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⸿ De garde d orphelins. Cha. xxxiij.

N Ous debuons scauoir que le prince de Normendie doibt auoir la garde de tous les orphelins qui sont de petit aage /12 qui tiennent de luy par hon mage aulcun fief ou menbre de haubert.

⸿ L’en appelle membre de haubert la huictieme partie d un fief de haubert3 Et toutes les aultres parties qui sont contenues soubz mendre nombre / sicomme la septieme la sixieme et les aultres

⸿ L’en doibt scauoir que ceulx sont dedens aage qui nont pas acomply45 vingt ans. Et pour ce qu ilz doibuent estre tel nues en garde tant que les vingt ans soient acompliz / on leur donne vng an par l usaige de67 Normendie en quoy ilz peuent faire en court cla meur / et rapeller les saisines de leurs ancesses par enqueste.

⸿ a celuy qui aacomply vingt et vn an n est pas otroyee l enqueste de la saisine a son ancesseur / se l ancesseur ne mourut dedens l an et le iour que la clameur a este faicte.8 Il doibt auoir la garde de tous ceulx qui9 tiennent de luy par hommage baronnies / contez / marchez / franches sergenteries fieffaulx qui ne peuent estre parties entre freres / ou maisons / ou tours batailleres.

⸿ Il doit auoir la garle de tous les hoirs10 qui sont dedens aage / de quoy la garde appartient a leurs seigneurs par les raisons que dictes ont este deuant. pourtant qu ilz tiennent du duc par hommage aulcun peu de fief qui appartienne au duche. Et silz n en tiennent rien par hommage / la garde remaindra aux seigneurs de qui ilz tiennent par hommage.

⸿ Nous debuons scauoir que quand11 le duc de normendie a la garde d un hoir par raison du duche / tous es aultres fiefz qui ap partiennent a celuy hoir partables ou non partables / et les eschaetes qui luy escherront par heritage tant comme il sera en garde : seront auec luy en la garde du duc. Les aultres seigneurs nont pas si pla nieres garde de ceulx qui tiennent d eulx : Car ilz ne lont fors des fiefz qui ne sont pas partables / en quoy il doibt auoir garde. Et le duc mesmes n a pas les au tres choses en garde / quand la garde des hoirs vient a luy par aultre raison que par le duche : mais ceulx qui sont en sa garde par aultre raison que par le duche / auront les escheances et les aultres fiefz qui n appartiennent pas a la garde : et les recepueront par leurs procureurs ou par leurs meneurs qu ’ ilz estiront a procurer leurs besongnes

⸿ Et si doibt l’en scauoir que se les orphelins ne veulent mettre12 en la garde de leurs seigneurs les autres fiefz que n appartiennent pas a la garde / les seigneurs ne seront pas tenus a leur trouuer viures ne chose que mestier leur soit Et silz les mettent en la garde d leur seigneur auec le fief dont il a la garde le seigneur est tenu a leur trouuer viure auenant et13 ce que mestier leur est / selon leur aage et la valeur du fief.

⸿ Len doibt scauoir que le duc de normendie a par raison du14 duche la garde d ceulx qui sont en non aage / iusques a tant qu ilz ayent vingt et vng an acompliz par ceste raison que quand ilz seront yssus hors de garde / ilz peuent enquerir des saisines qui a eulx ap partiennent. Et est tenu a leur rendre / se elles ont este iduement estrangees

⸿ Les hoirs doibuent estre en garde iusques15 a tant qu ilz ayent vingt ans acomplis : et leur doibuent ceulx qui les tiennent en garde rendre tous leurs fiefz qui estoient venus en leurs mains par raison de la garde : silz ne sont dedens ce perdus par iugement ou par enqueste qui en ait este faicte. Eu premier an apres le vingtieme peuent16 les hoirs rappeller par enqueste toutes les saisines de leurs ancesseurs / et de ceulx de que les eschactes doit uent venir a eulx come me aux pus prochains hoirs. Et se ilz se taisent tant que les vingt et vng an soient acomplys et passez / ilz ne debueront apres estre ouys / et ne pourront les saisines rappeller par le recongnoissant du voisine s il nont meu le plet dedens le vingt et vng an et ne l ont suyuy ordonneement. Ceulx qui sont en aage peuent rappeller les saisines de toutes les eschaetes / silz meuuent le plet dedans l an et le iour que ceulx moururent de qui ce leur est escheu / dont ilz demandent la saisine par le recongnoissant

⸿ Quand les hoirs seront yssus de garde /17 leurs seigneurs ne auront aulcun relief d eulx de ce mesmes fief. Car les yssues de la garde seront comptez eu lieu de refief / non pourtant ilz prendront relief de leurs hommes. Car pource se ilz et leurs terres furent en garde / ilz ne doibuent pas perdre le relief de leurs hommes quand ilz leur auront faict hommage.

⸿ Se femme est en garde / quand elle sera en1819 aage de marier / elle doibt estre marie par le conseil et licence de son seigneur / et par le conseil et l assentement de ses parentz et amis. selon ce que la noblesse20 de son lignage et la valeur de son fief le requerra. Et au mariage luy doibt estre rendu le fief qui a este en garde.

⸿ Femme nyst pas de garde fors par mariage / et ne dict l’en pas21 quelle ait aage / se elle n a acomply vingt ans. Mais selle est mariee en temps et en l aage qui est estably a femme marier / le temps de mariage luy donne aage / et deliure son fief de garde.

⸿ Se aulcun est en non aage iasoit ce qu il nait22 pas fief qui doye estre en garde / s il prent aulcune femme qui ait fiet qui doye estre en garde de fief a la femme sera en garde tant que l homme soit en aage : car la femme ensuit la loy et la condition de son mary.23

⸿ Les fiefz de ceulx que sont en garde doibuent24 estre gardez entierement par les seigneurs que recoipuent les fruictz et les yssues. Et pource doibt l en scauoir que le seigneur doibt teni en droit estat ancien25 les edifices / les manoirs / les boys / et les praez / et les iardins / et les estangs / les moulins / les pescheries / et les aultres choses dont ilz doibuent auoir les yssues. Et si ne peuent vendre / arracher / ne remuer les bois /26 les maisons / ne les arbres.27

⸿ Se aulcun seigneur28 vend les maisons ou les boys qui sont en sa garde / ou s il les faict at racher ou mettre malicicusement hors du fief qu ’ il a en garde il le doibt griefuement amender et rendre plainement / ou perdre la garde du tout : pour ce qu ’ il n a pas bien garde la foy a celuy qu ’ il auoit en garde.

⸿ De garde d orphelins. xxxiij. L En doibt scauoir que le prince de Normendie doibt auoir la garde de tous les orphe lins qui sont de petit aage, qui tiennent de luy par hommage ou par membre de haubert etc.

⸿ L’en doibt noter que ce texte sentent seulement des nobles tenantz comme il appert par l usaige sur ce notoirement garde  : Et aussi par le texte escript eu chapitre de parties d’heritage au commencement / et mesmement par le texte en latin / qui met.


1

ℂ Tutelam ſeu cuſtodiam habere ebet pɿincepsnoɿmanie omniu eoɿu l etate minoɿi cōſtitutoɿū qui eſe tenēt perhzmavin feodū vel mēbɿum feodi loɿice.


2

In textu ibi.

Nous debuons scauoir que le prince etc,

ℂIie epropɿiu pɿincipis eſt habere curam pupilloɿū:e vt no.in ca.regum.⁊ in ca.adminiſtratoɿes.xxiijd.v.⁊ icitur pater pupilloɿū ⁊ omniu alioɿū qui ſibi nequent auxiliar i.in auten.vt hi qui oblig.colla.vj.ad fi.⁊ in auten.nec vifquod ex ot e.ad fi.coll.viij.⁊ eſt cōmunis pater.l.in efenſionibus.de efē.ciui.C.vide plura notatu igna e p̲ncipe per Luce pen.in l.vnica.de ſuperindicto.li.x.C.Guil.le rouille alenco.


3

⸿ Item le texte met.

⸿ L’en appelle menbre de haubert la huictieme partie d un fiede haubert / et toutes aultres parties qui sont contenus soubz mendre nombre / sicomme la sixieme / la septieme / et les aultres parties etc. Par ce texte peut apparoit que vng fief de haubert ne peut estre diuise que en huict parties que la court et vsage n en soit perdue / et est ce que veul dire ce texte : et ne veult pas dire que la huictieme partie du fief ne se partist bien entre seurs comme il peut apparoir par l usage sur ce notoirement garde : et par semblable diroit on d aultres nobles fiefz. Toutesfoys se vne sergenterie escheoit a huict filles et ilz la partoient entre elles, chascune ne seroit pas ne pourroit excercer ne faire excercer l office de sergenterie : car il ne peut ne doibt auoir en vne sergenterie que vng sergent et vng soubz sergent. Et sur ce a ordonnance et declaration / pour ce que si grand multitudine de sergentz redonderoient eu preiudice du peuple : mais chascune auroit sa part du profit de la sergenterie / ainsi qu il seroit ordonne entre elles. Sur ce que dict est l’en peut faire vne telle question. Ung huictieme de fief eschet a deux seurs et le partent entre elles / ainsi que l ainsnee a tout le huictieme de fief et la court et usage dudict fief : et l autre y prent rente pour son partage. Scauoir si elles perdent la court et vsage dudict fief. Plusieurs tiennent que elles la doibuent perdre / et fondent leur opinion pour ce que telle maniere de faire equipolle a diuision de fief / qui ne peut plus estre soufferte / ainsi que eulx ne aulcune d eulx n y doibuent auoir court ne usaige. Les aultres ont opinion au contraire / et fondent leur opinion pource que le huictieme n est point diuise : mais demeure tout a l ainsnee. Et iasoit ce qu elle face rente a la puisnee / si n est ce pas diuision ne chose qui equipolle a diuision : mais debueroit on plus tost dire que ce seroit charge de fief qui est et seroit licite a faire en ce cas / aussi bien comme il est licite de donner a ses seurs ou a ses filles rentes en mariage sur son noble fief / a payer par sa main / qu on pourroit equipoller a partie d’heritage la quelle on faict tout commmnement sans en donner reproche a ceulx qui le font : car aultrement il s en ensuyurost inconuenient aux femmes et a ceulx qui les ont a pourueoir de mariage : et aussi doibt on plus tost contendre a conseruer la noblesse des fiefz que a les despecer. Et ceulx qui tiennent ceste opinion dient que telz despecementz sont ordonnez pour escheuer la grande multiplication des seigneurs et des iusticiers / qui se pourroit ensuyr que les nobles n auroient plus de quoy mener estat de noble / ne fournir a deseruir leur fief en guerre / ainsi que il appartient a vngnoble. Mais semble que ceste cause ne suffit point / pource que vne conte ou baronnie de greigneure valeur ne seuffre point plus de diuision que vng no ble fief de petite valeur. Et oultre dient ceulx qui tiennent ceste derniere opinion. que iasoit ce que vng noble tenant ne puisse surcencer ne vendre rente sur les heritages : toutesfois il luy est licite de donner rente en mariage sur ses heritages a sa fille ou a sa seur pour secourir sa fragilite / sans ce que le seigneur le puisse contredire ne empescher. Et a ce s accorde raison et le tex te en plusieurs endroitz et mesmement aulcunes constitutions faictes en plusieurs lieux qui veulent secourir la fragilite des femmes et ne suffit pas la raison de dire qu on leur bail last partie de heritage sur l’heritage. par semblable pourroit on dire des nobles tenantz.

⸿ Item l’en doibt scauoir que ceulx qui perdent la court et usaig. de leurs fiefz / perdent les treziemes et les ai des cheuelz, et non pas les aultres choses : et doibuent bailler leurs tenementz par escroes et par mesures. Et ceulx qui tiennent noblement ne baillent point par escroes ne par mesures : mais baillent par nombre de fief tel comme ilz le tiennent.


4

⸿ Item apres le texte met.

⸿ L’en doibt scauoir que ceulx sont dedens aage qui nont pas encore acomply vingt ans. Et pour ce qu ilz doibuent estre tenus en garde tant que les vingt ans soient acomplis  : on leur donne vng an par l usaige de Normendie / en quoy ilz peuent faire clameur en court et rappeller la saisine de leur ancesseur par enqueste etc.

⸿ Par ce texte peut apparoir que vng homme est soubz aage tant qu il ait vingt ans acomplis. Et si doibt on scauoir que le vingt et vnieme an luy est donne pour rappeller les saisines a ses ancesseurs, qui ont este estrangees le temps de son soub : aage / ou en l an et iour de la mort de son ancesseur : et s il ne venoit en l an et iour de son soubzaage / ce luy pourroit porter preiudice.

⸿ Sur quoy on peut mouuoir vng tel doubte. Ung homme nomme a. est possesseur d un heritage apparte nant a B. par l espace de trente ans / et laisse son filz nomme C. qui demeure soubzaage l espace de vingt ans. C. en l an prochain de son soubzaage veult rappeller l’heritage que a. a tenu par lesdictz trente ans / pour ce qu il dict qu il estoit a ses ancesseurs / et luy appartient par succession. a. dict qu il ne le peut reuoquer / pour ce qu il a posside par l espace de quarante ans ou plus : scauoir se C. le peut reuoquer. et comment. L’en peut respondre que C. le peut bien reuoquer / nonobstant la possession de quarante ans ou plus que a. a eue dudict heritage / pource que la possession eue durant le temps de son soubzaage ne luy peut porter preiudice : comme il peut apparoir par le texte. Et icelle ostee / a. ne pourroit prescrire eudict heritage contre luy : mais conuient qu il la reuoque par loy apparissant : car par brief de nouuelle dessaisine / ne par brief d ancesseur / ne par voye de faict il ne pourroit venir  : pour ce que a. auoit este saisy plus de an et de iour au deuant de la mort de B. ancesseur de C. Et se a. neust point este saisy par an et iour au devant de la mort de B. C. y eust bien peu venir en l an et iour de son soubzaage reuoquer l’heritage / feust en allant a la saisine par voye de faict, par brief de nouuelle dessaisine / ou par brief de prochainete d ancesseur, lequel qu il luy eust pleu. Car C. a semblable droicture et luy sont sont telles voyes ouuertes en l an et iour de son soubz aage po ͬ reuoquer les saisines de ses ancesseurs / comme ses ancesseurs eussent en l an et iour de leur mort Et la ou le texte met en la fin du paraphe.


5

In textu ibi.

Len doibt scauoir que ceulx sont dedens aage etc

De iure aute non ſunt in legitima etate/niſi poſxxv.annos.l.j.⁊.ij.ff.e mino.xxv.an. ⁊ in l.j.C.ſtmi.ſe maio.dixe.verū eſt  e iure poteſt maſculus.xx.annoɿumveniā etatis impetrare:per quā tamen imobilia ſua alienare nōpoteſt.l.ij.C.e hiis qui ve.eta.impe.valet tamen ſuetudo ſiueſtatutu  maſculs ſit maioɿ poſt.xx.anni.⁊ etiā poſt.xviij. vt iccit Paul.de caſt.in .l.ij.et icit ibidem  etas legitima eſt poſtxviij.annu fioɿent ie.Idē tenet Bal.in auten.ſi captiui.ij.col.vſi.ſed iuxta hec.C.de epiſc.⁊ cle.Suillermus le rouille alencoñ.


6

In textu ibi.

On leur donne vng an etc.

Faciunt no.in I.j.§.largius.et.§.fi.ff.de ſucceſſ.edic.et l.pe.§.fin.ff.qs oɿdo.in bo. poſſeſ. ſerue.vbi in honoɿē ſangninis atur annus liberis ⁊ parentib᷒ ad petendam bonoɿum poſſeſſionem.Guillermus le rouille alenco.


7

⸿ Quil peuent faire en l an et iour de leur soubzaage leurs clameurs / et rappeller la saisine de leur ancesseur etc. Cest a entendre par enqueste de brief de nouuelle dessaisine ou d ancesseur / on par cry de haro.


8

⸿ Apres eu paraphe ensuyuant qui met.

⸿ a celuy qui a acomply vingt et vng an n est pas ottroyee l enqueste de la saisine a son ancesseur / se l ancesseur ne mourut en l an et eu iour que la clameur aura este faicte etc. Cest a entendre que tous ceulx qui sont aagez ne peuent venir a reuoquer ou rappeller la saisine de leurs ancesseurs par br iefz de nouuel le dessaisine / par brief dancesseur / ou par enqueste de cry de haro. Sinon dedens l an et le iour que leurs ancesseurs furent dessaisiz / dont la saisine leur appartient par leut trespassement : et ne veult pas le texte dire qu ilz ne puissent bien prendre loy proprietaire apres l an et le iour de la dessaisine et de la mort de leurs ancesseurs / pource que cest voye proprietaire / se la perscription de qua rante ans ne leur tollit.


9

⸿ Item apres le texte met.

⸿ Le duc doibt auoir la garde de tous ceulx qui tiennent de luy par hommage baronnies / contez / marchez franches sergenteries fieffaulx / qui ne peuent estre parties entre freres / ou maisons ou tours batailleres. etc. Sur ce texte on peut faire plusieurs doubtes. Le premier / scauoir se vne tour / vng chastel / ou vne forte maison bataillere qui ne seroit point en noble fief / cherroit en garde.

⸿ Le second doubte scauoir comme ilz seroient partables entre freres. De ceste matiere sont deux opinions.

⸿ La premiere est que vne tour bataillere iasoit ce quelle ne feust point en noble fief cherroit en garde et ne se partiroit point entre freres : et fondent leur opinion par le texte du paraphe qui met generalement. Et aussi pour ce que cest raisonnable chose tant pour le profit du soubz aage que pour le bien publique / et affin d eschiuer que les enuemis du pays ne se boutent eudict chastel maisons bataillere ou tour : et qu ilz ne troublent la paix du pays que le prince a a garder : et consequemment peut on dire que telles choses ne sont pas partables entre freres comme il peut apparoir par l inspection de ce paraphe. Et doibt l’en euiter les debatz inconueniens e diuisions de telz lieux tant comme on peut.

⸿ L autre opinion est que telles choses ne cheent point en garde et sont partables entre freres : et causent leur opinion pource que le texte eu chapitre d’heritage et ailleurs ou il parle de telles matieres ne faict mencion que aulcuns heritages soient impartables entre freres / ne qu ’ ilz cheent en garde, sinon les fiefz nobles. Et se le texte en parle generalement en ce paraphe / si presuppose il que lesdictz chaseaulx / tours / et maisons batailleres soient assises en noble fief  : pour ce que telle generalite se rapporte au texte precedent. et aussi pour ce que lesdictz cha steaulx / tours / ou masons. sont aussi comme tousiours assises en ne ble fief / et le requierent de leur nature. Et toutesfois se le prince veoit qu il fust vtile dy metre garde, il le pourroit bien faire : mais se ne seroit pas que a raison de telle garde / les herilages du soubzaage deussent estre en la ga de du prince / aussi comme ilz seroient par raison du fief noble.


10

⸿ Apres le texte met

⸿ Il doibt auoir la garde de tous les hoirs qui sont dedens aage. de quoy la garde appartient a leur seigneur etc. Par ce texte on peut noter que quand vng soubzaage chet en la garde du roy par raison du duche, tous les fiefz qu il tient d aultreseigneurs sont et doibuent estre a la garde du Roy par vertu du fief tenu du duche / sansce que les aultres seigneurs puissent aulcune chose demander en ladicte rente. et est vng droict que le roy a par souuerainete. sur les aultres seigneurs Mais se le soubzaage ne tient rien du prince / et il tient plusieurs nobles fiefz de plusieurs seigneurs : chascun seigneur aura la garde du fief qui sera tenu de luy.


11

⸿ Item apres le texte met.

⸿ Et si doibt l’en scauoir que quand le duc de Normendie a la garde d un hoir par raison du duche et ceera Par ce texte on peut noter que quand vng soubzaage chet en la garde du roy par raison du duche / tous les fiefz qui appartiennent a tel hoir partables ou non partables / et toutes les escheances qui luy viennent le temps pendant de ladicte garde, doibuent estre en la garde au duc : et est vng droict que le duc a par souuerainete oultre les aultres seigneurs / car ilz nont la garde fors des nobles fiefz qui sont tenus d eulx : et non point d aultres partables s il ne plaist aux soubzaages. ainsi que cy apres est declare. Et aussi se le prince auoit la garde d un soubz aage par aultre raison que par le duche / il n auroit pas en se garde les aultres fiefz ou eschaetes appartenantz ausdictz soubzaages tenues des aultres seigneurs.

⸿ Exemple. Plusieurs nobles fiefz tenus du conte de Harcourt / lequel conte tient sa conte du prince / et chet en garde : pendant icelle garde vng soubzaage qui tient noblement dudict conte de Harcourt chet en garde / le prince en aura la garde : mais ce ne sera pas si planierement comme s il eust la garde nuement et sans moyen par raison du duche : mais l aura ainsi comme ledict conte de Harcourt eust s il ne fust en garde. Lequel conte neust en sa garde sinon le fief tenu de luy. et non pas les fiefz tenus d aultres seigneurs.


12

⸿ Ilem apres le rexte met.

⸿ Et si doibt l’en scauoir que se les orphelins ne veulent mettre en la garde de leurs seigneurs les aultres fiefz qu ilz n appartiennent pas a la garde etc. Par ce texte peut a pparoir qu il est en la liberte du soubzaage qui est en la garde d un seigneur aultre que le duc. ou au duc mesme par au tre raison que par le duche comme dict est cy dessus : de mettre ses heritages partables en la main de son seigneur auec les heritages im partables / ou ne les y mettre point. Et si les v met. le seigneur luy est enu faire viure au regard de la quantite et valeur de toutes les parties tant partables que non partables Mais se le soubzaage ne met en la garde de son seigneur ses herita ges partables auec les impartables / son seigneur ne luy sera point tenn faire de viure

⸿ Sur ce que dict est on peut faire deux questions

⸿ La premiere se vng soubzaage a plusieurs nobles fiefz tenus de diuers seigneurs / et plusieurs heritages partables. Scauoir s il vouloit mettre tous ses heritages partables en la garde du des seigneurs ou vng de ses fiefz impartable / se l’autre qui n auroit point en sa garde aulcuns des heritages partables luy seroit point tenu faire de viure.

⸿ L’en peut respondre que non : mais luy doibt pourueoir de viure celuy eu quel il les a mis en garde. Et s il vouloit mettre ses heritages partables partie en garde de l’un seigneur et partie en garde de l’autre / chascun luy seroit tenu faire viure / eu regard a la quantite des heritages qui seroient en sa garde tant partables que impartables.

⸿ La seconde question est. Scauoir de combien les seigneurs sont tenus faire viure aux soubzaages qui sont en leur garde. De ceste matiere sont deux opinions. La premiere est que les seigneurs sont tenus a faire viure aux soubzaages qui sont en leur garde au regard de la valeur de leurs fiefz / et de leurs personnes / selon l estat et la lignee dont ilz sont / et sans auoir regard ne restraindre le viure des soubzaages pour attribuer profit en la garde aux seigneurs ou ilz sont. Et fondent leur opinion pour ce que telles manieres de gardes fu rent constituees et establies pour le profit des soubzaages. Et aussi le texte met generalement qu on leur doibt pourueoir de viure selon ce que mestier leur est / selon leur aage et la valeur de leurs fiefz. et ne met point viure determine / ne que les seigneurs y doibuent aulcune chose prendre a leur profit. Toutesfois les fraiz et coustementz qui seront faictz a cause et par raison de la garde / deburoient estre pris dessus par la main des seigneurs. Et a ce propos voit on que le roy qui prent en sa garde generalement tous orphelins et veufues / ne prent aulcun profit des orphelins non noblement tenantz ne des veufues mesme. Par quoy sensuit par semblable que no doibuent faire ceulx qui ont la ga de des nobles tenantz

⸿ La seconde opinion est qu il suffit qu ilz ayent pour leur viure la tierce partie du fief et n est pas requis qu ilz ayent le tout / suppose qu il leur fust bien requis a eulx viure selon leur estat / eu regard a leur lignee et a leurs personnes. Et fondent leur opinion que les gardes ne furent pas constituez pour le profit des soubzaages seulement. Mais furent constituez principalement pour donner droicture et preuention aux seignenre car silz estoient constituez pour le profit des souozaages seulement / il s ensuyuroit que les seigneurs leur seroient tenus rendre c ompte des reuenus gailz auroient receuz de leurs fiefz la garde durant de ce que ilz auroient receu oultre le viure d iceulx soubzaages / qui est manifestement faulx. Et seroit vne subiection en quoy les seigneurs seroient subiectz a leurs hommes / qui ne doibt pas estre ainsi entendu : mais doibt on entendre que le tex : e le met en donnant preuention aux seigneurs / et que telles gardes sont constituez plus pour celle cause que pour le profit des soubzaages. Et il peut apparoir pa plusieurs poinctz. Premierement par ce que le seigneur durant la garde a toute la domination du fief / et n a rien le soubzaage sinon par la main du seigneur. Et quand le soubzaage est yssu de garde / il ne peut pas contraindre le seigneur de luy rendre compte des reuenus qu il a receu durant la garde. Et aussi se les gardes estoient constituez plus au profit des soubzaages que des seigneurs / il s ensuyuroit que le seigneur seroit subiect a son homme / et qu il luy deust ce seruice qui est de grande peine / coust / et trauail / qui n est pas a dire : car le seigneur doibt auoir seigneurie sur son homme / et non econuerso.

⸿ Item il appert que l acteur neust oncques intention de constituer icelles gardes pour le profit des soubzaages : mais pour donner preuention aux seigneurs : ca le profit des soubzaages eust este ct seroit greigneur que se leurs heritages et reuenus eussent este receuz et cueil lis par eulx ou leurs amis ou aultres personnes constituees pour eulx a les recepuoir / ainsi qu ’ il est acoustume des non nobles / pour ce que tout fust tourne a leur profit.

⸿ Item se vng noble fief escheoit a trois ou a quatre freres : l ainsne lauroit tout / et n y auroient rien les puisnez en propriete / combien qu ilz eussent pour leur viure la tierce partie du fief a vie seulement. Et par semblable a ce propos pourroit on dire qu il sufit pour le viure d un soubzaage qu il ait la tierce partie du fief qu est en garde : et que le surplus demeure au seigneur po ͬ le droict de la preuencion et pour ses fraitz et coustementz / et pour les reparations et fraiz de ladicte garde qui doibuent estre prins sur le reuenu d icelle garde premierement : auant tout. Et n est poini ceste garde semblable a la garde en quoy le prince recoit generale ment les veufues et les orphelins non nobles : car le prince n a point leurs heritages en garde : mais sont receuz leur profit par eulx / / leur tuteur ou aultr a ce commis. Et iasoi ce que le texte ne mette pas expressement que le seigneur en doye aulcune chose retenir a somprofit. si est il a entendr. de droict / par ce que est. Et aussi que le ter te ne met pas que le soubzaage y doye auoir fors viure seulement.

⸿ Item l’en doibt scauoir que ce chapi tre ne parle ne / entent des gardes du corps des soubzaages ne de leurs meubles / mais seulement de leurs heritages / car ce ne seroit point raisonnable chose que vne femme fust mise en la garde d un homme qui ne luy seroit rien de ligne. Mais il doibt sur ce estre pourueu par le conseil des parentz du soubzaage et aussi du gardain / selon ce que l’en verroit estre expedient.


13

In textu ibi.

Viure auenant / et ce que mestier etc.

Debēt enī alimēta pupillis pɿeſtari attēt a qualitate ⁊ quātitate reddituū.l.iij.⁊ l.fi.C.de alimē.pupil.pſtā.⁊.C.vbi pupil.educ.eb.p toti.Et ad hec faciuntno.p Bar.et Pau.e caſt.in l.iperatoɿ.f.ad trebel. vbi idē Pau.ante fi.icit  ſi minoɿ habet magnā omum ſiue pulchɿum palatiu e quo tamē non reperitur magna penſioɿet ſic res eſt magni pɿecij/⁊ modici redditus non ſunt pɿeſtanda alimenta ſecundum qualitatem/ſed ſecundum quātitatem redditus. alleg.tex.quem ad hoc icit eſſe mirabilē in l.q̄ bonis.ff.de ceff.bo. Notaetiā c victus appellatione cōtinent,que eſui ⁊ potui:cultut quo coɿpoɿis veſtes ⁊ omnia q̄ ſunt neceſſaria ad viuēdū.l.verbovictus.cu.l.ſed.ff.e verbo.ſigni.l.legatis.ff.e alimen. ⁊ cib.legat.vbi etiā cōtinet habitatio.Idē icas e ſu ptib᷒ magiſtroɿūſcole.l.qui filiu.ff.vbi pupil.educ.eb. Soɿi.conſil.clxj.incip.ꝓeciſione.in fine. Guillermus le rouille alenconiē.


14

⸿ Item apres le sexte met.

L’en doibt scauoir que le duc de Normendie a par raison du duche la garde de cil qui est en non aage iusques a ce qu il ait acomply vingt et vng an. Cest a entendre que le prince a la garde des soubzaages quand ilz escheent en sa garde par raison du duche / iusques a ce qu ilz ayent vingt et vng an acomply. Et les aultres seigneurs ne l ont fors tant qu ilz ayent vingt ans acomplis. Et est preuention qui appartient au prince par souuerainete et par raison du duche.

⸿ Et se ladicte garde escheoit au roy par aultre moyen que parl  : souuerainete du duche / il n auroit pas plus longtemps la garde que les aultres seigneurs / qui ne les doibuent auoir que iusques a vingt ans acomplis.

⸿ Et apres en ce paraphe le texte met. Et par ceste raison que quand ilz sont yssus hors de garde / ilz peuent enquerir des saisines qui a eulx appartiennent / et est tenu le seigneur a leur rendre se elles ont este indeuement estrangees etc. Cest a entendre que au vingt et vnieme an ceulx qui ont este en la garde du prince par raison du duche / peuent rapeller les saisines a leurs ancesseurs aussi comme les aultres au vingt et vnieme an / comme dict est cy dessus. Et en peut le prince mouuoir les pro ces auec les soubzaages / ou tout seul. Car il est tenu rendre leurs heritages / silz ont este estrangez durant la garde aultrement conus nar voye ordinaire.


15

⸿ Apres ensuit eu texte

⸿ Les hoirs doibuent estre en garde tant qu ’ ilz ayent vingt ans etc. Par ce texte appert que les seigneurs aultres que le prince / ne doibuent auoir la garde des soub aages que vingt ans / et quant ilz ont vingt ans acomplis / ilz leurs doibuent rendre les fiefz qu ilz auront eu en garde / silz nont este perdus par voye ordinaire.


16

⸿ Item en ce mesme paraphe.

⸿ Et eu premier an apres les vingt ans peuent les hoirs rappeller par enqueste / toutes les saisines et ceera. Par ce texte appert que tous ceulx qui sont en la garde des seigneurs doibuent rappeller les saisines de leurs ances seurs dedens le vingt et vnieme an / par le recongnoissant du voisine. et ne les entent pas le texte forclorre qu il ne puissent bien venit apres vingt et vng an par voye proprietaire / comme par loy apparente. Ainsi que plusaplain est declaire. Et aussi de ceulx qui sont en aage / est cy dessus touche.


17

⸿ Apres ensuit eu texte.

⸿ Quad les hoirs seront yssus de la garde de leurs seigneurs / les seigneurs nen auront aulcun relief etc. Sur ce texte on peut faire vne telle question. Ung soubaage tient vng fief du roy / et plusieurs aultres fiefz d aultres seigneur. Apres quand i ssira de garde scauoir s il sera tenu payer relief aux autres seigneurs de qui il tient plusieurs fiefz / et en la garde des quelz il n a point este.

⸿ L’en peut respondre a la question que non par ce texte. Car les fruictz de la garde doi uent estre comptez pour les reliefz. Et iasoit ce que tous les fiefz soient en la garde du prince par raison de sa souuerainete, ce ne luy doibt point porter preiudice mais aux seigneurs. Car cest vne preuention que le prince a sur eulx par raison du duche.


18

⸿ Apres le texte met.

⸿ Se femme est en garde / quand elle sera en aage de marier. elle doibt estre mariee par le conseil et licence de son seigneur / et par le consei etc.

⸿ Sur ce texte ou peut faire vng tel doubte. Une filie soubzaage se marie par le conseil de ses amis / et sans le conseil de son seigneur en la garde duquel elle est / et laquelle est en aage competent de marier. Scauoir se le seigneur luy est tenu rendre son fief en mariage / ou s il le tiendra en sa garde tant que la fille ait vingt ans acomplis : pource quel le a este mariee sans le conseil et licence de luy / et sans l appeller / ce qu elle ne doibt pas faire / comme il appert par le texte.

⸿ a ce doubte l’en peut respondre qu il est requis a ladicte soubzaage auoir le consentement de son seigneur au traicte de son mariage / affin de luy deliurer son fief de garde / car les rentes luy en appartiennent iusques a ce quelle soit yssue hors de sa garde par mariage / ou quelle ait vingt ans acomplis. Lequel mariage par ledict paraphe ne peut estre faict sans le conseil et consentement de luy. Et se le seigneur n estoit au pais au temps dudict mariage la soubzaage ou ses parentz pourroient demander au s en eschal dudit seigneur ou a son procureur dont la garde procede / conseil et consentement dudict mariage / et de ce obtenir lettre. Et silz estoient refusantz de la bailler / icelle soubzaage pourroit faire conuenir deuant iustice ledict seigneur en parlant aux dessusdictz. et faire declaration que l en veult traicter le mariage d icelle soubzaage / et le sommer dy estre present / s il voit que bon soit. Laquelle somma tion vault et suffist pour deliurer de garde le fief de ladicte soubzaage. Et aussi est vse notoirement quand l’en traicte le mariage d aucune soubzaage qui est en la garde du roy / l en y appelle son procureut pour auoir son conseil et y mettre son consentement. Mais se le seigneur eust este present au traicte du mariage. et il leust voulu contredire pour raison de couuoitise de tenir plus longuement ladicte garde ou sans declairer cause et raison pourquoy le mariage ne fust conuenable et profitable pour ladicte fille / le mariage neust este pour ce retarde : Mais ce fust faict et acomply / et le seigneur eust este tenu rendre le fief a la fille a son mariage.


19

In textu ibi.

Quant elle sera en aage d marier etc.

Anni nubiles in filia icunt a tempoɿe pubertacis vſcz ad.xxv.annū.no.in ca. ex literiſ.⁊ in capi.atteſtationes.Et ibi Panoɿ.e eſpon.impub. Et ibidem qetas in maſculo requiritur ad minus.xiiij.annoɿū.in femina.xij.in qua etate icuntur puberes.Notabilis textus in l.fi.C. quando maio.vel cura.eſſe eſi.Si tamen cōtrahat filia maioɿ ſeptēnio ⁊ cognoſcatur carnaliter.valet matrimoniu. No.in c.lraſ.⁊in c.duo pueri.e eſpon.impub.ſic etiā ſi maſcul᷒ maioɿ ſeptēnio cōtrahit cū filia mmnoɿe ſeptēnio in qua malicia ſupplet et atem ⁊ ambo tentauerut copulari vt notatur l ca.iuuenis.e ſpōſa.⁊ matrimo.Si vero filia poſt.xxv.annu viro cōdigno nupſerit,nō ebet pdere otē m Jaon.fab.⁊ Jaſo.in auten.ſed ſi poſC.e moffi.teſtam.etiā m eos.ſi ante.xxv.annu.Panoɿ. in ca.jde eſpon.impub.ſi vero infra.xxv.annu pater noluerit eā ftare ⁊ poſtea ipſa ſe ef loɿari faciat, pɿeſumitur poti᷒ ex patrienegligentia q̄ ſui culpa eueniſſe:vt icit tex.in aulen.vt cum a ppella.cognoſ.§.ſi vo vſqz.col.viij. Sali.in l.ſi filiā.C.e inofcio.teſtamen.dicerem tamen  ante illud tempus.xxv.annoɿumnon poſſet otem conſequi ſi contraheret ⁊c. cū libero cōdigno.ar.ſumpto a contrario ſenſu in icto.ō.ſi vero vſd. ⁊ faciut no.per Pau. e caſt.i .autē.ſed ſi poſt.⁊ p ea que late adducit Guillel.benedic.in repeti. c.Raynuctz verſi.otem quē et ederat.x.xj.⁊.xij.col.de teſta.inter que allegat illud  non ebet quis expectare auxiliu ab eo quem cōtempſit.l.litigatoɿes.ff.de rarbi.Et hoc maxime i iſta patria noɿmanie vbi mulieres nō ſuecedunt extantibus maſculis.vide que ſcripſi in gloſa cōſtnis cenomanie.cclxix.glo.j.⁊ arti.cccxvij.glo.j.Suiller.le rouille


20

In textu ibi.

Selon la noblesse de son lignage et la valeur. et cetera.

Conſiderāda igitur eſt ratio equalitatis tā parētum et nobilitatis ̄ iuitiarum/vt i.Alex.conſil.ccix.incip.ponderatis in.vi. vot.ideo icit Bal.in autenres que.C.communia e legat.in vlti.no.  iugales ebent eſſeequales/allegat illud quidij. ſi vis nubere nube pari.⁊ in habētibus ſymbolu facilioɿ eſt tranſitus .§. ſed hodie ⁊.§.fi.iſtitu.eadoptio.l.hac cōſultiſſima.C.e teſtam.not.in l. quod nerua.ffepoſiti.⁊ paritas gradus paritatē amoɿis inducit Ludo.rom.conſil.cccxxxviij.incip.in cauſa.j.col.nec mirandu ſi conſuetudovult nobiles nobilibus iunginon ignobilibus.quia mulier nobilis tunc perdit nobilitatē ⁊ ſequitur cōditionē viri.ideo tuc permittitur marito onare vxoɿi in compēſationē perdite nobilitatis quod alias non permitteretur.glo.in l.ſi voluntate.C.de ot.pɿomiſ.Jo.neuiſa in ſilua nuptiali/charta.xxxv.⁊ i. Guillel. demōteland.in cle.vnica.de baptiſ.cp male faciut nobiles qui ſuasfilias i matrimonio collocant filijs vilium ⁊ ruſticorum pɿopter affiuentiā iuitiarū/ſequentes ictumhoſtien.in ca.tua nos.deconſangui.⁊ affini.⁊ in cavenerabilis.de pɿebēdis.vbɿ icit  iſputans enobili ſanguine / iſputatde nobili ſtercoɿe.Dicit tmen Land.  ſalua pacedni hoſtieñ.ꝓpagatio alicuius clare ſobolis pɿoculdubio ſuam poſterit a temnobilitat.in ca. gens āglorum.xvj.diſtinc. in cap.ij.xviij.diſtin.⁊ in extrauas.execrabilis Jo.xxij. ſequilJoan. e vmol. in .clem.vnica/penult.col.Ideo icit Petr. e ancha. conſil.cccxxxix.icipi.pɿo maloɿi.vi.col.verſi.nonobſtat / qron ebemus velle reginanubere plebeio/c eſt contra bonos moɿes.argu.Imerito.ff.pɿo ſocio.et l.inter ſtipulātem.§.ſacram.ff.e verb.obiig. Guiller.le rouille alenconieñ.


21

⸿ Apres le texte met.

⸿ Femme nyst point hors de garde fors par mariage : et ne dict l’en pas quelle ait aage selle n a acomply vingt ans. Mais selle est mariee etc. Ce texte ne veult pas innuer que se vne femme a vingt ans acomplis qu on ne luy doye rendre son fief / nonobstant quelle ne soit point mariee.

⸿ Sur ce texte on peut faire vng tel doubte. Vne fille soubzaage est mariee en aage competent a recepuoir mariage / et luy est son fief rendu qui estoit en garait vingt ans acomplis. Scauoir selle retournera en garde.

⸿ L’en peut arguer que non : car puis quelle est vne fois yssue de garde / et que son fief luy a este rendu : elle ne doibt plus cheoir en garde.

⸿ a ce doubte l’en peut respondre que au cas dessusdict elle chet de rechef en garde / et la cause est : pour ce que ce pourquoy et le a este mise hors de garde default : car elle est encoire soubzaage / qui est la cause pourquoy elle chet en garde.

⸿ Nam deficiente causa deficit effectus. Et iasoit ce que le texte mette que le temps du mariage luy donne aage, si n est ce pas po ce a enteudre que de sor elle soit aagee / comme se elle auoit vingt ans pour soy scauoir gouuerner / mais est pource que son mary a sens et aage po ͬ soy scauoir gouuerner / et sa femme. et ses choses.

⸿ Et quant a la raison qui argue que vne fois son fief luy a este deliure / et par ce elle n y doibt plus recheoir. L’en peut respondre que ceste raison n a lieu sinon au regard de celles qui yssent de garde par raison de mariage / car il s en pourroit ensuyr inconuenient / se elles auoient le gouuerment de leurs herita ges : pource quelles pourroient par leur petit aage decaster leurs heritages / qui n a pas este souffert.


22

⸿ Item le texte met apres.

⸿ S aulcun est en non aage / iasoit ce qu il nait pas fief qui doye estre en garde / s il prent femme qui ait fief qui doye estre en garde etc. Cest a entendre que se vng soubzaage prent en mariage vne femme qui ait vng fief qui soit en garde / elle nystra point de garde tant que sommary soit en aage / neantmoins quelle soit mariee ou quelle ait vingt ans acomplis. Nonobstant que son mary fust soubzaage / si ne seroit ce pas raison quelle demourast en garde tant que son mary fust aage / pource qu ’ il s ensuyuroit que vne femme de trente ou quarante ans qui auroit vng fief noble ou plusieurs / cheust en garde selle espousoit vng soubzaage / qui seroit contre raison : car chascun yst de garde par l aage de vingt ans soit homme du femme / comme cy dessus est declaire. Et iasoit ce que le texte met en la fin de ce paraphe que la femme ensuy la loy et condition de son mary : ce texte presuppose que ilz soient tous deux soubzaages au regard de la matiere subiecte / comme il peut assez apparoir par l inspection du paraphe. Et neantmoins plusieurs ne s accordent pas a ceste opinion : mais dient que l argument ne prorede pas veu ledict texte / auquel on doibt auoir recours.


23

In textu ibi.

La condition de son mary etc.

Quia vir eſt caput mulieris.j.ad coꝜ.xj.ca.⁊ adephe.v.ca.Et eſt mulier in poteſtate illiſ:⁊ ſuntviris ſubdite ibidē:⁊ ad collocē.iij. Ideo nullo alio tutoɿe eget/quia ſi elinquat/magis viro imputatur.l.ex ea parte.§.j.et ibiJaſo.in pɿima col.ff.e verb.obliga.⁊ c mulier ſequitur conditionem viri facit: multeres coɿuſcant radijs maritoɿū.l.femine.ff.e ſenato.§.hec ita.in autē.de cōſuli.col.iiij.Bart.in l.fiC.e verb.ſignifi. Itē mulier eſt e omicilio viri:vt p Frāciſcūpurpu.in l.cuctos populoſ.⁊ ibi Bar.Bald.Jaſ.⁊ alij.C.e ſum.tri.⁊ fi.catholi.vide q̄ ample ſcripſi e iſto omicilio i glo.ſue.ceno.in rubɿi.gloſa.iij. F.⁊ que ſupɿa ſcripſi in capitu.e monneage.in additione.viij.Guillermus le rouille alenconienſis.


24

⸿ Apres le texte met.

⸿ Le fief a ceulx qui sont en garde / doibt estre garde entierement par les seigneurs. Par ce texte peut apparoir que les seigneurs qui ont fiefz en garde doibuent maintenir en estat les edifices / manoirs / boys et aultres choses de la garde / et par consequent se par leur faulte y auoit dommage / les soubzaages les en pourroient faire approcher.


25

In textu ibi.

Tenir en droict estat ancien les edifices etc.

Vſufruetuarinon ebet ſtatu rei mutare ſiue edificij / etiam ſi inmelioɿem foɿmā tranſmutet  : vt i.Joan.e ana.incapi.conſuluit. aute fi.deiude.per l.vſufructuarius.nouum.ff.e vſufruct.addle tex.in l.hactenus.eodētitu.ibi/ne apliare.gloſ.in .c.conſuluit. Guiller.le rouille alenconieñ.


26

In textu ibi.

Arracher ne remuer le bois etc.

Vſum fructu habens nō poteſt fundum eteriorare incidēdo arboɿes fructiferas vel alias arboɿes nemoɿis.l.diuoɿtio.ō.ſi fundum.et ibi octoɿes.ff.folutomatri.l.foɿma.§. ſi exciderit.ff.e cenſib.⁊ icit Paulus e caſtro in icta lege iuoɿtio.ō.ſi fundu.quod ebet conſernare fundum in eodem ſtatu in quo eſt:icit tamen  poteſt aſſumere ramos e arboɿibus ſine leſione arboɿis in vſum vinee pɿo clauſura ⁊ pallis:per legem.ſilua.cū ſequen.ff.e vſufruc.Generaliterſe habere ebet vt bonus paterfamilias.l.vſufructu.C.e vſufru.l.Item ſi fundi.in fine.ff.eodem titu. GSuil.le rouille alencoñn̄.


27

In textu ibi.

Re les arbres

Ctuid e nouellis ar boɿib᷒ inſitis/que in pomarioɿū ſeminaria ſiue in pepinaria ſuntr ic  peteſt tollere et vendere in tempoɿe opoɿtuno,dummodo renouepepinariā : vt no.in l.item ſi fundi.§.ſeminarioſ.⁊ ibidem om.Guiller.budens.ff.e vſufr.Aide que ſuper hoc conſului in conſil.ij.quod in fi.iſtius conſuetudinis ponitur. Guil.le rouille.


28

⸿ Apres le texte met.

⸿ Saulcun seigneur vend les maisons ou les boys qui sont en garde / ou il les faict arracher / ou mettre malicieusement hors du fief que il a en garde / il le doibt griefuement amen der et rendre planierement / ou perdre la garde de tout  : pour ce qu ’ il n a pas garde la foy qu ’ il debuoit garder a cil qu ’ il auoit en garde. Ce tex te veult dire et entendre que le seigneur doibt rendre les dommaiges a tousiours et a fin d heritage / et non pas pour celle fois seulement : car aultrement il ne la per droit pas du tout. Et aussi ce texte presuppose assez que le seigneur doibt perdre la garde pour celle fois / restitue or non ce qu il a estrange de la garde : puis qu il a mesprins en la garde de son homme il ne la doibt plus auoir / et ce peut apparoir par le texte. Et oultre, iasoit ce que la pe ne mise en ce texte soit disiunctiue / si n est ce pas que le seigneur ne doye rendre ce qu il a estrange induement s il a de quoy : car raison ne vouldroit point le contraire iasoit ce qu il voulsist estlire a perdre la garde a fin d heritage : car il s en pourroit ensuyr trop grand inconuenien pour les soubzaages / pource que les seigneurs pourroient vendre les boys / les manoirs / les moulins / e couler les estangs / et destruyre les fiefz qu ilz auroient en garde : tellement que le profit qu ilz en prendroient par ce moyen vauldroit mieulx et y auroit greigneur profit que ilz n auroient a perdre la garde affin d’heritage. Et aussi peut apparoir assez que la peine contenue eu texte n y es pas mise par disiunctiue / pource que ce fust au chois du seigneur d eslire laquelle partie de la peine qu ’ il vouldroit ne qu il ne fust quicte pour l’une auoir : car ce seroit vne voye preiudiciable a ceulx qui cherroient en garde et contre raison comme dict est : mais y est mise celle disiunctiue a la condennation du seigneur / et a denoter qui se le seigneur ne rendoit tout ce qu il auroit estrange de la garde. pource qu il n auroit de quoy : ou aultrementil perdroit la garde a fin d’heritage. Et ainsi pourroit et debueroit le soubzaage requerir contre le seigneur en court. c est assauoir qu il perdist la garde pour celle fois et qu il rendist tout ce qu il auroit induement estrange d la garde : ou qu il fust pue de la garde a tousiours a fiu d’heritage / s il failloit de rendre plainement tout ce qu il auroit estrange de la garde.

⸿ Sur ce texte on peut faire plusieurs questions. La premiere. Si deux soubzaages sont en la garde du roy : et ilz ont proces l’un a l’autre : scauoir au quel le procureur du roy sera adioinct. L’en peut respondre que chalcun aura vng procureur auec soy. pour et eu nom du roy / anin de les conseiller et garder leurs droictures : mais se eulx ou l’un d eulx auoit proces au roy / il arresteroit tant que le soubzaage fust aage. Et ainsi est vse et garde.

⸿ La seconde question. Uing soubzaage estant en garde a heritages partables qui sont en garde auec ses heritages impartables. Sca uoir quand il yssira de garde s il payera point de relief de ses heritaiges partables au seigneur de qui ilz sont tenz.

⸿ L’en peut respondre que s il est en la garde du prince par raison du duche, il n en payera riens  : pource que le prince a par raison du duche / la garde de tous les fiefz partables et non partables. Mais s il estoit en la garde du prince par aultre raison que par le duche / ou en la garde d un aultre seigneur : il payeroit relief des herita ges partables quand il yssiroit hors de garde : car il ne les met en garde fors de sa volunte : ou aultrement s ensuyuroit inconuenient aux seigneurs de qui ilz seroient tenus.

⸿ La tierce question. Scauoir se vng soubzaage qui tient par parage d un seigneur aulcun noble fief sera en garde.

⸿ a ce doubte on peut respondre que non / mais luy demourront les profitz et reuenus de ses heritages par le moyen du parage qui est entre eulx : car aultrement il seroit aussi subiect comme s il tenoit par hommage.

⸿ Et aussi en ce chapitre ne declaire point le texte aulcun estre en garde / fors ceulx qui tiennent par hom ge. Et toutesfois s il y auoit aulcun proces touchant l’heritage / le seigneur y debueroit aider de raison : pour ce que la chose le touche / et pourroit toucher pour le temps aduenir.