray / ne l exposition ne le met. Et a ce qu il argue qu ’ il n est tenu d attendre preuue de certain : il est vray, sinon en cas ou la coustume le met : desquelz cas cestuy cy en est vng : comme il appert par le texte cy dessus allegue eu chapitre de loy qui est faicte p record. Et a l usage que larguant dict estre notoirement garde : il n a point de lieu au regard de ceste preuue qui se faict par record, mais a lieu au regard de preuue qui se feroit de certain par deux tesmoings : et en ce cas procede bien l argument.

⸿ Au second argument qui argue qu il ne suffiroit point p sept tesmoings. car il en fauldroit sept a mendre cas / come en cas heredital.

⸿ L’en peut respondre qu il ne sensuit pas pource qu il en faille plus de sept en cas qui se puue p loy de record et de certain : car sept est le greigneur nombre que coustume met en tous les recordz qui se preuuent de certain.

⸿ Et quant a la coustume escripte alleguee quelle ne met que douze hommes a prouuer vng cas heredital / et elle en met vingt et quatre en cas criminel. L’en peut respondre que celle coustume n a lieu fors es cas qui se determinent par enqueste / et ainsi nargue rien a propos.

⸿ Item sur ce que dessus est dict l’en peut faire deux doubtes. Le premier est se vng malfaicteur criminel n estoit pris en present meffaict / mais apres : et on vouloit prou uer p le record de sept personnes qui auroient este presentz qu ’ il eust faict ledict crime : s il en seroit tenu attendre faict. Len peut respondre que non : car ce texte n est fors exception de la coustume gnalement gardee es cas criminelz / par laquelle on n est pas tenu a soy mettre en fait de chose ou il y ait peril de vie ou de membre / sinon en aulcuns cas ou la coustume le declare expressement : sicomme de foriurement / de banissement / et de telz cas : laquelle coustume doibt estre gardee es cas seulement dont elle parle. Et aussi iustice est et doibt estre plus aspre et plus diligente a punir ceulx qui sont prins a present meffaict que aultres : et doibt ce present point C prins a present meffaictz estre plus contraire aux malfaicteurs / que silz ne stoient pas pris a present meffaict. Et ce peut apparoir en medre cas : car se vng homme est prins en present meffaict de bois / de garennes / de bledz / de praez ou de telles choses / il peut estre arreste p corps qu il ne seroit pas s il n estoit prins a pnit meffaict. Et ainsi peut apparoir que cil qu seroit accuse de crime / ne s en seroit pas tenu mettre et faict selon ce que dessus est dict : s il n estoit prins a presen meffaict ou suy / ou prins de prompte poursuytte / qui ed polle assez a present meffaict.

⸿ Le second doubte si est se vng homme confessoit en la presence de grand nombre de gentz qu il eust faict vng crime / comme tue vng homme / laquelle confession peut estre bien prouuee par sept personnes ou plus / s il suffit : et qu il y soit tenu entendre.

⸿ L’en peut respondre que non : et ce peut apparoir par ce que dessus est dict : Mais s il auoit confesse en la presence de iustice et de sept personnes on plus / iasoit ce que ce feust hors de iugement / on l’en pourroit bien mettre en faict / et y seroit tenu entendre. Et ce peut apparoir par coustume escripte u chapitre de loy qui est faicte p record / qui met en parlant de record de iugement / que l en peut auoir record de ceulx qui ont recongneu leur meffaict devant la iustice / et deuant suffisant nombre de recordeurs. Et aussi iustice a pouoir et est capable de telle confession au piudice de ceulx qui la font. Toutesfois se la confession que le malfaicteur auoit faicte devant iustice / et le nombre de sept personnes ou plus auoit este faicte devant les tou mentz / ou en la gehaine / elle ne suffiroit pas / et n y seroit tenu le malfaicteur entendre / pource qu il pourroit estre qu il auroit faict par paour / et aussi ne suffiroit pas en ce cas le tesmoing du iuge pour la grandeur de la matiere. Et oultre l’en doibt scauoir que se le malfaicteur alleguoit et vouloit soustenir que on ne le deust pas mettre en faict de sa confession faicte deuant le iuge / et le nonbre de sept personnes ou plus hors des tourmentz / on ne luy recepueroit point : Mais le mettroit on en faict d office de iustice / puis que le cas le requeroit / et aussi s il vouloit alleguer saon sur les tesmoings / et sur le iuge / on n en differeroit point. Mais la verite des saons par luy alleguee seroit sceue et enquise sommerement et de plain d office de iustice par le serment des dictz tesmoings ou par aultres se presentz estoient. Et mesmement se purgeroit le iuge du saon allegue sur luy en di sant fe le saon seroit vray ou non. Et se le malfaicteur le vouloit prouuer : il conuiendroit qu il fust presentement prouue par aultres sans differer : car aultrement il s en suyuroit plusieurs inconuenientz.

⸿ Et a ce propos parle le texte du coustumier / qui met que es crimes manifestes et notoires doibt on preceder : ordre de droit neant attendu.


102

In textu ibi.

Sil n est prins en present forfaict

Faciunno . perPau. e caſt.in l. nullam.poſt pɿin. C. ex quib᷒ caupoſt pɿin. vbi icit  abexecutione incipit̄ quādei̇s eſt reptus in fragrāticrimine.et icit ypoli. luce oooue o ejmarſil.in l.vnica. nu.xcvde raptoɿib.  repert᷒ infragrati crimine poteſt ſine ꝓceſſu cōdemnari.allegat Alexā.cōſil.cclxxv.incip.viſo themate.in.j.volu.in.j.col.⁊ Nellu i tract.bānitoɿu i tertia parte.itempo.q.lvi. vide eudeme marlil.in l. vnius facinoɿis.§.cogniturum.peol.ff.de queſt. Et quia tali reo tollitur efenſto ſecudu Bal.in l.vim.poſt pɿin.ff.e iuſti.⁊ iure.per.l.iij.§.ſi ad iē.ff.e re milit.daretur enim ilatio ſuper impoſſibili ſecundū eundē Bal.ar.l.aretuſa.ff.e ſta.ho.tenet paris e puteo in tract. e ſindicatuper plur a que ibidē allegat fo.xxciij.ca.incip.an poteſtaſ.⁊ peephēſione i fragrāti crimine criminoſ᷒ r cōuict᷒/vt icit Bal.in l.raptoɿes.l.iij.notabili poſt glo. ibidē.C.de rap.vide oc.l.l.vnica.C.de rap.vg.⁊  repto l fragrāti crimie.vide Ange.i trac.malefi.in glo.rama publica.xij.col.vſi.nono no.⁊ ibi in addi.


103

⸿ Item ou le texte mei.

⸿ En ce cas ses oeuures appertement font le iugement contre luy etc. ce n est pas a entendre que ses oeuures facent le iugement : mais est a entendre que moyen nant ses oouures le iugement est faict contre luy.


104

⸿ Apres ou le texte met.

⸿ L’en appelle la cause criminelle pourquoy cil que est attaint / est condemne de membre ou de corps etc. L’en peut noter qu il est deux manieres de causes criminelles. L une capital et l’autre non. Recours a ce qui est declare cy dessus / en ce mesme chapitre.


105

In textu ibi.

L’en appelle cause criminal etc.

Actio criminalis eſt qn agit̄ e crimine ad vindictā publicā.vt icit glo.oɿdinaria quā ad oēsconfugiunt.in l.pɿetoɿ.in verbo aureoɿū.et ibi Bar. ff.e ſepul.viola.Jas.in.§.j.col.iij.inſti.e actio.Cy.⁊ Bal.in l.ſi qua p calumnia.C.e epij.⁊ cie.Guillermus le rouille alenconienſis.


106

⸿ Item ou le texte met en la fin de ce chapitre : eu dernier paraphe.

⸿ S aulcun congnoist en commun le crime dont il est suy / luy mesmes se iuge et damne Par ce mot sont entendues les confessions que les malfaicteurs font en iugement / quand ilz confessent auoir faict aulcun crime. Et oultre doibt l en scauoir que se vng homme auoit confesse vng crime en lieu publicque en la presence de sept personnes ou de plus / on ne l’en debueroit pas mettre en faict / puis que confession naura este faicte deuant iustice.

⸿ Item par ce que le texte dict lluy mesme se iuge et damne : est a entendre que i n y fault aulcuns cheualierliers : et nentent pas qu il se iuge luy mesmes : mais il entent que moyennant sa confession il est condemne par la sentence du iuge / sans iugement de cheualiers, dont le texte parle.

⸿ Item sur ce que dessus est dict l’en peut faire telle question. Scauoir se les confessions en cas criminel faictes deuant le iuge et en la presence de grand nombre de recordeurs / comme dict est / peuent estre iugees sans cheualiers : ou s il y fault cheualiers a iuger et condemner les malfaicteurs.

⸿ L’en peut arguer premierement qu ’ il n y fault aulcuns cheualiers : car quant vng malfaicteur est prins a present meffaict / il n y en fault aulcuns a le iuger / p la coustume escripte cy dessus en ce chapitre. Or cil que confesse vng crime deuant iustice et en la presence de suffisant nombre de recordeurs. est assez prins en present forfaict, puis que sa confession est prouuee contre luy : car par le moyen d icelle, il est prins et attaint. Et ainsi sensuyt que a iuger le malfaicteur par sa confession : il n y fault aulcuns cheualierliers.

⸿ Item par la coustume escripte cy desss. S aulcun confesse en commun son crime : luy mesmes se iuge et danne / cest assauoir qu ’ il n y fault aulcuns cheualiers a le iuger. Or est il ainsi que cil qui confesse son crime deuant le iuge et de uant suffisant nombre de recordeurs, le congnoist en commun : car il le congnoist en lieu qui porte record : lequel lieu que qui porte record peut estre dict lieu commun / comme il appert en la commune maniere de parler / par laquelle on dict que vne chose qui est faicte en lieu notoire / cest assauoir en lieu commun : est faicte en lieu qui porte record : et ains sensuit que a iuger ledict malfaicteur par sa confession / il n y fault aulcuns cheualiers.

⸿ a ceste question on peut respondre que a iuger le malfaicteur criminel par sa confession qu il a faicte en presence de iustice et de suffisant nombre de recordeurs hors iugement : il y fauldroit cheualiers. Et ce peut estre prouue par la coustume escripte en ce chapitre / qui dict que aulcun ne doibt estre damne sans iugement : cest a dire sans iugement de cheualiers : s il n est prins en present meffaict. Par lesquelz motz l’en present meffaictzest signifie et s entend en faisant le malefice ou de prompte poursuyte : laquelle chose la question ne pose pas / mais sa confession seulement / et nompas estre prins en present forfaict : car il ya difference entre faire vng meffait / et le confesser auoir faict / comme il est cler et notoire. Et ainsi sensuit que la confession du nalfaicteur / comme dict est / ne doibt point estre iugee ne le malfaicteur par vertu d icelle sans iugement : c est assauoir de cheualiers.

⸿ Item il appert par la coustume en moult dendroitz que ceulx qui sont en cas de crime ou il a proces / soit en enqueste ou en defaulte de non venir et droict / qu on appelle en ce cas la paix de dieu / et du price : doibuent estre iugez par cheualiers. Or est il ainsi que eu cas pose de la question, il y a preuue et examen de tesmoings. qui est proces / et par ce sensuyt que a la iudica ture il fault qu il y ait cheualiers.

⸿ Et aux raisons arguantes le contraire / l’en peui ainsi respondre. a la premiere qui argue que puis que le malfaicteur est attaint p sa confession / qu ’ il est prins en present forfaict ou meffaict. L’en peut respondre que combien qu il soit attaint du cas par sa confession, si ne sensuyt il pas qu ’ il soit prins en present forfaict : car estre prins en present meffait est a dire estre pris en faisant le malefice ou de prompte poursuyte.

⸿ a la seconde raison qui argue que s aulcun confesse son crime deuant iustice et suffisant nombre de recordeurs. que cest assez confesse en commun. L’en peut respondre que non : car lieu commun a ce propos est prins pour confesser en iugement. Et ce peut assez apparoir par le texte mesmes. S aulcun recongnoist son crime en commun / luy mesmes se iuge et damne : lesquelz motz supposent qu il soit iugie par sa confession seulement. Et eu cas pose a la question il ne seroit pas iugie seulement par sa confession : mais il fauldroit preuue et examen de tesmoings / et icelle preuue iuger. Ou il peut auoir difficultez lus en ce que en vng homme qui confesse en iugement son meffaict t pource sont requis cheualiers a telles preuues et proces iuger / pour les difficultez qui y peuent aduenir / et ce est bien raison : cat de tant comme y a ou peut auoir de difficultez en vng cas de tant y est requis greigneure deliberation a le iuger : et ainsi appert la solution de l argument.

⸿ Item sur ce chapitre on peut faire vne telle question. Scauoir si ceulx qui sont condemnez de condemnation capital / forfont tous leurs meubles. Et se leurs femmes et enfantz estantz en leur pouoir paternel en doibuent auoir leur part.

⸿ L’en peut respondre qu ilz forfont tout. Car ilz peuuent bien priuer de leurs biens leurs femmes et enfantz en leur viuant s il leur plaist, sinon en leur derniere volunte / en laquelle ilz ne les peuent priuer : mais ceste priuation n est pas faicte en leur derniere volunte / mais est faicte a cause du delict qu ilz ont perpetre / et prins pied des lors du crime commis.

⸿ Item l’en doibt scauoir que les haultz iusticiers ont droict d’auoir la forfaicture des meubles de ceulx qui sont executez en leur haulte iustice / ainsi comme le prin ce. Et aussi ont droict es gages et es achaptz nyez en leurs haultes iustices / et en toutes telles choses : car ilz viennent par raison de haulte iustice.


107

In textu ibi.

S aulcun recongnoist en commun etc.

Qua confeſſs ꝓ iudicato habetur.l.vni :. et ibdoct.C.de confeſſ. Guillermus le rouille alenco.


108

In textu ibi.

Homme qui se defuyt pour son meffaict etc,

Et ſic no.cy ante nō ꝓcedit ad ſententiā tra etEt pendente illo tēpoɿe.poterit ſi velit iſponere omui ſue ⁊ componere meſtos penates.vt in.l.ij.C. e exhireis.vide Ange.in trac.malefi.in glo.in verbo iudex commiſity canis.⁊ ibi in apoſtil. Suillermus le rouille alenco.


109

A Ssise est assen blee de cheualiers / et de burgundie titu. ddes confiscations. Guillermus le rouille. ssages hommes en certain lieu et a certain terme / qui contient au moins l espace de quarante iours etc. Par ces motz [ qui contient au moins l espace de quarante iours ] n est pas a entendre que l assise dure quarante iours, nais est a entendre qu ’ il doibt auoir qua rante iours de l’une assise iusque a l’autre prochaine ensuyuant.

⸿ Sur ce paraphe on peut faire vng tel doubte. Scauoir s il est necessaire que les cheualierliers viennent a l assise pour faire les iuge mentz sans ce qu on leur face scauoir / ou son leur doibt faire scauoir que ilz y soient. L’en peut respondre qu ilz n y sont tenuz d aller qui ne leur faict scauoir. Car il s ensuyuroit grand vexation / despense / et trauail aux cheualiers de Normendie. Et aussi appert par le texte en plusieurs lieux qu ilz sont necessaires en aulcuns cas declarez eu texte : lesquelz l acteur neust point declare se les cheualiers eussent este necessairement requis en tous cas. Et aussi a moult d assises ou il nya aulcuns cas qui requierent necessairement cheualiers. Et ainsi appert que ilz n y sont point tenuz venir qui ne leur faict assauoir. Et par semblable doibt estre entendu de l eschiquier


110

In textu ibi.

Assise est assemblee de cheualiers etc.

De iſta cōſuetudine meminit Jo.fab.in rub. inſtitu.e milit.teſta.vbi loquit̄ e militib᷒ Noɿmanie q̄ vadunt vt plurimu ad aſſiſias ⁊ litig ia et ſunt aduocatiaideo m eu non gaudent beneficio.l.j.C.e iur.⁊ fact.igno.vtdē que ſupɿa ſcripſi i ca.e iugement.in addi.ij. Suil.le rouille.


111

⸿ Apres au second paraphe de ce chapitre / ou le texte met.

⸿ a la quarte assise doibt estre le meffait recorde de celuy qui est appelle, et sa fuyte : et en doibt iugement estre faict etc. Par ce mot. a la quarte assisez peut apparoir que il fault quatre defaultz a forbanyr vng homme.

⸿ Et par ce mot ldoibt le meffaict estre recorde de celuy qui est appelle, et sa fuytedoibt l’en entendre que ou doibt declairer les cas du malfaicteur / et lyre les defaultz et son proces / affin qu il soit pariugie et forbany.


112

In textu ibi.

a la quarte assise etc.

De bānitis lodt Jo.fab.l.§.cu ait.iſti.qb᷒mod.ius pat.pōt.ſol.vbi icit  bāniti q̇ bāniunt̄ ꝓpter tumaciā nō edparāt epoɿtatis.idē tenet Jaſ.i l.j.col.peff.e hered.iſti.vbi icit  ſut q̇dā ḋdicunt̄ cōfinati.⁊ iſti ſunt qcū nō poſſint exire e loco eis eſtinato poſſūt eqparari epoɿtatis ⁊ relegatis.de q̇b᷒ loquit glo.in .§.cu aut verſi.relegati.inſti.qb.mo.ius pat.pōt.ſol.q vero ſut bānitiꝓpɿie ici tur exiles⁊ in cxiliu miſti.de q̇bain I.iiij.ff.e inter.⁊ releg.q̇ etiā apolidesvocātur il.j.§.hij qbe.ff. leg.iij.e bānitis vide latiſfime pAnge.in tract.malefi.i glo.d iudex vidēs q̇ iquiſiti ⁊c.⁊ ibi in apoſtil.⁊ p Albert.bɿimum cōſil.lxxxv.incip.viſo ſtatuto vbi icit q̄termin᷒ille bānus nō eſt apud legu ditoɿes frequētatz/⁊ nō habet a iure communi eterminata ſignificationē. Suil.le rouille.


113

⸿ Apres ou le texte met en la maniere de forbanyz etc. Cil qui le trouuera apres ceste assise / rende lay mort ou vif a la iustice. Cest a entendre que on le doibt prendre de faict et de force : et ne le doibt l’en point laisser aller qu on puisse par quelque voye : mais le doibt on amener a la iustice qui peut / et qui ne le peut prendre / on doibt crier haro apres luy : comme le texte le declaire. Apres ou le texte met. Et l assise durant s il se rend a iustice / ce peut il faire sans forbanissement : mais puis quelle sera passee / si se garde : cest a entendre que s il se rend a iustice dedens la quarte assise, il ne sera point forbany : mais puis quelle sera passee s il estoit prins il seroit execute par vertu du banyssement.


114

In textu ibi.

Mort ou vif a la iustice.

An autē bānit᷒ poſiit impune offendi vel occide iure omuni.Et ocludut Bar.⁊ Jaſ.i l.vt vimin.iiij.col.ff.e iuſti.⁊ iur.e nō niſi ſit traſfug a q̇ reuelat ſecretahoſtib᷒.l.iij.§.trāſfugas.ff.e remilit.Bal.il.j.cj.q.C. hered.nſtit.Et ſi ſtatutu iſponeret  poſſet occidi vel aliter offencian valeret.vide late p̲Bar. Bal.⁊ alios in I.ij.C. qn lz ſine iudi.ſe vind.Bal.i l.graccus .C.de adul.Jaſ.⁊ que ibidē alle.in I.omnes populi.nu.xlvj.fi.e iuſti.⁊ iure.Guil:erm᷒ le rouille alenco.


115

In textu ibi.

Apres ce s aulcun le voit.

Sed quid e illo qui inuenit bannitu viru potentem ⁊ armatu.ideo non auſus eſt eum capere necpoſt eſt acclamare timēs ab eo offendi.⁊ ſentit ypoli.e mar.int.in pɿin.nu.xc.ff.de ſicca. talis non tenef.allegat Foɿia.in l.inoib᷒.ff.e noxa.actio.vbi icit  tex.ille facit ad q̄ſtionē e receptante bānitu  nō habeat ſi receptault  ꝓhibere non potuit.ɿ foɿte.x.baniti ſimul ogregati vadut ad omu alicui᷒ ruſtici//dicut.Si nō aperis nobis poɿtā/ignē imponemus in omo.duiruſtic᷒ aperuit ⁊ illos recptauit/dɿ tūc nō tenet enum.Adde etiā c tex.noſtre conſuetudinis non hebet locum in cōſanguinecvel affine bāniti/ɿ non teet ſanguinē ꝓdere.l.fi.⁊ibi oct.ff.e recep. ⁊ carnem ſuam nemo odio habuit.tex.in ca. non extimemus.xiij.q.ij. Su iller.lerouille alenconieñ.


116

⸿ Sur la fin de ce paraphe ou il met.

⸿ Et apres ce s aulcun le voit ou rencontre et il ne le rend a la iustice ou crye haro apres luy / il l amendera etc. On peut faire telle question. Scauoir se les personnes et amys charnelz du malfaicteur le veoyent et il ne l amenoient a iustice ou feissent leur debuoir de le prendre, se ilz en seroient dignes d amende

⸿ Il appert que ouy ple texte qui est general

⸿ L’en peut respondre que non pource que ce seroit en leur vitupere et deshonneur. Et au texte qui est general l en peut dire qu il ne sentent point au regard de ceulx du lignage / ne de clercz, ne de ceulx qui de droict en sont exceptez. Mais ilz ne les doibuent receller ne consentir estre en leurs maisons : car silz le faisoient ilz seroient dignes d amende. Mais s en passant ilz leur donnoient a menger et a boire en leurs maisons ou ailleurs, et apres ilz les enuoyoient / tantost ilz ne seroient pource dignes d amende.

⸿ Item l’en doibt scauoir que a forbanyr vng homme y sont requis quatre cheualiers : car combien que le texte ne le mette point en ce chapitre, si en faict il assez mention ailleurs en coustume. Apres ou le texte met.


117

⸿ Et se l enqueste le met a non scauoir il s en defrenera. ou il l amendera sicomme nous auons dict. L’en doibt entendre par ce mot [ non scauoir ] que l enqueste n en sache rien de certain ne de credence. Et a ce propos quand l enqueste ne depose de certain ou de credence aulcun faict propose qui chet en enqueste / dict l’en commune ment que l enqueste n en scet rien. Et semble que inon scauoiranest aultrement prins a ce propos fors de non scauoir deposer de chose sur quoy l’en est produict selon la maniere de la production et inquisition soit de certain ou de credence. Et la ou il dict qu il s en desrenera / cest a dire qu il s en purgera : car desrene n est aultre chose fors soy purger de ce de quoy l en est accuse : comme il apparoistra cy apres eu chapitre de simple querelle personnelle.

⸿ Sur ce l’en peut faire vne telle question. Se vng homme est accuse d’auoir veu ou recepte vng forbanz et se charge l’en de le prouuer contre luy par l enqueste dont il attend la preuue / laquelle enqueste ne rapporte rien contre luy, scauoir s il conuiendra qu il s en desrene. L’en peut premierement dire qu ’ il doibt demourer quicte. et ne conuient point qu il s en desrene : car par l usage notoirement garde eu pays de Normendie / s aulcun se charge de prouuer vng faict par enqueste ou aultremen contre vng aultre qui luy nye / et cil qui a la preuue a faire fault a prouuer / l’autre partie contre qui on a la preuue a faire / s en doibt aller quicte et defendu.

⸿ Item l’en peut arguer que s il falloit que le defenseur se desrenast apres qu on auroit failly a prouuer contre luy : il s ensuyuroit que vne querelle seroit determinee par plusieurs loix : lesquelles choses seroient contre le texte qui met : que vne querelle doibt estre determinee par vne seule loy.

⸿ a ceste question l’en peut respondre en plusieurs manieres.

⸿ La premiere est quant au regard de la matie re subiecte / s aulcun est approche eu cas dessusdict / et l’en fault a prouuer contre luy / il s en desrenera s il plaist a iustice par son serment : car cest vng cas d attemptat et qui requiert siege d assise.

⸿ Et par la coustume et usage sur ce gardez quant aulcun est approche en cas de delict exces ou attemptat / et il y a information precedente faicte et deliberee par iustice par laquelle il soit trouue charge du cas / il doibt iurer s il est coulpable de la chose dont il est approuche : et s il ne confesse le cas faict / l’en peut faire venir contre luy preuue ou enqueste / laquelle il est tenu attendre. Et s il est trouue coulpable par icelle preuue ou enqueste i doibt amender le cas : neantmoins qu ’ il s en fust desrene par lon serment / en iurant qu il n en estoit point coulpable. Et ainsi appert qu en tel cas chet desrene et enqueste ensemble a determiner vne mesme querelle. Et a ce propos a ordonnance et declaration d eschiquier qui est telle que en cas d exces de delictz et de attemptatz cil qui est approche en l eschiquier ou en l assise ou telles causes se doibuent determiner et en doibt faire serment : et neantmoins son serment s il ne confesse le cas / l’en est receu a le prouuer contre luy / soit par enqueste ou aultre ment deument. Et a ce consone le stille de la court de l eglise : car l’en faict iurer les parties qui playdent ensemble : et est appelle Jurare de calumnia. et auec ce est receu a puuer.

⸿ Et se on arguoit que l en faict le serment en tel cas auant qu on charge de faire preuue contre cil qui faict le serment : et par consequent ne suffit pas la responce desus donnee a la question : car le texte met que la desrene se faict apres la deposition de l enqueste. L’en pourra repondre que ce demeure a la discretion et office de iustice de faire telz sermentz que l’en appelle desrene quant l’en voit que le cas le requiert : soit auant que l’en face venir l enqueste / ou apres la deposition d icelle : car l’en est tenu iurer vne fois en tel cas : et ne s en defendroit on pas po dire qu on eust respondu en cause ou que l enqueste eust depose : m ais le doibt on faire en quelconque estat que la cause soit : et que iustice voit qu ’ il est expedient : et se l’en a acoustume de faire au commencement / ce n est pas pour ce quī soit requis necessairement : mais pour escheuer le trauail et peine des tesmoings ou de l enqueste eu cas que partie confesseroit le cas : et est ceste seconde maniere de respondre a la question proposee meilleure que la premiere maniere. et plusconsonante au texte. Et aux raisons arguantes contre la question l’en peut ainsi rndre. a la premiere qui argue que quant aulcun a preuue a faire contre vng aultre et il fault a la prou uer / l’autre se doibt aller quicte et defendu plusage sur ce notoirement garde. Len pourroit respondre et dire que ce n a point de lieu en cas d exces de delictz et attemptaz : mais fauldroit auec ce que celuy qui en seroit accuse s en desrenas comme dict est. Ou l’en peut dire que l’en n a point failly a prou uer en ce cas tant que desrene soit faicte : car par la desrene sa cause y peut estre prouuee et attainte etc.

⸿ a la seconde raison qui argue qu il sensuyuroit que vne querelle se termineroit p plusieurs loix.

⸿ L’en peut respondre qu il n y a point d inconuenient en cas d exces de de lictz et d attemptaz / ne la coustume alleguee ne sy entend : car il sembleroit que la coustume contenue en ce chapitre et celle qui est alleguee en l argument impliquassent contradiction : qui n est a dire. Ou l’en peut dire que se ne sont pas deux loix : car il s ensuyuroit si s estoient deux loix / que le defenseur peust gaigner sa cause par chascune loy / qui est manifestement faulx / car il ne la gaigneroit pas par sa desrene seulement : mais conuiendroit qu il attendist auec ce la pu ue ou l enqueste / comme cy dessus est declaire. Et n est point merueille se la loy en tel cas est plus rigoureuse enuers les malfaicteurs que en autre cas / et ne peut l’en dire que ce soient pour ce d eulx loix : mais est vne seule loy.


118

In textu ibi.

Cil qui s enfuyt a l eglise.

De immunitate eccleſte / vide que ſupɿa ſcripſi.in ca.pɿecedenti in addi.ii.in verbis. ou ilz embɿaſſent vne croix. Guillermus le rouille alenconieñ.


119

⸿ Item sur le texte ou il parle de forban et de foriurer le pays / l en peut faire vne telle question. Scauoir se vng prestre ou clerc est forbany ou il a foriure Nor mendie / et il est depuis reprins / s il sera pendu.

⸿ L’en peut arguer que ouy Premierement par le texte ou il parle de forbanyssement qui met. Puis que la quarte assise sera passee, si se garde : et denote s il estoit prins qu il seroit execute. Et aussi en parlant de foriurement est mis que se celuy qui a for iure le pays reuient / on en doibt faire ainsi comme de celuy qui est forbany.

⸿ Item puis que le iuge royal a pouoir de faire le forbanyssement et foriurement et le proces de telles choses / sensuyt qu ’ il a pouoir de faire l execution du proces : et par consequent de faire la punition.

⸿ Item quand aulcun foriure le pays / il iure que iamais ne reuiendra etc. et pource s il reuient sensuyt que il est alle contre son serment / et par ce l eglise ne luy doibt valoir / et par consequent ne doibt pource estre rendu a l eglise / mais en doibt le prince faire la punition.

⸿ L’en peut respondre a ladicte question / que eu cas pose ledict clerc ou prestre seroit rendu a la court de l eglise et n en pourroit le prince faire la punition : car il est clerc : et par la coustume et vsage notoirement gardez, le prince n a point de punition sur les clercz ne prestres par especial en cas criminel : mais en est et appartient en tel cas la punition a la court de l eglise

⸿ Et aux raisons arguantes le contraire. a la premiere qui argue par le texte etc. Le texte sentent a ceulx qui sont subiectz au prince : et qu il peut faire executer.

⸿ a la seconde qui argue que le iuge royal a pouoir de faire le banyssement etc. et par consequent l execution

⸿ L’en peut respondre qu il ne sensuyt pas : car au prin ce appartient a garder la paix du pays : et pource quicon ques la trouble / il appartient au prince a le chasser hors de son pays / soit par banissement ou foriurement / s il ne vient obeyr a droict : et pour celle cause est faict le banissement ou foriurement sur le clerc ou prestre pour delict criminel. Et se faict ce proces affin de les chasser et bouter hors de son pays : et non pas les executer par vertu d iceluy ban ou foriur : car il n a pas ce pouoir. Et mesmement ne seroient pas condemnez criminellement en court d eglise par vertu d iceluy forban ou foriur. Et ainsi peut apparoir que le prince n auroit point pouoir d executer lesdictz clercz ou prestres : silz estoient prins apres le forban ou foriur : mais les debueroit redre a la court de l eglise.

⸿ a la raison qui argue qu ilz sont allez contre leur serment. Et par consequent l eglise ne debueroit point de liurer ne rien valoir ausdictz clercz et prestres.

⸿ L’en peut ainsi respondre qu il ne sensuit pas pourtant qu ilz ne doibuent estre renduz a la court de l eglise, mais sensuyt que silz se mettent en franchise en l eglise / franchise ne leur vauldroit riens / puis qu ilz seroient allez contre leur serment. et ainsi sentent la coustume alleguee en l argument. Sur ce que dessus est dict l’en peut mouuoir vng tel doubte. Scauoir se vng clerc ou prestre auoit este traiste au prin ce / se le prince en debueroit auoir la congnoissance en punition corporelle. De ceste matiere sont deux opinions La premiere / que le prin ce n en doibt point auoir la congnoissance : mais la doibt auoir l eglise. Et causent leur opinion pource que de droict canon et ciuil / la punition des clercs et prestres / p especial en cas de crime. appartient a l eglise. Et dyent qu il n y a coustume escripte ne droict qui donne la congnoissance au prince de tel cas. Et se la coustume escripte met que par tout ou le prince doibt auoir droicture / la court luy en appartient, si n est ce pas de telles matieres. Et mesmement met la coustume escripte / eu chapitre ou il traicte de clercs et de personnes de saincte eglise qu ’ ilz doibuent estre renduz a la court de saincte eglise : et est le texte pose generalement.

⸿ La seconde opinion est / que le prince en doibt auoir la congnoissance et punition. Et causent leur opinion pource que la coustume du pays met par tout ou le prince dict auoir droicture, la court luy en appartient / mesmement contre l eglise : et oultre dyent que ce touche et regarde la maieste royal / et ne luy ont pas tenu l alliance ne feaulte qu ilz luy doibuent / la ille tant gentz d eglise / prelatz et aultres gentz seculiers luy doibuent : moyennant laquelle tous ses subiectz luy doibuent garder foy et loyaulte : et ainsi sensuyt qu il en doibt auoir la congnoissance : et aussi en sont les princes en ce cas en tous pays en saisine et possession. Et se la coustume escripte met que les clercz doibuent estre renduz a la court de l eglise / elle ne sentent pas en ce cas.

⸿ Item l’en peut faire vne question. Scauoir se vng homme forbany ou qui auroit foriure le pays de Nor mendie estoit trouue en bourgongne / ou en bretaigne ou en aultre pays ou royaume hors de Normendie / s il seroit condemne par vertu du forban ou foriur.

⸿ L’en peut respondre que ouy / pour ce que a present e duche de Normendie est annexe / et ioinct au corps et demaine du royaume de France / et en est a present le roy seigneur comme roy : et non pas comme duc seulement : et pource quand vng homme a este forbany en Nor mendie ou foriure le pays, on le forbanist depuis que le duche fut annexe a la couronne : non pas seulement du duche de Normendie : mais de tout le royaulme de France : et est bien raison, car aultrement le roy qui a pouoir par tout son royaulme bouteroit hors les mauluais d une partie de son royaume / et les souffreroit en l’autre, qui ne se doibt pas faire. Mais au devant que le roy de France fust duc de Normendie / et qu il y auoit en Normendie duc aultre que le Roy : l’en ne banissoit fore hors du duche de Normendie ne foriuroit l’en : car il n avoit pouoir de chasser les mauluais / sinon hors de son pays. Et se aulcun qui eust este forbany ou foriure du pays eust este trouue hors d iceluy / il neust pas este condemne par vertu de forban / ou foriur. Combien qu on leust peu condenner hors de Nor mendie / se il eust este attaint du crime / fuspar confession ou aultre ment : mais se neust pas este par vertu du forban : et semble se vng homme estoit a present for bany de tout le royaul me de france : et il est apres trouue en vng aultre royaulme / il ne seroit pas condenne par vertu de forban : faict au royaulme de france : Mais on le pourroit bien approu cher de crime. Et s il en estoit attaint fust par confession ou aultrement on le pourroit condenner.

⸿ Item sur ce que dessus est dict l en peut bien mouuoir vng te l doubte. Sca uoir se vng hault iusticier peut en sa terre forbanir aulcun homme ou luy faire foriurer tout le royaulme de fran ce.

⸿ L’en peut respondre qu il le peut forbanir de tout le royaulme. Car le prince qui auoit anciennement toute l et haulte iustice en son pays a donne aux aultres haultz usticiers haulte iustice / et par consequent le droict d icelle : auquel droict de haulte iustice apptient ledict banissement e foriur. Et pour ce sensuyt qu ’ il peut forbanir et foriure ainsi comme le prince / duquel ilz ont le pouoir et representent la personne en ce cas.

⸿ Item. scauoir se pour crime non capital vng homme seroit forbany ou foriure / ainsi comme d un crime capital. Et s il est prins / scauoir quelle punition il emporteroit. L’en peut respondre que vng he me pour crime non capital seroit bien foriure ou forbny de tout le royaulme : car il se defuit de venir a la paix du prince / qu il a a garder en son pays. Et pource est licite et raisonnable chose de le banir du pays. Mais pour tel foriur ou bannissement il ne seroit pas condemne capitalement / s il est prins apres : Car ce ne seroit pas raison que forbanissement ou foriur emportast greigneur effect en punition que l attainte propre du cas / s il est attaint par sa confession ou aultrement : mais seroit puny par vertu de forban ou foriur tout ainsi qu il eust este au deuant d icelles choses / s il eust este attaint du cas

⸿ Et en cas d exces / delictz / et attemptatz / quand le cas est de soy mauluais et damnable / ia soit ce qui n y ait peril de vie ou de membre l’en forbanit bien vng homme hors d un pays ou d une ville a temps ou a tousiours / ainsi qu ilz voyent qu il est expedient selon le cas / et que le delinquent est de mauluaise recommendation / et s il reuenoit apres le forban ou foriur / il seroit puny a la discretion de iustice

⸿ Item l’en peut faire question sur le texte. Scauoir se on faisoit foriurer le pays a aulcuns sans cheualierliers / se le foriur est de valeur et deburoit auoir semblable ef fect comme s il y auoit eu cheualiers.

⸿ Plusieurs tiennent opinion que ouy. Car par coustume escripte a l endroit ou il met qu il fault cheualiers en ce cas / il declaire que cest affin qu on puisse par eulx auoir record se mestier est / lequel record on pourroit bien auoir par aultres / Mais qu il y eust suffisant nombre / comme il pent apparoir eu chapitre de loy qui est faicte par record de foriurement. Et n est pas semblable comme seroit a banir vng homme, ou il fault necessairement cheualiers a iuger le proces et banissement : car quand vng homme for iure le pays ce est de sa volunte / et n y faict l en point de iudicature. Et ainsi peut assez apparoir par le texte que les cheualiers n y sont pas pour estre iuges / mais ilz y sont pour estre recordeurs Et ce appert assez par le texte qui met que le iuge luy faict foriurer le pays en la presence des cheualiers, et ne met point que le iuge et les cheualiers facent foriurer : et ainsi appert qu il n y sont point comme iuges. Toutesfois le plus seur est dy auoir cheualliers / et seroit grand simplesse au iuge s il n y en auoit

⸿ Item vng adiournement en cas de ban doibt estre faict au lieu ou le malfaicteur demeure / et au lieu ou le malefice fut faict, en la presence de grand nombre de gentz de sept au moins. et puis rapporte a ouye de la parrois se ou ledict malefice fust faict / et conuient qu ’ il y ait quarante iours entre l adiournement et le premier default de valleur et comptable en proces. Et iasoit ce que aulcuns ayent acoustume a faire l adiournement en cas de forban, au marche du lieu, se marche ya : il semble qu ’ il ne soit point necessaire. Car la coustume escripte ou elle traicte de semonse / ne faict mention en aulcun cas que l adiournement se face au marche.

⸿ Item aulcuns ont opinion qu il y fault contraincte / et causent leur opinion pource qu on la feroit en cas heredital / se l adiournement auoit este fait a ouye de parroisse. Et plusieurs ont opi nion contraire / pource que la coustume escripte qui declaire comme l’en doibt proceder en tel cas / ne declaire point qu il y faille contraincte. Et aussi n est pas sembla ble comme en cas heredital. Toutesfois le mieulx est de y faire vne contraicte. aussi comme l’en faict en cas heredital.

⸿ Item s aulcun auoit remission d un meurdre / il debueroit faire adiourner les prochains amys / en especial ceulx qui seroient eu pays et tous les aultres en general au lieu de la querelle / et raporter a l ouye de la parroisse ou le delict auroit este commis. affin de veoir proceder a l enterinement de sa crace.


120

In textu ibi.

Par la voye qu il aura choysie.

Intelligit  recta via ⁊ bɿenioɿi gradiat vt citi᷒ fieri poſſit exeat patriā.Circa hoc q̄ro ſi ſunue vie/vna p̲mōtes q̄ eſt bɿenioɿ/altera p̲ planiciē q̄ eſt lōgioɿ pquā ebeat ire.Et reſpon.cu Jan.in l.j.in.ij.col.ff.ſi q̇s cau.y ire p̲ planiciē.alleg. Specu.l titu.e citatio.ō.j.vſi.qd ſi reus.ſequut Bal.⁊ Ange.in .l.j.tenet Archi.in ca.ſtatutu.§.cu vero.dereſcrip.lib.vj. Idē ſi ſunt ue alie vie/ſcz vna per mare q̄ eſt bɿeuioɿ/altera p̲ terrā q̄ eſt longioɿ  z ire p̲ terrā m eundē aan.ind.l.i.poſt hoſtieñ.et Joan.an.in c.olim.de excep.Antho.de but.Imo.⁊ alij in ca.nonnulli.e reſcript. Guil.le rouille alenconieñ.


121

⸿ Apres ensuyt eu texte.

⸿ Le duc de Normendie aura vng an les terres des damnez. et les yssues etc.

⸿ Sur ce paraphe on peut faire plusieurs doubtes. Premierement. scauoir se vng homme auoit este damne pour crime de leze maieste se les meubles et heritages demourroient au prince.

⸿ L’en peut respondre que ouy : car tel delict le regarde et sa maieste. Et pource luy en doibt demourer la forfaicture. Car luy seul a la congnoissance et punition de tel cas / et ne lauroit aulcun autre / soit hault iusticier ou bas : mais le roy sera tenu bailler homme au seigneur du quel la terre qu il a eue en forfaicture est tenue / qui luy fera sa rente / s il y auoit aultre seigneur que luy / dont la terre feust tenue.

⸿ Le second doubte est. Scauoir se les bas iusticiers auroient la forfaicture des meubles en aultre cas que de crime de leze maieste ainsi que les haultz iusticiers.

⸿ L’en peut respondre que non : Car par la coustume il appartient au prince en general. Et se les haultz iusticiers les ont, si n est ce fors pour la haulte iustice que le roy leur a donnee. et aussi le texte declaire la droicture que les bas iusticiers ont / quand leure hommes se forfont, mais il ne declaire point qu ilz doibuent auoir les meubles. Et ainsi apert qu ’ ilz ne les doibuent point auoir. f fo. xx.. o.

⸿ Contre le texte on peut ainsi arguer. Posons que vng homme tienne vne piece de terre de son seigneur par hommage : et qu il la fiesfe a vng aultre pour cinq solz et l hommage au seigneur. et puis se forfaict cil qui a fieffe ladicte terre : celuy qui la fieffa par les cinq solz aura la forfaicture / et non pas cil a qui l hommage est deu. Ainsi en suit le texte faulx.

⸿ a cest argument l’en peut respondre qu il est oray / mais cest pource que le fieffeur est le plus prochain du fons. Et aussi affin que la chose demeure franche comme elle estoit auant que elle fust fieffee. et quant au texte il est mis pour denoter que ceulx a qui on faict hommage, doibuent auoir la forfaicture de leurs hommes au devant des aultres rentiers / sauf et reserue le cas dessus dict et telz semblables qui en sont exceptez par l usaige sur ce notoirement garde / ne le texte ne les y entent point comprendre : pour ce qu ilz sont les plus prochains de leurs sons / laquelle cause de prochainete. prefere en ce cas de forfaicture / et semblablement au deuant de hommage. Combien que aulcuns tiennent opinion contraire : et qu il n y a que le seigneur dont l’heritaige est tenu par hommage. qui puisse auoir ladicte forfaicture.

⸿ Item, se vng homme est execute en la iurisdiction d un hault iusticier. pour aultre crime que de leze maieste / et il a meubles en la terre du hault iusticier ledict hault iusticier aura ses meubles et heritaiges qui sont en sa terre. Et aussi les debtes deves au condemne / si ceulx qui les lui doibuent estoient en sa terre

⸿ Item. scauoir se vng prestre ou clerc est fobrany or foriure le pays. et ne reuient point. et si n est point prins : Scauoir se le prince aura ses meubles et heritaiges : ou se ilz seront renduz a ses heritiers. Pour la response a la question l’en peut dire qu il y a difference entre le forban ou le foriur sur personnes layes / et entre le forban ou foriur sur personne clercz ou d eglise : Car cil qui est faict sur personnes layes, les condemne capitalement / et seroient ( par raison d iceluy ) executez, se ilz estoient apres prins : pose que ilz ne fussent point aultrement attainctz du cas pour quoy ilz auroient este forbanys ou foriure le pays. Et celuy qui est faict sur personne d eglise, est pour les chasser du pays, et ne les condenne point le forban ou foriur ainsi comme les aultres : Car silz reuenoient apres ou ilz estoient prins / ilz ne seroient pas ( par vertu d iceluy forban ou fo / iur / condennez en court laye ne en court d eglise. et aussi seroient renduz a la court de l eglise. qui les puniroit / silz estoient trouuez coulpables du cas. Et ainsi appert que ledict forban ou foriur au regard des clercz, n est pas par celle voye la condemnation que le texte met / par vertu de laquelle on confisque les biens : car la condemnation dont le texte parle, est celle dont l’en perdroit vie ou membre

⸿ Et se on argue que eu chapitre ou il parle de forban nyssement, le texte parle generalement / pour quoy il sem ble qu il s en doibue ensuyuir confiscation des biens. tant sur les vngs que sur les aultres. puis que banys sont.

⸿ L’en peut respondre que non : mais sentent celle generalite au regard de tous ceulx qui par vertu dudict forban ou foriur seroient condemnez. Et ce peut assez apparoir par le texte eu chapitre qui met. Puis que la quarte assise sera passee, si se garde le condemne / en denotant que s il estoit apres prins. il seroit execute / comme il appert par l usaige sur ce notoirement garde. Par laquelle chose on peut respondre a la question, que lesdictz clercz ou prestres ne doibuent point confisquer leurs biens meubles ne heritages, silz reuenoient apres e forban : ou a leurs hoirs, silz reuenoient. Et peut on dire que la dicte rendue se peut faire aux hoirs. apres ledict forban. Et ne les doibt point tenir le prin ce an et iour / pour ce qu il n y a point de forfaicture ne de confisca tion. Car par le cas po se, il s ensuyuroit qu il n y eust qui feist les droictures et redeuances des heritages  : pource que ceulx qui seroient banys, seroient chassez hors du pays / comme exilez.

⸿ Sur ce que dessus est dict, on peut faire vne telle question. Se vng homme lequel seroit forbny ou foriure estoit marie / scauoir se on rendroit a sa fem me les heritages de elle. et aussi se elle auroit douaire sur les heritages de son mary apres le forban / ou foriur / et s il conuiendroit quelle attendist tant que la mort de son mary fust sceue et notoire. L’en peut respondre. a ladicte question que ladicte femme doibt auoir ses propres heritages / et aussi douaire sur les heritages de son mary. si tost que son mary seroit forbany ou foriure et n attendroit point qu il fust mort. Car il est repute comme mort et condemne par ledict banissement. Et ce peut assez apparoir par ce que le roy a destors sa succession. Et aussi ladicte femme demeure sans confort et aide de son maryztout ainsi que s il fust mort. Car ledict banissement est vne maniere de separation entre eulx / au regard de la matiere subiecte. Et seroit inconuenient pour la femme / se il falloit quelle demourast si impourueue. par le faict de son mary : qui ne peut forfaire que le sien propre.

⸿ Mais l’en pourroit oultre demander / Se le mary estoit clerc. et il fust foriure ou forbany : se la femme auroit seulement douaire sur les heritages de luy / ou selle tiendroit les heritages de sondict mary, sa vie durant : tant que son mary fust reuenu / ou que sa mort fust sceue notoirement.

⸿ L’en pourroit respondre que la femme n auroit que douaire sur les heritages de son mary. Et seroient rendus les heritages de sondict mary a ses heritiers comme dessus est declaire. Car le mary est chasse du pays comme exile. Et demeurent les heritages sans homme / car ilz ne sont point forfaictz au prince / comme dict est. Et aussi doibuent estre rendus aux heritiers, qui en doibuent faire les droictz feodaulx au seigneurs de qui ilz sont tenus. Et aussi pource que ledict mary ne peut bonnement donner confort ne aide a sa femme / mais demeure seule comme s il fust mort / elle doibt auoir douaire en ses heritages / comme dict est cy dessus. Mesmement que la condemnacion d un clerc n est pas si grande / et nemporte pas si grand effect de punition comme la condemnation d un homme lay / ainsi que dessus est pluisaplain declaire.


122

In textu ibi.

Et apres doibuent estre rendues.

Vide omnino que ſcripſi in glo.ſuetu.cenoma.ar.clvij.D.⁊ gl.iij.A.Et ibi ample iſputatur ſſint condēnati e hereſi vel crimine leſe maieſtatis cui applicartebeat ofiſcatio.ibi videas oɿ non tibi repeto.Guil.le rou ille.


123

⸿ Apres ou le texte met.

⸿ Les enfantz a ceulx qui sont dannez ne peuent en aulcune maniere comme hoirs auoir etc.

⸿ Par ce texte peut on entendre que les enfantz aux dannez peuent bien tenir l’heritage de leur pere / se il leur en eust aulcune chose donne ou baille au deuant qu ’ il eust faict le meffaict dont il est condemne. Et par ces motz ( comme hoirs ] peut on entendre que depuis le meffaict les enfantz peuent bien acquerir l’heritage de leur pere et le obtenir : m ais ilz n en auroient rien comme heritiers. C Item ensuyt eu texte etc.


124

⸿ Les dannez ne forfont fors le leur propre / et ce qu ’ ilz tenoient au temps qu ilz firent le meffaict / et ce qu ilz ont depuis acques etc. Sur quoy on peut faire plusieurs questions

⸿ La premiere. Se vng homme a plusieurs heritages / et commet vng crime : et depuis ce, vend de ces heritages a certaines personnes : qui les possident an et iour par lettre leue a ouye de parroisse : apres lesquelles choses il vient a congnoissance que ledict vendeur a faict le crime / et en est prins et condemne. Scauoir se les heritages venduz et poursuyz comme dict est / seroient forfaictz et confisquez. L’en peut arguer que ouy par le texte en ce paraphe : qui termine qu ilz forfont tout ce qu ilz tenoient au temps qu ilz firent le meffaict.

⸿ L’en peut respondre a la question que lesdictz heritages ne seroient pas forfaictz pour ce que lacquesiteur preceda de bonne foy / et ignoroit et auoir cause de ignorer ledict delict du vendeur : et fist lire sa let tre a ouye de parroisse : et possida depuis an et iour ledict heritage / ains que ledict malfaicteur fust condenne ne approuche du cas. Et s il estoit aultrement / il s ensuyuroit inconuenient a ceulx qui marchandent de bonne foy et loy aulment : qui seroit et posurroit estre au preiudice du bien commun.

⸿ Et se on arguoit que le droict des forfaictures est aisne du droict dudict acquisiteur / pource qu il prent pied des la creation des fiefz : et par consequent debueroit preferer.

⸿ L’en pourroit respondre que au regard de ce que l acquisiteur en l acquisition faisant proceda loyaulment et de bonne foy sans fraulde et malice : Et au si fist lire sa lettre / et depuis possida an et iour paisible ment : que telles choses suffiroient pour preferer le droict du price : pource que le crime et la cause pourquoy la forfaicture vient au prince / estoit vne chose ignote et non sceueEt ya moult de cas en Normendie en quoy les droictz puisnez qui sont notoires par lecture de lettre et possession de an et iour apres / preferent les droictz aisnez / qui ne sont point notoires par lectures de lettres ne par possession ne aultrement. Et cest bien raison : car par le moyen des contractz celez et tapiz / s en pourroit ensuyr moult d inconuenientz irreparables. Et iasoit / ce que on peust arguer en ceste matiere : qu il y auroit inconuenient pour le prince / s il n avoit par forfaicture tous les biens meubles et heritages que le malfaicteur tenoit au temps qu il fit le meffaict / pource qu il ne peut tantost scauoir tous les meffaictz des delinquentz. Toutesfois telinconuenient ne suffit point : car il y auroit greigneur incon uenient a ceulx qui acquierent de bonne foy et notoiremen par lecture de lettre et possession comme dessus est dict lesquelles touchent et regardent le bien publicque / qui est de greigneure recommendacion. Et pource doibt on plustost escheuer cest inconuenient / que on ne faict l autre / qui touche le profit du Roy particulierement. Mais se ledict acquesiteur n avoit posside lesdictz heritages par an et iour apres la lecture des lettres a ouye de parrois se auant que le malfaicteur fust apprehende et condemne du cas / le roy aurostt l acquisition par forfaicture : et ne rendoit rien audict acquisiteur : car il s en pourroit ensuyr trop d inconuenientz eu preiudice du Roy.

⸿ Et a la coustume qu il termine en ce paraphe que cil qui est condemne forfaict tous les heritages qu il tenoit au temps qu il commit le delict pourquoy il est condemne etc. L’en peult respondre que la coustume ne s en tent pas au regard de telles acquisitions nontoires. et ce peut apparoir par consaige sur ce garde : mais sentent au regard des acqsitionsigngtes et celees, qui se pourronient faire contre raison eu piudice du roy.

⸿ Item l’en doibt scauoir que se aulcun a commis vngcrisne : et il aliene de ses meubles a aulcune personne sans fraulde et malice de la partie de l acquisiteur / desquelz meubles l acquisiteur est saisy : se depuis ce ledict malfaicteur est prins et condemne. ce nonobstant lesdictz meubles demourront a l achepteuteur : et n y fault point de lecture de lettre ne de possession de an et iour : car ce n est pas semblable comme d’heritage.

⸿ Item l’en doibt scauoir que le roy n est pas tenu payer les debtes mobiliaires de ceulx dont il a les forfaictures / nonobstant quelles soient portees par obligation : car le droict du roy est ainsne.

⸿ Sur ce notable on peut faire vng tel doubte. Scauoir se le roy debueroit payer les rentes a vie que debuoit celuy qui s est forfaict / et aussi les rentes hereditales.

⸿ L’en peut respondre quant aux rentes hereditales, que le roy les de bueroit payer / ou bailler homme qui les payeroit : ent ant que les heritaiges qu il tiendroit par forfaicture y seroient subiectz. Car par coustume escripte en ce chapitre / les damnez ne forfont fors ce qui est leur propre

⸿ Et aussi dient aulcuns que le roy debueroit payer les rentes a vie. Car combien que ce soit meuble / si est ce vne charge hereditale. Et le prince doibt payer toutes les charges hereditales que doibuent lesdictz heritages qu ’ il a par forfaicture. Et que rente a vie soit charge heredi tale / il appert : car se vng homme vouloit mettre en faict vng aultre qui luy eust vendu rente a vie / il n y seroit tel nu entendre / pource que ce seroit chargie son heritage. Mais se vng homme disoit vers vng aultre qu ’ il eust quicte de rente a vie qui luy debueroit / il conuiendroit qu il attendist le faict : car ce ne seroit point charge d’heritage. imo descharge. Et ainsi appert que rente a vie est charge d’heritage : et par consequent le roy la debueroit payer / se cil la debuoit a que les heritages forfaictz appartenoient.

⸿ Les aultres tiennent opinion contraire : c est assauoir que le Roy n en payeroit rien / pour ce que ce n est que meuble. Et aussi combien que ce soit charge hereditale. comme l argument de ceulx qui ont opinion contraire le preuue  : toutesfois n est ce point charge hereditale : car ce ne sont que debtes mobiliaires. Et n est pas semblable comme seroit d un douaire ou vicairie / qui sont charges hereditales / combien quelles ne soient pas proprietaires : et sont les querelles qui en meuuent determinees par les loix establies pour les questions hereditales : et les questions de rente a vie non.

⸿ Item se le seigneur auoit la garde d aulcun noble fief / il ne payeroit point les rentes a vie en quoy ledict noble fief seroit oblige / pource que son droict de garde est anisne / et prent pied des la creation de la seigneurie : et par semblable sensuit que ceulx qui ont les heritages par forfaicture ne doibuent point payer les rentes a vie que debuoit cil qui s est forfaict. Apres le texte mer


125

⸿ Les aultres fiefz et eschaetes qui a eulx deussent venir par droict d’heritage / doibuent venir aux aultres plus prochains du lignage / si que les enfantz de ceult qui sont damnez / ne pourront rien auoir de leur fief etc. L’en doibt scauoir que ce mot [ de leur fief ] ne se raporte pas au damne : car le texte en parle apres / mais se raporte aux parentz du danne.

⸿ Sur ce on peut faire plusieurs questions. La premiere. Scauoir se la lignee du danne en droicte ligne seroit priuee vscz in infinitum, de toute succession ainsi comme le filz du danne.

⸿ L’en peut arguer que ouy par le texte du coustumier en latin / que met

Lalia autē feodavel eſcaet a q̄ ad eos iure hereditario eberēteuenire ipſo ānatocū pɿole ſua in hoc extinctis quaſi nō fuiſſēt.ad aliu ꝓpinquioɿeme genere parentu euentēt ⁊c.

⸿ Ce texte denote et termine par deux poinctz que toute la lignee descendue et procree du danne / soit priuee de toutes les possessions qui luy peuent estre escheues. Le premier poinct est pource qu ’ il met Cum prole sua. lequemot emporte et signifie tant les enfantz du danne que ceulx qui sont descenduz de eulx. Le second poinct est pour ce qu il metapso dannato cun prole sua in hoc extictis quasi non fuit sent. lequel mot denote et emporte que le danne et sa lignee en soient priuez. comme silz neussent oncques este. Car presuppose que leur pere neust oncques este / comme suppose le texte / les enfantz n eussent peu estre : et par consequent tous ceulx qui sont descenduz du danne en droicte ligne / en doit uent estre puez. Car se l acteur par le texte allegue / neust voulu priuer fors les enfantz du danne, il neust mis fors Ipso dannato cun filijs suis in hoc extinctis. et neust pas mis / cun prole sua. et aussi neust pas mis / quasi non fuissent.

⸿ Item on ne peut auoir greigneur droict par la succession de son ancesseur par droicte succession que son pere auroit ou pourroit auoir. Or est il ainsi que vng danne n y auroit riens / mais en est priue : ainsi sensuit que son filz n y auroit rien / ne par consequent les aultres qui de eulx seroient descenduz en droicte ligne.

⸿ L’en peut respondre a ceste question que iasoit ce que les enfantz du damne soient priuez de succession qui peust estre escheue au danne ainsi que le texte le met : neantmoins les enfantz des enfantz au danne n en doibuent pas estre priuez / ne aussi ceulx qui sont descenduz d eulx. Car ce seroit excessiue punition / et pourroit estre perpetuelle quant au monde / et en perpetuel opprobre et reproche de ceulx qui seroient d icelle lignee : qui seroit grand inconuenient. Car tel opprobre et reprobation pourroit aduenir a chascune lignee et tant multiplier / qu il s en pourroit ensuyuir quelles fussent toutes inhabiles a succession. Et pource seroit vne fatuite de dire que l acteut eust telle intention.

⸿ Item telles forfaictures sont punitions et sentences rigoureuses : mesmement que eu pays qui se gouuerne selon droict escript / ne en aultre pays coustumier que en Normendie l’en ne vse point de telle punitions. Et pource ne doibt on pas telle punition amplie ne estargir : mais la doibt on garder en ses propres termes. Et qui plus est la debueroit on plustost restraindre. que estargir. Nam odia restringi conuenit : fauores vero ampliari etc.

⸿ Et aux raisons qui arguent le contraire / l’en peut ainsi respondre. a la premiere qui argue par le texte en latin : que termine par deux poinctz que les enfantz aux dam nez en soient priuez. Le premier pource qu il met Ipsd dannato cun prole sua. et ne met pas seulement Cum filijs suis. Le second. pource qu ’ il met Extinctis quasi non fuis sent. et ne met pas Quasi non essent.

⸿ L’en peut respondre quant au premier poinct que ce mot Prole / nemporte point ne signifie a proprement parler fors ceulx qui sont rssuz immediate d un homme : combien que on le prenne aulcunesfois largement pour toute la lignee d un homme soit de pres ou de loing yssuz de luy / mediate vel smediate ou aultrement. Mais eu texte present il est prins proprement : c est assauoir pour ceulx qui sont yssuz du danne imediate.

⸿ Et quant au second poinct il met Extinctis quasi non fuissent. il sentent et parle seulement quant au regard du danne et de ses enfantz et non point au regard de ceulx qui sont yssu de ses enfantz. Et ains l argument qui presuppo se qu ’ ilz neussent oncques ste / psuppose faulxne le texte ne le presup pose point. comme dict est. et ainsi appert la solution de l argument.

⸿ Au second qui argue que aulcun ne peut auoir greigneur droict en la succession de son ancesseur / que son pere. L’en peut respondre que iasoit ce que le pere en soit priue / si est ce par raison du delict par luy commis seulement / qui ne touche en rien le filz  : et y eust peu auoir droict par succession, se ne feust le delict par luy commis. qui ne touche en rien le filz. Et ainsi ne sensuit pas que se le pere en est priue par accident, qui regarde sa personne seulement : et non pas par droict de succession. que le filz et les filz an filz en soient pource priuez / et ainsi l argument ne vault rien.

⸿ La seconde question est. Scauoir se les enfantz du danne sont priuez de toute succession qui peust estre escheue a leur pere par droicte ligne tant en montant que en descendant.

⸿ L’en peut arguer que ouy, par le texte que les priue generalement de toute succession qui peust estre escheue au danne. L’en peut respondre a la question que les enfantz du danne sont seulement puez des heritages qui peut sent estre escheuz a leur pere en droicte ligne en descendant et non pas en montant. Car s aulcun des filz du danne auoit heritages eu temps que son pere auroit faict le meffaict. il le pourroit bien tenir : comme il appert par le texte en ce chapitre. Et oultre s il auoit vng filz / il luy pourroit bien donner. Et s il estoit ainsi que ledict filz dont il n a plus d aultres enfantz / allast de vie a trespassement sans hoirs yssuz de luy / il ne seroit iamais trouue par quelque raison qu ’ il ne deust reuenir au donneur. Car puis que le damnement de son pere ne luy empesche a tenir ledict heritage qu ’ il eust donne au deuant. il sensuyt clerement qu il ne doibt pas em pescher qu ’ il ne luy reuienne. Car cest fauorable chose que le don reuienne a celuy qui la faict. Et par semblable arguroit on des aultres heritages que le filz du filz au danne auroit. fust par acquisition ou aultrement : dont la succession viendroit a son pere.

⸿ Et a la raison au contraire qui argue que le texte parle generalement de toutes successions qui peussent escheoir au pere. L’en peut respondre que telle generalite ne se entent fors des heritages qui peussent estre escheuz par droicte ligne en descendant : car le filz n est priue fors par le meffaict du pere : comme il peut assez apparoir par l inspection du texte / qui denote assez que cest a entendre seulement des heritages qui luy viendroient ou pourroient venir par le moyen de son pere : et les heritages en montant ne viendroient ne pourroient venir au filz du damne : mais pourroient venir au pere : par le moye du filz, se le delict du pere ne l empeschoit. Et ainsi appert la solution de l argument

⸿ La tierce question est. Scauoir se les enfantz des dannez sont priuez de toute succession colateral qui peust estre escheue a leur pere. L’en peut arguer que ouy. par le texte eu coustumier en latin / qui met :

Lalia auten feoda vel escaete que ad eos iure hereditario eberent euenire ipso amnato cum prole sua in hoc extinctis quasi non fuisſent / ad aliu propinquiorem e genere parentū euenient
etc. Lequel texte parle en general des fiefz et eschaetes qui aux dannez peussent estre escheuz. Et apres met vniuersellement. Rullus auten ex sanguine damnato procreatus ad aliquan succession en hereditarian poterit deuenire. etc. Et semblablement le met le texte en francoys.

⸿ a ceste question l’en peut respondre que les enfantz du danne ne sont priuez d aulcune succession colateral qui a leur pere peust estre et cheue. Premierement quant au regard des heritages qui pourroient venir au filz du danne par ligne colateral au deuant que a son pere comme seroient les heritages de ses freresou de ses nepueux : il appert qu il nen doibt pas estre forclos par semblables raisons. comme sont celles qui sont mises en la que stion precedente / en prouuant qu il ne doibt pas estre priue des heritages qui peussent estre ve nuz a son pere p droicte ligne en montant.

⸿ Et quant aux aultres successions colaterales qui peussent estre venues au pere tout premierement : il appert qui les enfantz du danne nen doibuent pas estre priuez. Et po ͬ ce monstrer / l en peut supposer que droict heritage est prisen deux manieres. La pmiere pour succession de droicte ligne et est appellee droicte succession. La seconde pour succes sion de ligne colateral : et est appellee succession non droicte. Et aulcunesfois est prise succession pour les deux et semble : combien que plus proprement et plus communement il est pris pour succession de droicte ligne. Ceste supposition peut apparoir par le texte en ce prochain chapitre ensuiuant : laqlie sentent des successions de droicte ligne : comme du pere. ael. et besael etc. pour deux causes.

⸿ La premiere pource que le texte en francoys met Et les aultres fiefz et eschaetes qui a eulx puissent venir par droict heritage. Lequel mo : soroict heritage ] a parler et a le prendre proprement vault autant comme droicte ligne. Car se l acteur leust voulu prendre generalement / tant pour la succession de droicte ligne que de ligne colateral : il ne leust pas mis par droict heritage : mais eust mis / par heritage ou aultrement.

⸿ La seconde cause pourquoy il sentent ainsi que dict est pour ce qu ’ il semble que ce seroit trop rigoureuse punition / et s en pourroit ensuyuir inconuenient : carse le filz du damne auoit aulcuns heritages qui fussent siens propres : fust pas acquisition ou aultrement : et il en donnoit aulcune chose a son oncle : il les pourroit tenir. Et puis qu ’ il les pourroit tenir nonobstant le delict / iamais ne seroit trouue par aulcune raison qu ilz ne luy peussent reuenir apres ie don : et qu il ne les peust bien tenir.

⸿ Item telles manieres sont rigoureuses : et pource doibuent estre tenues aux droictz termes de leus loy : et ne les doibt on pas estargir. Et ain >si appert que le texte sentent seulement des successions de droicte ligne : et par consequent ne doibuent pas les enfantz des damnez estre priuez des successions colaterales.

⸿ Et a l argument qui argne au contraire par le texte en latin qui met Jure hereditario. et non pas De directo here ditario etc. L’en peut respondre que iasoit ce que ce mot Jure hereditario. puisse estre pris generalement pour toute succession / soit droicte ou non droicte : toutesfois a le prendre proprement / il sentent et est prins pour droicte succe sion : comme de ael de besael etc. Ainsi est il prins a ce propos / comme il peut apparoir par le texte en francoys : mesmement que cest la meilleure entente et plus consonante a raison.

⸿ Et a ce propos le met le texte en latin apres vniuersellement. Nullus ex sanguine dannato procreatus ad aliquan successionem hereditariam poterit deuenire etc.

⸿ L’en peut respondre que telle vniuersa ite ne sentent fors des uccessions de droicte ligne comme dict est : ca elle se raporte a ce que dict est.

⸿ Item l’en doibt scauoir qui en cas de crime de leze maieste : s aulcun est damne pour tel meffaict : le price peut bien chasser ses prochains parentz hors de son pays / iusques a la tierce ou quarte lignee : et les priuer de leurs heritages / tant de pere que de mere : et par especial ceulx qui seroient en droicte ligne / pour ce que ilz pourroient porter preiudice a la maieste royale, pour le temps aduenir. Mais telles choses demeurent en la discretion du prince / et de raison : a y pourueoir selon l exigence des cas. Et ainsi vseroit on de delict de heresie / se le cas le requeroit.


126

In textu ibi.

Les aultres fiefz etc.

Faciut no.p Alexā.e imo.cōſil.lxxv.incip.viſte⁊ iligēter p̲ſpectis.in.iiij.col.vſi.iquā tu ait.inmo volu.vbi icit  ofiſcatio nō trahit̄ ad bona futura.alleg.lſi mādauero.§.is cui᷒.ff.mā.glo.⁊ ibi Bar.l I.i.ff.e bo.dā.Cy.⁊alij.in l.j.C.e p̄ſcrip. Bar.in l.certa foɿma.de iure fiſci.lib.x.C.Bal.l l.fi.in fi.C.q̄ res pig.oblig.poſſ.⁊ no.in l.nā adea.ff.de dtio.⁊ emōſt.Philip.coɿ.oſil.cxc.icip.ad euidētiā.in.j.volu.Japin l.ſi ſtipulatz.§.cu ſtipulamur.ff.e verbo.obli.Suil.le rouille.


127

In textu ibi.

Car aulcun qui soit et c,

aſta cōſuetudo eſt ura/ filis patit pɿo patre.⁊ e iure minime poſſet ꝓbari pl.crimē.ff.de perniſi in filij ānatoꝜ crimine leſe maieſtatis/ nemini ſuccedut ⁊ſunt infames.l.quiquis.§.filij.ff.ad l.iul.maieſt.Card.in cle.paſtoɿalis.in.v.queſt.⁊ ibi Jo.e imo.in q̄rta col.ꝓſi.⁊ alias omittitur.de re iudica.Caſsautē in quib᷒ filispunit̄ ꝓ patre/vide p̲ glo.in l.uo fratres.in ꝓbo fuiſſe.ff.e iure patro.⁊ in l.emancipati..§.fi.⁊ ibi Bar.ff.e ſenato.glo.⁊ ibi ſcrib.in l.ad hoc n̄iu.§.fi.n.e in ius vocan.Bal.in l.ſi filis.col.fi.ff.e hiis q̇ ſut ſui vel alie.iur.⁊ quādo pater punit̄ pɿo filio.vide Jo.e ana.in c.ij.vi.etvij.col.de elic.puero.Bal.in l.j.C.ne filis ꝓ pat. Suil.le rouille.


128

⸿ Item apres ensuyt eu texte

⸿ Et se le prince de Normendie treuue des parentz au danne qui ayent aulcune chose qui sienne fust / il la prendra pour luy : se le sire du fief a qui elle doibt appartenir par droict ne la reclame auant etc. Ce texte ne veult pas terminer e se le prince prent la terre du danne auant que le bas iusticier qu ’ il ne luy rende quant il aura tenue vng an et vng iour / se le bas iusticier la requeroit : mais s entend ce mot qui le bas iusticier la doibt requerir auant que le prince y ayt droict en la propriete par possession de quarante ans : car s il en auoir eu possession de quarante ans : il semble qu ’ il ne la debueroit pas rendre.

⸿ Item l en doibt scauoir que les haultz iusticiers ont droit de tenir vng an et vng iour les terres aux dannez / ainsi comme le prince. Et n a point de droict le prin ce de tenir vng an et vng iour les terres aux damnez. au regard des heritages assis en leurs haultes iustices. Pource que ce droict vient au prince par raison de haulte iustice / laquelle il a donnee aux haultz iusticiers non royaulx


129

In textu ibi.

Les maisons aux forbanis etc.

Nullo iure cauetur c taliū omns ebeāt iruifaut comburi/poteſt tamē pɿinceps illud ſtaturem Luc.de pen.in l.j.e peti.bono.lub.lib.x.C.col.ij.et eſt equiſſimu pm eu in eteſtationē criminis/dɿ taliter punitur blaſphemans eum in ca.quando vult.ꝓſi.quicun.xxiii.q.iiij.⁊ ſut verba Dan.iij.cap.Luc.de pen.in l.pe.de elat.lib.x.C.Ilem q̇ cardinalem ocoiderit/om᷒ et᷒ ebet emoliri in hoɿroɿē criminis.ca.felicis.poſt p̲n.e penis.lib.vj.Itē violatoɿ pacis ⁊ eoꝜ receptatoɿiɿ omus eoꝜ ebent eſtrui.in ca.j.§.cōuenticulas.vſi.receptatoɿibz.in titu.e pace iur.fir.in vſi.feu.Guil.le rouille.


130

⸿ Ite le texte met eu dernier paraphe de ce chapitre.

⸿ Les maisons aux forbanis et aux foriurez doibuent estre arses en tesmoing de leur dannement etc. Leu doibt scauoir que ce texte ne veult pas inuer ou dire qu il soit de rigueur de droict de ardre les maisons aux forbanis et foriurez. mais le texte le met seulement a l instruction de iustice. Et demeurent telles punitions a la discretion de iustice et de raison, silz voyent que le cas le reendre. Et se on n en vse pour le present / cest pour ce que on peut publier leur banissement ou foriurement par autre maniere : ou pource que les maisons coustent plus a faire de present quelles ne faisoient anciennement.

⸿ Et pourroit ce eu LL ouudiedue rexxoi temps de present redonder eu piudice du bien commst. Et au si ou le texte met.

⸿ Et se ilz n avoient maison leur dannement doibt estre publie p les voysines parroisses et aux foires et aux marchez etc. Ce texte nentent pas qu il le conuien ne necessairement faire en tel cas : Mais sentent et raporte a la discretion de iustice se le iuge voit que le cas le requiere et non aultre ment. Et a ce propos voit on que le texte met plusieurs rigles pour l instruction d iustice seulement qui demourent en sa discretion non pas qu ’ il soient necessaires : car il se pourroit bien aultrement faire verbi gra. En brief de nouuelle dessaisine le texte met que on doibt semondre vingt bones a la veue : et neantmoins il suffist de douze et n y en fault plus. Mais il le met pour li struction du sergent. Et affin s il en defailloit aulcun que la veue ne demourast pas pour ce. Et aussi eu chapitre. de iu gement comme le iuge doibt demander d un iugement l opinion des assistentz. Et neantmoins il n est pas requis necessairement qu ’ il en demande : car le iuge a pouoir de rigueur d droict de iuger sans en demander l opinion des assistentz / se il luy plaist et il voit que bon soit etc. Et se on faisoit question Scauoir se on pourroit ardre les maisons aux dannez / comme aux for iurez ou forbaniz pour publier leur dannation. Car le tex te ne ple point fors des foriurez et forbanis.

⸿ Len pour roit rndre que p semblable on pourroit faire se le cas le reque roit : car telles choses demeurent en la discretion de iustice / comme dict est des foriurez et forbanis. Et ce denote at sez le texte en latin qui met

forbanisator et foriuratorum omus ebent in tesſimoniu amnationis cremari.
etc.