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De teneure par par rage. xxx.

T Eneure p parage est1 quand cil que tient et cil de qui il tient doibuent par raison de lignage estre pers2 es parties de l heritage qui descent de leurs ancesseurs. En ceste maniere tient le puisne de l ainsne /3 iusques a ce qu ’ il vienne au sixte degre du lignage. Mais d illec en auant sont tenus les puisnez faire feaulte a l ainsne. Et eu septieme degre et d illec en auant sera tenu p hommage ce qui deuant estoit tenu par parage

⸿ l ainsne peut faire iustice sur ses puisnez4 pour les rentes et pour les seruices qui appar tiennent aux seigneurs et non pas pour aultres choses forz en troys cas sans plus : pour tort qui a este faict5 a sa personne / a son ainse ne filz / ou a sa femme.


1

T Eneure par parage est quand cil qui tient et cil de qui il tient doibuent par raison de lignage estre pers es parties de l’heritage qui descent de leurs ancesseurs etc. Par ce texte l’en peut noter que teneure par parage a lieu entre les nobles tenantz / et aussi au regard des nobles fiefz seulement. Et ce peut apparoir par l usage du pays notoirement garde. Et aussi par le dernier paraphe de ce chapitre : et la cause puour quoy teneure par parage fut establie et constituee entre les parentz fut pour la grande affinite et aliance d amour qui est et doibt estre gardee par entre eulx par raison du lignage / et pour les bonnes et vertueuses meurs en quoy ilz sont nourris et instruictz de leurs parentz qui leur apprennent et doibuent apprendre lamour et l aliance qui doibt estre entre eulx. Et aussi comme le lignage d entre telz parages seslongne et se peut estongner par leurs successions : aussi est il bien de raison et bien conueniente chose que au sixieme degre qui est yssu et de ligne de consanguinite : il est acoustume qu ’ ilz facent a leur ainsne feaulte / qui est signe et recongnoissance de tenir de son ainsne / et luy porter foy et loyaulte. Et pourtant qu il y a encore vng degre de lignage entre eulx / n est il pas acoustume de baiser en faisant telle feaulte : pource que on y suppose ou doibt l’en sup poser assez amitie de ligne. Mais au septieme degre qui est hors de consanguinite / il est acoustume de baiser l’un l’autre en signe et demonstrance d amour / laquelle n y est plus par raison de ligne. Et pource baise l’en / pour recopuler lamour qui y estoit eu parauant par raison de lignage comme dict est. Et par ce appert la difference entre feaulte et hommage : et si different aultrement comme il apparoistra apres.

⸿ Sur ce texte l’en peut faire telle question. Se vng homme a trois nobles fiefz tenus de diuers seigneurs et va de vie a trespassement et escheent a trois filz qu ’ il a : scauoir se les puisnez tiendront de l ainsne par parage.

⸿ L’en peut arguer que ouy : premierement par le texte qui met generalement que le puisne tiendra de l ainsne par parage.

⸿ Item es aultres pays qui en Normendie / mesmement au royaulme de France les puisnez tiennent de l ainsne par parage / comme il peut apparoir des enfantz du roy de France : car les puisnez tiennent de l ainsne par parage / les heritages qui leut sont baillez par apanage ou partie. Et aussi sensuyt que par semblable on doibt faire en Normendie / puis que le texte le met generalement. Et furent telz parages conlituez et establiz par grand et meure deliberation, pou les causes deuant dictes. Et aussi d’auoir congnoissan ce des lignees dont les nobles sont partis / et aussi des armes qu ilz doibuent porter / et non pas seulement eu pays de Normendie / mais ailleurs.

⸿ L’en peut arguer le contraire : cest : ssauoir que es cas dessusdictz les puisnez ne tiendront point de l ainsne par parage / mais a lieu seulement teneure par parage au regard d un fief quand il se part en plusieurs parties comme il appert entre filles ou entre masles / quand ilz representent lieu de femmes : entre lesquelz vng noble fief seroit partaple par ce moyen. Premierement il appert par le texte qui met expressement. Parage est quand cil qui tient et cil de qui il tient doibuent par raison de lignage estre pers es pties de l’heritage qui descent de leurs ancesseurs. Or est il ainsi que quand vng noble fief se part entre femmes ou entre masles representantz lieu de femmes / ilz sont pers es parties de l’heritage / car l’un ya autant comme l’autre. Mais quand diuers fiefz escheent aux masles / ilz ne sont pas pers es parties de la succession qui leur est escheue : car silz sont trois freres et il ya a la succession trois nobles fiefz / dont un vaille cinq cens liures de rente / et l’autre deux cens / et l’autre vng cent. chascun aura vng fief entier sans faire diuision ne recompesse tun a l’autre : Pour ce quel n y aura pas equaute / ent ne seroient pas pers es parties. Et ainsi sensuyt que le texte sentent et a lieu seulement au regard des femmes ou des masles representantz lieu de femmes / qui sont pers en ligne et es parties d’heritage / et les aultres non : quant au regard de l’heritage comme dessus est declaire.

⸿ Item s il estoit ainsi que parage eust lieu au regard de diuers fiefz tenus de plusieurs seigneurs / il s ensuyuroit inconuenient aux seigneurs de qui les fiefz que les puisnez ont en parage seroient nuement tenus par hommage / car ilz estoient tenus nuement d eulx au deuant des parties faictes entre l ainsne et les puisnez. Et apres ilz seroient tel nus par moyen : car l ainsne seroit entre les seigneurs et les puisnez tenant des fiefz / parquoy les gardes et les forfaictures et les aultres droictures du fief / seroient estongnees du seigneur en leur preiudice. En ainsi appert que parage ne doibt point auoir de lieu en diuers fiefz

⸿ Item s il estoit ainsi que parage eust lieu eu cas dessusdict, il s ensuyuroit que la seigneurie de l ainsne demourroit ou pourroit demourer subiecte a faire si grand nombr d hommages que ce seroit vne confusion / car chascun desp seigneurs a qui l ainsne auroit faict hommage pour luy ou pour aulcun de ses puisnez / pourroit iusticier sur le fie de l ainsne et y tenir ses pletz et faire iustice entant que tou cheroient les droictures qu il auroit sur le fief au puisne eu preiudice des hommes dudict fief.

⸿ Et se on vouloit dire que les seigneurs a qui laisne feroit l hommage ne peussent iusticier pour leurs droictures ne tenir leurs pletz eu fief de laisne / mais seulement sur les fiefz des puisnez / pour lesquelz l ainsne auroit faict hommage : il s ensuyuroit que l ainsne qui est homme des aultres seigneurs par ce qu ’ il leur a faict hommage / ne pourroit estre contrainct par eulx a faire hommage ne payer les droictu res qui leurs seroient deues : car ilz ne le pourroient contraindre par corps / pource que le cas ne le requiert pas Re aussi par le fief comme dessus est dict / qui seroit contre raison et coustume. Et oultre s ensuyuroit que l ainsne seroit homme des aultres seigneurs desquelz son fief n est pas tenu / qui seroit contre coustume / ou elle parle cy dess des manieres de tenementz / ou elle presuppose qu on tienne aulcune chose de son seigneur / et ainsi s ensuyuroit que l ainsne respondist de l’heritage des puisnez qu il ne doibt pas et seroit contre coustume qui met que ceulx qui ont rentes sur aulcun fief / se doibuent prendre au tenant d iceluy. Et par ces raisons peut apparoir que teneure par parage n a lieu sinon au regard du fief party entre femmee ou entre masles qui representent lieu de femmes / et non pas au regard de plusieurs fiefz tenus de diuers seigneurs.

⸿ De ceste maniere de question sont plusieurs opinions. La premiere est que teneure par parage a lieu generalement entre filz et filles / soit au regard d un fief ou de plusieurs : et fondent leur opinion sur le texte qui parle generalement que le puisne tient de laint ne par parage.

⸿ Et aux raisons qui arguent contre ceste opinion respondent a la premiere que ce mot pers n est pas prins estroictement pour equalite de valeur. Car l ainsnee fille emporte la plus digne part / pource quelle a la forfaicture des puisnez / et aultres dignitez sur elles par raison de sa partie : pour quoy elle est meilleure et de greigneure valeur que les parties des puisnees / et ne luy peuent ses puisnees tollir ce droict / car il est de droict ioinct a la partie que l ainsnee fille choisit par raison de son ainsneesse : et aussi s ensuyuroit que se les puisnees n avoient aussi bonne part comme la insnee / fut par inaduertence des parties ou aultrement, que parage n y deust aulcunement auoir de lieu. Mais pret ce mot pers largement pour tous ceulx qui doibuent par raison de lignage auoir partie en l’heritage. Car ilz sont reputees pers / quand ilz partent entre eulx. Ou l en peut dire que le texte met ce moi pers pour ceulx qui ne sont pas principaulx personniers que tiennent de l ainsne par parage / et non pas par les secondz personniers / comme sont les enfantz d un des pricipaulx personniers / qui partent entre eulx la succession de leur an cesseur ainsi que les puisnez tiennent en ceste maniere de leur ainsne par parage. Et l ainsne d eulx tient par parage du premier ainsne. Et par ce / est ce mot pers prins pour principaulx personniers.

⸿ a la seconde raison qui argue que se parage auoit lieu au regard de diuers fiefz il s ensuyuroit inconuenient aux seigneurs desquelz ilz estoient parauant tenz. c est assauoir en gardes / forfaictures etc.

⸿ L’en peut respondre que telle raison ne suffit point pour empescher parage : car aussi bien auroit elle lieu au regard d un fief qui se partiroit entre filles / pour ce que les gardes / forfaictures / et aultres debuoirs peuent estre estongnez a l ainsnee par constitution de nouueau parage.

⸿ Et aussi sont esongnez en partie aux seigneurs de qui le fief qui est party entre filles estoit tenu neument : c est assauoir en tant que touchent les parties aux puisnez et toutesfois tel inconuenient n empesche point teneure par parage au regard d un fief. Et semblablement dient ceulx de ceste opinion / que non faict il au regard de diuers fiefz.

⸿ a la tierce raison qui argue qu il s ensuyuroit que le fief de l ainsne pourroit demourer subiect en si grand nombre de hommages et a tant de seigneurs / que ce ne seroit que vne confusion.

⸿ L’en peut respondre que en ce n a point si grande confusion quelle doye ne puisse empescher parage / car aussi bien pourroit on trou uer confusion en vng fief party entre seurs / ou il se peut former et constituer plusieurs parages par diuerses parties faictes en iceluy fief / comme l’en feroit en diuers fiefz et telles choses ne doibuent pas estre appellez confusion : mais sont diuerses manieres de tenir qui sont establies / comme il peut apparoir par le texte escript qui mee quelles sont appellees teneures par moyen. et de ce parle le texte que vngs tenementz sont tenus nu a nu / et aultres par moyen etc. Et oultre peut on dire que ce ne seroit point d inconuenient qui suffist pour empescher pa rage / que tous les seigneurs a qui l ainsne doibt faire hommage le iusticiassent pour les droictures des fiefz : car il pourroit auoir a garant ses puisnez / se cestoit chose qu ’ ilz deussent. Et en tant que toucheroit l hommage / ce ne se roit point d inconuenient s il estoit iusticie pour le faire. puis qu il le doibt faire : et mesmement qu il en a profitz tant en gardes / forfaictures / que aultres choses : et semblablement pourroit on rouuer telle maniere de faire en fief pty entre seurs / par les diuers parages qui se peuent former et escheoir en iceluy fief : e si peut l’en dire que vngchascun des seigneurs pourroit iusticier / neantmoins le parage sur le fief / qui de droicte ancienne estoit tenu de luy nuement / et au deuant dudict pa rage. et le puisne pourroit auoir son ainsne a garant / et ne suffiroit point la raison de dire que on ne peut iusticier sur le fief de laiusne pour les droictures des fiefz des puisnez / pourtant se l ainsne n est pas tenant d iceulx fiefz car il a et tient les gardes et forfaictures et aultres choses appartenantz a dignite d ainsne / qui suffit pour dire qu il tient heritaiges en dignite de tous ceulx a qui il et faict hommage. Et aussi son fief est subiect es droictures des seigneurs a qui il a faict hommage pour luy et pou ses puisnez. ainsi comme seroit la partie d une ainsnee / celle qui est subiecte pour les parties des puisnees ainsi comme seroit la sienne au regard de la matiere subiecte. Et ainsi appert la solution aux raisons.

⸿ L autre opinion est que teneure par parage n a lieu sinon au regard d un fief qui se partiroit entre femmes ou entre masles representantz lieu de femmes / et n a point lieu au regard de plusieurs fiefz tenus de diuers seigneurs : ne aussi au regard de diuers fiefz tenus d une mesme seigneurie.

⸿ Et se causent ceulx de ceste opinion p le texte qui met. Que teneure par parage est quand cil qui tient et cil de qui il tient doibuent par raison de lignage estre pers es parties de leurs heritages : laquelle partie en equalite a lieu seulement au regard d un fief / et non de plusieurs.

⸿ Item s il estoit aultrement il s ensuyuroit que la partie de l ainsne ou de l ainsnee feust subiecte a faire plusieurs et diuers hommages par le moyen de leurs parages / qui seroit contre coustume escripte qui met que vng tenement doibt estre tenu par vng seul hommage : et s en ensuyuroit grand inconuenient / tant en seruice d ost qu en aultres choses : car l ainsne de que les puisnez tiendroient par parage / pourroit mener ses puisnez en lost auec luy hors d auec les seigneurs desquelz les fiefdes puisnez estoient tenus par hommage au deuant dudict parage / qui seroit en leur preiudice : car iasoit ce qu on le baillast a aultres / si ne seroient ilz pas de si grand confidence ou aide ou conseil / comme les propres hommes Et par ces raisons dient ceulx de ceste opinion que se plusieurs nobles fiefz tenus de diuers seigneurs escheoient a filles / selles les partent egalementt entre elles nonobstant ladicte partie ou egalite de partie / les puisnees ne tiendront pas de l ainsnee par parage ainsi que s il n y auoit que vng noble fief party entre elles / pource qu on p pourroit trouuer telles confusions et inconuenientz comme l’en feroit se plusieurs fiefz tenus de diuers seigneurs estoient partis entre freres / et tous les puisnez tiendroient de l ainsne par parage / mais elles partiroient entre elles en ceste maniere. c est assauoir que se l ainsnee auoit aulcune par tie du chascun desdicts nobles fiefz : toutes les puisnees tiendroient d elle par parage. Et s il estoit ainsi que ladicte ainsnee neust en sa part que vne partie d un noble fief seulement / toutes les puisnees qui auroient aulcune partie d iceluy noble fief tiendroient semblablement d elle comme ainsnee par parage / et ne seroient pas tenus d elle par pa rage les autres fiefz en quoy elle n auroit aulcune part : mais tiendroit seulement par parage l aisnee qui auroit part au noble fief dont ilz auroient leurs parties. et chascu ne ainsnee feroit hommage pour elle et pour ses paragers.

⸿ Et aux raisons de la premiere opinion qui argue par le texte eu chapi tre qui met tout generalement en ceste maniere tient la puisnee de l ainsnee / celle generalite ne sentent fors au regard d un chascun noble fief party entre femmes ou en tre masles representans lieu de femmes : et se raporte ce texte au texte precedent qui met. Teneure par parage est quant cil qui tient et cil de qui il tient doibuent par raison de lignage estre pers es parties de leurs heritages. ainsi ap pert la solutiou a l argument.

⸿ a la seconde raison qu argue que es aultres pays que en Normendie et mesmement au royaulme de France teneure par parage a lieu au regard de diuers fiefz : selle y a lieu ou non / ce n y sert de rien : car le pays de Normendie est gouuerne selon propres coustumes / ausquelles on se doibt rigler : et non pas aux coustumes des aultres pays. Et quant a ce que larguant dict que les puisnez filz du roy de France tiennent de leur ainsne par parage. L’en peut respondre que cest de la volunte du roy qui le peut faire / pour ce que les fiefz que les puisnez tiennent sont neument tenus du roy / et n est pas a croire que se on bailloit en partage a aulcun des puisnez vng fief tenu nuement d aulcun aultre seigneur / qu il n en deust faire hommage au seigneur / et payer ce qu il appartient. Et ainsi appert la solution aux raisons.

⸿ La tierce opinion est que teneure par parage a lieu au regard de diuers fiefz tenus d une mesme seigneurie et fondent leur opinion par le texte qui parle des masles, et non pas des femelles. Et aussi pource qu il n y a point d inconuenient se telz fiefz se partent entre freres / et les puisnez tiennent de l ainsne par parage / non plus qu il auroit en vng fief party entre femmes ou entre hommes representantz lieu de femmes : mais il n acordent point que parage ait aultrement lieu / car il s en ensuyuroit ou pourroit ensuyr grandes confusions et inconuenientz par telles manieres de tenir / ainsi que cy dessus est plusaplain declaire et deuise.

⸿ Item l’en peut faire question, se l ainsne de qui on tient par parage vendoit son fief a vne estrange person ne / scauoir se les puisnez tiendroient plus par parage de cil a qui l ainsne auroit vendu son fief. Et aussi se les puis nez vendoient leurs fiefz. et l ainsne non : scauoir se ceulx et leson puisnez auroient vendu leurs fiefz tiendroient dur ainsne par parage.

⸿ Len peut respondre a ceste question premierement. Au premier poinct / que se l ainsne vendoir son fief que les puisnez tiendroient encore par parage / de cil a qui l ainsne auroit vendu son fief : car aultrement ilz seroient preiudiciez et priuez de leur droict par le faict et coulpe de leur ainsne. qui seroit contre raison :

 nemo sine culpa ei ᷒ priuandus est iure suo.

⸿ Et quant au second poinct / l’en peut respondre que se les puisnez auoient vendu leur part / ilz ne tiendroient pas de l ainsne par pa rage : car combien qu ’ il eussent le droict de l’heritage / si n auroient ilz pas le droict du lignage. Et aussi se les puisnez estoient priuez de leur droit en ce cas / cest par leur coulpe et n est ou piudice de l ainsne / mais est en son auantage.

⸿ Item l’en doibt scauoir / que se aulcun qui tient par parage d un aultre, donnoit ou vendoit son fief a vng de ceulx du lignage a qui il eust peu eschoir / il ne tiendroit pas par parage de l ainsne : neantmoins qu ’ il feust eu degre de ligne au dessoubz du sixiesme degre. Mais s il donoit a son prochain heritier a qui ledict fief pourroit eschoir, il le tiendroit par parage de l ainsne, pourueu qu ’ il feust d icelle ligne au dessoubz du sizieme de gre : car en ce cas ce ne seroit que auancement de succession / et eu premier cas ce seroit acquesition.

⸿ Item aulcuns tiennent que se vne baronnie ou conte estoit partie entre seurs que les puisnez ne tiendroient pas de l ainsnee par parage / pour ce que se sont grandz tenementz dont les tenantz ont a gouuerner comme chefz soubz le prince de ses guerres et ses batailles. Et aussi n est tenu le prince a consentir a constitution de parage en tel cas : car il doibt auoir la congnoissance de tous les chefz et baronnies qui sont soubz luy. Et a ce propos voit on qu il n est pas acoustume que baron tienne de baron : ne conte de conte. Mais plusieurs ont opinion contraire et dient que la coustume est toute generale / et que les baronnies ne sont pas exceptez ne reseruez a ladicte opinion / et qu il nya point d inconuenient pour le prince plus qu en aultres fiefz / car le chef de la baronnie demourra nuement tenu du prince, et les personniers demourront soubz l ainsne qui est leur chef / et semble que ceste opinion est plus consonant au texte que la premiere.


2

In textu ibi.

Estre pers etc.

Ad hoc facit regula illa vulgaris c par in part non habet imperiū.l.nā magiſtratz.ff.de recep.arbi.l.pɿecipimus.§.pe.C.de appella.glo.in l.igna vox.C.e iudi.Et e iſta iuiſiōe inter fratres coheredes loquit Bar.in l.inter tutoɿes.ff. admi.tuto.vbi icit eos adeo eſſe pares q ſi vndelindt in territoɿio alteris/non poteſt alter illu punire.⁊ vide late pAnd.barba.l addi.ad eudē Bar.ibidē.Et q̄ icit poſt alios.in c.pɿudentiā.col.ix.nu.xxxvij.de offi.de leg.Suil.le rouille alē.


3

In textu ibi.

Le puisne de l ainsne.

Equiſſima eſt hec conſuetudo que vt in amoɿefratres cōtineret/eos eſſe pares voluit.paritaseni gradus paritatē amoɿis iducit.Ludo.roma.cōſil.cccxxxviij.incip.in cauſa col.j.eſt enim inter fratres amoɿ et affectio naturalis.l.cum ſeruus ⁊ l.creditor.§.lucius.ff.man.l.otem ad fi.ff.de caſtren.pecul.qui quidē amoɿ per vſum angeturvt i.Luc.epenna.in l.cum allegas per illu tex.de caſtren.pecul.lib.xij.C.et facit illud frater qui adiuuatur a fratre quaſi ciuitas firmapɿouerb.xviij.capi.⁊ omnes enim in fratrum concoɿdia letarebent in ca.iuſtum eſt.xxiij.q.iij. et eſt bonus tex.in l. efideicommiſſo.C. de tranſact. Et pɿecipue talis concoɿdia placerdeo. Eccleſiaſtici.xxv.capitulo. Et eteſtatur eus eui quiſeminat iter fratres iſcoɿdiā.pɿouer.vj.cap̄.Et facit  ius pɿeationis inter fratres eſt iniquu not.in l. maximu vitium. C.elib.pɿet.vel exhere.Ideo i.Bal.in c.cū omnes e conſtitu.c inter fratres non ebet eſſe inequalitas quos coniugit equalitasequitatis.l.cu pater.§.quietis.ff.e legat.ij.⁊ icit Sozi.conſil.clx.incip.in pɿeſenti.col.iij.  non ebet vnus frater alterū efraudare:ſed equanimiter⁊ miſericoɿditer ſibi arepeſte lait ai ti e lutci.ff.pɿoſocio.et eſt intereos equalitas ſeruanda q̄eſt nutritiua/iouctiua/cōfirmatiua ⁊ cōſolidatiuacōcoɿdie ⁊ fraterne charitatis ⁊ affectiōis/⁊ per cōtrariu inequalitas eſt nutritiua iſcoɿdie/alle. tex.in l.cu opoɿtet poſt pɿincpiu ⁊.§.ſinautē.C.e bo.lib.vide q̄ ſcripſi in glo.cōſuetu.cenoma.art.ccxxxix.Bulliermus le rouile ale.


4

⸿ Apres le texte met eu second paraphe de ce chapitre

⸿ Nous debuons scauoir que l ainsne ne peut faire iustice sur ses puisnez. fors pour ses rentes et pour les seruices qui luy appartiennent. etc. Ce paraphe ne sentent sinon au regard do ceulx qui tiennent p parage / et non pas par hommage. car les ainsnez pourroient bien iusticier sur les puisnez pour aultre cas que pour les droictz que ce paraphe declaire. Et doit on scauoir que l ainsne peut iusticier ses puisnez en troys cas que le texte declaire c est assauoir pour tort qui a este faict a sa personne : ou a son ainsne filz / ou a sa femme. et cetera.


5

In textu ibi.

Pour tort etc

De liuria facta no feudi per vaſallu ⁊ vxoɿi ſiue filio ſeruo ⁊c.vide q̄ ſcripſi in glo.cōſuetu.cenomanie.arti.ccvij.in gloſis non tibi repeto. Guiller.le rouille