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⸿ La tierce distinction,

⸿ De escheance. xxv.1

N Ous dirons apres des escheances / ldes teneures / et des manieres2 despossessions fieffaulx Nous debuons scauoir que vne escheance vient par heritaige / l aultre par grace / et l’autre par fortune. Celle qui vient par heritage est quand aulcun recoit heritage par raison de lignage : sicomme le filz succede au pere. Su par droicte escheance : sicomme le seigneur a l’heritage son homme par default de hoir qui soit yssu de luy ou de son lignage.

⸿ Escheance vient par grace : quand vng eues que ou vng abbe tient les fiefz que son ancesseur tint : qui appartien nent au benefice a quoy il est esteu par grace.

⸿ Escheance d aduenture ou par fortune / est quand le fief reuient par aulcun cas ou par aulcune condition a aulcun estrange qui n est point ou lignage a celuy qui le tint.

⸿ Des eschean ces qui viennent par heritages : l’une est droicte / et l’autre n est pas droicte. La droicte est quand l’heritage descend par droicte ligne de pere ou de mere aux filz ou aux enfantz de leurs enfantz ou a aulcun qui est en icelle mesme ligne de lignaige.

⸿ Et pource doibt l en scauoir3 que l ainsne filz est hoit de son pere. Et tous les4 aultres doibuent estre ses hoirs qui sont ainsnez en icelle mesme ligne du lignage : iasoit ce que plusieurs soient a l encontre de ceste coustume qui souloit estre anciennement gardee en Normendie / qui dient que la succession qui vient du pere au filz / le nepueu ne doibt pas auoir l’heritage de son ayeul : iasoit ce qu il soit filz a l ainsne filz / qui mourut eu viuant de son pere : ains le doibt auoir lautre filz  : Si que le nepueu ne peut auoir l heritage de son ayeul tant5 comme il y ait aulcun des filz : et en ce cas ont ilz mue la coustume et le droict de Normendie : car le filz a l ainsne doibt tousiours auoir le droict a l ainsneesse. Et sans luy ne doibt aulcun estre ouy a demander ou defendre l heritage de la succession ne en faire hommage aux seigneurs : car il doit auoir semblable droicture en l’heritage comme son pere cust s il vesqst : parquoy il appert que l’heritage doibt venir a luy eu lieu de son pere. Escheance de heritage qui n est pas droicte / est quand le nepueu ou aulcun aultre du lignage que n est pas de la droicte ligne a l’heritage : Sicone le frere a l’heritage de son frere : ou le nepueu celuy de son oncle. Des escheances qui viennent6 d auenture : l’une est par fief / et l’autre par establissement / et la tierce est par condemnation. Escheance d auenture par fief / est quand le fict retourne au seigneur par default d hoir : ou quand cil qui le tenoit est dam ne / le fief que il tenoit reuient l an passe au seigneur de qui il est tenu Escheance d auenture par establissement / est quand le fief rcuient a aultres que aux hoirs de celuy qui le tient par aulcun establissement quė a este faict. Et ce faict l’en en douaires et en veufuctez / selon les coustumes des villes. Sicomme a Bayeux la possession de la maison despecce / qui est sans franche matiere / cest sans mortier et sans carrel : doibt reuenir a celuy de qui elle est tenue. Escheance d auenture par condition vient quand fief est vendu ou baille par telle maniere que quand cil qui prent sera mort : il reuiendra a celuy que le baille ou a aultre : sicomme la condition est faicte entre celuy. le baille et celuy qui le prent. Ce sont les coustumes des escheances qui anciennement ont este gardees en Normendie. L aiusne filz a l’heritage son pere. et ce luy sa mere. et s il meurt aincois que son pere ou sa mere a qui il doibt estre hoir / son filz ou le plus prochain hoir en celle mesme ligne aura l’heritage. Et s il n en remaint aulcun que soit de descendu de l ainsne / lais ne apres le premier ou le plus prochain qui est descendu de luy / aura l’heritage. Et ainsi doibt on entendre des aultres puisnez. Et se tous et ainsne ct puisne sont mortz alcois que le pere / son aultre frere aura le fief / ou le plus pro chain que est descendu de luy. Et s il nya aulcun des freres ne de leurs enfantz l’heritage reuient au perc de que les freres yssirent. Et s il est mort : il reuiendra a ses freres qui sont oncles a celuy de qui il eschet. Et s il nya aulcun des oncles ne de leurs enfantz / il reuien dra a l ael. Et aisi doibt l en entendre de tous ceulx que sont en icelle mesme ligne : mais ce ne doibt estre entenndu fors de ceulx de. dii Jencitage descend. Scauoir debuons que le lignage sentent iusques au septiesme degre :78 et ainsi appt que lo frere a l’heritage son frere par default de lignee qui soit nee de luy L’en doibt scauoir que9 se l’heritage descend a aulcun de par son pere et il a vng frere ou vng cousin de par sa mere tantseulement / cil frere ou cil cousin ne aura point iceluy heritage : car il ne vient point de son ancesseur : ains remaindra au seigneur du fief dont les heritages ainsi succedez sont tenuz et mouuantz.

⸿ Mais il est aultrement des conquestz qui10 vont tousiours au plus prochain du lignage sicomme il apperra cy apres.11 L heritage doibt descendre a celuy qui est le plus prochain en lignage a ce luy que le tit apres sa mort. pourtant qu ’ il soit du lignage dedens le septieme degre de celuy dont l heritage descend. Sil ne remaint aulcun des freres / l’heritage reuient aux cousis. Et ne peut reuenir a l ael tant comme il y ait aulcun de12 ceulx qui sont descenduz de luy. Mais s il en y a nulz / l’heritage reuiendra a luy tant celuy qui descendit de luy / comme les conquestz que les enfantz ont faictz. Car le conquest vient au plus prochain du lignage. Il est assauoir13 que se aulcuns enfantz sont procreez d un mes me pere et de diuerses meres / se l’un de eulx se trespasse : sa succession retournera au frere ainsne : qui en fera aux aultres portion comme il debuera. Et se aulcun est procree du coste de pere : et aultres plusieurs d iceluy pere et d aultre mere : et aulcun d iceulx freres ou seurs decede : a laisne retournera son conquest. En l escheance d’heritage qui ne vient pas droictement : doibt l’en tousiours recourre a l estoc si que le plus prochain du lignage ait l’heritage.

⸿ Le frere que lay de par mon pere ne sera pas mon hoir du fief que ie tiens de par ma mere. Et ainsi doibt l’en entendre des cousins. Les enfantz qui sont de par les femmes ne les femmes mesmes n auront pas l’heritage tant comme il y ait aulcun qui soit descendu des masles. L heritage des enfantz reuient au pere quand il nya aulcun14 qui soit descendu de luy se l’heritage est descendu de luy : aisi doibt le dire de la mere de l ael. du besael et du tiers ael : et de l aelle / et de la besaelle et de la tierce aelle. Et pource que on doit tousiours recourre a souche qui est de lain nc masie : les enfantz que yssent de luy ont de gnite d’auoir l’heritage Et ce sera monstre plainement cy apres.


⸿ De parties d’heritage. xxvj.

N Ous dirons apres de parties d’heritage.15

⸿ Tout heritage est partable ou non parta ble. L’en dict que l’heritage n est pas partable en16 quoy aulcune partie ne peut estre soufferte entre les freres p la coustume du pays / sicomme le fief de haubert : les contez et les baronnies : et les sergenteries / en quoy la garde appartient aux seigneurs tant que les hoirs soient en aage. L heritage est ap pelle partable en quole seigneur ne peut reclamer aulcune garde : Sicomme sont vauassoureries et tout aultre tenement villain :17 et le bordage et le bourgage.

⸿ Quand a aulcun est escheu l’heritage de son pere / ou de son ael / ou18 de son besael : se il a freres qui soient du lignage a celuy de qui l’heritage descend : le fief doibt estre baille au pu isne / pour en faire autant de parties comme ilz19 sont de personniers prin cipaulx / selon la coustu ma du pays.

⸿ Les vngs sont principaulx personniers : et les aultres secondz. Les principaulx sont ceulx entre qui l’heritage doibt estre party principalement : cest quand l’un en doibt auoir autant comme l’autre / ainsi comme sont freres.

⸿ Les secondz personniers sont ceulx20 qui nat tendent pas telz le partie en l’heritage. mais y reclament aulcune chose : Sicomme sont les enfantz a vng des freres qui est mort. qui doibuent partir en tre eulx la partie qui appartenoit a leur pere

⸿ Le puisne doibt faire les parties en telle21 maniere qu ’ il ne departe pas le fief de haulbert ne les aultres fiefz ou il y a garde : et mesmes qu il ne mesle pas les heritages et reuenues d une ville auec celles d une aultre ville : et aus si qu ’ il ne retaille ne corrompe les pieces de terre /22 pourtant que les parties puyssent estre faictes egalles sans les retailler. Il doibt ioindre celles qui sont plus prochaines sans retailler les mendres. Mais les greigneures peut il retailler pour ioindre auec les mendres / af fin qu il face les parties egalies.

⸿ Le chef de l’heritage remaindra a l ainsne :2324 Sicomme le hebergement / le clos et le iardin / pour tant qu il en face a ses freres loyal eschange a la value

⸿ Toutes les aultres choses seront parties egalement. Quand les parties seront faictes / escriptes et diuisees : le puisne les doibt apporter en court /25 et en bailler copie a ses ainsnez freres et leur dire que ilz choisissent. Se ilz veulent ilz choisiront a present / ou ilz auront terme de quinze iours de eulx conseiller de choisir / pourtant que les pletz soient a la quinzaine. Et se ilz pledent en l assise / aussi auront ilz terme de lune assise a l’autre : mais pour ce que es parties pourroit auoir nalice par le puisne et par laisne qui doibt auant choisir : les aultres peuent contredire les parties / silz y voyent aulcun signe de malice.

⸿ Car se le puisne mettoit la moytie de tout l’heritage en vng lot /26 affin que l ainsne le print : en ce il empireroit les lotz aux aultres freres. Et pour ce se on y apperceuoit malice ou tricherie / les parties doibuent estre faictes egalement par le serment de douze hon mes loyaulx et croyables. Se le puisne faict les parties / et il va contre les coustumes du pays  : ilz doibuent estre despecees et refaictes : et il doibt amender sa defaulte. Et se il ne le veult faire / il sera sans partie tant comme il sera en ce ou les aultres fre res feront les parties auenantz : si que la part au mendre n en soit empiree. Et se l’en apper. ceoit que ilz y facent malice / Les parties27 soient amendees par les iurez : sicomme il a este dict.

⸿ L ainsne doibt premierement choisir. En tel plet ne doibt28 auoir que vng default et vne exoine.

⸿ Se tout l’heritage descend aux freres de pere et de mere ensemble / les parties doibuennt estre faictes de tout ensemble : Et se il leur vient aultrement / elles doibuent estre faictes de tout ce qui est venu a eulx dequoy elles ne ont pas encores este faictes.29

⸿ Se les ainsnez ont receu leurs parties en30 court / et le puisne ne vient recepuoir la sienne : il ne leur pourra pas demander aultre partie. Et la doibt lais ne frere tenir iusques a ce que le frere puisne la requiere  : pour ce que l ainsne est tenu de faire partie aux mendres.

⸿ Nous debuons scauoir que se ilz ne sont que deux freres : quant le mendre aura faict les parties selon droict / laisne doibt tousiours choysir : car en ce l’en ne peut malice apperceuoir.31

⸿ Nous debuons scauoir que si l ainsne choisit32 le fief qui n est pas par table et il baille aux aultres les eschaistes. Se un des aultres meurt : les eschaistes ne viendront pas a l ainsne : mais a celuy qui en auroit eu partie.33

⸿ Les seurs ne doibuent clamer aulcune partie en l’heritage3435 leur pere / contre leurs freres ne contre leurs hoirs : mais elles peuent demander leurs mariages.

⸿ Et se les fre res les peuent marier de meubles sans terre ou auec terre / ou de terre sans meuble / a hommes ydoines / sans les desparager : ce leur doibt suffire. Et se ilz ne les veulent marier / elles auront le tiers de l’heritage eu lieu de mariage.

⸿ Mais tant yase ilz sont dix freres ou plus et vne seur ou deux / ele les n auront pas le tiers mais parties egalles a celles aux freres. Car aulcune seur ne doibt auoir partie grigneure que ses freres. Toutes les seurs combien quelles soient ne peuent de mander que le tiers de l’heritage / Re auoir greigneure partie que vng de leurs freres et mesme se il n en y auoit que vne qui attendist partie a dix freres.

⸿ L’en doibt scauoir que les seurs nont mariage36 fors seulement de la terre qui vient aux fre res de pere ou de mere d ael ou d aelle ou daultres ancesseurs en droicte ligne.

⸿ Des fiefz qui descendent d aultre part / elles n auront poinct de mariage : sicomme des escheances des oncles ou des cousins.

⸿ Si aulcune femme est mariee a aulcun hone / elle37 ne pourra rien demander a ses freres par raison de mariage : fors ce que pere ou mere luy donnerent quand ilz la marierent. Et se rien ne luy fut donne en mariage. elle ne pourra rien demander : mais ce qui luy fui promis au mariage sont ceulx tenus a payer ce qu ilz luy promirent. Et se la promesse est nyee : elle doit estre recordee par ceulx qui furent au mariage. Car puis que femme est mariee / elle ne peut riens reclamer en l’heritage a ses ancesseurs / fors ce que les hoirs masles luy donnerent et ottroyerent a son mariage. Et se les hoirs du trespasse sont en non aage / le mariage aux seurs ne doibt pas pour ce estre prolonge : ains les doibuent marier les plus prochains amis / qui ont la garde du soubzaage / ainsi comme s il fust en aage.

⸿ Se aulcune femme demande a son38 frere mariage / s il veult il la menera auec luy et l aura en garde vng an et vng iour / et puis la pouruoirra de auenant39 mariage.

⸿ Mariage auenant est se elle est mariee a conuenable personne40 selon son lignage et ses possessions. Et se elle ne veult tel mariage soit laissee sans conseil et sans aide tant de terre que de meuble. Es mesnages ne peuent riens reclamer les seurs / s il n y a plus de mesnages que de freres.

⸿ En bourgaige auront les seurs telle partie comme les freres.41 Et iasoit ce que le frere ait la garde de sa seur yng an et vng iour : non pourtant s il est en non aage il ne l aura pas / ne le nepueu / ne aultre du lignage.42

⸿ Quand l’heritaige vient aux femmes par default des hoirs masles43 elles le partiront aussi comme les freres feroient : si que le fief de haubert et les sergenteries sont partables entre seurs quant ilz leur viennent.

⸿ Aulcun hoir quel qu ’ il soit / ou homme / ou femme ne peut donner de son fief a aulcun d ceulx a qui il doibt escheoir.44 ne a leurs hoirs qui descendent de eulx en droicte ligne. Mais apres son decez tout le fief qu ’ il tenoit et celuy qu il auoit ainsi donne doibt venir a partie entre ses hoirs mais ilz : nu peuent donner a leurs pa rentz ou aultres / qui point de partie n y attedent auec les hoirs. Raison comment.

⸿ Se pierre a quatre freres et vne seur / et i45 n a aulcuns hoirs qui soyent yssus de luy. Se il donne aulcune chonse de son fief a sa seur : ou a son hoir qui soit yssu d elle illuy pourra bien remaindre : pource quel le ne pouoit rien auoir de celuy heritage : mais s il le donne a son frere ou a son boir qui est yssu de luy / il ne le pourra pas tenir apres le deces au donneur : ains sera tout rapporte a partie.46


⸿ De empeschementz de succession. xxvij.

O R voyons apres deme peschement d’heritage. Les empeschementz sont telz. Bastardie / religion / forfaicture :47 et mesellerie dont l’en ne peut garir. Pre mierement nous dirons de bastardie. Tous ceulx sont bastardz qui sont48 engendrez hors mariage. Et iasoit ce que mariage ait este departy.49 les enfans qui sont engendrez tant comme saincte eglise le tenoit et souffroit pour loyal : sont tenus pour legitimes. Et ceulx qui furent en gendrez deuant le mariage /50 se le pere espouse depuis la mere : ilz sont tenus legitimes.

⸿ Et pour ce que plusieurs mariages sont celez et ne sont pas pu blicz appertement / de quoy par saincte egli se doibt enqueste estre faicte : il n appartient pas a la court laye a en iuger. Car se saincte eglise les tient a loy51 aulx / la court laye les y tiendra. Et pource que le plus prochain hoir52 doibt auoir la saisine a son ancesseur. Le aulcun dict qu il fust filz au mort / ou nepueu / ou plus prochain hoir que cil qui est en sa saisine : il conuient que cu qui tient nye ou congnoissc. Se il nye / il conuient auoir l enqueste. scauoir monsil est si pres du lignage comme il dict : et s il est vray / il aura la saisine. Et se lautre partie congnoist qu ’ il dict vray / il aura la saisine sans enqueste.

⸿ Se l’autre luy veult5354 mettre sur qu il soit bastard pource ne perdra il pas sa saisine. Mais se l aultre veult bailler pleges qu il le prouuera a bastard dedens la et le iour / il aura letres du bailly / qui yront en leur ordinaire en ceste forme Comme il eust este plet par devant nous entre P. et G. pour l heritage Roger de quoy en ne nye pas qu ’ il ne fust pere P. non pourtant CAPITULUM. le veult tenir a bastard. Et pourtant que le plet de ceste chose vous appartient / nous vous enuoyons la cause de bastardie / pour determiner dedens vng an et vng iour : et ce que faict en aurez nous rei manderez au terme. Lors yra l’ordinaire auant en la cause / selon que droict luy semblera. Et quand lan sera passe /55 ilz doibuent reuenir a la court ou aincois / se la cause est auant finee Et s il est prouue a bastard / l’heritage remaidra a l’autre / et s il ne peut estre prouue : l autre n y aura rien.

⸿ Bastard ne peut estre heritier d aulcun heritage : mais p achapt ou par aultre condition le peut il bien auoir. Aulcun ne peut estre hoir a bastard / que les enfantz qu ’ il a de sa femme espouseeEt iasoit ce que bastard ne doye estre heritier de56 l’heritage a aulcun hone / non pourtant il en peut conquerir / et ce qu ’ il aura conquis il le peut donner vendre ou engager a que il vouldra : ainsi comme s il fust de mariage. fors a ceulx qu il a engendrez en bastardie.

⸿ Aulcun qui en religion ait faict profession pour5758 tant qu il porte appertement habitde religion. ne peut estre hoir a aultre : car il est aussi comx me mort au monde. Et se contendz vient sur ce et il ne porte habit de religion eu temps que le plet est commence : on59 en doibt faire tout ainsi comme nous dismes de bastardie.

⸿ De forfaicture aduient que succession est perdue :60 car aulcun des enfantz a celuy qui a forfait sa terre / ne peut succeder en l’heritage : comme ailleurs cy deuant est plus plainement ddeclaire

⸿ Le mesel ne peut estre hoir a aultre6162 pourtant que la maladie soit appte communement Mais il tiendra toute sa vie l’heritage qu il auoit / ains qu ’ il fust mesel


⸿ De teneures. chap. xxviij.

N Ous dirons apres de teneures. Le ineure est la maniere par quoy les tenementz sont tenus des seigneurs.63 Une teneure est par hommage / aultre par parage / et aultre par bourgage et aultre par aulmosne Par hommage sont tenus les fiefz de quoy foy est pro mise expressement a estre gardee entre le seigneur et son homme / saulue la feaulte au duc de normendie. Et quand le seigneur recoit l hommage cil que le faict doibt ioindre ses mains entre celles de son seigneur / sicomme64 nous dirons eu chapitre ensuyuant. Les fiefz sont tenz par parage quand le frere oule cousin prent sa part de l’heritage a ses ante cesseurs / et il la tient de son ainsne / et respond de toutes les choses qui ap partiennent a sa partie du fief / et des droictures aux chefz seigneurs : icomme nous monstrons apres. Par bourgage sont tenus les fiefz / comme sont les masures que sont es bourgs / et gardent les coustumes des bourgs. Par aulmos. ne sont tenus les terres qui sont aulmosnces aux eglises. En aulcunes parties de Normendie sont terres tenus par bordage : quand aucune borde est baillee a aulcun pour faire les vilz seruices de son seigneur qu il ne peut vendre ne engager ne donner : ct de ce n est pas hommage faict. Ungs francz tenementz sont tenus65 sans hommage et sans parage en fief lay : et ce est faict par composition qui est faicte entre aulcunes personnes Sicomme se vng homme a vingt solz de rente sur vng fief / et en donne a vng aultre dix solz : et retient les aultres dix solz et hommage de son homme : cil qui tient le fief ne fera pas hommage a aultre : car il le tient par vng seul hommage. et tcl le teneure est appellee volumtaire / pource quel le est faicte par la volunte a celuy qui baille : et par celle a celuy qui recoit / et non pas de necessite d’heritage

⸿ L’en doibt scauoir qu il ya vne teneure de rente. Sicomme aulcun tient rente qui luy est assignee sur vne piece de terre / et la terre remaint a celuy qui la tient.

⸿ Unc aultre teneure est de terre. Sicomme aulcun tient d un aultre le fons d un heritage.

⸿ Une aultre teneure est de dignite : sicomme quand vng hom me tient d un aultre aulcune dignite Sicomme d auoir garenne / ou quettan ces en forest / ou en foires / ou d’auoir sergenteries / ou marchiez / ou moultes / ou aul cunes telles choses qui sont teneus des seigeurs sans fons de rente

⸿ De teneures. cxviij. N Ous dirons apres des teneures. Teneure est la maniere parquoy les tenementz sont tenus ldes seigneurs. Une teneure est par hommage l aultre par parage / aultre par bourgaige aultre par aulmosne. etc. Par ce texte appert qu il est qua tre manieres de teneures principales et generales / comme le texte le met / et desquelles l acteur traicte apres particulierement. Apres le texte met cinq manieres / qui ne sont pas principales ne si communes comme les aultres quatre deuantdictes : Et sont differentes des quatre premieres / et aussi l’une de l’autre.

⸿ La premiere est teneure par bordage : et est quand aulcun fief borde loge ou maison est baille a aulcun pour faire aulcun vil seruice a son seigneur / comme a estre bourrel ou aultre vil seruice. Et ne peut cil a qui la chose est ainsi baillee par telle maniere la vendre donner ne engager pour ce qu elle luy est baillee par telle forme de tenir

⸿ La seconde est teneure volumtaire / et est quand vng fie est tenu sans hommage et sans parage en fief lay par composition faicte entre aulcunes personnes : sicomme s aulcu a vingt solz de rente sur yng fief qui est tenu par lesdictz vingt solz : celuy qui tient le fons le tient par teneure voluntaire : et ce cil a qui la rente est deue en a donne dix solz a vne aultre homme et retient les dix aultres solz : le donneur ne pert pas pource le droict de teneure. Et est ap pellee teneure volumtaire quant a ce / pource quelle est faicte par la volunte de ci qui donne la rente et de cil qui la receut / non pas par necessite d’heritage

⸿ La tierce teneure est quand aulcun a rente sur vng heritage : cil qui a ladicte rente la tient du seigneur du fief / euquel fief l’heritage qui doibt la rente est assis : et est appellee ceste teneure teneure de rente

⸿ La quarte est appellee teneure de fons. et est sicomme se vng homme fieffe sa terre a vng aultre par rente / le fons est tenu du fieffeu ou de cil qui a la rente dessus. Et n est pas a entendre au regard des nobles tenantz de qui on tient par hommage : car c est vne teneure distincte et differente de ceste. caisest a entendre seu ement de ceulx qui ont rente non noble sur aulcun fons Car au regard d eulx la teneure est ap pellee teneure de fons.

⸿ La quinte maniere de teneure est teneure de dignite ou de franchise eu fief d aulcun seigneur sans teneure de fons / sicomme seroit da uoir droict de chasse es boys du seigneur ou de mouldre franc son moulin / ou telles choses. Cil qui a telle dignite ou franchise la tient du seigneur / au quel fief il a celle dignite sans fons de terre.


⸿ De teneure par hommage. xxix.

A Pres debuons dire de l hommage.66

⸿ Hommage67 est promesse de garder foy des choses droicturieres et necessaires / et de donner conscil et ayde. Et cil qui fait hommage doibt estendre les mains entre celles a celuy qui le recoit et dire ces parol les. Je deuiens vostre homme a vous porter foy contre tous : saulue n la feaulte au duc de Normendie.68

⸿ Scauoir debuons que vng69 hommage est de fiefaultre de foy et de seruice / aultre de garder paix.

⸿ Pommage de fief est faict / sicomme nous auons devant dict. Hommage de foy et de seruice est quand aulcun recoit aultre a hommage a luy garder foy et a luy faire seruice de son propre corps ou soit a combatre pour luy mestier est / ou a faire aulcun tel seruice. Et si luy assigne rente pour ce / elle ne remaindra pas a ses hoirs / s il ne fut dict quand la condition fut faicte entre eulx. Et se le sergent faict bataille pour vng70 aultre et il en est conuaincu / les rentes reuiendront au seigneur : mais l’en doibt scauoir qu ’ il tiendra toute sa vie le fief que cil pour qui il fut vaincu eu chapluy donna. Et tel hommage est faict comme cil de devant fors qu il y adioustera saulue la feaulte a mes aultres signeurs.

⸿ Hommage est faict aulcunesfois de garder paix et est appelle hommage de paix et de concorde / qui est reformee entre aulcuns. Sicom me quand aulcun suyt vng aultre d aulcun cri me / et paix est reformee entre eulx : si que celuy qui est suy faict hommage a l’autre de luy garder paix. Cest hom mage est receu en paix de la concorde qui est reformee entre eulx. Iceluy hommage est faict comme celuy de deuant : fors que celuy sui le faict doibt dire / saulue la feaulte a mes aultres seigneurs / et mesmement de garder ceste paix.71

⸿ a hommage est adioincte pleuine : car l hommage7273 doibt pleuir son seigneur en toutes courtz / s il est suy de meffaict qui appartienne a sa personne / et qu il sera a droict aux termes qui luy seront mis / et de ces namps deliurer / et de debtes et demprunstz e tant comme la rente qu il luy doibt d un an74 se peut estendre. Le seigneur a pouoir de7576 faire iustice sur tous les fiefz qui de luy sont tenus oit nu a nu ou par moyen selon le fietenu. Les fiefz sont tel nus nu anu des seigneurs / quand il n a aulcune personne entre eulx et leurs tenantz. Et ainsi tiennent ceulx qui font hon mage a leurs seigneurs. Par moyen sont les fiefz tenus quand aulcune personne est entre les seigneurs et les tenantz. Et ainsi tiennent les puisnez par moyen de leur ainsne. et tous ceulx qui sont soubz celuy qui a faict hommage au seigneur.

⸿ Aulcun ne peut faire iustice sur le fief : s il n est77 tenu de luy. Aulcun ne78 peut vendre ne engager79 se n est du consentement au seigneur / la terre que tient de luy par hommage. Non pourtant aulcuns ont acoustume a vendre ou engager le tiers ou moins pourtant qu ’ il remaine du fief / tant que les droictures et les faisances des seigneurs et dignitez puissent estre faictes et payees aux seigneurs.


De teneure par par rage. xxx.

T Eneure p parage est80 quand cil que tient et cil de qui il tient doibuent par raison de lignage estre pers81 es parties de l heritage qui descent de leurs ancesseurs. En ceste maniere tient le puisne de l ainsne /82 iusques a ce qu ’ il vienne au sixte degre du lignage. Mais d illec en auant sont tenus les puisnez faire feaulte a l ainsne. Et eu septieme degre et d illec en auant sera tenu p hommage ce qui deuant estoit tenu par parage

⸿ l ainsne peut faire iustice sur ses puisnez83 pour les rentes et pour les seruices qui appar tiennent aux seigneurs et non pas pour aultres choses forz en troys cas sans plus : pour tort qui a este faict84 a sa personne / a son ainse ne filz / ou a sa femme.


⸿ De teneure par bourgage. xxxj.

D E teneure par bourgage doibt le85 scauoir quel les peuent estre vendues et acheptez comme meuble sans l assentement aux seigneurs / et les coustumes doibuent estre payees seson les vsaiges des86 bourgs. Et si doibt l en scauoir que les ventes faictes daucuns heritages87 ou rentes / ne doibuent estre rappellees p les hoirs ne par le lignage aux vendeurs / se dedens le iour naturel de l audition de st chonse vendue88 la peticion n en est faicte devant iustice /89 aucc la monnoye du prix de la vendue.

⸿ Scauoir debuons que les femmes doibuent auoir apres la mort de leurs mariz la90 moytie des achaptz qui sont faictz en leur temps / et les seurs y doibuent91 auoir semblable partie comme les freres Et si doit on scauoir que telz tenementz ne doibuent relief ne aides coustumiers. Nous deuonssauoir que en bourgage ya maintes choses qui sont tenues par hommage : mais ce n est pas par establissement de bourgs / ains est p conuenant qui est faict entre ceulx qui les tiennent. Et iasoit ce que ilz doibuent garder les conuenantz qui sont faictz entre eulx Non pourtant il doibt estre tenu pour bourgage : se expresse conuenance ne fut faicte encontre quand le bourgage fut receu.92


⸿ De teneure par omosne. xxxij.93

L En dict que ceulx tiennent pomosne qui tiennent terres donnees en pure omosne a dieu / et94 a ceulx qui le seruent : en quoy le donneur ne retient aulcune droicture / fors seulement la seigneurie de patronnage / et tiennent d iceulxt omosne comme de patrons Aucun ne peut omosner aulcune terre /95 fors ce qu ’ il y a. Et pource doibt l en scauoir que le duc ne les barons ne les aultres que ont hommes / ne doiuent auoir aulcun dommage s aulcuns de leurs hommes omosnent aulcunes choses des terres qu ’ ilz tiennent d eulx : car pour ce ne remaindront pas qu ’ ilz n y facent leurs96 iustices / et qu ’ ilz ne licuent leurs droictures des terres que leurs hommes ont omosnees. Et poce doibt l en scauoir que pour ce que le duc a sa iustice et sa droicture par tout son duche es terres sur tous ses soubz mis / luy seul peut faire les omosnes franches et pures. Il ya plusieurs terres qui sont omosnees que les gaigneurs97 tiennent comme fief lay. et non pas par maniere d omosne : car ce que les lays y ont comme leur : retient la condition du fief lay : et ce que ceulx ont a que l omosne fut don nee et omosnee est tenu par maniere domos ne. Ce qui a este tenu p maniere d omosne en paix sans contredict et sans entrerompre les pos sessions l espasse de tren te ans / appartient a la court de l eglise. Et se contendz naist de ce. il doit estre termine en le court au duc / et sceu par l enqueste : car pour ce que la iurisdiction des fiefz appartient au duc de Normendie les contendz qui naissent de la maniere comme elles sont tenues doibuent estre terminez en sa court / pourtant que lon gue tenue ne luy tolle.98


⸿ De garde d orphelins. Cha. xxxiij.

N Ous debuons scauoir que le prince de Normendie doibt auoir la garde de tous les orphelins qui sont de petit aage /99100 qui tiennent de luy par hon mage aulcun fief ou menbre de haubert.

⸿ L’en appelle membre de haubert la huictieme partie d un fief de haubert101 Et toutes les aultres parties qui sont contenues soubz mendre nombre / sicomme la septieme la sixieme et les aultres

⸿ L’en doibt scauoir que ceulx sont dedens aage qui nont pas acomply102103 vingt ans. Et pour ce qu ilz doibuent estre tel nues en garde tant que les vingt ans soient acompliz / on leur donne vng an par l usaige de104105 Normendie en quoy ilz peuent faire en court cla meur / et rapeller les saisines de leurs ancesses par enqueste.

⸿ a celuy qui aacomply vingt et vn an n est pas otroyee l enqueste de la saisine a son ancesseur / se l ancesseur ne mourut dedens l an et le iour que la clameur a este faicte.106 Il doibt auoir la garde de tous ceulx qui107 tiennent de luy par hommage baronnies / contez / marchez / franches sergenteries fieffaulx qui ne peuent estre parties entre freres / ou maisons / ou tours batailleres.

⸿ Il doit auoir la garle de tous les hoirs108 qui sont dedens aage / de quoy la garde appartient a leurs seigneurs par les raisons que dictes ont este deuant. pourtant qu ilz tiennent du duc par hommage aulcun peu de fief qui appartienne au duche. Et silz n en tiennent rien par hommage / la garde remaindra aux seigneurs de qui ilz tiennent par hommage.

⸿ Nous debuons scauoir que quand109 le duc de normendie a la garde d un hoir par raison du duche / tous es aultres fiefz qui ap partiennent a celuy hoir partables ou non partables / et les eschaetes qui luy escherront par heritage tant comme il sera en garde : seront auec luy en la garde du duc. Les aultres seigneurs nont pas si pla nieres garde de ceulx qui tiennent d eulx : Car ilz ne lont fors des fiefz qui ne sont pas partables / en quoy il doibt auoir garde. Et le duc mesmes n a pas les au tres choses en garde / quand la garde des hoirs vient a luy par aultre raison que par le duche : mais ceulx qui sont en sa garde par aultre raison que par le duche / auront les escheances et les aultres fiefz qui n appartiennent pas a la garde : et les recepueront par leurs procureurs ou par leurs meneurs qu ’ ilz estiront a procurer leurs besongnes

⸿ Et si doibt l’en scauoir que se les orphelins ne veulent mettre110 en la garde de leurs seigneurs les autres fiefz que n appartiennent pas a la garde / les seigneurs ne seront pas tenus a leur trouuer viures ne chose que mestier leur soit Et silz les mettent en la garde d leur seigneur auec le fief dont il a la garde le seigneur est tenu a leur trouuer viure auenant et111 ce que mestier leur est / selon leur aage et la valeur du fief.

⸿ Len doibt scauoir que le duc de normendie a par raison du112 duche la garde d ceulx qui sont en non aage / iusques a tant qu ilz ayent vingt et vng an acompliz par ceste raison que quand ilz seront yssus hors de garde / ilz peuent enquerir des saisines qui a eulx ap partiennent. Et est tenu a leur rendre / se elles ont este iduement estrangees

⸿ Les hoirs doibuent estre en garde iusques113 a tant qu ilz ayent vingt ans acomplis : et leur doibuent ceulx qui les tiennent en garde rendre tous leurs fiefz qui estoient venus en leurs mains par raison de la garde : silz ne sont dedens ce perdus par iugement ou par enqueste qui en ait este faicte. Eu premier an apres le vingtieme peuent114 les hoirs rappeller par enqueste toutes les saisines de leurs ancesseurs / et de ceulx de que les eschactes doit uent venir a eulx come me aux pus prochains hoirs. Et se ilz se taisent tant que les vingt et vng an soient acomplys et passez / ilz ne debueront apres estre ouys / et ne pourront les saisines rappeller par le recongnoissant du voisine s il nont meu le plet dedens le vingt et vng an et ne l ont suyuy ordonneement. Ceulx qui sont en aage peuent rappeller les saisines de toutes les eschaetes / silz meuuent le plet dedans l an et le iour que ceulx moururent de qui ce leur est escheu / dont ilz demandent la saisine par le recongnoissant

⸿ Quand les hoirs seront yssus de garde /115 leurs seigneurs ne auront aulcun relief d eulx de ce mesmes fief. Car les yssues de la garde seront comptez eu lieu de refief / non pourtant ilz prendront relief de leurs hommes. Car pource se ilz et leurs terres furent en garde / ilz ne doibuent pas perdre le relief de leurs hommes quand ilz leur auront faict hommage.

⸿ Se femme est en garde / quand elle sera en116117 aage de marier / elle doibt estre marie par le conseil et licence de son seigneur / et par le conseil et l assentement de ses parentz et amis. selon ce que la noblesse118 de son lignage et la valeur de son fief le requerra. Et au mariage luy doibt estre rendu le fief qui a este en garde.

⸿ Femme nyst pas de garde fors par mariage / et ne dict l’en pas119 quelle ait aage / se elle n a acomply vingt ans. Mais selle est mariee en temps et en l aage qui est estably a femme marier / le temps de mariage luy donne aage / et deliure son fief de garde.

⸿ Se aulcun est en non aage iasoit ce qu il nait120 pas fief qui doye estre en garde / s il prent aulcune femme qui ait fiet qui doye estre en garde de fief a la femme sera en garde tant que l homme soit en aage : car la femme ensuit la loy et la condition de son mary.121

⸿ Les fiefz de ceulx que sont en garde doibuent122 estre gardez entierement par les seigneurs que recoipuent les fruictz et les yssues. Et pource doibt l en scauoir que le seigneur doibt teni en droit estat ancien123 les edifices / les manoirs / les boys / et les praez / et les iardins / et les estangs / les moulins / les pescheries / et les aultres choses dont ilz doibuent auoir les yssues. Et si ne peuent vendre / arracher / ne remuer les bois /124 les maisons / ne les arbres.125

⸿ Se aulcun seigneur126 vend les maisons ou les boys qui sont en sa garde / ou s il les faict at racher ou mettre malicicusement hors du fief qu ’ il a en garde il le doibt griefuement amender et rendre plainement / ou perdre la garde du tout : pour ce qu ’ il n a pas bien garde la foy a celuy qu ’ il auoit en garde.

⸿ De garde d orphelins. xxxiij. L En doibt scauoir que le prince de Normendie doibt auoir la garde de tous les orphe lins qui sont de petit aage, qui tiennent de luy par hommage ou par membre de haubert etc.

⸿ L’en doibt noter que ce texte sentent seulement des nobles tenantz comme il appert par l usaige sur ce notoirement garde  : Et aussi par le texte escript eu chapitre de parties d’heritage au commencement / et mesmement par le texte en latin / qui met.


⸿ De relief. xxxiiij.127

L En doibt scauoir que les seigneurs du fief doibuent auoir relief des terres qui sont tenues d eulx128 par hommage / quand ceulx meurent de qui ilz auoient hommage.

⸿ En deux manieres laissent les hommes leurs heritages en nor mendie. Une maniere est quand ilz entrent en religion et ilz laissent toute possession terrien ne / et ainsi descendent leurs heritages a leurs hoirs / et relief en doibt estre paye / et nouuel hommage prins.

⸿ L autre maniere est quand ilz baillent a aultre le fief et n y retiennent rien / si comme par vente : et d illec vient relief et nouuel hommage. Par ce appert il que relief et hommage sont aussi comme conioinctz ensemble : car par tour ou il ya relief / il conuien t que hommage y soit : combien que par tout ou il ya hommage il ne conuienne pas auoir relief. Car il y a en diuerses parties de normendie moult de fiefz qui ne sont pas tenus a payer relief / sicomme quictances / franchises et autres dignitez qui ne payent point de relief : iasoit ce qu ’ ilz doibuent hommage. Et si doibt on scauoir que129 par toute Normendie relief est generalement determine en fief de haubert par quinze liures / en baronnie par cent liures / es terres gaennables est faict relief par douze deniers lacre. Et si doibt l’en scauoir que130 le mesnage est releue par trois solz / et par ce acquecte la premiere acre ou tout le tenement. s il n y a plus d une acre.

⸿ En diuerses parties de normen die131 a diuerses coustumes de releuer les terres qui ne sont pas cultiuees / si les doibt on releuer selon les constumes qui ont este gardees anciennement : sicomme les fours et les moulins132 que sont tenz par soy sans aultre tenement. Les moulins qui ont ban et moultes qui sont tenus par soy sans aultre fief seulent estre releuz par soixante solz.

⸿ Se les moulins sont tenus auec le fief de haulbert a quiy ilz appartiennent ou aucc sergenteries ou vauassoureries ou aultre franc fief : le relief du moulin est acquecte par le relief du fief. Les aultres choses :133 sicomme les boys ou les landes qui oncques ne furent gaengnees doibuent estre releuees : selon la coustume qui a este gardee : car en aulcune partie de normendie a l’en acoustume que les vngs des tenementzsont rcleuez par le relief des aultres Des terres sauluages que l en appelle en normendie mortes terres / seult l’en en plusieurs lieux payer relief six deniers po acre Et si doibt l en scauoir que134 quand cil est mort qui tenoit de son seigneur par hommage / son hoir qui a receu l’heritage en doibt relief. Car de sa mort doibt relief estre prins / et nouuel hommage estre faict au seigneur

⸿ Aide de relief est135 deu quand le seigneur meurt / et son hoir relieue vers celuy de qui il tenoit son fief. Et cest aide doibt estre faict p demy relief. Et pour ce doibt l en scauoir que generalement tous les fiefz qui doibuent relief / doibuent aide de relief de la mort au seigneur. Et cest aide est deu aux hoirs des seignrs. Et ainsi leur aident leurs hommes / et doibuent aider a releuer leurs fiefz vers les chefz seigneurs.

⸿ Et pour ce doibt136 l’en scauoir que il y a fiefz en chef / et fiefz que sont par dessoubz. Les fiefz en chef sont qui en chef sont tenus des seigneurs : sicomme les contez / les baronnies / les fiefz de haubert. les franches sergenteries / et les aultres fiefz qui sont tenus en chef / et ne sont submis a aulcun fief de haubert. Et aux seigneurs de telz fiefz sont deubz les troys cheuelz aides de normendie. Les fiefz dep137 dessoubz sont qui descendent des fiefz cheuelz. et sont soubzmis a eulx : sicomme les vauassoureries qui sont tenues par sommage / et par seruice de cheual / et les aultres fiefz qui sont tenpar acres du chef seigneur.

⸿ L’en doibt scauoir qui s aulcun seigneur138 delaisse son fief / se ce n est par profession faicte en religion parquoy il ne peut reuenir a aulcune terrienne possession : ceulx qui tiennent de luy ne doibuent pagaide de relief : sicomme se aulcun vend sa terre ou il la bail le a son filz ou a son hoir qui en faict hommage au chef seigneur / et en paye relief / les hommes du fief ne sont pas pour ce tenus a payer aide de relief / puis que leur seigneur n est du tout mort / ne tenu comme mort au monde.139


⸿ De aides cheuelz. Cha. xxxv.140

A Pres conuient veoir des cheuelz aides de nomendie / qui sont ap pellez cheuelz  : pource141 que ilz doibuent estre payez aux chefz seigneurs.

⸿ En Normendie a trois cheuelz aides. l un est a faire laisne filz de son seigneur cheualier. Le second a son ainsnee fille marier Le tiers / a rachapter le corps de son seigneur de prison / quand il est pris pour la guerre au duc.

⸿ Par ce appert il que laide de cheualerie est deu / quand lains ne filz de son seigneur est faict cheualier.142

⸿ L ainsne filz est cil qui a la dignite de l ainsneesse : et143 ce mesme doibt l’en entendre de laide144 de mariage.

⸿ Laide de rancon est deu po deliurer145 le corps de son seigneur de la prison aux ennemis au duc.

⸿ Les aides sont payez en aulcuns fiefz146 a demy reli ef / et en aulcune fiefz a tiers de relief. Il ya aulcuns fiefz en quoy les vauassoureries seu lent payer dix solz de aide.

⸿ Et pour ce que la diuersite des aides est selon la diuersite des fiefz ou des seigneurs l en se doit tenir aux coustumes qui ont este gardees anciennement.

⸿ Len doibt scauoir que s aulcun fief cheuel est147 diuise par parties de cousins / chascun person nier doibt estre tenu en sa partie pour chief seigneur. Et si doibt auoir de ses hommes les cheuelz aides. Et oultre doibt l’en scauoir que les soubztenans qui ont seigneur moyen entre eulx et le chef seigneur / ne doibuent pas payer au chef seigneur aide. Mais ilz doibuent aider a celuy de que ilz tiennent nu a nu / et pa yer laide au chef seigneur Et cest aide est appelle soubzaide et doibt estre faict par demy ai de cheuel. l ainsne emporte moult grand dignite.148 a l ainsne doibt descendre la saisine de son ancesseur / et quand il a ura / et en doit faire par tie a ses puisnez telle comme ilz la doibuent auoir. et doit le fief estre mis en la main du puis ne pour faire les parties et l ainsne doibt choisir Les parties aux puisnez qui ne sont pas presentz demourront a laisne en garde iusques a tant qu ’ ilz la requierent : ou que leur mort soit sceue ou prouuee.

⸿ L ainsne a telle dignite sur ses puisnez149 qu ilz lui doibuent por ter honneur et reuerence / et ne luy doibuent dire ne faire iniure ou villennie / ne a son ainsne filz / ne a sa femme. Et se il les accuse de ce / ilz sont tenus a respondre en sa court.

⸿ Les ainsnez font les hommages aux chefz seigneurs : et les puisnez tiennent d eulx par parage / sans hommage Par la main des ainse150 nez payeront les aultres les reliefz / les aides / et toutes les aultres redeuances aux chefz seigneurs / et p eulx doibuent estre faictes toutes les semonses aux puisnez.151

⸿ Quand le lignage sera alle iusques au sixte degre : les hoirs aux puisnez seront tenus a faire feaulte auxhoirs de l ainsne / et quand il sera alle iusques au septieme degre / ilz seront tenus a leur faire hommage : pource que le septie me degre est du tout hors du lignage.


⸿ De dons que peres font a leurs enfantz. xxxvj.152

L En doibt scauoir que153 quand le pere a plusieurs filz / il ne peut pas faire de son heritage l’un meilleur de l’autre Mais apres sa mort / tout ce qu il aura donne a aulcun d eulx : sera rapporte a partie entre eulx. De ceulx qui apres sa mort at tendent partie de son heritage154 ne peut il faire l un meilleur que l’autre :155 par donner ne bailler / ne en aulcune maniere mettre en sa main / ne a aulcun que soit descendu de luy. Et ce qui a este dict des filz / doibt aussi estre en tendu des filles.

⸿ L’en doibt scauoir que aulcun ne peut donner a son filz bastard aulcune chose de son heritage /156 ne vendre ne engaiger ne mettre en aucune maniere en sa main /157 que les hoirs ne puissent rappel ler dedens l an et iour que le pere sera mort. Et se cil qui ainsi tient la chose le nye / et le plet est meu dedens l an ct le iour : il doibt estre ter mine par l enqueste du pays.

⸿ Jasoit ce que158 le pere ne l ancesseur ne puisse riens donner de son fief a aulcuns qui attendent partie de son heritage / ne de son eschae te : non pourtant il en peut donner iusques a la tierce partie aux estranges / ou a ses cousins / qui n y attendent aulcune partie / pourtant que les deux parties qui remainent / suffisent a payer toutes les droictures du fief / ne les hoirs ne le peuent contredire. Et si doibt l’en scauoir que bastard ne peut auoir aulcun hoir s il ne la de sa fen me espousee / ou s il ne la des enfantz qu il a desa femme. Mais la saisine du fief159 qu ’ il tenoit quand il mourut remaindra au seigneur de qui il tenoit nu a nu : mais ce qu ’ il acqert en fief peut il donner la ou il vouldra aussi comme cil qui n est mie bastard.



1

In textu ibi.

De escheance.

Dicitur ſucceſſoɿ multipliciter ſecundum Dy.etIoan.and.in mercuriali in regula is qui in ius.de regul.lib.vj. Luc e penna.in l.ij.e fund.rei pɿiua.libɿ.xj.C.pɿimo icitur vniuerſalis iuris : vt heredes bonoɿum poſſeſſores et ex trebellianica ſucceſſoɿes.l.i.ij.et iij.ff.e peti. heredita.Alius eſt ſucceſſoɿ vniuerſalis quaſt iuris vt eſt fiſcus ſuccedēsin alterius bonis.l.iij.§.cum ex cauſa.ff.e iure fiſci.cum cōcoɿ.Idem eſt icēdum e omino cum liber homo reuocatur in ſer.vitutem.nota.in l.nō ſolum.§.ſiue filij.ff.e in integ.reſti. Itemmonaſterium cum ſuccedit iu locum monachi vel conuerſi. no.in auten.ingreſſi.C.de ſacroſanc.eccle.Alius eſt ſucceſſoɿ generalis tantum/et non eſt iuris vel quaſi vt eſt ominus feudi adquem reuertitur feudum vaſſali eficientibus agnatis. Idemquando ominus ſuccedit ſeruo in peculio illius.l.j.§. Item heres.ff.quando e pecul.act.anna.eſt. et l.ſi peculium.§.pe.ff.depec.leg.Idem quando pɿelatns ſuccedit in locum alterius pɿelati.in ca.j.e ſolu.vide latius per eundem Luc.de pen.in .l.ij.et per Dy.et Jo.and.Guil.le rouille alenconieñn.


2

I L conuient apres veoir descheances d’heritage et des teneures et des manieres de possessions fieffaulx etc.

⸿ Contre la diuision sdu texte qui met trois escheances : l’une par l’heritage, l’autre par grace, et l’autre par fortu ne. L’en peut ainsi arguer. vne mesme escheance qui vient au seigneur par default de ligne est par heritage et d auenture / comme il ap pert descheance qui vien au seigneur par default de ligne : car cest escheance par heritage comme il appert par le tex te eu commencement de ce chapitre Et aussi est escheance d aduenture comme il appert par le texte en ce chapitre ou il subdiuise escheance d aduenture en trois me bres. Et met que eschean ce qui vient au seigneur par defaulte de ligne est escheance d aduenture par fief. Et ainsi appert les membres de la diuision coincider / et par consequent la diuision nulle.

⸿ a cest argument l’en peut respondre que il est vray que escheance qui vient au seigneur par default de ligne / est escheance par heritage et aussi d aduen ture : mais cest par diuerses raisons. Car entant quelle vient au seigneur par raison de sa seigneurie / cest eschean ce d’heritage. Pource que la cause pour quoy le seigneur r eceult et luy appartient icelle succe sion par default d’heritiers / vient et procede a cause de droict heredital iusticiaire de sa seigneurie : et en ce rele droict du roy comme gard il a et represente iusticier. Et entant comme elle luy vient comme a estrange personne qui n est point de la li gne. cest escheance d aduenture. Ainsi ne sensuit point que la diuision soit mauluaise. Car il n y a point d inconuenient que les membres d une diuision coincident par diuerses raisons.


3

⸿ Item le texte met apres.

⸿ Pour ce doibt on scauoir que l ainsne filz est hoir de son pere / et tous les puisnez doibuent estre soubz luy / iasoit ce que plusieurs soient contre ceste coustume etc. Sur ce chapitre doibt on noter que la nouuel le coustume dont le texte faict mention / laquelle est contraire a l ancien ne coustume / ne veult pas inuer que le puisne frere tienne a fin d heritage la succession de son ainsne frere : mais la tiendra sa vie seulement / comme il peut ap paroir par l usaige sur ce notoirement garde.

⸿ Secondement l’en doibt noter que ladicte coustume n auroit poinr de lieu s il y auoit plus de deux filz / ne aussi se l ainsne frere ne mouroit premier que le pere Car cest vne coustume rigoureuse iutroduycte contre l ancienne coustume de Normendie pour complaire a aul cuns puissantz hommes qui en auoient vse comme le texte met. Et aus si doibt estre gardee seulement eu cas quelle pose. Et ce appert clerement eu chapitre de dessaisine de ancesseur. qui met expressement que ladicte coustume n a lieu en aulcun aultre cas.

⸿ Sur quoy l’en pour roit faire vng tel doubte. Scauoir se en la question posee il y auoit vne seur ou plusieurs auec les deux freres se ladicte coustume y auroit lieu. L’en peut arguer que ouy / par coustume escripte eu prochain chapitre ensuyuant qui met. Les seurs ne doibuent reclamer aulcune partie en l’heritage de leur pere contre les freres ne leurs hoirs : Mais peuent seulement demander mariage. Et ainsi sensuit quelles ne sont pas a compter po poirs en la succession. Et par consequent nempeschent point la nouuelle coustume. a la quelstion on peut respodre que s il y a vne seur ou plusieurs / ladicte nouuelle coustume ne doibt point auoir de lieu : mais doibt seule ment auoir lieu quand il n y a que deux freres Car cest le cas pose eu texte / et par coustume scripte eu chapitre de ancesseur cy dessus allegue / ladicte nouuelle coustume n a lieu en aulcun aultre cas. Mesmement que cest vnq coustume rigoureuse ttroduicte par puissar ce contre droict et contre l ancienne coustume de Normendie : comme il appt par le texte eu coustumier en latin : ou il semble que l acteur la reprouue anciennement

⸿ Et a l argument au contraire qui argue par coustume escripte eu prochain chapitre ensuyuant : qui met que les seurs ne peuent contre les freres reclamer aulcune partie en l heritage de leur pere etc. Il est vray : mais il ne sensuit pas pourtant quelles ne soient a compter en la succession car elles ont mariage sur l’heritage eulicu de partie : ou aultrement in ouiendroit quelles yeussent partie : et ains l argument ne procede point. Car se elles nestoient comptees en la succession : ilensuyuroit quelles n y pourroient rien demander / ne ma nage ne aultre chose : qui est manifestement faulx.


4

In textu ibi.

l ainsne filz est hoir de son pere etc,

Ius pɿimogeniture firmatur lege iuina canonica et conſuetudinaria/ſecundum Joan.and. ⁊Pet.de anchar.in cap.licet.iij.col.e votis.Jaſon in l.nemo poteſt.poſt pɿincipium.verſi.hinc etiam.ff.de leg.pɿimo. late perJoannem le cirier/in tractatu e iure pɿimogeniture.Guillermus le rouille alenconienſis.


5

In textu ibi.

Si que le nepueu ne peut etc,

Vide que latiſſime ſcripſi ſuper iſta ifficultatein glo.conſuetud.cenoma.arti.ccxxxviij.glo.iij.Et ibi videas plures octoɿum opiniones que non tibi tranſcribo.Guillermus le rouille alenconienſis.


6

⸿ Item le texte subdiuise escheance d auenture en. iij. membres.

⸿ c est assauoir en escheance par fief : par establissement / et par condition. et puis met. Escheance par establissement. est quand le fief reuient a aultres qu que aux heritiers de ce luy qui le tenoit etc.

⸿ Contre ce texte on peut ainsi arguer douaires et veufuetez escheent et viennent par coustume : comme il appert par coustume escripte en plusiefglieux et mesmement eu chapitre de coustume : et par consequent le texte est faulx de mestre que il vient par establissement : comme il appert par ce que dict est cy dessus eu chapitre de coustume.

⸿ a cest argument on peut respondre que iasoit ce qu ’ il y ait difference entre coustume et establissement a parler proprement / et a les prendre plus estroictement comme plusaplain est parle au chapitre de coustume cy desss : toutesfois ilz sont aulcunes fois pris l’un pour l autre : aussi establissement sentent autant a loy que a coustume. Et ainsi est l prins a ce propos / et non estroictement a la difference de coustume Et par ce appert la so lution de l argument. Ite le texte met aps.


7

⸿ Scauoir debuons que le lignage s estent iusques au septiesme de gre etc.

⸿ Cest a entendre a la ligne colateral et non pas la ligne droicte : car il nya point de fin. et sestent ladicte lige droicte vsz in infinitum.se tant pouoit proceder.

⸿ Et apres ou le texte met. Et ain >si appert que le frere a l’heritage son frere par default de lignee qui soit yssue de luy etc. Il nappert pas seulement par ce que dict est en ce paraphe : mais par ce que dict est es aultres precedentz.

⸿ Sur ce que dict est l’en pourroit faire doubte. Scauoir comme on doibt compter les degrez de consanguinite en droicte ligne.

⸿ a ce doubte l’en peut repondre que en droicte ligne en descendant : le filz est eu premier degre Aton de l argument. au regard du pere / et le filz du filz au second : et ainsi ensuyuant. Et n est pas compte le pere pour degre pource que cest l estoc. Et semblablement en montant / le pere au premier degre au regard du filz / l ael au second / et ainsi ensuyuant : et en ce se consonent les legistes et les canonistes. Mais en ligne colateral selon les canonistes deux freres sont eu premier degre Les filz des deux freres qui sont cousins frereurs sont au second : les enfantz des deux cousins frereurs sont au tiers : et ainsi ensuy uant. Et selon les legi stes chascune personne faict vng degre : et aussi deux freres font deux degrez : et les enfantz de deux freres qui son cousins frereurs font deux degrez / et ainsi ensuiuant. Et doibt on scuoir que selon la coustume du pays de nor mendie, l’en compte les degrez en ligne colateral, selon les canonistes : car deux freres font le premier degre / et ne font que vng degre / comme dict est / et succedent l’un a l’autre iusques au septieme degre iceluy exclus. Et a compter selon les legistes / l’en succede iusques au dixieme.


8

In textu ibi.

Scauoir debuons etc.

Dic bɿeuiter c ſi ſit queſtio matrimoni/ contrae hendi.Et tunc aut queritur inter aſcendentes ⁊deſcendentes tunc conſanguinitas eſt vſque in infinitum.l.nuptie.ff.e ritu nup.Ideo icit ibidem glo.c ſi Adam viueret nullam poſſet habere vxoɿem. inter collaterales autem icitur vſqad quartum gradum.in ca.j.⁊ ca.non ebet.e conſang.et affiñ.Si vero queritur e iure ſucceſſiuo / ic communiter ſucceditur vſ ad ecimum gradum. no.in.§.fi.inſti.de ſucceſſ. cogna.glo.⁊ oct.in l.fi.C.vnde legit. Et licet faciat ifferentiam interagnatos et cognatos:tamen hodie iure nouiſſimo ifferentia ilela eſt ſublata in.§. nullam vcro.in auten.e here.ab inteſt.⁊enien.col.ix.glo.in.§.ſi vero ne fratres.eodem titu. Bar. et aliin auten.in ſucceſſione.C.de ſuis ⁊ leg.in feudis autem ſuccedūtvſcz ad ſeptimum gradum.in cap.j.§.hoc autem ſciendum.in titu.qui feu.a.poſſ.⁊ in ca.j.§.hoc quo.de ſucceſſ.feu.glo.et ibiBal.in ca.i.e feu.march. Bal.in ca.ſatis bene.e pɿohi.feu.alie.per lotha.Bal.in auten.defuncto.in.j.col.C.ad Tertul.Iaf.in .l.certum.ij.col.Secundum que iura introducta eſt iſta conſuetudo. Guil.le rouille alenconieñn.


9

In textu ibi.

L’en doibt scauoir etc,

No.in le.e emanclpatis.C.de legit.hered.ibexcept.maternis.⁊ ibi ſcrib.vide Bart.de chaſſeneuz in conſuetudine Burgun.titulo Des ſucceſſions.§.viij.Guillermus le rouille alenconieñn.


10

⸿ Item ie texte met

⸿ Que le conques vient tousiours au plus prochain du lignage etc. Len doibt noter que ceste reigte n a point de lieu en droicte ligne : ne aussi se vng hommme auoit l heritage de cil de qui il seroit le plus prochain heritier / fust par don ou par acquisition : comme de son pere ou de son oncle : ce ne seroit point repute pour conquest : mais se roit seulement auance ment de succession : et ain >si ladicte reigle n a point de lieu en ce cas.

⸿ Item l’en doibt scauoir que les conquestz vont tousiours au plus prochain du lignage soit deuers pere ou mere. Mais si tost que ilz auront vne fois suc cede de cil qui les a conquis / soit en ligne de pere ou de mere / ilz prendront pie et souche de successi en la ligne ou ilz succederont : ainsi que se ilz succedoie premierement en la ligne du pere / ilz y demourront : tousiours. Et aussi silz succedent premierement en la ligne de la mere / ilz y demourront a tousiours. Car puis que conquest a vne fois uccede et prins pieen ligne / il ne retient plunature de conquest nais a et retient nature de succession. Cest a entendre qu il ne succede plus comme conquest su plus prochain : mais succede comme heritage dancesseur. Et parce doibt on auoir regard ou il print pie et souche de succession.

⸿ Item l’en doibt scauoir que iasoit ce que les conquestz voisen au plus prochain du lignage / soit deuers le pere ou deuers la me re   : toutesfois se cil du pere et cil de la mere estoient en vng mesme degre de ligne : celuy du pere l emporteroit par dignite, et n y auroit rien celuy de la mere Et se les parentz du conquereur estoient tous en vng degre de ligne. fust du pere ou de mere : et les vngs estoient mastes et les aultres femelles en vng mesme degre de ligne, les mas les ou ceulx qui seroient yssuz des masles auroient le conquest. et n y auroient rien les n melles ne ceulx qui se roient yssuz d elles. Mais les masles en vng mesmes degre de ligne doibuent parti le conquest qui leur vient se cest chose qu de soy soit partable / et les femelles le partiroient semblablement.

⸿ Item l’en doibt seuoir que se meubles escheent aux heritiers d un homme : dont l’un a les heritages venantz par succession / et lautre a les conquestz / ilz partiront les meubles par entre eulx moytie a moytie. Et ne vauldroit rien la raison de dire que l’un en eust plus grand succession que l autre : car l’en n y auroit point de regard quant a ce. Mais a l’en regard seulement que quand les meubles escheent aux heritiers, ilz les doibuent partir egalement entre eulx : et seroit vne confusion de le faire aultrement.


11

In textu ibi.

Au plus prochain.

guis icatur pɿoximioɿ ixi ⁊ remiſi in glo.conſuetu.cenoma.ar.ccclxxx.et i.Jo.faber ſumm.pɿacticus in .§.ſi plures inſtitu.de legit.agnat.iucceſſ. c fratervtrinc coniunctus excludit fratrem ex vno latere tantū in ſucceſſiōe vel retractu ſucceſſiōis fratris.ad hoc eſt tex.⁊ ibi ꝓaul.de caſtro in auten.poſt fratres.C.de legit.hered.item patruusexcludit nepotes vt in tex. um icitur Sil ne remaint aulcundes frcreſ.⁊c.Guillermus le rouille alenconienſis.


12

In textu ibi.

Et ne peut reuenir.

Magis enim ebetur hereditas eſcēdentibus aſcendentibus.vt i.Bal.in aulen.defunctoC.ad tertuli.per tex.in auten.In ſucceſſione. C.e ſuis et legit.here.ſepe in iure heres pɿo eſcendente ſumitur,in cap.j.§.ſediuerſum.iuncta.glo.in verbo ſine maſculo.de aliena.feud.l.exfacto.ō.fi.ff.ad trebel.cum concoɿdan. Quillermus le rouillealenconienſis.


13

In textu ibi.

Il est a scauoir etc

Aquerte lectoɿ,quia in quibuſdam libɿis cōſuetudinis hic iuēnitur. Additio noua quedam abincerto/et foɿte ſuſpecto auctoɿe inſerta. Cū in antiquis veriſimilibus exemplarib᷒/quoɿum magnam copiam ob hoc perquiſiui non inueniatur:ſed ſolum in nouis quibuſdam et impɿeſſis.et in alio etiam non ſatis pɿobato verſibus et rithmis galliciscompoſito.Super qua ifficultate antiquitati eferens : vt ecet.I.ij.§.tanta.C.de vete.iure enucl.malui eoɿum fidei me ſubmittere quam nouitati cum etiam in libɿis coɿrigendis antiquitati ſit eferendum.in cap.vt veterum.ix.diſtinc. huius tamenadditionis que inſeritur ab illis verbis.au plus pɿochain u lignaige.vſque ad verſiculum En leſcheance heritage. Et in libɿo rithmato ſic continetur.Scaichez ſaulcuns ſont nez ung pereProcreez en iuerſe mereSe lun meurt/le pɿochain ſeraLhoir qui aux aultres ɿoict fera.Saulcuns ſont pɿocreez ung pereEt pluſieurs aultres en vne mere.Lacqueſt a lainſne retour ait.Etenim pɿedicta verba nō pɿeſumunt ex vero ⁊ pɿimo oɿiginaliemanaſſe attenta eoɿum ineptitudine ac tenebɿoſa materia queetiam videtur cōtradicere antecedentib᷒ ⁊ ſequētibz. Lu qɿ vtſupɿa ixi in antiquiſſimis veriſimilibus exemplaribus non innenitur. Lum etiā quia inducit ius pɿelatiōis inter coequalesquod eſt iniquum.l.maximum vicium.C.de libe.pɿete. vel exhe.Luc.de pen.in l.j.col.viij.de pɿiuile. eoɿum qui in ſac.pal.milit.lib.xij.C.vbi etiā icit  ius adequationis eſt equum. Ideo icit And.barba.in ca.cum omnes.xi.col.de conſtitu.  ſtatutunfaciens ifferentiam inter coequales pɿocedit ex radice ambiſionis.⁊ icit l.inter filios.C.famil. her.  hereditas equaliteriter filios ebet iuidi.l.ſi quis a liberis.ff.de lib.agnoſ.l. ſi maioɿ.in fi.c. communi iuid. Et icit Bal.in .ca. cum omnes qinter fratres non ebet eſſe mequalitas quos contingit equalitas equitatis. Et quia equalitas eſt inductiua / nutritiua/confirmatiua:⁊ conſolidatiua concoɿdie ⁊ fraterne charitatis ⁊ affectionis .in contrarium inequalitas eſt nutritiua iſcoɿdie : vtdicit Sozi.conſil.iiij.incip.viſib.actis.col.ij.alie.tex.in l. cū poteſt.poſt pɿin.⁊.§.ſinautem.C.e bonis que ſib. Merito igituconcludit Jo.le cirier Pariſien.in tract.e pɿimogenitura lib.ij.queſtio.xv.poſt Alberi. e roſa.in pɿoe.ffoɿū.§.diſcipuli.col.iij.et alia iura  talis conſue.non vaiet, ſed tan mala non eſt tenenda.Ideo icit notabiliter And.barba.in c. cum venerabili.pe.col.de conſuetu. conſuetudo que non habet veſtimentumrationis icitur frigida ⁊ nuda.Guillermus le rouille alenco.


14

In textu ibi.

L heritage des enfantz reuient etc,

Nam quemadmodum nature ſimul et parētumcommune votum liberos ad eoɿum ſucceſſionēvocat it a et ratio miſerationis parentis ad luctuoſam liberoɿūſucceſſionem.vt icit tex.in l.ſcripto.ō.fi.ff.vnde lib.Et hoc oɿdine turbato,quia oɿdo eſt vt pɿius moɿiatur pater ̄ filius.vticit tex.in l.nam ⁊ ſi parentibus.in pɿinc.ff.e inoff̄i.teſta.et ibiglo.in verbo tamen.allegat illud oɿdine turbato ſuccedis bulgare nato.vide Nico.de peruſio. in tract.de ſucceſ.ab inteſta.in.ij.parte.Guillermus le rouilie.


15

⸿ De partie d’heritage. Chapitre. xxvi.

N Ous dirons apres de parties d’heritage

⸿ Tout heritage est partable ou non parta sbie. L heritage n est pas partable en quoy etc. Ce texte met vne diuision d’heritages / et dict que vng heritage est non partable et l’autre est partable.

⸿ Et apres met que l’heritage est appelle p table en quoy le seigneur ne peut reclamer aulcune garde, sicomme sont vauassoureries etc. Contre ce texte l’en peut aisi at guer. Il est plusieurs vauassoureries noblement tenues a court et vsage / et qui escheent en garde aussi bien comme vng fief de haubert / qui ne sont point partables / et aisi sensuit le texte faulx.

⸿ a cest argument l’en peut respondre que on appelle communement vauassoureries les ainsneesses desmasures qui ne sont pas noblement tenues / combien qu ’ ilz soient en aulcuns fiefz tenus a court et vsage / et qu il cheent en garde que on ap pelle vauassoureries par denomination especial : mais de ceste ne ple point le texte : mais parle et sentent seulement des vauassoureries non noblement tenues sane court et usage. Ainsi appert l argument solut


16

In textu ibi.

L’en dict que heritage etc.

Feuda magna ⁊ ignitatu non ebent iuidi.vtro.in.§.pɿeteres ucat᷒ in titu.e ꝓhi.feu.alie. Fede.⁊ ibi Bal. Jo.Lay.⁊ alii.rationē aſſignat idē Ray. infeudis magnis eſt pɿeſuptio  p iuiſionē annihilarēt.in auten.de tiiē.⁊ femiſti.§.i.col.iij.Et  iſta feuda ſunt nolata/⁊ ſi iuiderent nomen perderet/⁊ amiſſo nomine carerēt fructu.l.de fenſores mihil.in fi.C.e efenſo.ciuita.l.a nullo.in fi C.e ferijs.tumen ā ɿ iſta feuda magna ſut ignitateſ.⁊ ignitates nō poſſunteuidi.in ca.maloɿib᷒.de pɿeb.no.in ca.licet.de vot.Jo.fab.l auten.hec amplis.C.de fideicom.Et etiā facit ſcom Bal.l.d.ō.pɿeterea. oē regnū in ſe iuiſu eſolabitur.Math.xij.ca.⁊ Luc.xj.ca.⁊ icit Ariſt.vij.Mctaphi.nō eſt bonu pluralitas pɿincipatutpide late per Franciſcum curt. iunioɿem in tracta. feu. quartsparte.xxx.q.Quillermus le rouille alenco.


17

In textu ibi.

vauassoureries.

Debet ſcr ni valuaſſourreries/de quibus valuaſſoɿibus habetur i titu.e feu.at.nu.valuaſ. ⁊ intitu.e natur. feud.ō.Idēeſt ſi iueſtitura in vſib.feu.hiſ enim ſtabāt ad ianuaspɿincipis ⁊ hoɿu tria ſuntgenera maioɿes/minoɿetx minimi vt ibidem in tex.Scoɿ aou iu


18

⸿ Apres ensuit eu texte

⸿ Quand a aulcun est escheu l’heritage de son pere, ou de son ael, ou besael : se il y a freres qui soient du lignage a celuy de que l’heritage descend etc. L’en doibt scauoir que quand heritage descend a plusieurs / le puisne ou cil qui est yssu de luy, doibt faire les parties : et luy doibt laisne qui a recueslly ladicte suc cession bailler la saisine verbal d icelle succession / sans cueillir ne leuer. affin de faire les lotz. et se le puisne trou ue son ainsne en court. celuy ainsne le doibt congnoistre ou nyer a lignage : et ce faict bailler la saisine verbal a la fin deuantdicte : et ne pourroit en ce cas differer pour adiournement. Et se le puisne veult estre congneu a lignage / il fault qu il soit present en sa personne / ou aultrement on differeroit pour son absence. Et si neschet en ce cas a l ainsne pour congnoistre ou nyer a lignage ne respit ne delay. Mais si tost que lignage sera congneu / est baillee la saisine verbal : ou s il nye le lignage, et il y auoit proces entre eulx. il y cherroit bien respit ou delay.

⸿ Item l’en doibt scauoir que se l ainsne differoit le proces par defaultz ou aultres dilations / l’en bailleroit proui sion de viure au puil ne / mais que iustice fust bien formee du lignage. Et se pourroit bien faire telle prouision de igueur autant comme la partie que il debueroit auoir. Mais i doibt bailler pleges d restaurer / s il enchet du proces.


19

In textu ibi.

Au puisne pour en faire etc,

Non reperitur iure expɿeſſe cautum / an minovel maioɿ eliger e ebeat:ſed ſtandum eſt cōſuetudini ſcōm Luc.e pen.in l.vnic.e hiis q̄ ſe efe.lib.x.C.poſtGoffre.in ſu.i libel.e actio.famil.herciſ.pſi.fz opponit. LudoRo.oſil.cccclxxj.incip.lucru.in fi.vide no.p Jo.de ana.in ca.qualiter ⁊ qn.le.ij.i ſca col.e accuſa.Jaf.i l.j.col.vj.ff. reb. cred.⁊ ibi late p eu ⁊ p Jo.le cirier Pariſien.in tract.e iure pmogentture.lib.ij.q.iij.Et aduerte c i Cenomania eſt in cōtrariu ſuetudo vt ibidē ar.ccxcv. etvide que ibidē ſatis ſcripſi.Guillermus le rouille.


20

In textu ibi.

Les secondz per sonniers etc.

cy fili/ fratru ſuccedāt per ſtirpes ⁊ non per capita.no.in auten.ceſſāte.⁊ ibi ēs ſcrib.C.de legit.hered.et ibi Jo.fab.Fran.de aret.cōſil.clxij.icip.iligēter.in.col. Curt.iunioɿ late in tract.feu.l tertia parte.vſi.quarto circamateriā.⁊ eſt fol.xxxj.col.iij.⁊.iiij. vbi ad hoc multa adducit. etJo.fab.in.§.ceteru.circa med.inſti.de legit.agnat.ſucceſſ. Jacobinus e ſctō Seoɿ.in trac.feu.glo.pɿeſentes ⁊ recipientes.vidēetiā conſil.Boerij.in fi.Dy.de regu.iur.Guillermus le rouille.


21

⸿ Item le texte met.

⸿ Le puisne doibt faire les parties / si que le membre de fief de haubert ne soit pas d espece etc. Et puis met Le meste les choses d une ville auec aultres : et qu ’ il ne retaille ne corrompe les piecesde tre etc. Par ce texte on doibt noter que le puisne en faisant les parties ne doibt pas diuiser les fiefz ne les terres, pourueu que les partages se puissent aultrement faire sans diuision : et si faire le conuient / si la doibt on faire la mendre que on pourra.


22

In textu ibi.

Et aussi qu il ne rctaille. etc.

Ad hoc eſt bo.tex.⁊ ibi Bar.Bal.⁊ alij ſcrib.in.l.j.c.cōmuni iuidū.philip.coɿ.cōſil.cclxxxij. incipi.circa pɿimu.in.iij. col. in pɿimo volumi. vbi icit  iuiſiorerum non ebet e ſingulis rebus fieri ſed vti commodius vnaebet vni aſſignari,alia vero alteri.Guiller.le rouille.


23

⸿ Item le texte met.

⸿ Le chef de l’her tage remaindra a l ainsne icone le hebergement et le clos : pourtant qu ’ il en face a ses freres loyal eschange a la valeur de toutes les aultres choses etc. Sur ce on peut faire vne telle question. Ung puisne a faict les parties d une succession : l ainsne choisira vng lot ou n est pas le chef de l’heritage : et puis veult auoir ledict chef de l’heritage par faisant eschus ge a la value : scauoir s il la doibt auoir.

⸿ L’en pourroit respondre a la question. que se l ainsne prend vng des lotz ou le chef de l’heritage n est point / il peut bien presentement qu il aura choisy demander le chef de l’heritage par faisant eschange a la value : et le doibt auoir. Mais s il attendoit que le proces fust finy / ou qu ’ il eust recen aggreable ment ledict lot ou le chef de l’heritage n est point compris sans callenger a l auoir et a faire retenue / il viendroit trop tard apres a demander le chef de l’heritage par faisant eschange a la value.

⸿ Et n entent pas le texte seulement que se le puisne diui soit et mettoit le chef de l’heritage en deux parties : comme s il mettoit le hebergement en vne partie / et le chef los en l’autre : laquelle chose l ainsne pourroit bien debatre s il vouloit : mais sentent auec ce que se le puisne le mettoit en vng lot / si pourroit bien choisit l ainsne l’autre lot. et demander le chef de l’heritage par baillant eschange a la value, comme dict est. Car aultrement il s ensuyuroit que l ainsne ne auroit point de prerogatiue en ce cas / po ce que le puisne pourroit faire par malice le lot ou il mettroit le chef de l’heritage si petit. que se l ainsne le prenoit / il en demourroit egene. Et ainsi luy pourroit on substraire la prerogatiue qu ’ il a en ce cas : qui seroit contre l entente du texte / qui veult que l ainsne ait prerogatiue en ce cas au deuant des puisnez.

⸿ Item l’en pourroit faire vne question. Sil y auoit en vne succession plusieurs manoirs. et le puisne mettoit en faisant les lotz vng des manoirs en vng lot. et l’autre en l’autre / se l ainsne prent vng des lotz ou il ya manoir : scauoir s il peut demander l’autre manoir par faisant eschange a la value. pource qu ’ il dict que cest le chef et principal manoir.

⸿ L’en peut respondre a ceste question que non. Car il doibt suffire a l ainsne d’auoir vng manoir qui est en son lot : car aultrement il s en ensuyuroit inconuenient au puisne : car l ainsne en pourroit emporter par ce moyenn les deux manoirs : et le puisne n en auroit point / qui seroit contre raison. Et semble que la preuention que le texte donne en ce cas a l ainsne soit employee / puis qu il a vng manoir en sa part. Et peut on dire que le texte sentent et en parle principalement au regard des successions ou il n y a que vng manoir / qui en ce cas doibt demourer a l ainsne par preuention. Mais se ilz estoient plus de deux freres / et il n y auoit que deux manoirs se l ainsne prenoit vng lot ou il n y eust point de manoir : il pourroit bien demander vng des manoirs / par baillant eschange a la value : car aultrement la preuention que luy donne le texte en ce cas ne seroit pas employee.

⸿ Item l’en pourroit faire question. Scauoir se le texte met generalement de tous heritages / tant partables que non partables : car par le texte escript en ce chapitre mesmes, on ne les peut diuiser ne en faire partie entre freres etc. L’en peut respondre que le texte sentent generalement tant d’heritage partable que non partable. Car aussi grande preuention ou greigneure est deue aux nobles tenantz comme aux aultres.

⸿ Et a l argument qu argue que on ne pourroit les heritages impartables diuiser ne en faire partie entre freres : il est vray, se il n y auoit que vng fief. Car on ne le diuiseroit point entre fre res : mais s il y en auoit plusieurs on en feroit bien parties. Et pourroit bien l ainsne auoir le manoir et noble fief ou i seroit assis sans diuision, par baillant eschange a la value.

⸿ Item l’en peut faire telle question. Se en vne succession il y auoit plusieurs nobles fiefz : et il y auoit manoir en chascun : se l ainsne prenoit vng fief / eu quel ne seroit pas le principal manoir : scauoir se il debueroit auoir le fief ou seroit le principal manoir par baillant eschange a la value ou il n y auroit manoir.

⸿ L’en peut premierement arguer que l ainsne en ce cas n auroit point telle preuention. Car il semble que l intention de la coustume est assez employee. puis qu il ya ma noir en son lot.

⸿ Et oultre / il semble que le texte ne don ne point telle preuention a l ainsne / fors affin seulement qu il soit pourueu de manoir dont il est pourueu eu cas dessusdict : et ainsi ensuit qu il ne doibt pas auoir ladicte prerogatiue en iceluy cas.

⸿ Len peut arguer l opposite par le texte qui met que le chef de l heritage demourra a lais ne : et ne met pas seulement preuention donnee en ce cas a l ainsne affin qu il soit pourueu de manoir. Mais pource qu il represente plus especialement la personne ou pere / parquoy on doibt contendre au plus que on peut. qu il demeure eu tenement ou demouroit son pere. Et mesmement quand il se peut bien faire sans preiudicier les aultres : car il represente le chef de toute la ligne. et est plus fauorable chose de le faire entre les nobles tenantz que entre les aultres. Car coustume donne a l ainsne greigneure preuention en matiere de succes sion entre les nobles que entre les aultres non nobles. Comme il soit ainsi que se il n y auoit en vne succession que vng noble fief / il demourroit a l ainsne : et n y auroient les puisnez que prouision de viure.

⸿ De ceste matiere sont deux opinions. La premiere est que laisne eu cas pose en la question n auroit point de preuention d’auoir le principal fief et manoir puis qu ’ il y auroit manoir en son lot. Et dient ceulx de ceste opinion que le texte qui met que le chef de l’heritage remaindra a l ainsne / n entent ne veult donner preuention a laisne : mais seulement qu ’ il soit pourueu de manoir. Et les aultres tiennent opinion contraire : et dient que le texte entent et veult donner puention a l ainsne : non pas seulement pour luy pourueoir de manoir / mais affin de auoir le chef et principal manoir  : pource qu ’ il represente especialement la personne du pere : et qu ’ il est le chef et l estoc de la ligne / ainsi comme estoit le pere en son viuant.

⸿ Et a ce propos voit on coustume donne aux ainsnez preuention en plusieurs aultres cas. Et aux argumentz d un coste et d aultre peut assez apparoir la solution par ce que dessus est dict.

⸿ Item l’en pourroit faire question. Scauoir se le texte qui met que le chef de l’heritage remaindra a l ainsne / sentent aussi bien entre les filles que les filz / soit en heritages nobles ou non nobles.

⸿ Appert que ouy : par coustume escripte en ce chapitre mesmes qui met. Quand l’heritage vient aux femmes par defaul de masle : elles le doibuent partir ainsi comme les fre res.

⸿ L’en peut respondre a la question que la coustu me qui met que le chef de l’heritage remaindra a l ainsne / sentent et a lieu seulement entre les masles / et non point entre les femmes : car le texte ne parle en ce lieu que des masles seulement. Et la cause pour quoy laii / ne filz a telle preuention au deuant des puisnez / ne a point de lieu au regard des filles : car l ainsnee fille ne represente non plus le pere que ses puisnees seurs. Et ainsi nya point semblable cause entre les filles que les filz. Parquoy il peut apparoir que ladicte coustume n a point de lieu au regard des filles. Et a l argument au contraire qui argue par coustume escripte en ce mesme chapitre : qui met que quand l’heritage vient aux filles par default de hoirs masles / elles le doibuent partir egalement entre elles / ainsi comme feroient freres heritages partables. L’en peut respondre que ce texte entent quelles le doibuent partir egallement entre elles / ainsi comme feroient freres heritaiges partables. Et le met a denoter que vng noble fief se partiroit entre les filles / ainsi comme seroient heritaiges partables entre les freres quant a l equalite de partie. Et ne sentent pas que l ainsnee fille doibue auoir preuention semblable au devant de ses puisnees seurs : comme l ainsne frere auroit au deuant de ses puisnez freres.

⸿ Item l en doibt scauoir que se es successions nobles les puisneznont point de parties en l’heritage, pource qu ’ il nya que vng fief : ilz doit uent auoir tous ensemble la tierce partie dudict fief pour leur viure a leur vie tantseulement. Mais silz ont eu partie en l’heritage quelle quelle soit. ilz n auront doint de viure. Toutesfois il est a leur volunte de prendre viure ou partie : car aultrement ilz pourroient estre egenes po ͬ vne petite par tie de l’heritage. verbi gra. Sil estoit escheu a trois ou a quatre fre res vne succession de leur pere : en laquelle il y eust vng noble fief de cent liures de rente / et trente ou quarante sblz de rente non noble : se l ainsne vouloit bailler a ses puisnez lesdictz trente ou quarante solz pour leur partie de l’heritage, iceulx puisnez seroient egenez : car le viure de cent liures de rente. c est assauoir la tierce partie a vie vault plus. Et ainsi raison veult qu il demeure en la liberte des puisnez d’auoir viure ou partie.

⸿ Item l’en doibt scauoir que telles manieres de prouisions de viure, nont point de lieu entre les non nobles tenantz / ne entre les seurs soient nobles tenantz ou non : car ilz peuent et doibuent pasut egalement entre eulx.


24

In textu ibi.

Le chef de l’heritage. etc.

De iſta cōſuetudine meminit Bar.in.l.pdijs.§.q omu.ff.e lega.iij.Jo.fab.in.§.ceterū.l fi.inſti.de legit.agnat.ſucceſſ.⁊ i.§.ex nō ſcripto.col.iij.ꝓſi.ſed an neceſſe.inſti.e iure natu.gen. ⁊ ciuil.⁊ in.§.piudiciales.col.fi.antefi.iſti.e actio.⁊ Maſueri᷒ in pɿactica parlamēti.titu.de ſucceſſet vlt.voluta.vbi icit  pɿimogenitz ꝓpter ius pɿimogentturehabet nomē ⁊ arma ⁊ locū pɿincipalioɿe.alle. Jo.an.in mercu.inca.ſine culpa.de regu.iur.lib.vi.Et notāter eclarault cū omohoɿtu ⁊ circuitu. vt icit Bar.in.d.§. qui omu.qui ebet habere omu iure p̲mogeniture,habebit etiā ola appeditia omz.allegat.I.fi.ff.e ſeruitu.vɿb.pɿedio.facit ictu Bar.in.l.q̇ conclaue.ff.e am.infec.vbi icit  vēdita omo videt etlā  cumomo venit clauſtru iu:ta omu.Et ictu Jap.in.l.pleri.ii.col.ꝓſi.quinto ꝓcedit.ff.e in ius vocan. vbi icit  lex illa volēs omus ſit tutiſſimu refugiū.habet etiā locū in ſtabulo omus.et hoc optima ratione. ceſſo vnovident ⁊ ea cedi ſine quibscōmode eſſe nequit.I.i.ff.e iuriſ.oim iudi.l.auib᷒.ff.de lega. iij.et ſine his manſio cōmode eſſe non poteſt.quare.⁊c.pɿeterea omus fit ſalubɿioɿ ⁊ amenioɿ pɿopter hoɿtum vicinum. vt in.d.§.qui omu. Bart.cepol.in trac.de ſeruitu.in titu. e habitatione.et in titu.e hoɿto.Panoɿ.⁊ Barba.in ca.raynutius.de teſta.Ltdo.ſto.conſil.v.incip.viſo puncto.Guiller.le rouille.


25

⸿ Item le texte met apres.

⸿ Le puisne doibt apporter les parties en court escriptes et diuisees : et les ainsnez doibuent choisir ou auoir termes de pletz es aultres selon ce que le texte le met. et puis met. Et pour ce que es parties pourroit auoir ma lice par le puisne et par l ainsne / qui doibt auant choisir. L’en doibt par ce noter et par le paraphe ensuyuant que se le puisne faict aulcune malice en faisant les parties et il en est attaint : il l amender a et sera forclos de faire les parties : mais se feront par douze hommes

⸿ Et se en faisant les parties le puisne va contre les coustumes du pays : comme en diuisant les pieces / ou en les ioingnant. contre ce que coustume declaire / et il en est attaint : il l amendera et refera les parties, et ne seront pas refaictes par douze hommes. Et s il ne le veult faire / il sera et demourra sans partie tant comme il se tiendra en ce. Mais s il y auoit aultres freres qui voulsissent auoir partie / l’autre puisne les feroit. Et se le premier puisne ne vouloit prendre sa partie / elle demourroit en la main de l ainsne tant qui la demandast.

⸿ Sur ce notable l’en peut faire vng tel doubte : scauoir se es cas dessusdictz les leuees y pendroient au profit de l ainsne / et s il conuiendroit qu il fust adiourne de nouuel. L’en peut arguer qu il fauldroit nouuel adiournement. car par l amende l ainsne s en doibt aller sans iour et hors de proces : et ainsi sensuit qu ’ il y fault nouuel adiournement.

⸿ a ce doubte l en peut respondre quant au premier poinct que l ainsne eu cas dessusdict, aura attaint les leuees eu preiudice du puisne. d a mal faict en faisant les parties : et non pas eu piudice des aultres qui nont point mesprins. Cest a entendre que le puisne n aura aulcunes leuees de sa part au de uant de l amende faicte. Et aussi ne s en ira point l ainsne hors du proces au regard des aultres, mais seulement au regard du puisne qui a mespris. Et oultre l’en doibt scauoir qu ’ il ne conuiendra point faire de nouuel adiournement au regard du puisne qui a mespris : pource que cest vng cas priuilegie et fauorable euquel l ainsne doibt respondre sans adiournement / se il est trouue en court.

⸿ Et quant a l argument au contraire : qui argue que en tous cas puis que aulcun attraict sa partie a amende / il ne peut moins auoir attainct que s en aller sans iour et hors de proces.

⸿ L’en peut respondre que iasoit ce que par l amende l ainsne ait attaint a s en aller sans iour et hors de proces : si ne sensuyt il pas qu il y faille nouuel adiournement. puis que l’en trouue l ainsne en court. Et ce peut apparoir par l usage sur ce notoirement garde en ce cas. Toutesfois qui feroit approcher en ce cas de parties d’herita ges vne personne estrange qui ne seroit point du lignage / mais seroit tenant des heritages dont l’en demande par tage : il ne respondroit point sans assignation / pose qu ’ il fust trouue en court : et si pourroit bien auoir des le premie iour delay ou respit : mais ce n est pas pourtant s il treu ue fuytes ou delaiz que partie aduerse ne doye auoir prouision. selon ce que dessus est dict. Item l’en doibt scauoir que se le proces est entre aulcunes personnes qui sont du lignage pour partir entre eulx aulcunes snccession : et qu ’ ilz soient tous soubzaages ou partie d iceulx : le soubzaage de tous eulx ne d aulcun de euix n empesche point que les proces ne soient de semblable effect : tant en amende et en profit requerre que aultres choses : tout ainsi comme silz estoient personnes aagees. Et ne different en rien les proces des aagez soubzaages en ce cas : fors entant qu il conuiendroit que les soubzaages fussent conduitz et applegez eu proces faisant : et les aultres non.

⸿ Item l’en pourroit faire question : se vng ainsne estoit saisy par quarante ans d une succession escheue a luy et es aultres : scauoir se les puisnez pourroient iamais de mander partie d icelle succession.

⸿ L’en peut arguer que non : car par la coustume escripte et par la chartre aux normantz : possession de quarante ans vault et suffit pour tout tiltre au possidant : et ainsi sensuyt que les puisnez n y peuent rien demander. L’en peut respondre a la question que les puisnez peuent demander partie a l ainsne nonobstant que il ait eu possession par quarante ans de la sucession / car la possession que lains ne a eue par quarante ans est a la conseruation du droict des puisnez ainsi comme de l ainsne : pource que l ainsne receut la succession tant pour luy que pour ses puisnez. Pourquoy l’en peut dire que laint ne n a pas possession seulement en son nom ne a son droict. mais au droict et tiltre de luy et de ses puisnez : et n est l ainsne que gardian de la succession pour luy et pour ses puisnez : combien que les fruictz et leuees soient siens iusques a tant que ses puisnez luy demandent partie.

⸿ Et semblablement diroit l’en se l ainsne auoit laisse recue illir a vng de ses puisnez qu il leust tenu par quarante ans : que la prescription ne suffiroit pas pour propriete acquerir.

⸿ Et a l argument faict cy deuant qui argue par coustume escripte et par la chartre aux normantz / possession par quarante ans suffit pour acquerir propriete : il est vray que elle suffit / se partie aduerse ne monstre aulcune exception. Parquoy appert que possession de quarante ans ne suffit pas / pource quelle n est pas du tout au droict du possidant : mais est a autre droict que partie allegue. Laquelle exception doibt promper celuy qui l allegue / se mestier en est.


26

In textu ibi.

En vng loth.

Loth icitur a noleillius loth qui pɿimus cūfratre abɿahā iuiſit terram/e qua iuiſione habetur geneſi.xiij. ⁊ p Joā.e ana.in c. qualiter et qn̄le.ij.col.ij.e accuſa.Balin l.penul.C.muni iuid.per alexā.i addit.ad Barto.⁊ pLu.de pēna in l.vnta e hijs qui ſe efe.lib.x.C. Guillermus le rouille alenco.


27

In textu ibi.

Quilz y facent malice. etc.

Malicis enī hoim obuiaudū eſt.l.quante.ff.epubl.vect.⁊ omiſ.l.in fudo.ꝓſi.oſtituims.ff.derei ven.c.ſedes.⁊ ca.plerū.de reſcrip.l ca.vt circa.lpɿin.⁊ cap.ſed.de elec.lib.vj.vide.xiij.modos p̲ quos pctōɿ a malicia retractat̄ per Luc.de pē.in.l.i.e fabɿicen.lib.x.C. Suiller.le rouille.


28

⸿ Apres ensuyt eu texte

⸿ L ainsne doibt choysir premier : et a tel plet n y doibt auoir que vng default et vne exoine etc. Surquoy l’en peut mouuoir deux questions.

⸿ La premiere : scauoir se en tel cas il conuiendroit trois defaultz a mettre vng homme en amende par iugement / comme es aultres cas.

⸿ L’en peut arguer que ouy : car par le stille et l usage du pays de normendie / a mettre vng homme en amende par iugement / il conuient trois defaultz  : et ainsi en est vse affin de exclurre le default du sauluement de iustice et de maladie : car se ce n estoit pour icelle cause / il n y en fauldroit que vng : et se peut assez apparoir pour ce que en eschiquier il n y en fault que deux pour mettre vng he me en amende par iugement : pource qu il n y peut point auoir de sauluement par souueraine iustice. Or est il aisi que en ce cas l’en peut auoir sauluement par maladie : comme il peut apparoir par le texte : et sauluement de souueraine iustice / se la cause ne estoit en eschiquier : comme il peut apparoir par la coustume escripte et l usage su ce notoirement garde. et ainsi sensuyt qu ’ il doibt prendre trois defaultz.

⸿ Pour la responce de ceste question / on peut noter que iasoit ce que le texte du coustumier mette plusieurs exoines et sauluementz de maladie : toutesfois n est ce mye pourquoy ou doye differer de mettre vng homme en amende par iugement / a autant de termes comme le texte met d exoines. Mais n en doibt on differer que vng terme seulement / se les exoines ne stoient apportees en court : eu quel cas on ne seroit pas mis en amende par iugement par trois defaultz : mais differeroit on a tous les termes que on apporteroit les defenses raisonnables et recepuables par coustume.

⸿ Secondement on doibt noter qu il est aulcun ca ou l’en a bien exoine par maladie et par iustice : et quand on la porte / l’en arreste le iugie quand elle est apportee auant que faire l amende par iugement : mais si on ne l apporte / on n en arreste pas le iugie : et est mis en amende par iugement par vng default / neantmoins qu il eust bien eu sauluement par iustice et par maladie / se les exoines par maladie ou par iustice eussent este apportees : comme il appert en cas de doleance ou de excusation se le porteur de la doleance ou l oblige se defailloit / neantmoins qu ’ il eust eu sauluement par iustice et par maladie se les exoines eussent este apportees : mais ladicte exoine ou sauluement n arreste point le iugie en ce cas / selle n est apportee.

⸿ Les choses nontees / l’en peut respondre a la question que en cas de partie d’heritage, il ne conuient que deux defaultz a mettre vng homme en amende par iugement. Et ce peut apparoir par le texte qui met qu il n y chet que vne exoine. Parquoy on peut dire et entendre que on ne doibt arrester le iugie en ce cas que vng terme. Car puis qu il dict qu il y chet vng default on ne doibt pas mettre le defaillant en amende par vng default : mais sensuit que on le peut bien mettre en amende au second default : car aultrement ce mot qui dict qu ’ il n y chet que vng default, n y seruiroit de rien.

⸿ Item par coustume escripte eu bref de nouuelle des saisine : le texte met que en iceluy cas il n y chet que vng default et vne exoine. Et puis met. Se aulcune des parties ne vient a la veue qui est assise / sa defaulte doibt estre apportee a l assise : et commandera l’en qu il soit iusticie pour sa defaulte. Et s il ne vient a l’autre assise / ou s il ne se faict exoiner : l’en commandera que la veue soit tenue / et sera iour assis a l acteur / pource qu il s est ia laisse defaillir deux fois / que ne peut faire etc. Par lequel texte peut apparoir que en bref de nouuelle dessaisine qui est pareille a faire en ce cas de parties d’heritage / il n y fault que deux defaultz po ͬ mettre vng homme en amende par iugement. Et a l argument au contraire qui met entre les aultres choses / en ceste matiere on peut auoir deux sauluementz / l’un par iustice et l’autre par maladie : il est vray silz estoient apportez : mais suffit de differer le iugie vng terme / ainsi que le texte le met. et n est pas requis que on en differe ne arreste le iugie deux fois, ainsi come on faict en aultre cas silz ne sont apportez : mais suffit de le differer vng terme / ainsi que le texte met : car aultrement ce que le texte met qu ’ il n y fauldroit que vng default / n y seruiroit rien. Et iasoit ce que le texte dye qu ’ il n y fauldroit que vne exoine : si ne veult il pas terminer que on arreste le iugie plus de deux termes / ainsi que coustume le met. se l exoine n estoit apportee. Et ce peut assez apparoir eu bref de nouuelle dessaisine / qui met qu il n y cher que vne exoine et vng default apportez a l assise. Et si met oultre. Se aulcune des parties ne vient a la veue qui est assise, sa defaulte doibt estre apportee a l assise : et commandera l’en qu il soit iusticie pour sa defaulte. Et s il ne vient a l’autre assise, ou s il ne se faict exoiner : l’en commanra que la veue soit assise / et sera iour assis a la tenir : pour ce qu ’ il s est defailly deux fois. qui ne se peut faire etc. Par lequel texte peut on entendre que on ne peut pas arrester le iugie qu ’ il ne soit faict au second terme : se partie n enuoye exoine de maladie ou sauluement de iustice : mais on en differeroit vng terme en faueur. pour exclurre l’un des sauluementz qu ’ il peut auoir en ce cas : pource que la matiere n est pas si rigourense comme d une doleance ou dune opinion contre son obligation : en quoy on n en di fereroit point pour exelurre partie d aulcuns sauluementz qu ’ il pourroit bien auoir / silz estoient apportez auant le iugie faict. Et combien que le texte mette qu ’ il n y fault que vne exoine : cest pour denoter que se partie se vouloit faire exoiner plus d une fois / il n y seroit point receu : comme il appert cy apres plus plainement. et ainsi appert la response a la premiere question.

⸿ La se conde : scauoir se le tex te qui met que en ce plet il n y chet que vne exoine / sentent tant de exoine de mal resseant comme de exoine de voye de cous L’en peut arguer que ouy : car le texte parle generalement de exoines / sans determiner plus d exoine de mal resseant / que de voye de court.

⸿ a ceste question l’en peut respondre que le texte ne sentent sinon au regard d exoine de mal resseant : car la coustume et usaige faict bien restrinction en plusieurs cas es exoines de mal resseant : comme il appert par le texte escript en plusieurs lieux : especialement en la seconde partie du liure. Mais exoine de voye de court n est restraincte en aulcun cas : mais la doibt on auoir en tous cas / selle est apportee pour vrgente necessite. Et a ce se accorde le texte qui met le pelay est ottroye / ou il y a apperte cause de necessite. Et aussi appert par coustume et usage sur ce notoirement gardez / quelle n est deue en aulcun cas. Et ce peut apparoir par le texte en la seconde partie du liure en plusieurs lieux ou il restrainct exoine de mal resseant  : et il ne restrainct en aulcun cas exoine de voye de court.

⸿ Item s aulcun en ce cas auoit este exoine de mal resseant : il pourroit bien apres estre exoine de voye de court : comme il appert par l usage sur ce notoirement garde. Et aussi pour la cogente necessite d icelle : qui est cause raisonnable de la recepuoir : parquoy on ne la peut reffuser. comme il peut apparoir par le texte preallegue : qui met quelle est ottroyee ou il y a apperte cause de necessite. Et ainsi sensuit que le texte sentent seulement de mal resseant : car s il s entendoit generalement tant d exoine de voye de court comme de mal resseant : il s ensuyuroit qu il fust faulx : car on en pourroit bien auoir deux par la maniere dessus declairee.

⸿ Et a l argument au contraire qui argue par le texte qui est general : l’en peut respondre que celle generalite ne sentent fors au regard des exoines de mal resseant : car aultrement ce texte et le texte preallegue / qui met que delay est ottroye ou il y a apperte cause de necessite / auecques l usage notoirement garde / qui veult que exoine de voye de court soit receue en tous cas par sa cogente necessite / impliqueroient contradiction entre eulx : qui n est pas a dire.

⸿ L’en doibt noter qu il y a aulcuns cas et proces ou i fault exclurre partie d aulcunes exoines que coustume lui donnent / aincois que le mettre en amende par iugement. Et es aultres cas il ne les conuient point exclurre : attendre ne arrester le iugie / se elles ne stoient apportees / neantmoins que elles fussent recepuables eu cas quelles seroient apportees. Et oultre doibt on scauoir que iasoit ce que le texte mette plusieurs excusa tions de maladie : neanimoins il ne veult pas innuer que on arreste le iugie pour toutes les exoines que coustume donne : mais suffist d attendre et arrester le iugie en que conque cas que ce soit / tant que la partie fust exclu se de sauluement de maladie et de sauluement de iustice : qui sont les deux sauluementz en general que coustume declaire. Et combien que le texte mette cles excusations de maladie sont faictes par plusieurs foisz si ne prennent elles toutes que vne domination en general / qui est dicte excusation de maladie. Et ainsi suffist en tous cas de exclurre de ses deux en general : et arrester le iugie tant que partie en soit forclose se le cas ne requiert speciale celerite oultre la forme comune : les vngs plus et les aultres moins / selon ce qu il peut apparoir par la coustume escripte et usage sur ce notoirement garde

⸿ Item sur la question dessusdicte on pourroit faire vng tel doubte. Scauoir se aulcun homme est mis en default au premier terme / et du default second est excuse par iustice : et aultresfois se faict excuser par maladie : scauoir s il sera mis en amende par iugement. Appert que ouy : car il y a vng default bien prins et bien donne : et si est exclus de sauluement de iustice et de sauluement de mala die : et ainsi sensuyt qu ’ il doibt estre mis en amende par iugement

⸿ L’en peut respondre a ce doubte qu il ne doibt pas estre mis en amende par iugement a ce terme : car l exoine de maladie qu il enuoye empesche qu il ne soit point mis en amende par iugement a ce iour : pource que aultrement elle ne luy seruiroit de rien. Mais s il eust este exclus des deux sauluementz premierement / et puis le tiers default se fust ensuy : l’en peut bien par le dernier default bien prins et bien donne / le mettre en amende par iugement.

⸿ Et a l argument au contraire qu argue qu il est exclus du sauluement de iustice et de maladie : l’en peut respondre que il n est point exclus pour ce terme : car l exoine qu il a enuoyee arreste le iugie : maiil en est exclus pour les termes a venir. et ainsi l argument ne prsde doint.


29

⸿ Apres ensuyt au texte.

⸿ Se tout l’heritage descend aux freres de pere et de mere ensemble / les parties doibuent estre faictes ensemble etc. Pour la declaration de ce texte / l’en doibt cauoir que se vng homme auoit deux filz : et a vng noble fief de par luy / et sa femme vng aultre et meurent ensemble : les deux filz auront chascun vng noble fief ainsi comme se tous les deux fiefz venoient d un coste de pere ou de mere. Et semblablement se l’un mouroit premier / fust le pere ou la mere : et l’autre mouroit vng temps apres : quelque espace de temps qu il y eust / chascun desdictz enfantz auroit vng fief / s il n estoit ainsi que l ainsne eust baille a son puisne prouision de viure sur le noble fief premierement escheu / ains que le second escheust : eu quel cas laisne auroit tous les deux nobles fiefz : et le puisne auroit prouision de viure sur chascun d iceulx tant seulement. Et ainsi sentent le text. en doricte ligne / et non pas en ligne colateral.


30

⸿ Item apres le texte met.

⸿ Et se l ainsne a receu sa partie en court / et le puisne ne vient recepuoir la sienne etc. Ce texte ne veult point innuer que se les puisnez faisoient approcher leur ainsne pour auoir saisine verbal pour faire lotz : et en iceulx ilz faisoient aulcune malice eu preiudice du puisne absent et non appelle / qu il ne peust bien demander aultre partie et lpugner leur malice. Mais s il auoit este appelle ou insinue ainsi qu il se doibt faire, et il ne venoit : il ne pourroit pas demander aultre partie que celle qui luy auroit este limitee et qui seroit demouree en la garde de l ainsne


31

⸿ Item le texte met apres.

⸿ Et si debuons scauoir que s il n y a que deux freres quand le puisne aura faict les parties, selon droict. laisne doibt tousiours choisir. Par quoy l’en doibt scauoir que quand il n y a que deux freres iasoit ce que l ainsne ne peust proposer malic contre le puisne : si peut bien l ainsne proposer contre son puisne faul te es parties  : pour ce quelles sont faictes contre la coustume du pays : c est assauoir que le puisne a ioinct ou diui se les pieces de terre aultrement que le coustumier n entent.


32

⸿ Item le texte met.

⸿ Et si debuons scauoir que se l ainsne choisist le nef qui nes pas partable et baille aux aultres les eschaetes : se l’un des aultres reres meurt / les eschaetes ne viendroient pas a l ainsne etc.

⸿ L’en doibt scauoir que par ce mot ceschaetesJsont entendus les fiefz partables / et peut on dire que la cause pourquoy le texte les appelle eschaetes a ce propos plus que nobles fiefz ( qui aussi bien pourroient estre dictes eschaetes ) est pour ce qu ’ ilz escheent et peuent escheoir a leur successeurs quelque nombre qu ’ il y ait : lesquelz les diuisent et partent entre eulx. Et le noble fiel ne se diuise pointzmais demeure tout a l ainsne. Et veult dire le texte, que se l ainsne a prins vng noble fief pour sa part et les aultres ont les eschaetes : c est assauoir les choses partables se l un des puisnez meurt / l’autre puisne sercon heritier en ce cas et non pas l ainsne. Item le texte met.


33

In textu ibi.

Selu des aultres meurt les eschaestez etc.

Quid ſi in iucceſſione illius ſuni Feuda nobilivide que late ſcripſit o.Math.pacus iuriū octoɿ ac aurate militie eques ſuppɿefectus gnalis alenconieñ.in cōſilio ſuo incip. n habes ad ea michi peun.directo q̇ ſubicietur in fine operis. Guillermus le rouille alenco.


34

⸿ Les seurs ne doibuent reciamer aulcune partie en l’heritage de leur pere contre ses freres etc.

⸿ L’en doibt scauoir que ce texte doibt estre entendu que les freres doiuent marier leurs seurs sans desparagement a personne ydoine eu regard a la ligne et a la puissance des personnes. Et par ce mot l de terre ou de meuble anest pas a entendre qu il soit de necessite que les freres baillent a leurs seurs heritages ou meubles a mariage : car se ilz les pouoient marier aduenaument. comme dict est sans rien leur donner il suffiroit / puis que le mary en se roit content. Car s aulcun auoit promis a sa seur a mariage vne somme d argent, le mary la pourroit donner / quicter / ou s en tenir content / sans quelle le peust contredire : mais sentent que les freres doibuent donner a leurs seurs en mariage ou meuble ou heritage aduenaument, silz ne les pouoient aultrement marier sans desparager.

⸿ Item l’en doibt scauoir se aulcun a vne seur et elle ne se vueille point marier, ains dict quelle viura chastement quelle ne perdra pas pour ce sa part de l heritage / mais l aura seulement a vie / car aultrement ce pourroit estre eu preiudice du frere et seroit plus a l aduantage que les aultres.


35

In textu ibi.

Les seurs ne doibuent clamer etc.

Cōſuetudo iſta fudat iure iuino nume. xxvij.cap.hō cū moɿtuz fuerit abſ filio ad filiā eitrāſibit hereditaſ.⁊ ſic argumēto a cōtrario ſenſu ſi filiu habuerit ad eu nō ad filiam traſibit hereditas q̇ in terminis ecidit.Bal.in.l.uenticulā.ij.col.poſt cy.ibidē.C.e epiſ.⁊ cleri. Pau.de caſt. Alexā.⁊ Jas.in.l.pma.x.col.⁊ ibi Frā.purpu.in pe.col.ff.e offi.ei᷒ cui man.eſt iuriſ.ſtatio aute iſtius ſuetudinis eſt. reipub.itereſt vt ſeruent̄ agnationes ⁊ familie. l. ꝓnuciatio.ō.familie.ff.e ꝓbo.ſigni.l.iuriſcōſultz.poſt pɿin.ff.de grad. affi.l.j.§.pe.ff.e ven.inſpi.Bart.in.l.ij.§.vidēdu.ff.ad tertu.Jaf.in.l.inter ſtipulātē.§.ſacrā.col.ix.ff.e verbo.obliga.Et  femine inalienas familias tranſeunt.l.cu femine.ff.e ſtat.homi.Pau.decaſt.oſil.cccxxxvi.icip.pɿeſēs caſuſ . ⁊ ibidē  cōiter talia ſtatuta vigēt in Italia.Bar.in.l.titio centu.§.titio genero.ij.col.⁊ ibiAnd.Barb.l addi.ff.de cōdi.⁊ emōſtra.vide Jo.le cirier.Pariſien.in trac.e iure p̲mogeniture.lib.j.q.xx.ad fi.vbi alias rationes aſſignat quare mulieres nō ſuccedut in pluribus locis ſtantibus maſculiſ.⁊ c ſit tale ſtatutu equu pɿobatur in additionqquoɿundam poſita in fi.cōſil.x.inter cōſilia Alberti bɿuni ⁊ etiiure canonico.vt no.per And.barba.in ca.raynutius.xxxv.col.verſi.capio pɿimu.poſt alios ſcrib.de teſta.Feli.i ca.eccleſia ſācte marie.ii ij.col.de cōſtitu.philip.coɿ.cōſil.cxv.incip.in hac.ijcol.in tertio volu. vbi pɿobant per ius iuinum. equo ſupɿa i pɿin.vide queſcripſi in glo. cōſuetu. ce.no.ar.cclviij.glo.ij.Et ibic ſi os non ſit paruamōtamē poteſt poſtea petereſupplementu legitime / vtibidē ſatis ſcripſi. e quimateria per Bar.t .§.titio genero.⁊ ampliſſime tractatur iſtadifficultas per Soɿiñn̄.cōſil.cl.incip.⁊ nos itroducere vbi copioſe allegat ſcribētiu opiniones variaſ.⁊ inter alia icit  ꝓptervarietatē opinionum ubitatio illa tranſiuit in tyſim incurabilem.⁊ vide Pau.de caſt.in .cōſil.cccxxxvi.vbi limitat illud nonpoſſe peti ſupplementu legitime hoc eſſe verū quando ſine malicia ⁊ fraude eſt otata/vt ibidē per eum que nō pɿeſumitur interueniſſe quādo otatur a patre qui meli᷒ ̄ alius ſcit caperecōſiliu ꝓ liberis ſcm eundē Pau.de caſt.conſil.cx.incip. ſuperpɿimo queſito.ante e.col.verſi.in contrariū.per.l.nec in ea.ff.de adul.ideo icit idē Paul.cy id quod patri viſum fuerit cōpetēs ꝓ filia are nō ebet alteri videri incōpetēs.ar.l.ſi furioſo.in fi.ff.e curat.furio.nec argui poteſt ab aliquo cū nuil᷒ amoɿvincit paternum.l.fi.C.e curat.furio.ſic nec pɿeſumitur in fratre cu ſoɿoɿē collocat marito cōdigno.Et pari ɿ vt icit Bal. inauten.res que.in vlt.not.C.communia e leg. cum iugales epeāt eſſe equales/allegat illud quidij.Si vis nubere nube pari⁊ in habētib᷒ ſimbolū.i.ſimilitudinē facilioɿ eſt traſitus.§.fz hodie.⁊.§.fi.inſt.de adop.l.hac conſultiſſima. C. e teſta.not.in l.q̇ nerua.ff.epoſ.Et paritas gradus paritatē amoɿis inducit.Ludo.ro.conlil.cccxxxviij.icip.i cauſa.l.col.vide que late ſcripſi.ar.cclix.in glo.conſuetu.cenoma.in plo.j.Nota n c ſi fraterp maritanda ſoɿoɿe accipit ſecrete pecuniā ⁊ nichilominus eābene maritat ⁊ collocat viro cōdigno nō honeſte/tz turpiter operat:vt notabiliter icit Pet.e anchar.oſil.clxxv.icip.p̲mittēdūeo q̇ ad eu ptinet cura ⁊ ſollicitudo maritādi ſoɿoɿē ar.l.i copulādis.C.de nupt. Et ad hoc tenet ex ebito charitati gratis agre ideo talis pecunia eidē remanere nō ebet. f cui applicabit.vide p eudē e Anchar.⁊ nō excuſat̄ eo  collocauerit honeſto ⁊cōdigno m eundē e anchar. felix exitus ⁊ bon᷒ elinquentēnō excuſat: in malef:ciis nō exitus/ſz volūtas inſpicitur.l.j.§iuz.ff.ad l.coɿ.de ſicca.ſic iudex:nō excuſatur q̇ bonā fert ſentētiam pecunia coɿrupt᷒ in ca.d recte iudicat.xi.q.iij. ſic i bello qrem ꝓhibitā attētauerit punit licet bn geſſerit.I.iij.§.in bello.ff.e remilit.Alias aut filia ebet eſſe otuotēt a etiā ſi os re ipaſit minō legitima.ſic etiā ſi maritari noluerit nihil cogit̄ are frter ꝓ ote aut als ꝓ legitima  os ſine mrimonio eſſe nō pōt.l.fi.C.e ona.an.nupt. Frā.de aret.conſil.xliij.icipi.placet.in figuero q̇d ſi filla p exiſtentiā maſculoꝜ fuit excluſa an ppetuo ecat excluſa.⁊ videt ⁊ nō ſi moɿiātur maſculi p ea que icit Andbarba.in.c.poſt ceſſionē.vi.col.e ꝓba.vbi icit. licet talis excluſio ab hereditate cēſeat̄ eſſe ppetua nihilomin᷒ reſtringit̄ et᷒ſignificatu ⁊ e ppetua enicit tpalis ɿ eficientibus maſculisvenint femine vide tn q̄ latiſſime refert iunioɿ curti᷒ in trac.feuda.iij.pte.xvij.q.⁊ coɿ.cōſil.xlij.incip.videt.i pe.col.in.xiij.voluSed q̇d ſi filia ſit excluſa pſtatutu ꝓpter exiſtentiā filij ⁊  fuil patre maritata ⁊ otata vult tn fili᷒ eā admittere ad ſucceſſione  grauat multis creditoɿib᷒ an poſſint ipedire creditoɿes talē admiſſionē tā̄ factā in fraudē eoɿ/⁊ ecidit Bal.i. l.maximuviciū.C.de libe.pte. nō poſſut lpedire.ſequit̄. And.bar.l c.j.ijcol.vſi.tu adde.de loca.⁊ in c.ſi iligēti.ciiij.col.e fo.pet.vidēe materia iſti᷒ cōſue.per Alber.bɿunu in trac.de ſtat.femi.et cogna.line.a ſuc ceſſio excludēti.l.iij.pte.p̲̉n.⁊ p to.Adde  ſimilis.eſt cōſuetudo in regno neapol.vt in oſtitutio. regni titul.e ſucceſſione filioꝜ comitu ⁊ baronu.q̄ cōſuetudo etiā edita eſt a noɿmanis qui illud regnum cōquiſiuerunt.vt ſcripſi in initio iſtiusconſuetudinis Guillermus le rouille


36

⸿ Item ie texte met.

⸿ L’en doibt scauoir que les seurs nont mariage fors de la terre qui vient aux freres de pere ou de mere ou aultres ancesseurs etc. Par ce texte peut on noter que les seurs ne auront partie ne mariage de ce qui viendra aux freres de ligne col lateral ne en ce qui le viendroit de droicte ligne en montant. Mais auroient seulement les seurs partie ou mariage en ce qui viendroit aux freres de droicte ligne. comme de pere / de mere / de ael / ou ael.

⸿ Item ensuit eu texte. le / ou besaelle. f tu.


37

⸿ Se femme est mariee a aulcun homme eue ne pourra rien demander a ses freres par raison de mariage : fors ce que pere et mere luy donnerent a mariage etc.

⸿ Ce texte ne sentent pas que se le pere ou la mere ou ael ou aelle auoient faict don a ladicte seur qui fust excessif que lesdicts freres ne le pourroient contredire apres la mort de leur ancesseur / qui auroit faict le don. Et se ladicte seur en estoit desia saisie ilz le deburoient reuoquer en tant qu il seroit excessif comme dict est en l an et le iour de la mort de leur ancesseur qui auroit faict le don ou dedens l an et le iour qu il leur seroit ou pourroit estre venu a congnoissance / ou dedens l an et le iour qu ’ ilz viendroient en leur an profitable / silz estoient soubzaages. Mais se ladicte seur n estoit point saisie dudict don que on luy auroit faict : mais attendroit quatre ou cinq ans apres la mort du don neur a le demander a ses freres / ilz viendroient assez a temps a reuoquer ou contredire le don quand elle le demanderoit / en tant qu il seroit excessit et contre coustume.


38

⸿ Item ie texte met apres.

⸿ Se aulcune fem me demande a son pere mariage aduenant / s il veult il la mariera et en aura la garde vng an et vng iour et puis la pouruoirra d aduenant mariage et ce. Ce texte ne veult pas innuer que se en l an et iour qu il aura eue en garde il ne vient aulcun qui la requiere a mariage. que le frere soit contrainct a la marier. Mais le tex te entent que se l an et iour sont passez que le frere ait eu sa seur en garde et il vient aulcun qui la demande pour l auoir en mariage : il doibt estre tout premu n y de payer ce qu ’ il faul au mariage de sadicte seur. selon la coustume du pays : affin que pour la defaulte de ce le mariage ne soit aulcunement prolonge. Toutes fois debueroit il trouuer a sa seur son esta competamment iusques a ce quelle fust mariee ou luy bailler prouision de viure iusques a tant qu ’ il vint aulcun qui la requist en mariage.


39

⸿ Item le texte met.

⸿ Mariage aduenant est se elle est mariee a conuenable personne selon soy et ses possessions / et selle ne veult tel mariage soit laissee sans conseil et sans aide de terre et de meuble etc. Par ce texte peut l’en noter que se la seur reffuse competent mariage que on la peut laisser sans luy faire plus aide de substentation de viure ne aultre partie. Apres le texte met. Es mesnages ne peuent rien reclamer les seurs / s il nya plus de mesnages que de freres. Ce texte sentent et veult determiner se les freres ne vouloient ou pouoient marier leurs seurs de meubles ou aultrement / mais conuinst quelles eussent partie selon la coustume du pays : les mesnages ne se partiroient point ne diuiseroient au regard des seurs / pourueu que les freres leur voulsissent ailleurs bailler partie competente / s il n y auoit plus de mesnages que de freres. Et s acorde ce present texte au texte cy deuant escript qui met. Le chef de l’heritage remaindra a l ainsne pourueu qu il veuille faire aux aultres loyal eschange a la vallue. Et n entent pas que s il y auoit moins de mesuages que de freres / qui les seurs y eusient partie ou mariage. Cpres le texte met.


40

In textu ibi.

Mariage auenant.

Vide ſupɿa in addit.Les ſeurs ne oibuent clax mer.⁊c.circo medium.


41

⸿ En bourgage auront les seurs partie comme les freres. Et iasoit ce que les freres ayent la garde de leurs seurs an et iour / non pourtant et ce. Ce texte qui met que en bourgage auront les seurs partie aussi bien comme les freres ne veult pas dire que se le frere veult pourueoir sa seur en mariage aduenaument de terre sans meuble ou de meuble sans terre ainsi que la coustume le declaire / qu il ne suffise sans ce que la seur ait aultre partie : car ce texte se rapporte a celuy de devant / qui mee que les freres peuent marier leurs seurs de meuble sans terre etc. Mais veult dire que s il conuient que les seurs ayent part en l’heritage pour ce que les freres ne les veulent ou peuent marier suffisamment sans leur partie / il conuiendroit que la seur eust aussi grand partie comme le frere. Et oultre ou le texte met que iasoit ce que les freres ayent la garde de leurs seurs an et iour : ueantmoins s il est en non aage / il ne l aura pas / nt partie du lignage etc. Ce texte a lieu generalement tant en bourgage que hors. Car se le frere est en non aage / il ne aultre ne aura pas la garde de sa seur an et iour : mais la pouruoir ront ceulx qui ont la garde du soubzaage dauenant mariage / ainsi que la coustume dict et declaire sans ce que on differe son mariage dan et iour : ou aultrement elle auroit cause de demander sa partie, se son mariage estoit retarde en la faulte de ceulx qui auroient le sien en garde. Et s il ne venoit aulcun que la demandast a mariage, elle seroit pourueue de viure ainsi que dessus est dict. Apres ensuit en texte.


42

In textu ibi.

Non pourtant se il est en non aage.

Nam inciuile eſt eos eſſe alieno auxilio qui inrebus ſuis adminiſtrandis egere noſcantur ⁊ ſubalijs regantur:vt icit tex.in.§. minoɿes.inſtit.e excuſa. tuto.in autē.ſicut.⁊.l.fi.C.de legi.tute.l.ij.§.hijs illud.C.qn mul.offi.tutel.fun.poteſt.l.q̄ro.g.lucius.ff.de teſta.tutele.facit.c.iudcoꝜe eta.⁊ quali.Suiller.le rouille alenconienſis.


43

⸿ Quand l’heritage vient a femmes par defaulte de hoirs masles, elles le partiroient comme freres. Par ce texte appert que les fiefz de haubert, les contez. les baronnies et aultres nobles fiefz sont partables entre seurs quand il leur escheent / ou entre masles quand ilz representent le lieu des femelles / comme seroient les filz de deux seurs. Et peut l’en dire que la cause de ceste coustume fut pour secourir a la fragilite des femmes.


44

⸿ Item le texte met apres.

⸿ Aulcun hoir quel qu il soit homme ou femme ne peut donner de son fief a aulcun de ceulx a qui il doibt escheoir / ne a leurs hoirs qui descendent d eulx en droicte ligne. Par ce texte peut apparoir que aulcun ne peut donner a ses hoirs ne a ceulx qui sont descendus d eulx en droicte ligne aulcune chose de son heritage / ne faire auI cun auancement en sa succession.

⸿ Mais s il en donne aulcune che se a l un / tel don ne doibt pas tenir. Car tout doibt estre rapporte aux partages apres qu il sera mort. Toutesfois se cil a que le don seroit faict en estoit sai sy / il conuiendroit reuoquer le iour en l an e iour de la mort du don neur ou en l an et iour qu ’ il seroit ou pourroit estre venu a congnoissce. Et en l an prouffitable de ceulx a qui la reuocation appartiendroit silz estoient soubzaages Mais s il n estoit saisy l’en viendroit assez a temps a contredire le don quand il le demanderoit.


45

⸿ Item le texte en exemplifiant me

⸿ Se pierre a quatre freres et vne seur et il n a aulcun hoir yssu de luy / s il donne aulcune chose de son fief a sa seur. etc. Ce texte ne veult pas innuer que se vng homme a hoir yssu de luy qu il ne puisse bien donner de son heritage a ceulx qui n y attendent point de partie aussi dien comme s il neustaulcun hoir yssu de luy. Mais le texte le met pource que apres il dict. Mais s il donne a on hoir ou a son frere qui est yssu de luy / il ne le pourra pas retenir apres le decez au donneur. Ains sera tou rapporte a partie / lequel texte seroit faulx s il ne posoit premierement que le donneur neust aulcuns hoirs yssus de luy / car s il auoit hoirs yssus de luy / il le pourroit donner a ses freres ou a leurs hoirs yssus d eulx / ou a l’un deulx iusques a la tierce partie.

⸿ Sur ce chapitre on peut faire plusieurs questions. La premiere / vne hon me a cinq filz et vne fille / s il se meurt les enfantz demeu rent longuement sans partir ensemble / apres d eulx des filz se meurent. Scauoir se la fille aura rien en la partie qui deust appartenir aux mortz.

⸿ L’en peult respondre combien qu ilz ne feussent oncques saisiz de faict. si estoient ilz saisiz de droit qu ilz y auoient acquis des la mort du pere : laquelle droicture ne pourroit escheoir a sa seur puis qu il y auoit des freres. Et ainsi peut apparoir que la seur n y doibt rien auoir.

⸿ La seconde qui stion se vne succession est escheue a vng / deux / ou troys filz et a vne ou plusieurs filles et lesdictes filles sont en aage de marier : et pour les pourueoir en mariage le frere ainsne les a eues en garde an et iour comme dict est : et neantmoins il ne les a point pourueues et s il est refusant ou longuement delayant de ce faire. Scauoir se lesdictes filles peuent par le conseil et consentement de leurs aultres plus prochains parentz et amys contracter mariage a personne conuenable et par ce auoir leur part et porcion en la succession a eulx venue et escheue / ou se expressement il est requis le consentement du frere ainsne.

⸿ L’en peut arguer que le consentement dudict frere ainsne est necessairement requis ainsi qu il est contenu en vng paraphe de ce chapitre qui contient Puis que femme est mariee / elle ne peut riens reclamer en l’heritage de ses ancesseurs / fors ce que les hoirs masles lui donneront en mariage. Et mesmes en aulcuns paraphes de cedict chapitre est mis que le frere peut marier sa seur de terresans meuble : ou d meuble sans terre : et se riens ne luy fut promis riens n aura.

⸿ a ceste question l’en peut respondre que le consentemen des hoirs masles est necessairement requis au traicte du mariage de leurs seurs pour garder leur droict de par tage ou mariage. Ou que en lieu d iceluy consentement iustice qui est protecteur et garde d icelles filles qui sont repu tes soubzaages / pour uoye par le conseil et consentement de leurs amys et contracte ledict mariage pour garder entiere la part desdictes filles. Et pource faire peuent lesdictes seurs ( elles venues en aage competent de mariage ) faire conuenir deuant iustice le frere ainsne par le conseil et consentement de leurs dictz parentz et amis. Laquelle auctorisa tion vault et equipolle autant que se ledict frere ainsne faisoit luy mesmes ledict consentement. Et aussi on a plusieurs foys veu faire les cas offrantz.

⸿ Et a l argument faict au contraire. L’en peut dire que ces motz. Cfors ce que les hoirs masles luy donneront se doibuent entendre que iceulx freres sont subiectz a donner a leurs seurs mariage auenant ou le tiers qui leur appartient pour partage en lieu d iceluy mariage. Et pource que lesdictes seurs et leurs dictz parentz ne peuent contraindre de faict ledict frere ainsne a faire iceluy consentement / iustice qui doibt faire raison a chascun peut donner icelle auctorisacion en lieu dudict consentement.


46

In textu ibi.

Ains sera tout rapporte a partie.

Vide in titul.C.e colla.per totum . ⁊ que ſcripſiin glo.conſuetudi.cenomanie ar.cclxxviij. glo.j.et ibi quando ſit fienda quis teneatur et cui.Guillermus le rouitle alenconienſis.


47

⸿ Sur ce texte qui parle de bastardie peut on noter premierement que se aulcun est marie et s en va hors du pays et laisse sa femme et apres en espouse vne aultre en estrange pays. en face de saincte eglise : se la seconde femme scauoit qu ’ il ruil marie a vne autre au devant d elle, et elle scauoit bien quelie viuoit encore : s il auoit enfantz de ceste derniere femme / ilz seroient aduoultres. Car l eglise auroit este deceue p leurs malices. Mais se la seconde femme ne scauoit point que son mary feust marie a vne aultre femme au temps qu il espousa / leurs enfautz seroient legitimes et succederoient a leurs heritages / pource que la femme auroit procede de bonne foy en mariage faisant. Et s il estoit aultre ment elle seroit deceue contre droict et raison. Car il nya point de malice ne de faulsete en elle.

⸿ Secondement l’en peut noter que se vng homme promet a vne femme qu ’ il l espousera et puis a sa compaignie charnelle et ayent des enfantz ensemble / les enfantz sont reputez et tenus pour legitimes : iasoit ce qu ’ ilz n ayent point espouse l’un l’autre en face de saincte eglise. Car puis qu ’ il ya contendntz de mariage entre homme et femme et apres sesuyt coux le charnel entre eulx / le mariage est destors consume : et ne seruent les solennitez que on faict a l eglise sinon pour conlemer et notifier ce qu ’ ilz ont faict. Et aussi se vng femme ou vne fen me fiancoient l’un l autre par parolles de present asoit ce qu ’ il n y eust poinr eu de couple charnel entre eulx ne aultres espousailles faictes / si ont ilz tenus et reputez des lors pour mariez / et le mariage faict : mais silz s entrefiancoient par parolles de futur / le mariage ne seroit pas faict iusques a ce qu ’ il y eust couple charnel : ou que le mariage fust apres consume par pa rolles de present fust en face de saincte eglise comme il est acoustume / ou autrement.

⸿ Tiercement que sevng homme et vne femme s entrefiancent et sont portees leurs fiansailles par escript soubz seel et soubz escripture : et iceluy homme tient icelle femme et ont des enfantz sans ce qu ’ il en loit rien sceu des conuenantz d entre eulx / et puis vont de vie a trespassement sans dire ne faire mention de leurs contendntz : Neantmoins leurs enfantz sont legitimes et succederont a leurs heritages : pourueu qu ’ ilz puissent enseigner par lettre ou aultrement deuement les contendntz du pere et de la mere.

⸿ Quartement on doibt noter que se vng homme marie laisse sa fenme et va en aultre pays ou il espouse vne aultre femme luy sachant que la premiere femme vit encores / mais la se conde femme ne sceit pas qu ’ il soit marie : et puis ont enfantz aincois qu ’ il vienne a la congnoissance de sa seconde femme qu ’ il fust marie au devant qu il l espousast / lesdictz enfantz seront tenus pour legitimes comme dict est.

⸿ Quintement on doibt noter que se vng homme a enfantz d une femme mariee et puis son mary meurt et l espouse cil de qui elle a les enfantz / ncantmoins les enfantz ne seront pas legitimes / mais demourront aduoultres.

⸿ Sixtement se vne homme et vne femme qui ne sont point mariez ont enfantz ensemble et apres cil homme se marie a vne aultre femme de laquelle il a enfantz / et puis meurt sa femme : Et icelle morte espouse celle de qui il auoit eu des enfantz auant qu ’ il se mariast : : ceulx enfantz sont faictz legitimes par le mariage d entre eulx. Mais nonobstant ilz ne succederont pas comme ainsnez au deuant des enfantz engendrez en la femme qu il espousa premierement / mais comme puisnez : car iasoit ce que les enfantz de la premiere femme espousee soient puisnez en aage : s il sont ilz ainsnez legitimes qui leur donne en ce cas preuention d ainneesse en succession. Et iasoit ce que les enfantz ne fussent point mis soubz le drap / quant le pere et la mere s entrespouserent / neantmoins ilz seront tenus pour legitimes / mais on a acoustume de les y met tre pour cause de solennite.

⸿ Septiesmement on peut noter que se vng homme fiance vne femme / en disant Je vous espouseray s il plaist a mes amys et puis a sa compaignie charnelle : la condition en seroit hors. / et teroit le mariage consume : et ne pourroit contredire que les solennitez de l eglise ne se parfeissent / iasoit ce que les amys ne sy fussent pas accordez.

⸿ Sctauement on doibt noter que se vne femme promet a vng homme quelle l espousera s il luy plaist / et toutesfoys qu il luy plaira / et de ce luy passe lettre qu il mon stre / il pourroit accepter le mariage en sa presence ou ab sence. et s il engendroient enfantz ilz seroient tenus et reputez legitimes. Et aussi pourroit la femme faire conuenir l homme a que elle auroi faict ladicte obligation et promesse pour dire et declarer sa volunte / s il la vouldra prendre a femme et espouse. Nonobstant que en la dicte obligation n y ait point de temps deter mine dedens lequel i doye declarer sa volonte. affin quelle se puisse marier / s il ne la veult pendre. fo. xij.


48

In textu ibi.

Tous ceulx sont bastardz qui sont etc,

Quod baſtardi non ſuccedant. ad hoc eſt tex.in autē.ex cōplexn cū ibi no.C.e inceſt.nupt.l.ſi ſpurius.ff.vnde cogna. Et nō valeret in contrariū cōſuetudovt tenent Bar.⁊ Pau.de caſt.in l.teſtamēti.ff.e teſta.Pet.de anchar.in cle.ne romani.ij.col.ix..iiij. nota e elect. Nicolaus epualdis in tract.ſucceſſ.ab inteſt.in.j.parte.Fſi.ſuccedit tertia/ ſcm eos cōtrariatur iuri iuino.Gen̄.xxj. Non erit heres filius ancille ⁊c.In ca.nō omnes.xxxij.q.ii.Et  talis cōſuetudoſiue ſſututu iuuitaret tacite ad elinquendu ſecundū eudem eanchar.in .clene romani.⁊ .e vualdis in .tract.ſucceſ.ab inteſt.q̇ eſt abſurdu p̲.l.ſi vnus.§.illud nulla.ff.de pact.in c. ̄admodu e iureiur.in c.ij.e conſuetu.Et  tales baſtardi non reputantur filij ⁊ non ſuccedāt.no.in ca.quid eſt.xxxv.q.vij. Itennon retinēt nobilitatē nec e ſtirpe nec totiſtirpi attinēt ſecūdūBal.in c.per tuas.de maio.⁊ obē.alleg.tex.⁊ ibi no.in.§.filiu vero.in auten.quib.mod.natu.effi.ſui.colla.vij.glo.in cle.j.in ꝓboliberi e baptiſ.ideo icit tex.in c.ſi gens.lvj.diſt.c non ſut fideſtabiles,nec bello foɿtes/nec eo amabiles/nec honoɿabiles heminibus.refert Bal.i l.i.in.iij.col.C.e hijs qui pene noīe. Et licet pɿīceps poſſit legitimare/vt no.in glo. ⁊ p oct. i .auten.excōpiexu/tu Bal.in c.filij nati.in tifu.ſt e feu.fue.ꝓtrouer.ꝓſi.pene accept.vocat imperatoɿē legitimantē ſpurios/exiſtētibus legitimis ⁊ naturalib᷒ vnā pecudē cū nō habeat pɿe oculis iuſticiam publice honeſtatis/nec cōſideret p̲ ſolos nuptias cōſeruari elegās gen᷒ humans ⁊ nuptias pɿeſtare humano generi immoɿtalitatē tex.in autē.de nupt.in pɿin.col.iiij.vide q ſcripſi.inglo.ſue.cenomanie ar.xxv.glo.j.circa med.Et ibi  plures baſtardi fuerut viri magne auctoɿitatis c aut tales baſtardi ſintinſucceſſibiles intellige tam e linea materna q̄ paterna p iur aſupɿa alle.c.latoɿ.⁊ c.cuiuſ q̇ fil.ſunt legit.§.pe.in auten.quib.mod.nat.effi.ſui.colla.vij.cx verū eſt e natis ex coitu ꝓhibitevolu tario/ideo icit elegāter Nico.de vuald.in .tracta.de ſucceſſ.ab inteſt.in.j.parte.vſi.ſi autē coitus/ ſi coitz fuiſſet violēus qn mulier fuit cognita per vim  tunc fili/ geniti ex tali complexu quo ad matrem eſſent ſucceſſibiles m eu  ḡtu ad eamnon icerētur nati ex coitu ānato p.l.vim paſſā.ff.e adul.l.fediffimā.§.remouet.eodē titu.C.ita ixit conſuluiſſe Bal. in.l. eāquam.C.de fideicom.vide eundē e vual.in .trac.G.le.rouile.


49

In textu ibi.

Et iasoit ce que mariage. etc.

Ad hoc eſttex.in.c.iqui fili/ ſut legit . vbi icitur  ſeparato matrimonio pɿopter impedimentūconſanguinitatis fili/ nati ante ſententiam ſunt legitimi  verum eſt ſi contrahētes ignoɿabāt impedimentu vel ſi vn᷒ ſciebatalter ignoɿabat no.in.c.ettenoɿe:eodē titu.ſecz ſi ambo ſciebant ipedimētu vtin.c.referente eodē titu.etibidē Panoɿ. vbi querit q̄ignoɿantia an iuris vel fati excuſet. Guillermus lerouille alenconienſis.


50

In textu ibi.

Et ceulx qui furent engendrez. etc.

cex.eſt in.c.j.⁊ in.c.tanta:⁊ ibi Panoɿ.d fil.ſuntle git. Aduerte tn advnu mirabile ictu.Bar.l.f.pe.ff.e cubi.vbi icit poſt Richard.mal.  fil ij q̇ habent ex alia ḡ ex concubina put a ex multere nō retēta in omo ſola nō legitimātur per ſubſequēs matrimonig.idē tenet Jo.and.in regu.nine culpa. e regu.iur.lio.vi.facit glo.in .c.tāta.d icit  filide adu.terio natz nō legitimat̄ per ſubſequēs mrimoniu.Panoɿ.tu in c.innotuit.pe.col.de elec. tenet cōtra Bar. vbi icit  natex ſoluto ⁊ ſolut a ex furtiuo coitu licet non ex concubina legitimat p ſubſequēs matrimoniu poſt glo.ibidē in vbo iugata.vide q̇ ample ſcripſi in glo.cōſuetu.cenomanie.arti.cccliiij.glo.j.et ibi que ſit cōcubina ⁊ que requirantur.Guiller.le rouille.


51

In textu ibi.

Car se saincte eglise les tient. etc.

No.in.c.j.et ibi Panoɿ.qui filij ſunt legit. Guilſermus le rouille alēcon.


52

⸿ Apres le texte met

⸿ Et peur ce que le plus prochain hoir doibt auoir la saisine de ses ancesseurs etc. Ce texte ne veult pas innuer que s aucun est saisi d aulcun heritage a certain tiltre par luy allegue et i en ait ioui paisiblement an et iour / et il vient vng aultre qui dict que ledict heritage appartenoit a son ancesseur dont il est plus prochain he ritier : que pourtant le premier possesseur en doye estre deposside. Mais s il estoit recongneu par le premier possesseur qu ’ il auroit iouy dudict heritage comme puisne / heritier de celuy que luy vouldroit donner ledict empeschement / icelle possession ne luy attribueroit aulcu droict en icelle possession : mais seroit l autre saisi nonobstant ladicte premiere possession pource que ce seroit a la conseruation du droict de l ainsne / tout ainsi que l ainsne a la saisine a la conseruation du droict de ses puisnez des heritages et reuenues a eulx venus de la succession de leurs ancesseurs / dont il sont heritiers.


53

⸿ Apres le texte met.

⸿ Se l’autre luy met seure qu il soit bastard pour ce ne perdra il pas sa saisine. etc.

⸿ Sur ce mot [ Dedens l an et iour ] On peut faire vne telle question.

⸿ Se le proces de la court de l eglise duroit plus dan et iour / se cil qui doibt prouuer que l’autre est bastard doibt perdre sa cause.


54

In textu ibi.

Se l’autre luy veult mettre sur. etc.

Si talis natus eſt l matrimonio. pɿeſumit̄ legitimus  fili᷒ eſt quē nuptie emonſtrāt.l.quiaſemp.ff.e in ius voc.in.l.filiu.⁊ ibi Bar.⁊ bal.ff.e hiis q̇ ſut ſuivel alie.iur.no.in.l.ſi vicinis.⁊ ibi Cy. ⁊ Saly.C.de nupt.itelligeetiā ſi cōſtaret cz mf alteri ſe copulaſſet per.l.miles.§.defucto.ff.e adul.Bɿunus aſten.cōſil.xv.incip.viſa legitimatione. poſt p̲n.pɿobabit.agit filiatio ꝓbato matrimonio qm̄ illis ſimul cohabtantib᷒ ⁊ matrittionio urāte mulier cōcepit ⁊ peperit vicinis etnotis ſciētib᷒vt i .l.filiu.⁊ ibi Bal.in.j.⁊.ij.lectura no.l.c.trāſmiſſe.⁊ ibi Panoɿ.qui fil.ſunt legit.Et ſi eſſet in poſſeſſione filiationis non crederet patri aut matrieu baſtardu aſſerentibus qeoɿ aſſertio nō nocet filio.l.iij.§.matris igit.ff.e iure.iur.I.j.§.ſi q̇s nō ab alliquo.ff.e carbo.edict.Ideo icut Bar.in .l.filiuet Saly. in .l.ſi.vicinis.ad finem:c pɿimogenitus qui renuciauit regno ad relationem matris inc aſſerētis eum nō eſſe filiu regis.ſed cuiuſdā militis fuit fatuus.Et non bene fecit  hoe ſibɿnon pɿeiudicabat.vide in l.fi.iunct a glo. ff.de pɿoba. Panoɿ.ind.c.tranſmiſſe.Et vide Bar.⁊ Bal.in.l.gallus.in pɿinci.ff.e libet poſth.vbi icūt  triplex eſt tēpus p̲fectu partus/pɿimo tp̄s.vij.menſā.l.vij.menſe.ff.e ſtat.ho.Sco eſt tēpus.ix.menſiūet in iſto oēs cōcoɿdant. Tertio eſt tēpus ecē mēſiu.ſcm oēs/etiā coɿdat glo.in .l.gallus.ſtefert tnBar.ibidē cy. ixiſſe audiuit a magiſtro gētili  etiā poſt ecē mēſes p̲ paucos icpoteſt eſſe legitims partus.plus refert cy in.xij.⁊ in xiij.mēſe.ſedraro accidit m eudē Bar.⁊ hoc phiſicis icit eſſe reliquendumNo.etiā  ad ꝓbationē filiationis menſis in quo pater moɿiturcōputatur m glo.in .l.galluſ.⁊ ibi Bar.⁊ Bal.plus icit ibidē ceptio pōt fieri in ie quo q̇s moɿit̄ inſpecta aptitudine nature  aptitudo peti᷒ iſpicit̄ ̄ actus.l.ſi q̇s.⁊.l.ſed eſt q̄ſitu.ff.de lib.⁊ poſthu.ſed vſc ad qua etatē vir icat̄ aptus ad regenerādu/vide no.in l.ſi pffamilias.§.in arrogationib᷒.ff.de adoptet que cumulat neuiſa in ſilua nuptiali.fo.xxxv.col.j.⁊.ii.⁊ ibi octuagenari᷒ ⁊ ctiā nonagenari᷒ poſſunt gnare / vidi ego aliasin alēconto uos ſenes vn᷒ quoɿu generauit in. lxx. anno vel eocirca uos vnico partu.Alter l.lxxx.pɿim᷒ cognominabat ferrātalter le maiſtre ict᷒/alsq̇nquernō/ſed bec raro accidūt ſicut emulitre g cipiat vltra quinquageſimū annū.l.ſi maioɿ.C.de legit.hered.licet qfc euenerit cōtra.vt pBal.cōſil.lix.incip. verba.col.fi.vol.iij.Jaſ.in l.ſed ē queſitum.i.not.ff.de lib.⁊ poſthu.neuiſa.in ſilua nuptiali charta.xxxv. vbi refert e henrico iperato.d voluit  vxoɿ ſua huius etatis palā pareret ad euit andas ſuſpitiones partz ſuppoſiti.Et ſupɿadicta nota/dɿ per et atem minime illegitimationē pɿobabis:ꝓbatur aute ſi marituefuit abſens tēpoɿe concetionis vel alias non vtebaturconiuge/vt in .l.filiu.per Pauoɿ.in .c.trāſniſſe.⁊ c.ſed.⁊ p Sal.i l.ſi vicinis. Adde ad ſupɿadicta  puer.ix.annorum poteſt generare. Ialn l.moɿibz nu.xviij.ff.evul.⁊ pupil.ſubſti. vbi refert e puero.ix.annoɿunqui impɿegnauit nutricēſuā.glo.in ſu.xx.q.j.Suilermus le rouille alenco.


55

Appert que ouy par le texte qui met. Et quand l an et iour sera passe / ilz doibuent reuenir a la court laye / ou aincois / se la cause est finee.

⸿ a ceste question on peut respondre qu il ne perdroit pas pource sa cause / pourueu qu ’ il eust faict diligence de faire sa preuue / et que ce ne fust pas par sa faulte se elle ne fut faicte en l an et iour. Car se le iuge de l eglise l auoit greue il en pourroit appeller hors de normendie et en seroit la cause deuolue. devant le souuerai par appellation fust au pape ou a aultre. Laquelle ap pellation ne pourroi estre determinee en lan et iour. Et aussi cil qui a la preuue a faire : s il ne la faisoit en l an et iour / ne debueroit pour ce perdre sa cause / puis que ce ne seroit pas sa faul te. Et a l argument au contraire qui argue par le texte qui met. Et quand l an et iour sera passe / il doibuent reuenir ou aincois / se la cause est finee. L’on peut respondre que ce texte veult innuer que les parties doibuent reuenir en court laye / quand l an et iour sera passe / soit le proces fini ou non : affin de scauoir lesta de la cause et que la cause ne soit mise en oubly. ne l amende perdue. Ite apres le texte met


56

⸿ Et iasoit ce que aulcun bastard ne puisse estre hoir a aulcun homme / non pourtant il le peut bien conquerir : et ce qu il aura conquis il le peut donner / vendre ou engager a qu il vouldra / ainsi comme s il fust engendre en mariage. etc. Ce texte ne veult pas dire que vng bastard puisse donner tout son heritage a qui il luy plaira : mais veult dire qu il en peut donner ainsi comme legi time / c est assauoir la tierce partie a ceulx qui n y attendent aulcune part. Item sur le texte qui met. Mastard ne peut estre heritier de aulcun heritage a peut l’en faire vng tel doubte. Ung bastard a vng filz de sa femme espousee / lequel filz conquerra plusieurs heritages et puis meurt sans hoir yssu de luy. Scauoir se le pere qui est bastard aura la succession de son filz qui est legitime. Len peut respondre que non. Car bastard par le texte ne peut estre heritier de aulcun heritage / mais la mere ou ceulx de la ligne de la mere le pourroient bien auoir. Mais se le pere qui est bastard auoit donne a son filz qui est legitime aulcuns heritages / et iceluy filz alloit de vie a trespas sans hoir yssu de luy / les heritages ne reuiendroient pas au pere / pour ce que bastard ne peut estre hoir d aulcun hefiage / par le texte Le iussi a la mere pource que ledict heritage vient de la ligne du pere : mais demourroient au seigneur dont il est tenu par default de ligne.


57

⸿ Apres ensuit eu texte

⸿ Aulcun qui en religion ait faict profession ne peut estre heritier a aulcun aultre. etc. Sur quoy l’en pourroit fai re vne telle question.

⸿ Pourquoy le texte met pourtant qu ’ il porte appertement habit de religion. etc. car puis que aulcun a faict profession en religion porte habit on non il est priue de toute succession.

⸿ le peut respondre que le texte le met pource que plusieurs qui ont este profes en religion / ont este depuis dispensez du pape : paryeriu de laquelle dispesation ilz sont habilles a succeder / nonobstant qu ilz ayent faict profession. Car ilz en sont dispensez et n en portent plus l habit. Et pource met le texte ce mot. Pourtant qu ilz portent appertement habit de reigion. Pour innuer que auoir faict profession n est pas suffisant empeschement de succession / qui ne porte habit de religion : car lors il appert assez qu ’ il ya dispensation de ladicte profession.


58

In textu ibi.

Aulcun qui en religion ait faict profession etc.

Licet e iure ſec᷒ ⁊ c momnaſteria ſuccedāt noin c.in pɿeſentia e ꝓba.in l.eo nobis.C.e ſacroſ.eccle.et ibi ſcrib.Pe.e Anchar. conſil.cccxxxj. incip.pɿenittenda.in.j.col. Lamen valet cōſuetudo  non ſuccedant fnGar.in l.fi.in.iij.col.C.de pact.⁊ cōſil.xxxvij. incip.quidē collBut.⁊ Bal.l .l.eo nobis/pe.⁊ fi.col.Pau.de caſt.coſil.cccxxxi.incip.pɿimu ubiſt.in.iij.col.Et e iſta materia/vide per Jaſ. ild.l.fi.C.e pact.v.col.ꝓſi.ſecūdus caſus.Soɿi.cōſil.ccxlj.incitcirca pɿimam.Math.matheſil.ſingu.cxlv.inci. Not a mirabilictum Bartoli. Feli.in c.in pɿeſentia.xx.col.vſi.pɿio q̄ro. Palde caſt.in l.ſi quis id quod.ff.e iuriſ.oim iud.Pet.de anchar.cſil.cviij.incip.in paucis verbis/vide q̄ ampliſfime ſcripſi in gleconſuetu.cenomanie.ar.cclxvii.glo.ij.⁊.iij.⁊ ar.ſed.glo.j.Et ildē quid ſit religio appɿobata/qn quis icatur feciſſe pɿofeſſionem quid ſi moɿiat̄ vel egrediat ante pɿofeſſionē ⁊ qualiter p̲elationē habitz fit ꝓfeſſio ⁊ plura alia notatu igna.G.le rouille


59

⸿ Apres le texte met.

⸿ Se contendz meut sur ce / et il ne porte habit de religion eu temps que le plet est commence : on en doibt faire tout ainsi comme nous dismes de bastard. etc. Cest a entendre que s il meut aulcun proces a cause et par raison de ce qu on vueille dire aulcun estre de religion et inhabille succeder / pour celle cause le proces doibt estre enuoye a la court de l eglise : affin den determiner / ainsi comme du proces de bastardie.


60

In textu ibi.

De forfaicture etc.

Vide q̄ ixi ſupɿa cap̄.xxxiij.ibi e foɿfaicturesQuillermus le rouille alenconienſis.


61

⸿ Item le texte met eu derrain paraphe de ce chapitre.

⸿ Mesel ne peut estre hoir a aultre / pourtant qu il soit hors d entre les aultres : mais il peut bien tenir toute sa vie l’heritage qu il auoit auant qu il fust mesel. etc. Sur ce texte on peut faire vne telle question. Ung homme est communement et notoirement mesel / iasoit ce qu il ne soit pas mis par l eglise hors d auec les aultres / et veult on enseigner contre luy qu il est mesel : puis qu il se tient solitairement et apart : combien qu ’ il ne soit pas a la maladerie scauoir s il est tenu a attendre l enseignement.

⸿ L’en peut respondre qu il est tenu a attendre l enseignement / ainsi que l enseignement est acoustume a faire en tel cas. Car moult de grandz seigneurs sont meseaulx que on ne contrainct nas ne condenne a aller en la maladerie. Mais suffit qu ilz se uennent apart hors d auec les aultres : car aultrement le texte ne seroit pas acomply. Et toutesfoys plusieurs tiennent qu il n en attendroit point l enseignement du peuple : mais le fauldroit faire contraiudre par l eglise a aller a l espreuue : ainsi qu il est acoustume faire en tel cas. Et que du temps qu il est condenne mesel il est priue de succession : ainsi que le texte le met. et non pas au deuant.

⸿ Et fondent leur opinion pour ce qu il appartient a iustice / c est assauoir a l eglise. Et aussi on pourroit alleguer telle turpitude sur plusieurs personnes pour les diffamer a leur deshonneur : iasoit ce qu ’ il n en fust rien. Et peur ce dient que telles choses cheent mieulx en discretion de iustice que entre parties.

⸿ Item l’en pourroit faire vne question. Scauoir se vng mesel qui est en la maladerie / pourroit vendre son heritage. Appert que non car il n est sien que sa vie durant : comme il appert par le texte qui met. Mais il peut bien tenir toute sa vie l’heritage qu il tenoit au deuant qu il fust mesel.

⸿ Len peut respondre a la question / qu il ne le pouroit vendre. Et sont plusieurs de ceste opinion qui se fondent par le texte allegue.

⸿ Les au tres ont opinion qu il pourroit bien vendre son heritage. Et par especial s il en auoit aulcune necessite / a laquelle ses amys ne voulsissent pourueoir. Et fondent leur opinion par ce qu il s en ensuyuroit grand inconuenient / pour les necessitez qui pourroient aduenir aux malades. Et dient que le texte ne sentent point qu il ne puisse tout absolutement vendre son heritage s il luy plaist / ait necessite ou non : car la propriete en est sienne. Et le texte ne le priue point : Car il ne sensuyt pas se le texte met qui tiendra sa vie / qu il soit pourtant priue de la propriete. Toutesfoys la premiere opinion est plus consonant au texte : car ce mot [ toute sa viez n y seruiroir de rien : s il n estoit priue de la propriete. Et ainsi sensuyt que ce fust l intention de l acteur / qu ’ il fust priue de la propriete


62

In textu ibi.

Le mesel ne peut estre hoir etc,

ctz lepɿoſus nō poſſit ſuccedere iure cautu noreperio niſt icas  qn recludu ſimul ⁊ a ſanisſegregātur nō multu iſtant a religioſis vt not.in c. ij. e eccle.ed ifi.⁊  ab cōſoɿtio alioɿum ſeparari ebēt/vt icit ibidē.⁊ inc.ſacris e ſepul.⁊ no.in titu.e coniug.lepɿoſ.per to.titu.⁊ ibPanoɿ.de quo.⁊ qualit cognoſcitur ⁊ curatur/vide leuiti.xiij.etxiiij.ca.Et  ſeparari ebeat/vide nuero.v.cap.Suil.le rouille.


63

In textu ibi.

Sont tenus des seigneurs. etc.

Deriuantant ola tenemēta ⁊ ignitates a p̲ntipe ſcz a uce p̲ ea q̄ no.Bal.i c.j.iu.j.no.l titu.q̄sica.dux. mar. vel cō.vbiicit oēsignitates a pɿcipe eriuant ſicut a fōteideo i.Sozi.oſil.lxxvij.inix.viſis iueſtiturē  ſicutfōtes cōicāt aq̄s fluibs ſiepnceps hoib᷒ iuriſdictiones. Cetera ſup iſto. cap.dicct l ca.ſed.B.le rouille.


64

In textu ibi.

Doibt ioindre les mais entre celles de son seigneur.

homagium q̇d ſitt qualiter fieri ebeat tractauit o. Guiller. bude᷒in l.herenniz.ff.B euictio⁊ ibidē  cliētes olim nucvaſſalli in fidē patroni.tomini ſe confer ebant. Etibidē  cliens ebet exhibere iuſta obſequia patreno/dare manus ſupplicesat obſequiales / oſculūobſequioſum goɿrigere inverba iurare/ſacramentoadigi.Et q̄ pɿecedunt ⁊ ſequuntur /fit enī homagisecundu conſuetudinē patrie nec eſt e iure certa regula ata vt p Spec.in titu.e feudis .§. quoniamyſi.poɿro Joan.rey.in ca.imperialē.§.fi.e pɿohib.feu.alien.per fede.cɿyt icunt ibidē aliquādo ſit genibus flexis/qnc caputioeleuato/manibus iunctisin manibus ni / cinguloamoto pollicib᷒ poɿrectisper oſculum pacis / ſi ſitpɿelatus religioſus vel ſacerdos ponat manum adpeci᷒/ad hoc eſt tex.⁊ gloe⁊ ibi archi.in ca.ſ q̇s pɿebyteri.ij.c.v.panoɿ.in c.fi.ij.col.e iura.calum.Etn hoc ſeruanda eſt cōſuetudo q̄ at foɿmam/aliternō valet quod fit.vt in telminis i. Bal . in ca. hacrdictali.§.itē ſacrament aij.col.ꝓſi.queritur vtrumin titu.e pace iura.firmi.in vſib. feu. Specula.intitu.e inſtru.edit.§.bɿeul.ter poſt p̲nci.glo.⁊ ibi oc.in clemen.j.§.poɿro . l verbo tacta.de hereti.glo.eibi oct.i l.fi.e ven. rebciuita lib.xj.C.De homagio ſcripſi in glo.conſuet.cenomanie ar.vij.glo.iiij.Qualiter autem ⁊ ̄ euote ⁊ honoɿifice ebeat vaſalus ominum adire.ſcripſi etiā in glo.dicte cōſuetudinis Cenom.artic.cxx.Guiller.le rouille alenco.


65

In textu ibi.

Uns francz tenementz.

Allodm̄ icitur terra libera quam quis a nemine tenet nec recognoſcit/licet ſit ſita i alieno iſtrictu et iuriſdictione ita ſolum eſt ſub no iſtrictus quo ad pɿotectionem⁊ iuriſdictionem fm Joā.ray.i.c.imperialē in pɿinc.de pɿohib. feu . alien. perFeder.alle.§.ad hoc in titu.hic fi.lex ſed.cōſuet.vide m.c.ij.⁊.iij.in titu.ſi efeud.fuerit contro.in vſib.feu . et que ſcripſi e allodio ⁊ in quodiffert a feud.et plura alia in glo.cōſuetud.cenoma.ar.cliij.Dicitur tamē pɿopɿie a laudādo. i. nominādo auctoɿem inde laudimie q̇ nos treſenum vocamus, e quibus o. Budeus ſcripſitin.l.herennius.ff.e euict.a laudando,inquit,i.nominando auctoɿe laudimias quas vulgo dicim ᷒ eductas eſſe puto.Emptoɿenim nominare auctoɿemſuum no ſoli tenetur itrapaucos ies et ab eodemrem mācipio accipere/q̇vulgo inſeſinari icunt/alioqui mulcta cōmittitur.Qui ⁊ allaudij appellatieab eodē verbo ꝓfecta eſſevidet̄  qui pɿedia eo iure habeant laudare aucterem ſuu nemini tenerētur/vt qui nullum ſoli ominūagnoſcant nec patronum/id eſt qui in nullius fidſunt/hec ille. Suil.rubig.alenconieñ.


66

A Pres nous debuons dire de hommage. Hommage est promesse de garder foy es choses droicturieres et necessaires etc. Par ce texte l’en peut noter que homme par l hommage qu il a faict a son seigneur / n est pas tenu luy donner conseil et aide es choses il licites ne es choses voluntaires seulement ne aussi es choses licites contre ses parentz. Et s il estoit difficulte ou question entre vng seigneur et son homme que le seigneur dist que son homme luy deus donner conseil et aide en aulcun cas qu il diroit estre droicturier et necessaire / et l homme dist le contraire : l homme auroit bien lieu de le dire contre son seigneur et en respondroit a la court du seigneur. Mais se cestoit contre le roy / on n auroit pas lieu de contredire pour soubstenir telles choses / et nya sur ce voyes ouuertes contre le prince / pour les inconuenientz qui s en pourroient ensuyr : et telles choses demeurent en sa discretion.

⸿ Item p le texte on peut noter la maniere de faire hommage / c est assauoir que l homme ioinct les mains entre celles de son seigneur / par lesquelles on peut entendre la puissance tant de l’un que de l’autre : et pour ce qu il les ioinct entre celles de son seigneur / peut on entendre qu ’ il met sa puissance en celle de son seigneur.

⸿ Et en tant que touche les choses droicturieres et necessaires en quoy il doibt donner conseil et aide. Et pour ce que le texte faict reseruation de la feaulte au duc.

⸿ L’en doibt noter que l’en doibt premier donner conseil et aide au duc comme souuerain / nonobstant l hommage mon a faict a aultre personne.


67

In textu ibi.

⸿ Hommage etc.

De hōmagio nō habet̄ in iure ciuili nec i aliquat darte libɿi feudoꝜ ⁊ eſt itroductu e ſuetudineſecūdu Specu.in titu.de feud.§.qm̄.poſt p̲n.alua.in pɿelud. feuvij.q.Bal.in c.que in eccleſtarū.v.col.de cōſtitu. vbi icit  iusvaſſalaticu fuit romanis penitz mcognitu ⁊ ſi cognouiſſent fuiſſet eis exoſum quia ſapit ſeruitutē.Iap.in plud.feud.xi. col.ꝓſi.an autē feudu.⁊  hōmagiu ⁊ vaſſalus ſunt nola introducta perconſuetudinem tenet Albert.bɿu.conſil.xliij. incip. circa caſum.xol.pe.And.e Iſer.in pɿelud.feu.in.iiij.q. eſt aut hōmagin facere ſe hominem alterius c fit per contractu moɿibus et conſuetudine introductum : ſecūdumIoan.revnu.in ca.imperialem.§.fi.pſi.vnde colligen.in titu.e ꝓhi.feu.alie.p fede. vbi icit  poteſt quis ꝓmittere e ſit homo alicuius ⁊  certu ſeruitiu illi faciat.I.j.§.f.ff.e pact.l.iuriſgentiu.§.pɿetoɿ ait.eo.titu.Nam perſtipulationē poteſt quis grauare conditionē ſuā.l.cu ſcimus. deagri.⁊ cēſti.li.xj.C.⁊ q̇ in frācia icit hōmagiū.in italia appellatur vaſſallagiū/in ꝓuicia vero nobiles vocāt feudatarios vaſſallos/plebei/vero ſuos holes.m Specul.in .§.qm.col.j. Fit authōmagiu ꝓpɿie qn quis facit pɿomiſſionē no genib᷒ ſiexis ⁊ manib᷒ intra man᷒ illi᷒̲m Panoɿ.in c.ex iligēti e ſymo.vide Sozi.oſil.cclvij.icipi.viſis inueſtituris.qualiter aut fieri ebeāt/vde Specu.in .§.qm.verſi.poɿro.ſtey.in .c.lperialē.§.fi.nu.x.⁊bidē  e hac nō pōt ari certa regula ꝓpter varios modos faciendi hōmagiu fm vſus ⁊ cōſuctudines  ſcm eos qne fit genib᷒ fiexis manib᷒ iunctis infra manz ni vt ſupɿa ixi qnc caputio eleuato/qnc cigulo amoto/qſi pollicib᷒ poɿrectis/qīip oſculu pacis/vnde icit idē Rex.  ſuphijs ebet attendi conſuetudo glo.in autē.iuſiur.q̇ pɿeſta.ab hijs/in verbo quattuoɿin fi.col.ij.Jac.butrig.in noua oſtitu.l.ſacramenta puberū.in.j.col.ibi vltra mōtant tenēt⁊c.C.ſi adueri. ven. Suy.pape conſil.xxxj. incip.viſo ad plenu.Ad pɿeſtandūtn illud iuramentu vaſſallus ebet n̄m adire euoſe honoɿifice ⁊ humiliter.pide tex.in.c.obertus.intitu.in qui.cau.feud.amit.⁊n.c.i.e milit. vaſſal. q̇ ceumax eſt : glo.fi.in.c.j.§fi.in titu.per quos fiat inueſti.in quo iffert hōmatium a iuramēto fidelitatis Late ſcripſi in glo.conſuetu.Cenoma.ar.cxlviij.et ibidē qn.⁊n quiby caſib᷒ vaſſallus excuſet a pɿeſtatione hōmagij.Et quidiurare ebeat etiā ſcripſi in .cōſuetu.art.cxlix.et ſed. et ſi vis vtdere e feudo.quid ſit et vnde icatur ⁊ quid ſit vaſſail᷒/et vndedicatur:dixi etiā in .conſuetu.Cenomanie.art ic.xcvj.nō tibi repeto/ibt videas. Guillermus le rouille alenco.


68

In textu ibi.

Saulue la feaulte au duc etc.

Similis vɿget conſuetudo in regno Neapolitano edita a pɿincipibus noɿmanis / vt ſepiusdixi. Et habetur in titul. e aſſecuratione ominoɿum a vaſſallis.l.pɿima ibi ſaluo ⁊ cetera. et ibi gloſa ſic e iure feudoɿumſuperioɿ ominus excipi ebet.in titu.de noua foɿ.fide.ibi cōtreomnem hominem excepto imperatoɿe vel rege ⁊c.⁊ in titu.e ꝓhib.feud.aliena.per fed.in fi.ſic in ſtatutis conſilij Nomana auctoɿitas excipitur in.c.ſignificaſti e elect. et foɿtuna imperatoɿris excipitur in auten.e conſul.§.omnibus.colla.iiij. Et eſt notandum  eandē fidelitatem ebet.dominns vaſſallo.licet nōitret.in.c.j.§.ominus vero.ititu.e foɿ.fidel.vbiBal.dicit  tex.ille eſt not abilis / ⁊ ſanctum ius cōtinet.not.in.c.j.in titu.de foɿ.fide.in.c.de foɿma.xxij.q.v.Guiller.le rouille


69

⸿ Ahees le texte met.

⸿ Scauoir deouos que l’un homage est de fief / lautre de foy / et l’autre de seruice et de garder paix etc. Par ce texte appert qu il est trois manieres de hommages.

⸿ La premiere est hommage de fief / et se faict ainsi que dessus est dict.

⸿ La seconde est de foy et de seruice / et est quand aulcun faict hommage a aultruy et promet a combtre en champ contre aulcun pour cil a qui il faict hommage ou il promet faire aulcun tel seruice de son propre corpst selon ce qu il est declaire entre eulx. Et fut cest hommage constitue pour ce que quand aulcun a passe aage comme de soixante ans / ou qu il est debilite d aulcus membres : il n est pas habile pour combatre. Et pour ce fut estably que cil estoit accuse d aulcuns caspar gaige de bataille se deust determiner / que pourroit mettre cham pion qui feroit le faict pour luy, a ses perilz et despens. Et pource fu constitue et estably he mage de foy et de seruice : et en souloit on anciennement plus vser que l en ne faict. Caron combatoit pour plus de cas qu on ne fait pour le present / comme il sera declaire cy apres. Et doibt l’en scauoir que quand vng chanpion faisoit gaige de bataille pour aulcun aultre accuse d aulcun crime : s le champion estoit de confit / feust par soy ren dant eu champ ou aultrement : cil pour quiil combatoit estoit pendu et forfaisoit tous ses biens meubles et heritages / ainsi que la coustume declaire : aussi bien comme cil propre eust este de sconfit en champ : et le champion n avoit aulcun mal et ne forfaisoit rien. et oultre doibtc pour qui le champion est mis en bataille faire tous les sermentz que coustume declaire / et le champion ne iurera poinct du meffaict : car ce n est poinct le faict de luy Mais iurera les sorceries et les aultres telles choses aussi comme cil pour d il combat feist s il combatist luy mesmes


70

⸿ Item le texte met.

⸿ Se le sergent faict la bataille pour vng aultre et il est conuaincu : les rentes reuiendront au seigneur. Cest assauoir se on ne luy donne rente que a vie / et ne sentent pas se on luy auoit donne a heritage quelle nallast a ses hoirs / et ne reuiendroit point au seigneur.

⸿ Item pource que le texte met. Cest hommage se faict aussi comme cil de devant. Mais le champion y adioustera / saulue la feaulte a mes aultres seigneurs. Cest a entendre que le champion ne pourroit combatre ne faire tel seruice pour aulcun aultre contre ceulx a qui il auoit faict hommage eu pauant.


71

⸿ Apres le texte met.

⸿ Hommage est faict aulcunesfois pour garder pair et est appelle l hommage de paix et ce.

⸿ Par ce texte appert la tierce maniere de hommage qui se faict pour reformer paix entre aulcunes personnes / sicomme s aulcun suyt vng aultre d aulcun crime / et cil qui est suy faict hommage de paix a cil qui le suyt eu payement de la suyte qui ne poursuyura plus / et qu ’ il y ait entre eulx deux doresenauant bonne paix et bonne concorde ensemble : et en vsoit l’en ancienne ment plus qu on ne faict : pour ce que on souloit plus vser de gaige de bataille / qu on ne faict pour le present. Et se faict cest hommage aussi comme les precedentz : fors que l’en dict / sauf la feaulte de ceulx a que ilz auront faict hommage eu parauant / feust hommage de fief / de foy / ou de seruice : e mesmement de garder paix / puis qu il auroit est. mierement faict.


72

⸿ Item le texte met apres.

⸿ a hommage est ioincte pleuine / car l homme doibt pleuir son seigneur en toutes courtz etc.

⸿ Par ce texte l’en doibt noter que ceulx qui font hommage doibuent pleuir ceulx a qui ilz le font / ainsi que le tete le declaire. Cest assa uoir en toutes courtz d un meffaict qui appartiendra a sa personne s il en estoit suy / et dester a droict au terme que luy seroit mis / et deliurer ses namps pour quelque cause et pour quelque somme qu ilz soient prins / et de pour suyure ses clameurs quelles qu ilz soient / et de debtes / et dempruns. Mais en ce cas l homme n est tenu pleuir son seigneur / fors de tant que la rente qu il luy doibt se monte par an / pource que ladicte rente ou l emprunt est vne chose toute determinee / ce qui n auroit pas s il ne bailloit plege. Mais d un meffaict ou clameur / vne deliurance / vng proces ou prinse de namps sont choses indeterminees : et ne scet on se le seigneur a droict de demander ou defendre.

⸿ Et pour ce n est pas la plegiacion si restraincte en telz cas qui sont ideterminez et incongneuz / comme es cas qui sont determinez et congneuz par les seigneurs / comme seroit d argent qu ’ il emprunteroit ou qu il confesseroit debuoir. Esquelz cas ainsindeterminez / l homme ne seroit pas tenu de pleger son seigneur. Car par auenture soubz vmbre d icelle pleuine se le seigneur d echeoit et il n avoit de quoy payer / l homme pourroit estre en dangier d estre destruict soubz vmbre d icelle pleuine / et payer plus largement que la ren te qu il doibt a son seigneur / qui ne peut estre l entendement du texte. SOultre doibt on scauoir que ce paraph. ne seutent fors de hommage de fief : car a celuy seul est adioincte pleuine comme dict est.


73

In textu ibi.

a l hommage etc.

Faciunt no.per Joh.rexnandi in.c.imperialem.S§.firmiter.nu.xxxij.ititu.de pɿohi.feu. alie.perfed.vbi iuter alia loquitur e ſuetudine que viget in patria ꝓuincie  vaſſalli iurant et pɿomittunt ominis  eos iuuabunde placitis ſiue litigijs et Paulo ſupɿa enumerat idē Rey.caſusin quib᷒ vaſſalli ebent n̄m tuuare . quos etiam cumulat ſpecul.in titu.de feudis.§.qm.antepe.et pe.col.verſic.Et no.c vaſſalli.et ibi Joh.and.in addi.Jal.in.l.placet.in ſecunda lect.pe.col.C.de ſacroſ.eccleſ.Et que ample ſcripſi in gloſ. cōſuetudinisCenomanie art.cxxcviij.glo.j.et pluribus ſed-


74

In textu ibi.

Tant comme la rente etc,

ic taxatur ſubſidiu ⁊ bene ɿ alias ſtatutu ſiuecōſuetudo nōvaleret/vt icit Bal.in.l.neminē infi.C.de ſacroſ.eccle.vbi icit  ſtatutu nō poteſt tributu imponere abſc expɿeſtiōe ſpeciei qualitatis ⁊ q̄titatis. Specul. in titu.de cleri.cōiug.§.contingit.ꝓſi.ad vnis. Et nota.etiā ex iſto textuc nō grauatur vaſſallus q̇ɿ vltra arrerariu vnis anni non cogit.Ideo conqueri nō ebet.no.in.l.cu ſatis.§. caueāt.de agricol.etcenſit.li.xi.C.vide no.p Jaco.de ſctō geoɿ.in tract.feudali.i glo.quiquidē inueſtiti pſtiterut ⁊c.antepe.pe.⁊ fi.col.Suil.le rouille.


75

⸿ Apres le texte met.

⸿ Le seigneur a pouoir de faire iustice sur tous les fiefz qui sont tenus de luy ou nuement ou par moyen. Ce texte quant a ce mot ( par moyenz sentent tantseulement au regard des droictu res qui seroient deues au seigneur a cause du fief qui seroit tenu de luy.


76

In textu ibi.

Le seigneur etc.

Vide que ſupɿa ſcripſi.col.ij.e iuriſdiction.addi.ii.⁊ etiam ſupɿa in tit. e iuſticemēt. addi,vi.Guillermus le rouille alencon̄.


77

⸿ Item le texte met abres.

⸿ Aulcun ne peut faire iustice sur fief / s il n est tenu de luy. Ce texte ne veult pas innuer que de prompte poursuyte le seigneur ne puisse bien iusticier hors de son fief : et aussi es cas ou le seigneur ne peut iusticier sinon hors de son fief / comme seroit de vertes moultes ou telz choses qui ne seroient point deues / se les ablez estoient engrangez sur le fief / par quoy le seigneur ne debueroit pas iusticier tant qu ilz fussent hors de son fief. Et de ce a este parle plusaplal eu chapitre cy deuant.


78

⸿ Ite le texte met cy apres.

⸿ Aulcun ne peut vendre ne engaiger se ce n est du consentemen de son seigneur ce qu il tient de luy par hommage, non pourtant aulcuns ont acoustume a vendre et engaiger les terres etc. Por ce texte doit on not. ij. poinctz.

⸿ Le premier / que aulcun ne peut vendre ne engaiger sa terre / se ce n est du consentement du seigneur de qui il tient par hon nage. Et dient aulcuns que ainsi doibt estre vse et garde : et se fondent et causent pour ce que les heritages pour roient par vendues ou engagementz estre mis en la ma d aulcuns ou ilz ne seroient pas de si bonne ne de si grand valeur comme en la main de cil qui les tient : ou seroient vendues entant de parties qu ilz pourroient tourner en ruine ou en decadence / et si peut estre que cil a qui on les bailleroit ou engageroit ne seroit pas si suffisant a aire les pleuines qui seroit tenu a faire a son seigneur / lesquelles choses pourroient estre eu preiudice dudict seigneur

⸿ Le second poinct / que aulcuns ont acoustume a vendre ou engaiger au moins la tierce partie de leur heritage. Le poinct y est mis en la faueur d aulcuns hommes ayantz celle liberte qui leur a este donnee par le seigneur. Et par ce mot que le texte met. Lant qu il remaine du fief de quoy les droictures et les faisances du seigneur puissent estre payees. etc. Peut on dire que se ce y est mis en la faueur du seigneur : et ce consone eu premiet poinct cy dessus. Toutessoys on ne vse de present de ce texte ainsi qu il gist / car vng homme a pouoir de vendre ou engaiger sa terre pour le present s il luy plaist / sans consentement de son seigneur. Mais cest vne ordonnance faicte et ordonnee de piecs c est assauoir que les seigneurs ont le trezieme denier des ventes qui se font des heritages tenus de leurs fiefz.

⸿ Et ne sentent pas dengaigementz qui se font sans alienet sa terre / comme des enga gementz qui sefont de qua tre ou cinq ans. Mais sentent ce texte de engaigement qui emnportent ou peuuent emporter de soy alienations de fons et de propriete d’heritage : sicomme s aulcun engage sa terre iusques a certain temps / par ainsi que se le debteur ne la desgaige eudict certain temps / elle demourroit a celuy qui la tiendroit en gaige. Et qui voul droit consoner ce texte a l usaige de present / on pourroit dire que le texte qui met. Aulcun ne peut vendre ne engager sa terre sans le congie de son seigneur / sentent que aulcun ne peut vendre ne engaiger sans en payer le trezieme denier / se le seigneur ne le consent

⸿ Et oultre ou il met que aulcuns ont acoustume a vendre et engaiger le tiers au moins. Cest a entendre qu ilz ont franchise de le vendre sans en payer le trezieme denier : puis que le sourplus qui demeure suffit pour payer les droictures et les faisances des seigneurs : toutesfoys on a acoustume de payer le trezieme en quelque vente que ce soit sans attendre que le temps de la vendition soit escheu / et en ce n a point de fraude.

⸿ Item sur ce chepitre on pourroit doubter pour quoy le texte ne met poinct que cil qui faict hommage a son seigneur le baise en la bouche  : toutesfois est il vse et acoustume de faire.

⸿ a ce doubte l en peut respondre que le texte ne parle fore des subiections en quoy l homme est tenu vers son seigneur / ainsi que le texte le met. Et oultre peut on dire que lors le seigneur de sa franchise et liberalite baise cil qui luy faict hommage / en signe d amour. Et pour ce qu il n est pas de necessite / mais seulement vient d amour : de franchise / et liberalite des seigneurs : le texte nen par le point / mais parle seulement de ce qui est necessairement requis a hommage.


79

In textu ibi.

Aulcun ne peut vendre ne engaiger etc.

Licet e iure feudoɿ feuda nō poſſunt vēdi.irrequiſito no/vt in titu.e pɿohi.feu.alie.per fedet in titu.e ꝓhi.feu.alie.per loth.poteſt tn ypothecari ⁊ pignorari m glo.in.l.fi.in verbo.alijs vendere.et ibi Jo. fab. verſicu.quid ſi obligat.⁊ ibi etiā Jaſo.in.xxv.col.C.e iure emphiteo.annoc.in.c.potuit.de loca.Bar.in.l.multu intereſt.ff.e ꝓbo.oblis.Cy. Bal.et Salice.in.l.fi.C.de reb.alie.non alie. quicquid ſit illud ius pɿohibitionis abiſtt in iſſuetudinem.ideo eſt nunc icēdum cum Jo.fab.in auten.ingreſſi.col.iij.verſic.ſed cū feuda.C.de ſacroſan.eccle.cix feuda regni Frācie ſunt hodie e cōſuetudine patrimonia ⁊ vēdi et onari poſſunt et in eis filie ſuccedit.idē icit inſti.e empt.et ven.in pɿin.verſi.itē.vide que ſcripſietremiſi/in glo.cōſuetu.Cenomanie.ar.cliiij.glo.j.Suil.le rouille.


80

T Eneure par parage est quand cil qui tient et cil de qui il tient doibuent par raison de lignage estre pers es parties de l’heritage qui descent de leurs ancesseurs etc. Par ce texte l’en peut noter que teneure par parage a lieu entre les nobles tenantz / et aussi au regard des nobles fiefz seulement. Et ce peut apparoir par l usage du pays notoirement garde. Et aussi par le dernier paraphe de ce chapitre : et la cause puour quoy teneure par parage fut establie et constituee entre les parentz fut pour la grande affinite et aliance d amour qui est et doibt estre gardee par entre eulx par raison du lignage / et pour les bonnes et vertueuses meurs en quoy ilz sont nourris et instruictz de leurs parentz qui leur apprennent et doibuent apprendre lamour et l aliance qui doibt estre entre eulx. Et aussi comme le lignage d entre telz parages seslongne et se peut estongner par leurs successions : aussi est il bien de raison et bien conueniente chose que au sixieme degre qui est yssu et de ligne de consanguinite : il est acoustume qu ’ ilz facent a leur ainsne feaulte / qui est signe et recongnoissance de tenir de son ainsne / et luy porter foy et loyaulte. Et pourtant qu il y a encore vng degre de lignage entre eulx / n est il pas acoustume de baiser en faisant telle feaulte : pource que on y suppose ou doibt l’en sup poser assez amitie de ligne. Mais au septieme degre qui est hors de consanguinite / il est acoustume de baiser l’un l’autre en signe et demonstrance d amour / laquelle n y est plus par raison de ligne. Et pource baise l’en / pour recopuler lamour qui y estoit eu parauant par raison de lignage comme dict est. Et par ce appert la difference entre feaulte et hommage : et si different aultrement comme il apparoistra apres.

⸿ Sur ce texte l’en peut faire telle question. Se vng homme a trois nobles fiefz tenus de diuers seigneurs et va de vie a trespassement et escheent a trois filz qu ’ il a : scauoir se les puisnez tiendront de l ainsne par parage.

⸿ L’en peut arguer que ouy : premierement par le texte qui met generalement que le puisne tiendra de l ainsne par parage.

⸿ Item es aultres pays qui en Normendie / mesmement au royaulme de France les puisnez tiennent de l ainsne par parage / comme il peut apparoir des enfantz du roy de France : car les puisnez tiennent de l ainsne par parage / les heritages qui leut sont baillez par apanage ou partie. Et aussi sensuyt que par semblable on doibt faire en Normendie / puis que le texte le met generalement. Et furent telz parages conlituez et establiz par grand et meure deliberation, pou les causes deuant dictes. Et aussi d’auoir congnoissan ce des lignees dont les nobles sont partis / et aussi des armes qu ilz doibuent porter / et non pas seulement eu pays de Normendie / mais ailleurs.

⸿ L’en peut arguer le contraire : cest : ssauoir que es cas dessusdictz les puisnez ne tiendront point de l ainsne par parage / mais a lieu seulement teneure par parage au regard d un fief quand il se part en plusieurs parties comme il appert entre filles ou entre masles / quand ilz representent lieu de femmes : entre lesquelz vng noble fief seroit partaple par ce moyen. Premierement il appert par le texte qui met expressement. Parage est quand cil qui tient et cil de qui il tient doibuent par raison de lignage estre pers es pties de l’heritage qui descent de leurs ancesseurs. Or est il ainsi que quand vng noble fief se part entre femmes ou entre masles representantz lieu de femmes / ilz sont pers es parties de l’heritage / car l’un ya autant comme l’autre. Mais quand diuers fiefz escheent aux masles / ilz ne sont pas pers es parties de la succession qui leur est escheue : car silz sont trois freres et il ya a la succession trois nobles fiefz / dont un vaille cinq cens liures de rente / et l’autre deux cens / et l’autre vng cent. chascun aura vng fief entier sans faire diuision ne recompesse tun a l’autre : Pour ce quel n y aura pas equaute / ent ne seroient pas pers es parties. Et ainsi sensuyt que le texte sentent et a lieu seulement au regard des femmes ou des masles representantz lieu de femmes / qui sont pers en ligne et es parties d’heritage / et les aultres non : quant au regard de l’heritage comme dessus est declaire.

⸿ Item s il estoit ainsi que parage eust lieu au regard de diuers fiefz tenus de plusieurs seigneurs / il s ensuyuroit inconuenient aux seigneurs de qui les fiefz que les puisnez ont en parage seroient nuement tenus par hommage / car ilz estoient tenus nuement d eulx au deuant des parties faictes entre l ainsne et les puisnez. Et apres ilz seroient tel nus par moyen : car l ainsne seroit entre les seigneurs et les puisnez tenant des fiefz / parquoy les gardes et les forfaictures et les aultres droictures du fief / seroient estongnees du seigneur en leur preiudice. En ainsi appert que parage ne doibt point auoir de lieu en diuers fiefz

⸿ Item s il estoit ainsi que parage eust lieu eu cas dessusdict, il s ensuyuroit que la seigneurie de l ainsne demourroit ou pourroit demourer subiecte a faire si grand nombr d hommages que ce seroit vne confusion / car chascun desp seigneurs a qui l ainsne auroit faict hommage pour luy ou pour aulcun de ses puisnez / pourroit iusticier sur le fie de l ainsne et y tenir ses pletz et faire iustice entant que tou cheroient les droictures qu il auroit sur le fief au puisne eu preiudice des hommes dudict fief.

⸿ Et se on vouloit dire que les seigneurs a qui laisne feroit l hommage ne peussent iusticier pour leurs droictures ne tenir leurs pletz eu fief de laisne / mais seulement sur les fiefz des puisnez / pour lesquelz l ainsne auroit faict hommage : il s ensuyuroit que l ainsne qui est homme des aultres seigneurs par ce qu ’ il leur a faict hommage / ne pourroit estre contrainct par eulx a faire hommage ne payer les droictu res qui leurs seroient deues : car ilz ne le pourroient contraindre par corps / pource que le cas ne le requiert pas Re aussi par le fief comme dessus est dict / qui seroit contre raison et coustume. Et oultre s ensuyuroit que l ainsne seroit homme des aultres seigneurs desquelz son fief n est pas tenu / qui seroit contre coustume / ou elle parle cy dess des manieres de tenementz / ou elle presuppose qu on tienne aulcune chose de son seigneur / et ainsi s ensuyuroit que l ainsne respondist de l’heritage des puisnez qu il ne doibt pas et seroit contre coustume qui met que ceulx qui ont rentes sur aulcun fief / se doibuent prendre au tenant d iceluy. Et par ces raisons peut apparoir que teneure par parage n a lieu sinon au regard du fief party entre femmee ou entre masles qui representent lieu de femmes / et non pas au regard de plusieurs fiefz tenus de diuers seigneurs.

⸿ De ceste maniere de question sont plusieurs opinions. La premiere est que teneure par parage a lieu generalement entre filz et filles / soit au regard d un fief ou de plusieurs : et fondent leur opinion sur le texte qui parle generalement que le puisne tient de laint ne par parage.

⸿ Et aux raisons qui arguent contre ceste opinion respondent a la premiere que ce mot pers n est pas prins estroictement pour equalite de valeur. Car l ainsnee fille emporte la plus digne part / pource quelle a la forfaicture des puisnez / et aultres dignitez sur elles par raison de sa partie : pour quoy elle est meilleure et de greigneure valeur que les parties des puisnees / et ne luy peuent ses puisnees tollir ce droict / car il est de droict ioinct a la partie que l ainsnee fille choisit par raison de son ainsneesse : et aussi s ensuyuroit que se les puisnees n avoient aussi bonne part comme la insnee / fut par inaduertence des parties ou aultrement, que parage n y deust aulcunement auoir de lieu. Mais pret ce mot pers largement pour tous ceulx qui doibuent par raison de lignage auoir partie en l’heritage. Car ilz sont reputees pers / quand ilz partent entre eulx. Ou l en peut dire que le texte met ce moi pers pour ceulx qui ne sont pas principaulx personniers que tiennent de l ainsne par parage / et non pas par les secondz personniers / comme sont les enfantz d un des pricipaulx personniers / qui partent entre eulx la succession de leur an cesseur ainsi que les puisnez tiennent en ceste maniere de leur ainsne par parage. Et l ainsne d eulx tient par parage du premier ainsne. Et par ce / est ce mot pers prins pour principaulx personniers.

⸿ a la seconde raison qui argue que se parage auoit lieu au regard de diuers fiefz il s ensuyuroit inconuenient aux seigneurs desquelz ilz estoient parauant tenz. c est assauoir en gardes / forfaictures etc.

⸿ L’en peut respondre que telle raison ne suffit point pour empescher parage : car aussi bien auroit elle lieu au regard d un fief qui se partiroit entre filles / pour ce que les gardes / forfaictures / et aultres debuoirs peuent estre estongnez a l ainsnee par constitution de nouueau parage.

⸿ Et aussi sont esongnez en partie aux seigneurs de qui le fief qui est party entre filles estoit tenu neument : c est assauoir en tant que touchent les parties aux puisnez et toutesfois tel inconuenient n empesche point teneure par parage au regard d un fief. Et semblablement dient ceulx de ceste opinion / que non faict il au regard de diuers fiefz.

⸿ a la tierce raison qui argue qu il s ensuyuroit que le fief de l ainsne pourroit demourer subiect en si grand nombre de hommages et a tant de seigneurs / que ce ne seroit que vne confusion.

⸿ L’en peut respondre que en ce n a point si grande confusion quelle doye ne puisse empescher parage / car aussi bien pourroit on trou uer confusion en vng fief party entre seurs / ou il se peut former et constituer plusieurs parages par diuerses parties faictes en iceluy fief / comme l’en feroit en diuers fiefz et telles choses ne doibuent pas estre appellez confusion : mais sont diuerses manieres de tenir qui sont establies / comme il peut apparoir par le texte escript qui mee quelles sont appellees teneures par moyen. et de ce parle le texte que vngs tenementz sont tenus nu a nu / et aultres par moyen etc. Et oultre peut on dire que ce ne seroit point d inconuenient qui suffist pour empescher pa rage / que tous les seigneurs a qui l ainsne doibt faire hommage le iusticiassent pour les droictures des fiefz : car il pourroit auoir a garant ses puisnez / se cestoit chose qu ’ ilz deussent. Et en tant que toucheroit l hommage / ce ne se roit point d inconuenient s il estoit iusticie pour le faire. puis qu il le doibt faire : et mesmement qu il en a profitz tant en gardes / forfaictures / que aultres choses : et semblablement pourroit on rouuer telle maniere de faire en fief pty entre seurs / par les diuers parages qui se peuent former et escheoir en iceluy fief : e si peut l’en dire que vngchascun des seigneurs pourroit iusticier / neantmoins le parage sur le fief / qui de droicte ancienne estoit tenu de luy nuement / et au deuant dudict pa rage. et le puisne pourroit auoir son ainsne a garant / et ne suffiroit point la raison de dire que on ne peut iusticier sur le fief de laiusne pour les droictures des fiefz des puisnez / pourtant se l ainsne n est pas tenant d iceulx fiefz car il a et tient les gardes et forfaictures et aultres choses appartenantz a dignite d ainsne / qui suffit pour dire qu il tient heritaiges en dignite de tous ceulx a qui il et faict hommage. Et aussi son fief est subiect es droictures des seigneurs a qui il a faict hommage pour luy et pou ses puisnez. ainsi comme seroit la partie d une ainsnee / celle qui est subiecte pour les parties des puisnees ainsi comme seroit la sienne au regard de la matiere subiecte. Et ainsi appert la solution aux raisons.

⸿ L autre opinion est que teneure par parage n a lieu sinon au regard d un fief qui se partiroit entre femmes ou entre masles representantz lieu de femmes / et n a point lieu au regard de plusieurs fiefz tenus de diuers seigneurs : ne aussi au regard de diuers fiefz tenus d une mesme seigneurie.

⸿ Et se causent ceulx de ceste opinion p le texte qui met. Que teneure par parage est quand cil qui tient et cil de qui il tient doibuent par raison de lignage estre pers es parties de leurs heritages : laquelle partie en equalite a lieu seulement au regard d un fief / et non de plusieurs.

⸿ Item s il estoit aultrement il s ensuyuroit que la partie de l ainsne ou de l ainsnee feust subiecte a faire plusieurs et diuers hommages par le moyen de leurs parages / qui seroit contre coustume escripte qui met que vng tenement doibt estre tenu par vng seul hommage : et s en ensuyuroit grand inconuenient / tant en seruice d ost qu en aultres choses : car l ainsne de que les puisnez tiendroient par parage / pourroit mener ses puisnez en lost auec luy hors d auec les seigneurs desquelz les fiefdes puisnez estoient tenus par hommage au deuant dudict parage / qui seroit en leur preiudice : car iasoit ce qu on le baillast a aultres / si ne seroient ilz pas de si grand confidence ou aide ou conseil / comme les propres hommes Et par ces raisons dient ceulx de ceste opinion que se plusieurs nobles fiefz tenus de diuers seigneurs escheoient a filles / selles les partent egalementt entre elles nonobstant ladicte partie ou egalite de partie / les puisnees ne tiendront pas de l ainsnee par parage ainsi que s il n y auoit que vng noble fief party entre elles / pource qu on p pourroit trouuer telles confusions et inconuenientz comme l’en feroit se plusieurs fiefz tenus de diuers seigneurs estoient partis entre freres / et tous les puisnez tiendroient de l ainsne par parage / mais elles partiroient entre elles en ceste maniere. c est assauoir que se l ainsnee auoit aulcune par tie du chascun desdicts nobles fiefz : toutes les puisnees tiendroient d elle par parage. Et s il estoit ainsi que ladicte ainsnee neust en sa part que vne partie d un noble fief seulement / toutes les puisnees qui auroient aulcune partie d iceluy noble fief tiendroient semblablement d elle comme ainsnee par parage / et ne seroient pas tenus d elle par pa rage les autres fiefz en quoy elle n auroit aulcune part : mais tiendroit seulement par parage l aisnee qui auroit part au noble fief dont ilz auroient leurs parties. et chascu ne ainsnee feroit hommage pour elle et pour ses paragers.

⸿ Et aux raisons de la premiere opinion qui argue par le texte eu chapi tre qui met tout generalement en ceste maniere tient la puisnee de l ainsnee / celle generalite ne sentent fors au regard d un chascun noble fief party entre femmes ou en tre masles representans lieu de femmes : et se raporte ce texte au texte precedent qui met. Teneure par parage est quant cil qui tient et cil de qui il tient doibuent par raison de lignage estre pers es parties de leurs heritages. ainsi ap pert la solutiou a l argument.

⸿ a la seconde raison qu argue que es aultres pays que en Normendie et mesmement au royaulme de France teneure par parage a lieu au regard de diuers fiefz : selle y a lieu ou non / ce n y sert de rien : car le pays de Normendie est gouuerne selon propres coustumes / ausquelles on se doibt rigler : et non pas aux coustumes des aultres pays. Et quant a ce que larguant dict que les puisnez filz du roy de France tiennent de leur ainsne par parage. L’en peut respondre que cest de la volunte du roy qui le peut faire / pour ce que les fiefz que les puisnez tiennent sont neument tenus du roy / et n est pas a croire que se on bailloit en partage a aulcun des puisnez vng fief tenu nuement d aulcun aultre seigneur / qu il n en deust faire hommage au seigneur / et payer ce qu il appartient. Et ainsi appert la solution aux raisons.

⸿ La tierce opinion est que teneure par parage a lieu au regard de diuers fiefz tenus d une mesme seigneurie et fondent leur opinion par le texte qui parle des masles, et non pas des femelles. Et aussi pource qu il n y a point d inconuenient se telz fiefz se partent entre freres / et les puisnez tiennent de l ainsne par parage / non plus qu il auroit en vng fief party entre femmes ou entre hommes representantz lieu de femmes : mais il n acordent point que parage ait aultrement lieu / car il s en ensuyuroit ou pourroit ensuyr grandes confusions et inconuenientz par telles manieres de tenir / ainsi que cy dessus est plusaplain declaire et deuise.

⸿ Item l’en peut faire question, se l ainsne de qui on tient par parage vendoit son fief a vne estrange person ne / scauoir se les puisnez tiendroient plus par parage de cil a qui l ainsne auroit vendu son fief. Et aussi se les puis nez vendoient leurs fiefz. et l ainsne non : scauoir se ceulx et leson puisnez auroient vendu leurs fiefz tiendroient dur ainsne par parage.

⸿ Len peut respondre a ceste question premierement. Au premier poinct / que se l ainsne vendoir son fief que les puisnez tiendroient encore par parage / de cil a qui l ainsne auroit vendu son fief : car aultrement ilz seroient preiudiciez et priuez de leur droict par le faict et coulpe de leur ainsne. qui seroit contre raison :

 nemo sine culpa ei ᷒ priuandus est iure suo.

⸿ Et quant au second poinct / l’en peut respondre que se les puisnez auoient vendu leur part / ilz ne tiendroient pas de l ainsne par pa rage : car combien qu ’ il eussent le droict de l’heritage / si n auroient ilz pas le droict du lignage. Et aussi se les puisnez estoient priuez de leur droit en ce cas / cest par leur coulpe et n est ou piudice de l ainsne / mais est en son auantage.

⸿ Item l’en doibt scauoir / que se aulcun qui tient par parage d un aultre, donnoit ou vendoit son fief a vng de ceulx du lignage a qui il eust peu eschoir / il ne tiendroit pas par parage de l ainsne : neantmoins qu ’ il feust eu degre de ligne au dessoubz du sixiesme degre. Mais s il donoit a son prochain heritier a qui ledict fief pourroit eschoir, il le tiendroit par parage de l ainsne, pourueu qu ’ il feust d icelle ligne au dessoubz du sizieme de gre : car en ce cas ce ne seroit que auancement de succession / et eu premier cas ce seroit acquesition.

⸿ Item aulcuns tiennent que se vne baronnie ou conte estoit partie entre seurs que les puisnez ne tiendroient pas de l ainsnee par parage / pour ce que se sont grandz tenementz dont les tenantz ont a gouuerner comme chefz soubz le prince de ses guerres et ses batailles. Et aussi n est tenu le prince a consentir a constitution de parage en tel cas : car il doibt auoir la congnoissance de tous les chefz et baronnies qui sont soubz luy. Et a ce propos voit on qu il n est pas acoustume que baron tienne de baron : ne conte de conte. Mais plusieurs ont opinion contraire et dient que la coustume est toute generale / et que les baronnies ne sont pas exceptez ne reseruez a ladicte opinion / et qu il nya point d inconuenient pour le prince plus qu en aultres fiefz / car le chef de la baronnie demourra nuement tenu du prince, et les personniers demourront soubz l ainsne qui est leur chef / et semble que ceste opinion est plus consonant au texte que la premiere.


81

In textu ibi.

Estre pers etc.

Ad hoc facit regula illa vulgaris c par in part non habet imperiū.l.nā magiſtratz.ff.de recep.arbi.l.pɿecipimus.§.pe.C.de appella.glo.in l.igna vox.C.e iudi.Et e iſta iuiſiōe inter fratres coheredes loquit Bar.in l.inter tutoɿes.ff. admi.tuto.vbi icit eos adeo eſſe pares q ſi vndelindt in territoɿio alteris/non poteſt alter illu punire.⁊ vide late pAnd.barba.l addi.ad eudē Bar.ibidē.Et q̄ icit poſt alios.in c.pɿudentiā.col.ix.nu.xxxvij.de offi.de leg.Suil.le rouille alē.


82

In textu ibi.

Le puisne de l ainsne.

Equiſſima eſt hec conſuetudo que vt in amoɿefratres cōtineret/eos eſſe pares voluit.paritaseni gradus paritatē amoɿis iducit.Ludo.roma.cōſil.cccxxxviij.incip.in cauſa col.j.eſt enim inter fratres amoɿ et affectio naturalis.l.cum ſeruus ⁊ l.creditor.§.lucius.ff.man.l.otem ad fi.ff.de caſtren.pecul.qui quidē amoɿ per vſum angeturvt i.Luc.epenna.in l.cum allegas per illu tex.de caſtren.pecul.lib.xij.C.et facit illud frater qui adiuuatur a fratre quaſi ciuitas firmapɿouerb.xviij.capi.⁊ omnes enim in fratrum concoɿdia letarebent in ca.iuſtum eſt.xxiij.q.iij. et eſt bonus tex.in l. efideicommiſſo.C. de tranſact. Et pɿecipue talis concoɿdia placerdeo. Eccleſiaſtici.xxv.capitulo. Et eteſtatur eus eui quiſeminat iter fratres iſcoɿdiā.pɿouer.vj.cap̄.Et facit  ius pɿeationis inter fratres eſt iniquu not.in l. maximu vitium. C.elib.pɿet.vel exhere.Ideo i.Bal.in c.cū omnes e conſtitu.c inter fratres non ebet eſſe inequalitas quos coniugit equalitasequitatis.l.cu pater.§.quietis.ff.e legat.ij.⁊ icit Sozi.conſil.clx.incip.in pɿeſenti.col.iij.  non ebet vnus frater alterū efraudare:ſed equanimiter⁊ miſericoɿditer ſibi arepeſte lait ai ti e lutci.ff.pɿoſocio.et eſt intereos equalitas ſeruanda q̄eſt nutritiua/iouctiua/cōfirmatiua ⁊ cōſolidatiuacōcoɿdie ⁊ fraterne charitatis ⁊ affectiōis/⁊ per cōtrariu inequalitas eſt nutritiua iſcoɿdie/alle. tex.in l.cu opoɿtet poſt pɿincpiu ⁊.§.ſinautē.C.e bo.lib.vide q̄ ſcripſi in glo.cōſuetu.cenoma.art.ccxxxix.Bulliermus le rouile ale.


83

⸿ Apres le texte met eu second paraphe de ce chapitre

⸿ Nous debuons scauoir que l ainsne ne peut faire iustice sur ses puisnez. fors pour ses rentes et pour les seruices qui luy appartiennent. etc. Ce paraphe ne sentent sinon au regard do ceulx qui tiennent p parage / et non pas par hommage. car les ainsnez pourroient bien iusticier sur les puisnez pour aultre cas que pour les droictz que ce paraphe declaire. Et doit on scauoir que l ainsne peut iusticier ses puisnez en troys cas que le texte declaire c est assauoir pour tort qui a este faict a sa personne : ou a son ainsne filz / ou a sa femme. et cetera.


84

In textu ibi.

Pour tort etc

De liuria facta no feudi per vaſallu ⁊ vxoɿi ſiue filio ſeruo ⁊c.vide q̄ ſcripſi in glo.cōſuetu.cenomanie.arti.ccvij.in gloſis non tibi repeto. Guiller.le rouille


85

⸿ De teneure par bourgage. xxxj. D E teneure par bourgage doit l’en scauoir quelles peuent estre vendues et acheptez comme meu ble. sans l assentement aux seigneurs. etc. Par ce texte l’en peut note qu on ne doibt poin payer de trezieme d heritage vendu en bourgage : car il n y conuient point de congle de vendre / comme il appert par ce texte. Et les treziemes sont establis a auoir congie de vendre sans l assentement des seigneurs / ainsi vne dessus est declaire.


86

⸿ Apres le texte met.

⸿ Et les coustumes en doibuent estre payees selon l usage des bourgs. Cest a dire quand l’en vet heritage assis en bourgage / qu on en doibt payer les coustumes et debuoirs nontoirement vsez payer en tel cas en bourgage / ou icelle vente a este faicte.


87

⸿ Apres le texte met.

⸿ Et si doibt l’en scauoir que les ventes ne peuent estre rappellees par le lignage aux vendeurs etc. Par ce texte est a noter que les ventes faictes en bourgage doibuent estre rappellez par le lignage au vendeur dedens le iour naturel que le marche sera faict ou pourra estre venu a congnoissance / soit par la lecture des lettres ou aultrement. Et ce peut apparoir par l usage sur ce notoirement garde. Et aussi par le texte du coustumier en latin / eu chapitre de prescription. Et ne veult pas ledict texte innuer que ceulx du lignage au vendeur ne puissent bien rappeller les ventes faictes hors bourgage dedens l an et iour que la vente leur est ou peut estre venue a congnoissance / soit par lecture de lettres / ou aultrement : ainsi qu il est declaire cy deuant eu chapitre des gaiges et d achaptz nyez. Et ainsi appert que l exclusion que le texte met / au regard des bourgages n est pas pour exclurre la longueur du temps qui est donne aux retrayeurs hors bourgage / comme il peut apparoir par le texte du coustumier / eu chapitre de gaiges et achaptz nyez : qui met. Vente de terre peut estre rappellee / puis que l achepteur la tenue an et iour en paix / en demonstrant qu on ne s en peut clamer apres l an et iour.


88

In textu ibi.

Le iour naturel de l audition etc,

Dies naturalis eſt hoɿarum viginti quatuoɿ eticipit a media nocte ⁊ finitur ad mediam noctealteri᷒ iei.tex.⁊ ibi glo.⁊ ibi Bar.⁊ paul.de caſt.ll.mare.ff.de ferijs.Eſt ⁊ ies artificialis ab oɿtu ſolis vſcz ad occaſum/vt in .glo.vide q̄ ſcripſi in glo.cōſuetu.cenomanie arti.ccclxxxi.⁊ ibidēde auroɿa ⁊ crepuſculo/cui attribuat nocti vel iei/⁊ plura alia.Guillermus le rouille alenconieñn.


89

In textu ibi.

La petition etc,

Et ſic per adioɿnamentum ſiue per citationē ine terrumpitur talis ſtatutaria pɿeſcriptio / vt icunt Panoɿ.et Feli.in.c.illud e pɿeſcript. equiparando ictampɿeſcriptionem pɿeſcriptioni mere odioſe. Bar.⁊ Ange.in.l.ij.§.ſi rē.ff.pɿo empt.Ange.et aaſ.in.§.penales.pe.col.inſti.e actioBarto.in.l.in omnibus.ff.e act.et obli.et in.l.fin.in pɿinc. et ibiAlexan.et Jaſ.in.iij.limitatione.ff.e eo per quem fac.erit. Triatamen requiruntur ad hoc vt adioɿnamentum ſiue citatio interrumpat talem pɿeſcriptionē.vt notabiliter icit Pet.de anchar.in cle.ij.pe.col.in.v.not.vt lit.penden.pɿimo  ſit citatio certaex qua citatns poſſit inſtrui adreſpondendum.per gloſ. fi.in.cle.ij.et ad hoc allegat notata in.c.ij.e ila. Cy.in auten.offeratur.C.de lit.conteſt. Secundo requiritur  talis citatio ſit p̲ nuncium relata iudici/et ſit in ſcriptis redacta / pm eundem Pet. eanchar.in.d.cle.ij.et Jaſ.in.d.§.penales. Fely. in.d.c.illud.viij.col.verſic.ſecunda concluſio. Ad hoc allegat idem e AncharBar.in.l.multum.ff.e condi.et emon.Inno.in.c.cu contingat.e offi.deleg.facit.l.hec autē.§.nō efendi.ff.ex qui.cau.l poſſeſ.eatur.Jo.an.in regul.eu qui cert᷒.de reg.iur.lib.vj.in mercuriali.Tertio requiritur  citatio nō ſit circunducta. Guiller. de cugno in.l.ſicut.poſt glo.ibidē.inpbo.per executoɿē.C.de pɿeſcripxxx.anno.Abi icit  ad hocyt pɿeſcriptio interrupatur per citationē iſtinguit.aut citatio habuit effectum perfectu / tuc interrupitur:puta/ſi poſſidebas rem meā:et te feci citare:ſine tn venias.ſiue nō venias/citatio habet effectum /um tamen ego veniam/⁊ ſim paratus pɿocedere.Aut te feci citare/⁊ego nō veniſed eficioɿ in terminoɿtunc non habet effectum perfectum : ſeddicitur circūducta.Dec e mēte Guil.de cug. quē ſequit Bal.i.l.fi.poſt pɿin.vſi.in eadē glo.ff.e co p quem fac.erit.⁊ in l.poſtedictu.§.i.poſt mediu vſeextra quero.ff.e iudi.⁊ inl.j.in pɿinci. ff.e in iusvoc.Si autē citandus eſtabſēs/vel latitat/aut claudit hoſtiu / ebet nunciusaffigere relationem in heſtio/vel pɿoijcere in omeſecundu Jaſo. in l.plerij.⁊.ij.col. Et ibi ampliat.xij. modis cum multis limitationibus.ff.e in iuspoc.An autē talis pɿeſerptionis interruptio ſemiuret/vide late per Fely.in .c.illud. Guillermusle rouille alencon ienſis.


90

⸿ Item le texte met cy apres.

⸿ L’en doibt scauoir que apres la mort des mariz les femmes doibuent auoir la moytie des achaptz qui sont faitz en leur temps etc. Par ce mot apres la mort de leurs mariz apeut on noter que les femmes ne peuent rien demander eu viuant de leurs mariz. Mais les peuent leurs mariz vendre et aliener sans le consentement delles : et sans ce qu elles les puissent rappeller en lan et iour de la mort de leurs mariz : ainsi quelles feroient leurs heritages silz les auoient venduz et alienez en leur viuant sans leur consentement. Et peut on dire que telles venditions ne sont reputees fors aussi comme choses mobiliaires : et de ce parle aulcunement le texte en latin en ce chapitre au commencement que met.

In teneuris auten per borgagiu : sciendū est  possunt vendi et emi vt mobile .
Mais si tost que la femme se roit allee de vie a trespassement le mari ne pourroit pas vendre les conquestz faictz en pour gaige leur mariage durant eu preiudice des hoirs de sa fem me. Et oultre doibt on scauoir que se le mari eschangeoit les conqueitz le mariage ourant eu viuant d eulx a heritaiges assis hors bourgaige / la femme n auroit rien audict eschange : car il l’en peut aussi bien priuer par telle voye comme il eust peu faire par vendition.


91

In textu ibi.

Et les seurs etc.

Cōſuetudo in hocaſu nos reducit ad iusomune in l.inter filios. C.fami.herciſ.l.ſi q̇s a liberis.ff.e lib.agnoſ.l.ſi maioɿ.in fi.C.cōmuni iui.qbus iuribus cauetur  hereditas iter filios ⁊ filiasebet equa li ter iuidi.Guillermus le rouille.


92

⸿ Et apres ou le texte met en ce mesme paraphe.

⸿ Les seurs y doibuent auoir semblable partie comme les freres etc. Il sentent ou ilz doibuent auoir mariage comme dict est cy dessus eu chapitre de partie de heritage. Et ne doibuent les heritaiges assis en bourgage relief ne aides coustumiers / desquelles aides l’en traictera cy apres plusaplain.


93

In textu ibi.

De teneure par omosne.

Sciendū eſt  tales eccleſiaſtici e reb᷒ ſuis tēpoɿalib᷒ ebēt nis obedire.Et qualiter ebeāfacere homagiu ocet Spec.tit.de feud.§.qm̄.vſi.ſi vo ſit ignobilis vbi icit  p̄latus z habere ſtolā ad collu ⁊ cuāgelia anteu ⁊ ebet ꝓmittere fidelitatē vel homagiu vel vtrug ꝓut feudipditio reqrit.n ca.iuxta.xciij.iſt.c.ex iligēti.e ſymo. ubitatan clerici poſſint retinere feudū.e qua per And.barba.l rub.efeu.pAlber.bɿunu aſten.cōſil.xxj.icip.in caſu pmiſſo. Frā.curt.iunioɿ in tract.feud.iij.pte.x.pɿin.d.⁊ ibi ample/⁊ p Bartho. dehaſſeneuz in cōſuetu.burgū.titu.de feudis.§.v.Io.le cirier Paiſief.i tract.e iure p̲mogeniture lib.j.q.xiiiij.⁊ ibi ad fi.iuehicōtra eundē e chaſſeneuz icēs/c aucupari voluit indut᷒ plumis alienis vtinā hoe ſiluiſſet.Et vide q̄ ſcripſi in glo.cōſuetudnis cenomanie ar.xlj.Et ſi cupis ſcire quis pɿimō edit eccleſt aſticis poſſeſſiones/dicūt quidā c fuit cōſtantin᷒ q̇ btō Silueſtropape plura edit/e quo in palea q̄ icipit cōſtantinus.xcvi.iſ⁊ in ca.futurā.xij.q.i.e qua ⁊an valuerit.vide p̲ Bar.⁊ ei apoſtilla.i ꝓe.digeſtoꝜ/⁊ Bal.t rub.c.de no.co.ppo.l fi.Angel. panca.in rub.autē.⁊ in rub.ff.ſi certum pet. Jo.baptiſta. Seueri.ecacia lup.in l.cunctos populos.C.e ſum.tri.⁊ fi.catho.⁊ ibi late per eum.⁊ Jo.e vmol.in rub.ff.e verbo oblig.⁊ ibidē referūtOldradum icere/ reperitur in quibuſdā antiquis cronicis ſequēti nocte poſt factā onationē a Conſtautino eccleſte audta fuit vox e celo icens.bodie infuſum eſt venenum in eccleſtaei.Aduerte tamen  o.feli.in ca.ſolite.e maio.⁊obed.ad fi.refert papamPium ſecundum icere inſuo yalogo.fo.xxj.  palea ſupɿadicta q̄ incipit cōſtantin᷒ eſt falſa/ideo inuehit cōtra miſeros legiſtasqui laboɿant in iſputādoan valuerit  nuſz fuit.Et refert platinā in vitisſummoꝜ pontificū in vitaMarci pɿimi pape vbi icit eſſe fabuloſu illud. q̇refert e Conſtātino mundato a lepɿa que etiam refert Jo. ignez aurelianeñin repeti.l.onatiōes.colvij.verſi.nono poſſēt.C.dedona.inter vir.⁊ vxo.Et vide que ſup hoc audaciterſcripſitLaurentius valla.Et icit idē agnens in ſupɿadicta repet. munisſententia hiſtoɿiographorum eſt onationes illas non a conſtantino factas fuiſſe : ſed aPipino ⁊ Carolo magno regibs Francie.nihil ad hoc allegat.tuvide ꝓlatinā in vitis ſummoɿu pontificū. Et Specu.in titu.dereſcript.§.nono.verſi.item quia obtētum et Archy.in c.ego Ludouicus.lxiij.iſt. qui igitur iſputāt an valuerit iſputant elana capɿina:vt per Jo.e neuiſa in cōſil.xii.inter conſil.Alber.bɿuni incip.patres comederunt vuā acerbam.col.xij.verſi.ſecūda ratio/⁊ ibi late e iſta materia onatiōis Cōſtātim/ vide Jomariu elgen̄.in illuſtrationib᷒ gallie/vbi allegat magiſtru Alanu quadrigariū in libɿo ſuo vulgariter vocato lexil.⁊ ibidē an equa ſit clericis tātas poſſeſſiōes retinete. et que in plurib᷒ locisicit Pet.de ferra.in pɿactica p̄ſertim in foɿ.reſpō.rei conuentiglo.in verbo pſcriptiois.verſi.nouus eſt.vbi icit/ nun eccleſia quieſcet onec ipſa poſſideat ciuitates vel caſtra et onatieeidē facta fuerit reuocata ⁊  a xpo nec a btō Petro atu eſt vipoſſidere ebeat talia:et in foɿ.lib. pɿo here.vel re ſing.diuid.inglo.ois.vbi icit/inter cetera  eccleſiaſtici ſtudēt rapere ⁊ ad ſetrahere laycoɿ bona ⁊ ſubſtātiā ⁊ ipſis clericis augere et nullomodo iminuere ſic in bɿeui neceſſe eſt  oīa bona laicoɿ ſubijciant ominio clericoɿ niſti bonus imperatoɿ ꝓuideat qui onationē Cōſtantini reuocet/⁊ legē faciat vt oīm clericoɿū ſtatusad ſtatum mendicantium fratru penitus reducatur ⁊ papa cumcardinalibus ſimiliter ad vitā xpi et apoſtoloɿum eius eueniaalioquin non videretur eius eſſe perfectus vicarius qui euiarpelit in ſtatu vita moɿib᷒ ⁊ exemplis eis.hec ille.vide que ſupɿaſcripſi in cap.e iuſticement.in.xj.aādi.Suil.le rouille alenco .


94

L En doibt scauoir que ceulx tiennent par omosne qui tiennent les terres qui furent donnees en pure omosne a dieu et a ceulx qui le seruent. etc. Pour la declaration de ce texte doibt on noter qu il ya deux manieres d omosnes

⸿ La premiere est omosne pure et franche en quoy le prince ne retient aulcune terrienne iurisdiction : si comme sont les fiefz et les heritages sainctz et les lieux de immunite. La seconde est simple omosne qui n est pas pure et franche : en quoy le roy a aulcune iurisdiction si comme les heritages que tiennent les abbayes et aultres gens d eglise par raison de leurs eglises qu on leur laisse tenir par longue possession qu ilz en ont eue : ou par amortissement du prince.

⸿ Et peut chacune des deux omosnes estre diuisee en deux membres. La premiere en omosne saincte ou consacree / si comme sont les eglises ou sont les cimitieres Et en omosne de immunite, si comme sont les lieux qu sont donnez purement et franchement du consentement du prince sans qu il retienne aulcune terrienne iurisdiction non plus que en ceulx qui sont sacrez et benistz. Et peut estre que telz lieux de immunite demeurent non sacrez et non benistz pour ce que l eglise et cimitiere eussent este de trop grant circuit.

⸿ Et en chascun di ceulx lieux tant sacrez que benistz et de immunite seroit vng homme saulue par la franchise des lieux.

⸿ La seconde omosne qui n est point pure ne franche : peut estre diuisee en deux parties.

⸿ La premiere est aulcuns fiefz et tenementz des eglises que le prince ou aultre personne leur a donne / qui sont amortz par le prin ce / affin qu ilz ayent pouoir au moins de les tenir. Et y demeure terrienne iurisdiction du prince et des aultres seigneurs temporelz.

⸿ La secon de partie est quand aulcun fief ou heritage est donne a aulcune eglise et n est point amorty du prince ne consentu qu ’ ilz le tiennent a tousiours / et doibuent les eglises vuider de leurs mains telz heritages dedens l an et iour qu ’ ilz l auront acquis / ou aultrement le prince ou le seigneur esquelz fiefz ilz seroient les prendroient en leur main : et les perdroient les eglises. Et sur ce a ordonnance et declaration faicte.

⸿ Et toutesfoys dient aulcuns qu ilz debueroient premierement estre sommez de vuider : et ya sur ce deux manieres de faire ledict vuidement. c est assauoir se lesdictes gentz d eglise sont demourantz en la iurisdiction du seigneur / iceluy seigneur ou son procureut leur pourra faire commandement en ses pletz / que dedens l an et iour ilz mettent l’heritage ou rente par eulx acquie hors de leur main : ou qu ilz l amortissent : protestant que se ainsi ne le font / a en auoir tel profit et interest que de raison. Et silz ne font ledict vuidement ou amortissement. ledict seigneur les peut faire conuenir en sa iurisdiction l an et iour passe / et leur declairer leur negligence de faire ledict vuidement / et requerir au iuge que l heritage ou rente luy soit adiuge a tousiours en fons et propriete : laquelle requeste est deue et coustumiere. Et silz ne sont resseantz / ledict seigneur les peut faire adiourner par lettres de requeste en sa iurisdiction, ou devant le iuge ordinaire, et faire semblables commandementz ou requestes que dessz. Toutesfoys ce que lesdictes gentz deglise auroient posside trente ans comme omosne / on ne les pourroit cotraindre a vuider hors de leurs mains : et aussi ilz peuent bien faire acquisitions en leurs fiefz / sans ce qu on les en face vuider leur main.

⸿ Item s en suyt en ce paraphe ou le texte met. En quoy le don neur ne retient aulcune droicture fors seulement le patronnage / si que les eglises sont tenues d eulx par omosne / sicomme de patrons etc.

⸿ Par ce texte peut apparoir que ceulx qui premierement ont droict de presenter a vne eglise / icelle eglise est tenue d eulx comme de patron.


95

⸿ Item apres le texte met. fo. xxxiij.

⸿ Aulcun ne peut omomer en aulcunes terres, ors ce qu il ya etc. Et puis met apres a la fin du paraphe. Que le prince seul peut omosner purement et franchement etc. Par le texte de ce paraphe peut on noter que les hommes ne peuuent omosner leurs terres / suppose que ce soit du consentement du prince : se les seigneurs de qui elles sont tenues ne si consentent : car ce seroit en let eur preiudice et dommage / tant en forfaictures / gardes / reliefz / treziemes / que aultres choses. Et pour ce ne se doibt faire sans leur consentement. Et suppose qu ’ ilz si consentissent : si auroient ilz toutes les droictures qu ’ ilz auoient eu fief au deuant du don faict p leurs hommes / silz ne le donnent expressement / laquelle chose ilz pourroient bien fair du consentement du pri ce et des seigneurs de qui ilz tiennent / et non aultrement.

⸿ Item l’en doibt noter que le prince seul a pouoir de faire pure et franche omosne : et ne le pourroit aultre faire de son propre fief. sans le consente ment du prince.


96

In textu ibi.

Car pource ne remaindront et c

Et lic cleric᷒ quo ad bona que poſſidet/vt laicusiudicatur/nō vt ſubditus pape:vt vult Pau.ecaſt.conſi.cclxxxv.incip.pɿimum ubium.Barpto.ſoz.conſil.vij.inter conſi.Albert.bɿu.incip.reuerendi.⁊ icit Anto.de but.in c.conſtitutus.de relis.do.p plenitudo poteſtatis pape non poteſtin clericis exerceri reſpectu bonoɿum patronialiu:ſient pɿīcepsnon poteſt reſpectu non ſubditoɿum.quod ictum pɿo ſingul.cēmēdat ibidē Panoɿ.Ideo icit oldra.cōſi.xvij.icip.thema taleeſt.in.j.col. bona tēmpoɿalia clericoɿum non regulantur iuxtaconditionem perſone : ſed clerici ratione talium bonoɿum ſuntominis tempoɿalibus obnoxij.per cap. ſi que cauſe.§.hijs it aque reſpondetur.xi.q.i.Jo.and.in addi.ad ſpecul.titu.e reudis§.pe.verſi.xlj.vbi allegat conſuetudinem regni Fracie.Guillermus le rouille alencomteñ.


97

⸿ Item le texte met apres.

⸿ Plusieurs terres ya qui sont omosnees que les gaigneurs tiennent etc.

⸿ Par ce texte l en peut noter que se vng noble fief ou rente assise sur vng heritage est donne a vne egli se ainsi que dict est : le droict de l eglise est tenu et repute comme omosne. Et ce que les lays : ont sicomme sont les honmes dudict fief noble ou les tenantz de l’heritage sur quoy ladicte rente seroit assise / est tenu comme fief lay.


98

⸿ Item apres le texte met eu dernier paraphe de ce chapitre.

⸿ Ce qui a este tenu par maniere d omosne en paix et sans contredict etc. Par ce texte peut on noter que la court et congnoissance des omosnes appartient a la court de l eglise / puys qu on est a acord que cest omosne : et en peut congnoistre l official : excepte en l archeuesche de Rouen ou l archeuesque a vng iuge temporel des omosnes de l archeuesche de Rouen qui en congnoist : et aussi congnoist des haroz faictz en la iurisdiction ou il est iusticier. Et mesmement congnoist de ceulx qui sont faictz en lieu de immunite. Et resortit la iurisdiction de l archeuesche en l eschiquier de Normendie / pour ce qu il est hault iusticier. Mais les suffragantz qui nont point de haulte iustice ne de viconte d omosnes / nont pas la congnoissance des haroz faictz en leurs terres et en lieu do mosne, et en a le Roy la congnoissance.

⸿ Item l’en doibt scauoir que s il est descord d aulcun heritage / se cest omosne ou fief lay / le Roy en doibt auoir la congnoissance.

⸿ Item l’en doibt noter que les eglises peuent bien ac querir en leurs fiefz amortiz / sans le consentement du prince.

⸿ Item l en doibt scauoir que l eglise en ce cas d omosne prescript par trente ans / comme il appert par le texte : et fut ce introduict en la faueur des eglises / mais il en fauldroit quarante pour prescrire contre l eglise.

⸿ Item sur les chapitres de hommage / parage / bourgage / et omosne : peut l’en faire vne question. Scauoir se cil qui tient d aulcun seigneur soit par hommage / parage / bourgage / ou omosne : luy est tenu bailler denombrement de ce qu il tient de luy.

⸿ L’en peut respondre qu on est tenu bailler escroe a ceulx qui tiennent noblement et a qui on faict hommage / et aussi doibt on bailler par escroe a ceulx de qui on tient par parage pour ce qu il conuient que cil de qui on tient par parage le baille au chief seigneur / tant pour soy que pour ses paragiers : car aultrement il n en debueroit poinct bailler. Et ainsi peut apparoir que se cil qui tient par parage alloit de vle a trespassement / son heritier qui tiendroit par parage apres luy ne bailleroit point des croe / mais se le chief seigneur alloit de vie a trespassement ou cil de qui il tient par parage : il conuiendroit que cil y tient par parage baillast escroe a cil de que il tient. pour ce que cil de que il tient le baille pour luy / tant pour luy que pour ses paragiers. Mais ceulx qui tiennent par bourgage ou par omosne ne doibuent point bailler d escroe de leurs tenementz se ceulx de quiil tiennent ne sont nobles tenantz a court et vsage : eu quel cas on leur debueroit bail ler, iasoit ce que quant au regard des bourgages aulcuns ne si accor dent pas / pour ce qu ilz ne doibuent hommage / relief / ne trezieme. Et oultre doibt on scauoir que tous ceulx qui tiennent noblement a court et vsage / doibuent auoir de leurs hommes escroes de tout ce qu ilz tiennent en leurs fiefz soient rentes / fons de terres / dignitez / ou aultres choses quelzconques que aulcun y a hereditalement. Mais silz n avoient court et usage iasoit ce qu il y eust hommage / si ne leur bailleroit on point d escroe. Toutesfois les puisnez d une masure baillent leur escroe a leur ainsne affin que l ainsne la baille au seigneur tenant noblement / tant pour luy que ses puisnez. Toutesfois aulcuns sont d opinion que ceulx qui nont que rentes foncieres or au moins a eulx deues sur les heritages tenues en icel les seigneuries / ne doibuent point bailler d escroe ne delaration d icelles rentes / et suffit que les tenantz des heritages les baillent.


99

ℂ Tutelam ſeu cuſtodiam habere ebet pɿincepsnoɿmanie omniu eoɿu l etate minoɿi cōſtitutoɿū qui eſe tenēt perhzmavin feodū vel mēbɿum feodi loɿice.


100

In textu ibi.

Nous debuons scauoir que le prince etc,

ℂIie epropɿiu pɿincipis eſt habere curam pupilloɿū:e vt no.in ca.regum.⁊ in ca.adminiſtratoɿes.xxiijd.v.⁊ icitur pater pupilloɿū ⁊ omniu alioɿū qui ſibi nequent auxiliar i.in auten.vt hi qui oblig.colla.vj.ad fi.⁊ in auten.nec vifquod ex ot e.ad fi.coll.viij.⁊ eſt cōmunis pater.l.in efenſionibus.de efē.ciui.C.vide plura notatu igna e p̲ncipe per Luce pen.in l.vnica.de ſuperindicto.li.x.C.Guil.le rouille alenco.


101

⸿ Item le texte met.

⸿ L’en appelle menbre de haubert la huictieme partie d un fiede haubert / et toutes aultres parties qui sont contenus soubz mendre nombre / sicomme la sixieme / la septieme / et les aultres parties etc. Par ce texte peut apparoit que vng fief de haubert ne peut estre diuise que en huict parties que la court et vsage n en soit perdue / et est ce que veul dire ce texte : et ne veult pas dire que la huictieme partie du fief ne se partist bien entre seurs comme il peut apparoir par l usage sur ce notoirement garde : et par semblable diroit on d aultres nobles fiefz. Toutesfoys se vne sergenterie escheoit a huict filles et ilz la partoient entre elles, chascune ne seroit pas ne pourroit excercer ne faire excercer l office de sergenterie : car il ne peut ne doibt auoir en vne sergenterie que vng sergent et vng soubz sergent. Et sur ce a ordonnance et declaration / pour ce que si grand multitudine de sergentz redonderoient eu preiudice du peuple : mais chascune auroit sa part du profit de la sergenterie / ainsi qu il seroit ordonne entre elles. Sur ce que dict est l’en peut faire vne telle question. Ung huictieme de fief eschet a deux seurs et le partent entre elles / ainsi que l ainsnee a tout le huictieme de fief et la court et usage dudict fief : et l autre y prent rente pour son partage. Scauoir si elles perdent la court et vsage dudict fief. Plusieurs tiennent que elles la doibuent perdre / et fondent leur opinion pour ce que telle maniere de faire equipolle a diuision de fief / qui ne peut plus estre soufferte / ainsi que eulx ne aulcune d eulx n y doibuent auoir court ne usaige. Les aultres ont opinion au contraire / et fondent leur opinion pource que le huictieme n est point diuise : mais demeure tout a l ainsnee. Et iasoit ce qu elle face rente a la puisnee / si n est ce pas diuision ne chose qui equipolle a diuision : mais debueroit on plus tost dire que ce seroit charge de fief qui est et seroit licite a faire en ce cas / aussi bien comme il est licite de donner a ses seurs ou a ses filles rentes en mariage sur son noble fief / a payer par sa main / qu on pourroit equipoller a partie d’heritage la quelle on faict tout commmnement sans en donner reproche a ceulx qui le font : car aultrement il s en ensuyurost inconuenient aux femmes et a ceulx qui les ont a pourueoir de mariage : et aussi doibt on plus tost contendre a conseruer la noblesse des fiefz que a les despecer. Et ceulx qui tiennent ceste opinion dient que telz despecementz sont ordonnez pour escheuer la grande multiplication des seigneurs et des iusticiers / qui se pourroit ensuyr que les nobles n auroient plus de quoy mener estat de noble / ne fournir a deseruir leur fief en guerre / ainsi que il appartient a vngnoble. Mais semble que ceste cause ne suffit point / pource que vne conte ou baronnie de greigneure valeur ne seuffre point plus de diuision que vng no ble fief de petite valeur. Et oultre dient ceulx qui tiennent ceste derniere opinion. que iasoit ce que vng noble tenant ne puisse surcencer ne vendre rente sur les heritages : toutesfois il luy est licite de donner rente en mariage sur ses heritages a sa fille ou a sa seur pour secourir sa fragilite / sans ce que le seigneur le puisse contredire ne empescher. Et a ce s accorde raison et le tex te en plusieurs endroitz et mesmement aulcunes constitutions faictes en plusieurs lieux qui veulent secourir la fragilite des femmes et ne suffit pas la raison de dire qu on leur bail last partie de heritage sur l’heritage. par semblable pourroit on dire des nobles tenantz.

⸿ Item l’en doibt scauoir que ceulx qui perdent la court et usaig. de leurs fiefz / perdent les treziemes et les ai des cheuelz, et non pas les aultres choses : et doibuent bailler leurs tenementz par escroes et par mesures. Et ceulx qui tiennent noblement ne baillent point par escroes ne par mesures : mais baillent par nombre de fief tel comme ilz le tiennent.


102

⸿ Item apres le texte met.

⸿ L’en doibt scauoir que ceulx sont dedens aage qui nont pas encore acomply vingt ans. Et pour ce qu ilz doibuent estre tenus en garde tant que les vingt ans soient acomplis  : on leur donne vng an par l usaige de Normendie / en quoy ilz peuent faire clameur en court et rappeller la saisine de leur ancesseur par enqueste etc.

⸿ Par ce texte peut apparoir que vng homme est soubz aage tant qu il ait vingt ans acomplis. Et si doibt on scauoir que le vingt et vnieme an luy est donne pour rappeller les saisines a ses ancesseurs, qui ont este estrangees le temps de son soub : aage / ou en l an et iour de la mort de son ancesseur : et s il ne venoit en l an et iour de son soubzaage / ce luy pourroit porter preiudice.

⸿ Sur quoy on peut mouuoir vng tel doubte. Ung homme nomme a. est possesseur d un heritage apparte nant a B. par l espace de trente ans / et laisse son filz nomme C. qui demeure soubzaage l espace de vingt ans. C. en l an prochain de son soubzaage veult rappeller l’heritage que a. a tenu par lesdictz trente ans / pour ce qu il dict qu il estoit a ses ancesseurs / et luy appartient par succession. a. dict qu il ne le peut reuoquer / pour ce qu il a posside par l espace de quarante ans ou plus : scauoir se C. le peut reuoquer. et comment. L’en peut respondre que C. le peut bien reuoquer / nonobstant la possession de quarante ans ou plus que a. a eue dudict heritage / pource que la possession eue durant le temps de son soubzaage ne luy peut porter preiudice : comme il peut apparoir par le texte. Et icelle ostee / a. ne pourroit prescrire eudict heritage contre luy : mais conuient qu il la reuoque par loy apparissant : car par brief de nouuelle dessaisine / ne par brief d ancesseur / ne par voye de faict il ne pourroit venir  : pour ce que a. auoit este saisy plus de an et de iour au deuant de la mort de B. ancesseur de C. Et se a. neust point este saisy par an et iour au devant de la mort de B. C. y eust bien peu venir en l an et iour de son soubzaage reuoquer l’heritage / feust en allant a la saisine par voye de faict, par brief de nouuelle dessaisine / ou par brief de prochainete d ancesseur, lequel qu il luy eust pleu. Car C. a semblable droicture et luy sont sont telles voyes ouuertes en l an et iour de son soubz aage po ͬ reuoquer les saisines de ses ancesseurs / comme ses ancesseurs eussent en l an et iour de leur mort Et la ou le texte met en la fin du paraphe.


103

In textu ibi.

Len doibt scauoir que ceulx sont dedens aage etc

De iure aute non ſunt in legitima etate/niſi poſxxv.annos.l.j.⁊.ij.ff.e mino.xxv.an. ⁊ in l.j.C.ſtmi.ſe maio.dixe.verū eſt  e iure poteſt maſculus.xx.annoɿumveniā etatis impetrare:per quā tamen imobilia ſua alienare nōpoteſt.l.ij.C.e hiis qui ve.eta.impe.valet tamen ſuetudo ſiueſtatutu  maſculs ſit maioɿ poſt.xx.anni.⁊ etiā poſt.xviij. vt iccit Paul.de caſt.in .l.ij.et icit ibidem  etas legitima eſt poſtxviij.annu fioɿent ie.Idē tenet Bal.in auten.ſi captiui.ij.col.vſi.ſed iuxta hec.C.de epiſc.⁊ cle.Suillermus le rouille alencoñ.


104

In textu ibi.

On leur donne vng an etc.

Faciunt no.in I.j.§.largius.et.§.fi.ff.de ſucceſſ.edic.et l.pe.§.fin.ff.qs oɿdo.in bo. poſſeſ. ſerue.vbi in honoɿē ſangninis atur annus liberis ⁊ parentib᷒ ad petendam bonoɿum poſſeſſionem.Guillermus le rouille alenco.


105

⸿ Quil peuent faire en l an et iour de leur soubzaage leurs clameurs / et rappeller la saisine de leur ancesseur etc. Cest a entendre par enqueste de brief de nouuelle dessaisine ou d ancesseur / on par cry de haro.


106

⸿ Apres eu paraphe ensuyuant qui met.

⸿ a celuy qui a acomply vingt et vng an n est pas ottroyee l enqueste de la saisine a son ancesseur / se l ancesseur ne mourut en l an et eu iour que la clameur aura este faicte etc. Cest a entendre que tous ceulx qui sont aagez ne peuent venir a reuoquer ou rappeller la saisine de leurs ancesseurs par br iefz de nouuel le dessaisine / par brief dancesseur / ou par enqueste de cry de haro. Sinon dedens l an et le iour que leurs ancesseurs furent dessaisiz / dont la saisine leur appartient par leut trespassement : et ne veult pas le texte dire qu ilz ne puissent bien prendre loy proprietaire apres l an et le iour de la dessaisine et de la mort de leurs ancesseurs / pource que cest voye proprietaire / se la perscription de qua rante ans ne leur tollit.


107

⸿ Item apres le texte met.

⸿ Le duc doibt auoir la garde de tous ceulx qui tiennent de luy par hommage baronnies / contez / marchez franches sergenteries fieffaulx / qui ne peuent estre parties entre freres / ou maisons ou tours batailleres. etc. Sur ce texte on peut faire plusieurs doubtes. Le premier / scauoir se vne tour / vng chastel / ou vne forte maison bataillere qui ne seroit point en noble fief / cherroit en garde.

⸿ Le second doubte scauoir comme ilz seroient partables entre freres. De ceste matiere sont deux opinions.

⸿ La premiere est que vne tour bataillere iasoit ce quelle ne feust point en noble fief cherroit en garde et ne se partiroit point entre freres : et fondent leur opinion par le texte du paraphe qui met generalement. Et aussi pour ce que cest raisonnable chose tant pour le profit du soubz aage que pour le bien publique / et affin d eschiuer que les enuemis du pays ne se boutent eudict chastel maisons bataillere ou tour : et qu ilz ne troublent la paix du pays que le prince a a garder : et consequemment peut on dire que telles choses ne sont pas partables entre freres comme il peut apparoir par l inspection de ce paraphe. Et doibt l’en euiter les debatz inconueniens e diuisions de telz lieux tant comme on peut.

⸿ L autre opinion est que telles choses ne cheent point en garde et sont partables entre freres : et causent leur opinion pource que le texte eu chapitre d’heritage et ailleurs ou il parle de telles matieres ne faict mencion que aulcuns heritages soient impartables entre freres / ne qu ’ ilz cheent en garde, sinon les fiefz nobles. Et se le texte en parle generalement en ce paraphe / si presuppose il que lesdictz chaseaulx / tours / et maisons batailleres soient assises en noble fief  : pour ce que telle generalite se rapporte au texte precedent. et aussi pour ce que lesdictz cha steaulx / tours / ou masons. sont aussi comme tousiours assises en ne ble fief / et le requierent de leur nature. Et toutesfois se le prince veoit qu il fust vtile dy metre garde, il le pourroit bien faire : mais se ne seroit pas que a raison de telle garde / les herilages du soubzaage deussent estre en la ga de du prince / aussi comme ilz seroient par raison du fief noble.


108

⸿ Apres le texte met

⸿ Il doibt auoir la garde de tous les hoirs qui sont dedens aage. de quoy la garde appartient a leur seigneur etc. Par ce texte on peut noter que quand vng soubzaage chet en la garde du roy par raison du duche, tous les fiefz qu il tient d aultreseigneurs sont et doibuent estre a la garde du Roy par vertu du fief tenu du duche / sansce que les aultres seigneurs puissent aulcune chose demander en ladicte rente. et est vng droict que le roy a par souuerainete. sur les aultres seigneurs Mais se le soubzaage ne tient rien du prince / et il tient plusieurs nobles fiefz de plusieurs seigneurs : chascun seigneur aura la garde du fief qui sera tenu de luy.


109

⸿ Item apres le texte met.

⸿ Et si doibt l’en scauoir que quand le duc de Normendie a la garde d un hoir par raison du duche et ceera Par ce texte on peut noter que quand vng soubzaage chet en la garde du roy par raison du duche / tous les fiefz qui appartiennent a tel hoir partables ou non partables / et toutes les escheances qui luy viennent le temps pendant de ladicte garde, doibuent estre en la garde au duc : et est vng droict que le duc a par souuerainete oultre les aultres seigneurs / car ilz nont la garde fors des nobles fiefz qui sont tenus d eulx : et non point d aultres partables s il ne plaist aux soubzaages. ainsi que cy apres est declare. Et aussi se le prince auoit la garde d un soubz aage par aultre raison que par le duche / il n auroit pas en se garde les aultres fiefz ou eschaetes appartenantz ausdictz soubzaages tenues des aultres seigneurs.

⸿ Exemple. Plusieurs nobles fiefz tenus du conte de Harcourt / lequel conte tient sa conte du prince / et chet en garde : pendant icelle garde vng soubzaage qui tient noblement dudict conte de Harcourt chet en garde / le prince en aura la garde : mais ce ne sera pas si planierement comme s il eust la garde nuement et sans moyen par raison du duche : mais l aura ainsi comme ledict conte de Harcourt eust s il ne fust en garde. Lequel conte neust en sa garde sinon le fief tenu de luy. et non pas les fiefz tenus d aultres seigneurs.


110

⸿ Ilem apres le rexte met.

⸿ Et si doibt l’en scauoir que se les orphelins ne veulent mettre en la garde de leurs seigneurs les aultres fiefz qu ilz n appartiennent pas a la garde etc. Par ce texte peut a pparoir qu il est en la liberte du soubzaage qui est en la garde d un seigneur aultre que le duc. ou au duc mesme par au tre raison que par le duche comme dict est cy dessus : de mettre ses heritages partables en la main de son seigneur auec les heritages im partables / ou ne les y mettre point. Et si les v met. le seigneur luy est enu faire viure au regard de la quantite et valeur de toutes les parties tant partables que non partables Mais se le soubzaage ne met en la garde de son seigneur ses herita ges partables auec les impartables / son seigneur ne luy sera point tenn faire de viure

⸿ Sur ce que dict est on peut faire deux questions

⸿ La premiere se vng soubzaage a plusieurs nobles fiefz tenus de diuers seigneurs / et plusieurs heritages partables. Scauoir s il vouloit mettre tous ses heritages partables en la garde du des seigneurs ou vng de ses fiefz impartable / se l’autre qui n auroit point en sa garde aulcuns des heritages partables luy seroit point tenu faire de viure.

⸿ L’en peut respondre que non : mais luy doibt pourueoir de viure celuy eu quel il les a mis en garde. Et s il vouloit mettre ses heritages partables partie en garde de l’un seigneur et partie en garde de l’autre / chascun luy seroit tenu faire viure / eu regard a la quantite des heritages qui seroient en sa garde tant partables que impartables.

⸿ La seconde question est. Scauoir de combien les seigneurs sont tenus faire viure aux soubzaages qui sont en leur garde. De ceste matiere sont deux opinions. La premiere est que les seigneurs sont tenus a faire viure aux soubzaages qui sont en leur garde au regard de la valeur de leurs fiefz / et de leurs personnes / selon l estat et la lignee dont ilz sont / et sans auoir regard ne restraindre le viure des soubzaages pour attribuer profit en la garde aux seigneurs ou ilz sont. Et fondent leur opinion pour ce que telles manieres de gardes fu rent constituees et establies pour le profit des soubzaages. Et aussi le texte met generalement qu on leur doibt pourueoir de viure selon ce que mestier leur est / selon leur aage et la valeur de leurs fiefz. et ne met point viure determine / ne que les seigneurs y doibuent aulcune chose prendre a leur profit. Toutesfois les fraiz et coustementz qui seront faictz a cause et par raison de la garde / deburoient estre pris dessus par la main des seigneurs. Et a ce propos voit on que le roy qui prent en sa garde generalement tous orphelins et veufues / ne prent aulcun profit des orphelins non noblement tenantz ne des veufues mesme. Par quoy sensuit par semblable que no doibuent faire ceulx qui ont la ga de des nobles tenantz

⸿ La seconde opinion est qu il suffit qu ilz ayent pour leur viure la tierce partie du fief et n est pas requis qu ilz ayent le tout / suppose qu il leur fust bien requis a eulx viure selon leur estat / eu regard a leur lignee et a leurs personnes. Et fondent leur opinion que les gardes ne furent pas constituez pour le profit des soubzaages seulement. Mais furent constituez principalement pour donner droicture et preuention aux seignenre car silz estoient constituez pour le profit des souozaages seulement / il s ensuyuroit que les seigneurs leur seroient tenus rendre c ompte des reuenus gailz auroient receuz de leurs fiefz la garde durant de ce que ilz auroient receu oultre le viure d iceulx soubzaages / qui est manifestement faulx. Et seroit vne subiection en quoy les seigneurs seroient subiectz a leurs hommes / qui ne doibt pas estre ainsi entendu : mais doibt on entendre que le tex : e le met en donnant preuention aux seigneurs / et que telles gardes sont constituez plus pour celle cause que pour le profit des soubzaages. Et il peut apparoir pa plusieurs poinctz. Premierement par ce que le seigneur durant la garde a toute la domination du fief / et n a rien le soubzaage sinon par la main du seigneur. Et quand le soubzaage est yssu de garde / il ne peut pas contraindre le seigneur de luy rendre compte des reuenus qu il a receu durant la garde. Et aussi se les gardes estoient constituez plus au profit des soubzaages que des seigneurs / il s ensuyuroit que le seigneur seroit subiect a son homme / et qu il luy deust ce seruice qui est de grande peine / coust / et trauail / qui n est pas a dire : car le seigneur doibt auoir seigneurie sur son homme / et non econuerso.

⸿ Item il appert que l acteur neust oncques intention de constituer icelles gardes pour le profit des soubzaages : mais pour donner preuention aux seigneurs : ca le profit des soubzaages eust este ct seroit greigneur que se leurs heritages et reuenus eussent este receuz et cueil lis par eulx ou leurs amis ou aultres personnes constituees pour eulx a les recepuoir / ainsi qu ’ il est acoustume des non nobles / pour ce que tout fust tourne a leur profit.

⸿ Item se vng noble fief escheoit a trois ou a quatre freres : l ainsne lauroit tout / et n y auroient rien les puisnez en propriete / combien qu ilz eussent pour leur viure la tierce partie du fief a vie seulement. Et par semblable a ce propos pourroit on dire qu il sufit pour le viure d un soubzaage qu il ait la tierce partie du fief qu est en garde : et que le surplus demeure au seigneur po ͬ le droict de la preuencion et pour ses fraitz et coustementz / et pour les reparations et fraiz de ladicte garde qui doibuent estre prins sur le reuenu d icelle garde premierement : auant tout. Et n est poini ceste garde semblable a la garde en quoy le prince recoit generale ment les veufues et les orphelins non nobles : car le prince n a point leurs heritages en garde : mais sont receuz leur profit par eulx / / leur tuteur ou aultr a ce commis. Et iasoi ce que le texte ne mette pas expressement que le seigneur en doye aulcune chose retenir a somprofit. si est il a entendr. de droict / par ce que est. Et aussi que le ter te ne met pas que le soubzaage y doye auoir fors viure seulement.

⸿ Item l’en doibt scauoir que ce chapi tre ne parle ne / entent des gardes du corps des soubzaages ne de leurs meubles / mais seulement de leurs heritages / car ce ne seroit point raisonnable chose que vne femme fust mise en la garde d un homme qui ne luy seroit rien de ligne. Mais il doibt sur ce estre pourueu par le conseil des parentz du soubzaage et aussi du gardain / selon ce que l’en verroit estre expedient.


111

In textu ibi.

Viure auenant / et ce que mestier etc.

Debēt enī alimēta pupillis pɿeſtari attēt a qualitate ⁊ quātitate reddituū.l.iij.⁊ l.fi.C.de alimē.pupil.pſtā.⁊.C.vbi pupil.educ.eb.p toti.Et ad hec faciuntno.p Bar.et Pau.e caſt.in l.iperatoɿ.f.ad trebel. vbi idē Pau.ante fi.icit  ſi minoɿ habet magnā omum ſiue pulchɿum palatiu e quo tamē non reperitur magna penſioɿet ſic res eſt magni pɿecij/⁊ modici redditus non ſunt pɿeſtanda alimenta ſecundum qualitatem/ſed ſecundum quātitatem redditus. alleg.tex.quem ad hoc icit eſſe mirabilē in l.q̄ bonis.ff.de ceff.bo. Notaetiā c victus appellatione cōtinent,que eſui ⁊ potui:cultut quo coɿpoɿis veſtes ⁊ omnia q̄ ſunt neceſſaria ad viuēdū.l.verbovictus.cu.l.ſed.ff.e verbo.ſigni.l.legatis.ff.e alimen. ⁊ cib.legat.vbi etiā cōtinet habitatio.Idē icas e ſu ptib᷒ magiſtroɿūſcole.l.qui filiu.ff.vbi pupil.educ.eb. Soɿi.conſil.clxj.incip.ꝓeciſione.in fine. Guillermus le rouille alenconiē.


112

⸿ Item apres le sexte met.

L’en doibt scauoir que le duc de Normendie a par raison du duche la garde de cil qui est en non aage iusques a ce qu il ait acomply vingt et vng an. Cest a entendre que le prince a la garde des soubzaages quand ilz escheent en sa garde par raison du duche / iusques a ce qu ilz ayent vingt et vng an acomply. Et les aultres seigneurs ne l ont fors tant qu ilz ayent vingt ans acomplis. Et est preuention qui appartient au prince par souuerainete et par raison du duche.

⸿ Et se ladicte garde escheoit au roy par aultre moyen que parl  : souuerainete du duche / il n auroit pas plus longtemps la garde que les aultres seigneurs / qui ne les doibuent auoir que iusques a vingt ans acomplis.

⸿ Et apres en ce paraphe le texte met. Et par ceste raison que quand ilz sont yssus hors de garde / ilz peuent enquerir des saisines qui a eulx appartiennent / et est tenu le seigneur a leur rendre se elles ont este indeuement estrangees etc. Cest a entendre que au vingt et vnieme an ceulx qui ont este en la garde du prince par raison du duche / peuent rapeller les saisines a leurs ancesseurs aussi comme les aultres au vingt et vnieme an / comme dict est cy dessus. Et en peut le prince mouuoir les pro ces auec les soubzaages / ou tout seul. Car il est tenu rendre leurs heritages / silz ont este estrangez durant la garde aultrement conus nar voye ordinaire.


113

⸿ Apres ensuit eu texte

⸿ Les hoirs doibuent estre en garde tant qu ’ ilz ayent vingt ans etc. Par ce texte appert que les seigneurs aultres que le prince / ne doibuent auoir la garde des soub aages que vingt ans / et quant ilz ont vingt ans acomplis / ilz leurs doibuent rendre les fiefz qu ilz auront eu en garde / silz nont este perdus par voye ordinaire.


114

⸿ Item en ce mesme paraphe.

⸿ Et eu premier an apres les vingt ans peuent les hoirs rappeller par enqueste / toutes les saisines et ceera. Par ce texte appert que tous ceulx qui sont en la garde des seigneurs doibuent rappeller les saisines de leurs ances seurs dedens le vingt et vnieme an / par le recongnoissant du voisine. et ne les entent pas le texte forclorre qu il ne puissent bien venit apres vingt et vng an par voye proprietaire / comme par loy apparente. Ainsi que plusaplain est declaire. Et aussi de ceulx qui sont en aage / est cy dessus touche.


115

⸿ Apres ensuit eu texte.

⸿ Quad les hoirs seront yssus de la garde de leurs seigneurs / les seigneurs nen auront aulcun relief etc. Sur ce texte on peut faire vne telle question. Ung soubaage tient vng fief du roy / et plusieurs aultres fiefz d aultres seigneur. Apres quand i ssira de garde scauoir s il sera tenu payer relief aux autres seigneurs de qui il tient plusieurs fiefz / et en la garde des quelz il n a point este.

⸿ L’en peut respondre a la question que non par ce texte. Car les fruictz de la garde doi uent estre comptez pour les reliefz. Et iasoit ce que tous les fiefz soient en la garde du prince par raison de sa souuerainete, ce ne luy doibt point porter preiudice mais aux seigneurs. Car cest vne preuention que le prince a sur eulx par raison du duche.


116

⸿ Apres le texte met.

⸿ Se femme est en garde / quand elle sera en aage de marier. elle doibt estre mariee par le conseil et licence de son seigneur / et par le consei etc.

⸿ Sur ce texte ou peut faire vng tel doubte. Une filie soubzaage se marie par le conseil de ses amis / et sans le conseil de son seigneur en la garde duquel elle est / et laquelle est en aage competent de marier. Scauoir se le seigneur luy est tenu rendre son fief en mariage / ou s il le tiendra en sa garde tant que la fille ait vingt ans acomplis : pource quel le a este mariee sans le conseil et licence de luy / et sans l appeller / ce qu elle ne doibt pas faire / comme il appert par le texte.

⸿ a ce doubte l’en peut respondre qu il est requis a ladicte soubzaage auoir le consentement de son seigneur au traicte de son mariage / affin de luy deliurer son fief de garde / car les rentes luy en appartiennent iusques a ce quelle soit yssue hors de sa garde par mariage / ou quelle ait vingt ans acomplis. Lequel mariage par ledict paraphe ne peut estre faict sans le conseil et consentement de luy. Et se le seigneur n estoit au pais au temps dudict mariage la soubzaage ou ses parentz pourroient demander au s en eschal dudit seigneur ou a son procureur dont la garde procede / conseil et consentement dudict mariage / et de ce obtenir lettre. Et silz estoient refusantz de la bailler / icelle soubzaage pourroit faire conuenir deuant iustice ledict seigneur en parlant aux dessusdictz. et faire declaration que l en veult traicter le mariage d icelle soubzaage / et le sommer dy estre present / s il voit que bon soit. Laquelle somma tion vault et suffist pour deliurer de garde le fief de ladicte soubzaage. Et aussi est vse notoirement quand l’en traicte le mariage d aucune soubzaage qui est en la garde du roy / l en y appelle son procureut pour auoir son conseil et y mettre son consentement. Mais se le seigneur eust este present au traicte du mariage. et il leust voulu contredire pour raison de couuoitise de tenir plus longuement ladicte garde ou sans declairer cause et raison pourquoy le mariage ne fust conuenable et profitable pour ladicte fille / le mariage neust este pour ce retarde : Mais ce fust faict et acomply / et le seigneur eust este tenu rendre le fief a la fille a son mariage.


117

In textu ibi.

Quant elle sera en aage d marier etc.

Anni nubiles in filia icunt a tempoɿe pubertacis vſcz ad.xxv.annū.no.in ca. ex literiſ.⁊ in capi.atteſtationes.Et ibi Panoɿ.e eſpon.impub. Et ibidem qetas in maſculo requiritur ad minus.xiiij.annoɿū.in femina.xij.in qua etate icuntur puberes.Notabilis textus in l.fi.C. quando maio.vel cura.eſſe eſi.Si tamen cōtrahat filia maioɿ ſeptēnio ⁊ cognoſcatur carnaliter.valet matrimoniu. No.in c.lraſ.⁊in c.duo pueri.e eſpon.impub.ſic etiā ſi maſcul᷒ maioɿ ſeptēnio cōtrahit cū filia mmnoɿe ſeptēnio in qua malicia ſupplet et atem ⁊ ambo tentauerut copulari vt notatur l ca.iuuenis.e ſpōſa.⁊ matrimo.Si vero filia poſt.xxv.annu viro cōdigno nupſerit,nō ebet pdere otē m Jaon.fab.⁊ Jaſo.in auten.ſed ſi poſC.e moffi.teſtam.etiā m eos.ſi ante.xxv.annu.Panoɿ. in ca.jde eſpon.impub.ſi vero infra.xxv.annu pater noluerit eā ftare ⁊ poſtea ipſa ſe ef loɿari faciat, pɿeſumitur poti᷒ ex patrienegligentia q̄ ſui culpa eueniſſe:vt icit tex.in aulen.vt cum a ppella.cognoſ.§.ſi vo vſqz.col.viij. Sali.in l.ſi filiā.C.e inofcio.teſtamen.dicerem tamen  ante illud tempus.xxv.annoɿumnon poſſet otem conſequi ſi contraheret ⁊c. cū libero cōdigno.ar.ſumpto a contrario ſenſu in icto.ō.ſi vero vſd. ⁊ faciut no.per Pau. e caſt.i .autē.ſed ſi poſt.⁊ p ea que late adducit Guillel.benedic.in repeti. c.Raynuctz verſi.otem quē et ederat.x.xj.⁊.xij.col.de teſta.inter que allegat illud  non ebet quis expectare auxiliu ab eo quem cōtempſit.l.litigatoɿes.ff.de rarbi.Et hoc maxime i iſta patria noɿmanie vbi mulieres nō ſuecedunt extantibus maſculis.vide que ſcripſi in gloſa cōſtnis cenomanie.cclxix.glo.j.⁊ arti.cccxvij.glo.j.Suiller.le rouille


118

In textu ibi.

Selon la noblesse de son lignage et la valeur. et cetera.

Conſiderāda igitur eſt ratio equalitatis tā parētum et nobilitatis ̄ iuitiarum/vt i.Alex.conſil.ccix.incip.ponderatis in.vi. vot.ideo icit Bal.in autenres que.C.communia e legat.in vlti.no.  iugales ebent eſſeequales/allegat illud quidij. ſi vis nubere nube pari.⁊ in habētibus ſymbolu facilioɿ eſt tranſitus .§. ſed hodie ⁊.§.fi.iſtitu.eadoptio.l.hac cōſultiſſima.C.e teſtam.not.in l. quod nerua.ffepoſiti.⁊ paritas gradus paritatē amoɿis inducit Ludo.rom.conſil.cccxxxviij.incip.in cauſa.j.col.nec mirandu ſi conſuetudovult nobiles nobilibus iunginon ignobilibus.quia mulier nobilis tunc perdit nobilitatē ⁊ ſequitur cōditionē viri.ideo tuc permittitur marito onare vxoɿi in compēſationē perdite nobilitatis quod alias non permitteretur.glo.in l.ſi voluntate.C.de ot.pɿomiſ.Jo.neuiſa in ſilua nuptiali/charta.xxxv.⁊ i. Guillel. demōteland.in cle.vnica.de baptiſ.cp male faciut nobiles qui ſuasfilias i matrimonio collocant filijs vilium ⁊ ruſticorum pɿopter affiuentiā iuitiarū/ſequentes ictumhoſtien.in ca.tua nos.deconſangui.⁊ affini.⁊ in cavenerabilis.de pɿebēdis.vbɿ icit  iſputans enobili ſanguine / iſputatde nobili ſtercoɿe.Dicit tmen Land.  ſalua pacedni hoſtieñ.ꝓpagatio alicuius clare ſobolis pɿoculdubio ſuam poſterit a temnobilitat.in ca. gens āglorum.xvj.diſtinc. in cap.ij.xviij.diſtin.⁊ in extrauas.execrabilis Jo.xxij. ſequilJoan. e vmol. in .clem.vnica/penult.col.Ideo icit Petr. e ancha. conſil.cccxxxix.icipi.pɿo maloɿi.vi.col.verſi.nonobſtat / qron ebemus velle reginanubere plebeio/c eſt contra bonos moɿes.argu.Imerito.ff.pɿo ſocio.et l.inter ſtipulātem.§.ſacram.ff.e verb.obiig. Guiller.le rouille alenconieñ.


119

⸿ Apres le texte met.

⸿ Femme nyst point hors de garde fors par mariage : et ne dict l’en pas quelle ait aage selle n a acomply vingt ans. Mais selle est mariee etc. Ce texte ne veult pas innuer que se vne femme a vingt ans acomplis qu on ne luy doye rendre son fief / nonobstant quelle ne soit point mariee.

⸿ Sur ce texte on peut faire vng tel doubte. Vne fille soubzaage est mariee en aage competent a recepuoir mariage / et luy est son fief rendu qui estoit en garait vingt ans acomplis. Scauoir selle retournera en garde.

⸿ L’en peut arguer que non : car puis quelle est vne fois yssue de garde / et que son fief luy a este rendu : elle ne doibt plus cheoir en garde.

⸿ a ce doubte l’en peut respondre que au cas dessusdict elle chet de rechef en garde / et la cause est : pour ce que ce pourquoy et le a este mise hors de garde default : car elle est encoire soubzaage / qui est la cause pourquoy elle chet en garde.

⸿ Nam deficiente causa deficit effectus. Et iasoit ce que le texte mette que le temps du mariage luy donne aage, si n est ce pas po ce a enteudre que de sor elle soit aagee / comme se elle auoit vingt ans pour soy scauoir gouuerner / mais est pource que son mary a sens et aage po ͬ soy scauoir gouuerner / et sa femme. et ses choses.

⸿ Et quant a la raison qui argue que vne fois son fief luy a este deliure / et par ce elle n y doibt plus recheoir. L’en peut respondre que ceste raison n a lieu sinon au regard de celles qui yssent de garde par raison de mariage / car il s en pourroit ensuyr inconuenient / se elles auoient le gouuerment de leurs herita ges : pource quelles pourroient par leur petit aage decaster leurs heritages / qui n a pas este souffert.


120

⸿ Item le texte met apres.

⸿ S aulcun est en non aage / iasoit ce qu il nait pas fief qui doye estre en garde / s il prent femme qui ait fief qui doye estre en garde etc. Cest a entendre que se vng soubzaage prent en mariage vne femme qui ait vng fief qui soit en garde / elle nystra point de garde tant que sommary soit en aage / neantmoins quelle soit mariee ou quelle ait vingt ans acomplis. Nonobstant que son mary fust soubzaage / si ne seroit ce pas raison quelle demourast en garde tant que son mary fust aage / pource qu ’ il s ensuyuroit que vne femme de trente ou quarante ans qui auroit vng fief noble ou plusieurs / cheust en garde selle espousoit vng soubzaage / qui seroit contre raison : car chascun yst de garde par l aage de vingt ans soit homme du femme / comme cy dessus est declaire. Et iasoit ce que le texte met en la fin de ce paraphe que la femme ensuy la loy et condition de son mary : ce texte presuppose que ilz soient tous deux soubzaages au regard de la matiere subiecte / comme il peut assez apparoir par l inspection du paraphe. Et neantmoins plusieurs ne s accordent pas a ceste opinion : mais dient que l argument ne prorede pas veu ledict texte / auquel on doibt auoir recours.


121

In textu ibi.

La condition de son mary etc.

Quia vir eſt caput mulieris.j.ad coꝜ.xj.ca.⁊ adephe.v.ca.Et eſt mulier in poteſtate illiſ:⁊ ſuntviris ſubdite ibidē:⁊ ad collocē.iij. Ideo nullo alio tutoɿe eget/quia ſi elinquat/magis viro imputatur.l.ex ea parte.§.j.et ibiJaſo.in pɿima col.ff.e verb.obliga.⁊ c mulier ſequitur conditionem viri facit: multeres coɿuſcant radijs maritoɿū.l.femine.ff.e ſenato.§.hec ita.in autē.de cōſuli.col.iiij.Bart.in l.fiC.e verb.ſignifi. Itē mulier eſt e omicilio viri:vt p Frāciſcūpurpu.in l.cuctos populoſ.⁊ ibi Bar.Bald.Jaſ.⁊ alij.C.e ſum.tri.⁊ fi.catholi.vide q̄ ample ſcripſi e iſto omicilio i glo.ſue.ceno.in rubɿi.gloſa.iij. F.⁊ que ſupɿa ſcripſi in capitu.e monneage.in additione.viij.Guillermus le rouille alenconienſis.


122

⸿ Apres le texte met.

⸿ Le fief a ceulx qui sont en garde / doibt estre garde entierement par les seigneurs. Par ce texte peut apparoir que les seigneurs qui ont fiefz en garde doibuent maintenir en estat les edifices / manoirs / boys et aultres choses de la garde / et par consequent se par leur faulte y auoit dommage / les soubzaages les en pourroient faire approcher.


123

In textu ibi.

Tenir en droict estat ancien les edifices etc.

Vſufruetuarinon ebet ſtatu rei mutare ſiue edificij / etiam ſi inmelioɿem foɿmā tranſmutet  : vt i.Joan.e ana.incapi.conſuluit. aute fi.deiude.per l.vſufructuarius.nouum.ff.e vſufruct.addle tex.in l.hactenus.eodētitu.ibi/ne apliare.gloſ.in .c.conſuluit. Guiller.le rouille alenconieñ.


124

In textu ibi.

Arracher ne remuer le bois etc.

Vſum fructu habens nō poteſt fundum eteriorare incidēdo arboɿes fructiferas vel alias arboɿes nemoɿis.l.diuoɿtio.ō.ſi fundum.et ibi octoɿes.ff.folutomatri.l.foɿma.§. ſi exciderit.ff.e cenſib.⁊ icit Paulus e caſtro in icta lege iuoɿtio.ō.ſi fundu.quod ebet conſernare fundum in eodem ſtatu in quo eſt:icit tamen  poteſt aſſumere ramos e arboɿibus ſine leſione arboɿis in vſum vinee pɿo clauſura ⁊ pallis:per legem.ſilua.cū ſequen.ff.e vſufruc.Generaliterſe habere ebet vt bonus paterfamilias.l.vſufructu.C.e vſufru.l.Item ſi fundi.in fine.ff.eodem titu. GSuil.le rouille alencoñn̄.


125

In textu ibi.

Re les arbres

Ctuid e nouellis ar boɿib᷒ inſitis/que in pomarioɿū ſeminaria ſiue in pepinaria ſuntr ic  peteſt tollere et vendere in tempoɿe opoɿtuno,dummodo renouepepinariā : vt no.in l.item ſi fundi.§.ſeminarioſ.⁊ ibidem om.Guiller.budens.ff.e vſufr.Aide que ſuper hoc conſului in conſil.ij.quod in fi.iſtius conſuetudinis ponitur. Guil.le rouille.


126

⸿ Apres le texte met.

⸿ Saulcun seigneur vend les maisons ou les boys qui sont en garde / ou il les faict arracher / ou mettre malicieusement hors du fief que il a en garde / il le doibt griefuement amen der et rendre planierement / ou perdre la garde de tout  : pour ce qu ’ il n a pas garde la foy qu ’ il debuoit garder a cil qu ’ il auoit en garde. Ce tex te veult dire et entendre que le seigneur doibt rendre les dommaiges a tousiours et a fin d heritage / et non pas pour celle fois seulement : car aultrement il ne la per droit pas du tout. Et aussi ce texte presuppose assez que le seigneur doibt perdre la garde pour celle fois / restitue or non ce qu il a estrange de la garde : puis qu il a mesprins en la garde de son homme il ne la doibt plus auoir / et ce peut apparoir par le texte. Et oultre, iasoit ce que la pe ne mise en ce texte soit disiunctiue / si n est ce pas que le seigneur ne doye rendre ce qu il a estrange induement s il a de quoy : car raison ne vouldroit point le contraire iasoit ce qu il voulsist estlire a perdre la garde a fin d heritage : car il s en pourroit ensuyr trop grand inconuenien pour les soubzaages / pource que les seigneurs pourroient vendre les boys / les manoirs / les moulins / e couler les estangs / et destruyre les fiefz qu ilz auroient en garde : tellement que le profit qu ilz en prendroient par ce moyen vauldroit mieulx et y auroit greigneur profit que ilz n auroient a perdre la garde affin d’heritage. Et aussi peut apparoir assez que la peine contenue eu texte n y es pas mise par disiunctiue / pource que ce fust au chois du seigneur d eslire laquelle partie de la peine qu ’ il vouldroit ne qu il ne fust quicte pour l’une auoir : car ce seroit vne voye preiudiciable a ceulx qui cherroient en garde et contre raison comme dict est : mais y est mise celle disiunctiue a la condennation du seigneur / et a denoter qui se le seigneur ne rendoit tout ce qu il auroit estrange de la garde. pource qu il n auroit de quoy : ou aultrementil perdroit la garde a fin d’heritage. Et ainsi pourroit et debueroit le soubzaage requerir contre le seigneur en court. c est assauoir qu il perdist la garde pour celle fois et qu il rendist tout ce qu il auroit induement estrange d la garde : ou qu il fust pue de la garde a tousiours a fiu d’heritage / s il failloit de rendre plainement tout ce qu il auroit estrange de la garde.

⸿ Sur ce texte on peut faire plusieurs questions. La premiere. Si deux soubzaages sont en la garde du roy : et ilz ont proces l’un a l’autre : scauoir au quel le procureur du roy sera adioinct. L’en peut respondre que chalcun aura vng procureur auec soy. pour et eu nom du roy / anin de les conseiller et garder leurs droictures : mais se eulx ou l’un d eulx auoit proces au roy / il arresteroit tant que le soubzaage fust aage. Et ainsi est vse et garde.

⸿ La seconde question. Uing soubzaage estant en garde a heritages partables qui sont en garde auec ses heritages impartables. Sca uoir quand il yssira de garde s il payera point de relief de ses heritaiges partables au seigneur de qui ilz sont tenz.

⸿ L’en peut respondre que s il est en la garde du prince par raison du duche, il n en payera riens  : pource que le prince a par raison du duche / la garde de tous les fiefz partables et non partables. Mais s il estoit en la garde du prince par aultre raison que par le duche / ou en la garde d un aultre seigneur : il payeroit relief des herita ges partables quand il yssiroit hors de garde : car il ne les met en garde fors de sa volunte : ou aultrement s ensuyuroit inconuenient aux seigneurs de qui ilz seroient tenus.

⸿ La tierce question. Scauoir se vng soubzaage qui tient par parage d un seigneur aulcun noble fief sera en garde.

⸿ a ce doubte on peut respondre que non / mais luy demourront les profitz et reuenus de ses heritages par le moyen du parage qui est entre eulx : car aultrement il seroit aussi subiect comme s il tenoit par hommage.

⸿ Et aussi en ce chapitre ne declaire point le texte aulcun estre en garde / fors ceulx qui tiennent par hom ge. Et toutesfois s il y auoit aulcun proces touchant l’heritage / le seigneur y debueroit aider de raison : pour ce que la chose le touche / et pourroit toucher pour le temps aduenir.


127

In textu ibi.

De relief.

Super iſto cap.pauca icenda ſunt/cū e materia illius nullibi in iure inuenitur:ſed nec in vſibus feudoɿd cauetur c omin᷒ feudi poſſit exigere a vaſſalis tlia releuamenta:immo contrariu tenet Bal.in c.que in eccleſiaru antepe.col.ꝓſi. Extra quero.de cōſti.vbi icit  quando fit renouatio inueſtiture in perſona filioɿū non ſoluitur omino Laudemium ſiue capſaldum per iura que ibidem allegat:quia nō eſtnoua acquiſitio/ſed omini/ cōtinuatio.l.in ſuis.ff.de lib.⁊ poſthu.in.§.ſerui.inſti.e here.que ab inteſta.de fe.Idem tenet Jo.Revnaudi.in ca.imperialem.§.pɿeterea ſi quis.pe.col.in titu.pɿohi.feu.aliena. per Fede. Lamē in feudis conſuetudiniſtandum eſt que legibus nō ſubijcitur in ca.j.et ibi Bal.de natu.feuet no.in ca.i.e ꝓba.Et icit talis feudoꝜ cōſuetudo eſſe ius naturale.m Bal.l ca.j.§.j.vſi.qro nundd.i titu.e no.foɿ.fide.Jocampeſ.conſil.ij.incip.viſo themate : inter conſil.Alberti bɿuni.col.vj.Suillermus le rouille alenconienſis.


128

L en doibt scauoir que le seigneur du fief doibt sauoir le relief du fief qui est tenu de luy etc. En deux manieres laissent les hommes leurs terres en normendie.

⸿ Sur la seconde maniere on peut faire vng tel doubte.

⸿ Scauoir se vng homme vendoit son heritage et il y reteint sa vie ouquil le fieffast / s il debueroit relief. le peut respondre que ouy : car puis qu il ya nouuel homme / il y doibt auoir nouueau relief. Mais le texte le met pour tant que s il le bailloit a vie ou a louage et il retenoit la propriete / il ne debueroit point de relief. Et ain >s il. ij. quod in fi. istius consuetudinis ponitur. Guil. le rouille. si l entent le texte.

⸿ L autre maniere est quand il baille a aultre le fief et il ne retient rien. Cest a entendre en propriete de fons. car iasoit ce qu il reteint rentes si y auroit il relief / pource qu il n auroit plus rien en la propriete du fons / mais y auroit nouuel homme.

⸿ Item l’en doibt noter que hommage et relief sont ainsi comme prins ensemble : car par tout ou il ya relief il conuient qu il y ait hommage : mais il ne conuient pas que par tout ouil ya hommage qu il y ai relief : sicomme sont quictances / franchises / d gnitez. c est assauoir heritages qui en sont quictes par dignite / par franchise / par chartre : ou longue possession.


129

⸿ Apres le texte met.

⸿ Len doibt scauoir que par toute Normendie relief est g eneralement determine en fie de haubert par quinz liures etc. Par ce texte on pourroit noter que vn fief de haubert debueroit estre de creation de trois centz acres de terre au moins : et ains pourroit on scauoir des autres nobles fief pbien de terre ilz debueroient contenir de premiere creation : iasoit que qu il ne soit pas req de necessite que vng fief de haubert ou aultre noble fief contienne de terre pcisement tel nombre come il en conuient payer de relief eu regard aux acres : car il en peut contenir plus ou moins selon la volunte de ceulx qui creerent les fiefz. et ce voit on en plusieurs fiefz d une mesme denomination que les vngs contiennent plus et les aultres moins : et si se acquictent par semblable relief.

⸿ Contre le texte on peut ainsi arguer / ca il ne met point combien vne conte doibt payer de relie iasoit ce qu il y en ait plusieurs en Normendie : et ainsi se suit que l acteur est diminutif / et qu il a insuffisammen traicte de relief.

⸿ a cest argument on peut respondre. qu il y a peu de contez en Normendie. et si sont toutes tenues du prince. Et pource est assez notoire et certaine chose comme elles se doibuent releuer / et peut estre que elles se relieuent par diuerses manieres pour quoy l acteur n en fist point declaration expressement : et qu il est tout notoire que vne conte se relieue par cinq centz liures / s il n y a vsage especial garde au contraire.


130

⸿ Item apres le texte met

⸿ Et si doibt on scauoir que le mesnage est releue par trois solz / et acquicte par ces trois solz la premiere acre ou tout le tenement / s il n y a plus d une acre etc. Cest a entendre que la masure / comme les edifices / et la court et le lardin / se relieuent par trois solz. s il contient vng acre au moins. Mais s il contient plus / la premiere acre cle hebergement comprins en ce ) se relieuera par douze deniers pour acre ais comme les aultres tres.


131

⸿ Apres le texte met.

⸿ En diuerses parties de Normendie a diuerses coustumes de releuer les terres qui ne sont pas cultiuees et c. Par ce texte appt que a releuer les terres non cultiuees on doibt auoir regard a ce qui a este vse et garde d anciennete.


132

In textu ibi.

Les fours et les moulins.

De molendinis. Aide que ſatis ſcripſi in gloſronſuetu.cenomanie.ar.xiiij.xv.xvj.xvij.xix.xx.xxiij.et e furno bānali etiam ſcripſi ibidem.art.xxiiij. ⁊ xxv.nontibi refero.Guillermus le rouille alenconienſis.


133

⸿ Apres eu paraphe ensuyuant le texte met.

⸿ Les aultres choses, sicomme sont les boys es landes qui onques ne furent gaengnees / cest a entendre labourees : se doibuent releuer selon la coustume qui a este gardee d anciennete.


134

⸿ Apres le texte met.

⸿ Et si doibt l en scauoir que quand cil est mort qui tenoit de son seigneur par hommage. son hoir qui a receu l’heritage en doibt payer relief etc. Ce mot lpayer relief a se rapporte au successeur du trespasse. qui a recueilly l’heritage de son ancesseur et qui en faict l hommage au seigneur. Et se aulcun demandoit pourquoy l acteur met en ce paraphe deux clauses : car il semble queles disent vne mesme chose. Len pourroit repondre que le texte met en ce paraphe la secon de clause pour denoter que l hommage et relief se doibt payer par la main de l ainsne, qui recueult l’heritage de son ances seur / qui n estoit contenu ne denote en la premiere clause de ce paraphe : maismettoit seulement en general que les hoirs doibuent payer relief de la mort de leur ancesseur / ainsi appert la diuersite des. ij. clauses.


135

⸿ Item apres le texte ment.

⸿ Aide de reuef est quand le seigneur meurt et son hoir relieue etc. Par ce texte peut on noter que ceulx qui tiennent d un seigneur soient nobles tenantz ou aultres / luy doibuent aider a releuer son fief enuers son seigneur. E se font telz aides par demyrelief : et les hones des nobles tenantz qui aident a leur seigneur a releuer son fief / luy aideront d un quart de relief / et est appelle soubzaide : et ainsi se diminuent selon le nombre et les degrez des tenantz et des soubztenantz.


136

⸿ Apres le texte met.

⸿ Et pource doibt l en scauoir qu il y a fiefz en chef / et fiefz qui sont par dessoubz le fief qui est tenu en chef et ceera. Par ce texte peut apparoir comme les vngs des fiefz sont tenus en chef / et les aultres par dessoubz.

⸿ Le fief en chef est cil qui est tenu noblement a court et vsage : et peut et doibt estre entendu par ce mot stenu en chefan

⸿ Et ou le texte met. Les aultres fiefz qui sont tenus en chef / ne sont pas submis a aulcun fief de haulbert etc. Ce texte entend de submission de villain fief / et non pas de submission de noble fief / car aultrement le texte lplequeroit contradiction / pour ce qu ’ il ne pourroit estre en chef / qui vault autant a dire comme noblement tenu a court et vsage. et submis en sub mission de villain fief. Et ne veult pas dire que se vng noble fief estoit tenu d un fief de haulbert / qu il ne fust pour ce fief en chef / car les fiefz de haulbert mesmement sont submis aux aultres fiefz / et les baronnies / et les contez : mais veult le texte dire qu ilz ne sont pas tenus ne submis a aulcun fief de haulbert comme villain fief. Et est l entente de ce texte : comme il peut apparoir par re qu il met apres.


137

⸿ Apres le texte met

⸿ Les fiefz par def soubz sont qui descendent des fiefz cheuelz et sont submis a eulx : sicomme uauassoureries qui sont tenues par sommage et par seruice de cheual : et les aultres fief qui sont tenus par aultres seruices. Et par ce mot [ vauassoureries ] sont entendues les masures et les ainsneesses villainement tenues / et sont communement nommees vauassoureries / et sont appellez les tenantz d elles vauasseurs vassaulx / et les aultres sont appellez vauasseurs. Et par ce mot [ et par seruice de cheual ] sont entendus villains seruices / qui se font a sac et a somme : lesquelz on appelle communement sommages. Et ce peut apparoir par le coustumier en latin qui met a ce propos Sommagiu. et ne sont pas entendon les seruices de cheuaulx et darmes que les nobles font au prince au faict de guerre / dont il sera traicte en la seconde pa tie du liure.

⸿ Apres le texte met eu dernie paraphe de ce chapit.


138

⸿ L’en doibt sca uoir que quand aulcun est profes en religion / qui ne peut reuenir etc.

⸿ Par ce texte appl que se aulcun seigneur se faict profes en aulcune religion, ou s il don ne ou vend a son filz ou heritier son heritage / iasoit ce que iceluy filz ou heritier doibue payer relief a son seigneur neantmoins ses hommes ne luy sont point tenus faire aid de relief  : pour ce que son ancesseur n est pas du tout mort : mais est requis qu il en meure seigneur / ains qu et lesdictz hommes en soient tenus payer relief a l’heritier du seigneur : car s il mouroit apres la vendue et qu il n en feust seigneur pour le temps qu il mouroit : et celuy qui tiendroit ledict fief ou qui l auroit achapte demandast relief : les hommes luy respondroient / mon seigneur n est pas mort.


139

In textu ibi.

Tenu comme mort au monde.

Moɿtuurſumiturqui eſt abſens non pɿobabili cauſa / ſed voluntarieper quinquenniū ſecundiBarthol.in tract.quomodo ⁊ qualiter ꝓbet̄ moɿs:deo ſi mulier per tantumempus virum expectault⁊ neſcitur e moɿte vel vita illius alteri nubere poteſt/⁊ econtra.vt no.in le.j.C.de repud.ō.ſed etiāin auten.de nup.col.iiij.etbi Bar.Facit tex.in l.c ſiubitet.ff.e acquiren.hredi.glo.fi.ff.in ca. non opoɿtet.e conſecra.diſtinpma.⁊ ibi Archy.⁊ icuntBar.et Bal.in I.fi.ff.e ijsqui not.infa.c ſi ꝓbaturaliquem intraſſe bellum ⁊eo finito non reperitur/eſtpɿeſumptio moɿtis ade eius hereditas poteſtadiri / quia ad moɿtē pɿobandā non eſt opus oſterſione cadaueris ſecūdumeundem Baldum.ideo icit Cy. in auten.hodie.Cde repud.cp maufredus ecitur occiſus in bello beneuentano : licet eius cadauer nō fuerit repertum.Modus pɿobandi moɿtē:vide per Lanfran.e oɿain repeti.ca.quoniam contra.de pɿoba. verſi.teſtiuepoſitiōes.nume.clxxxv.et ſed.Guillermus le roulle alenconienſis.


140

In textu ibi.

De aides cheuelz

Ad q̇ auxlia teneavaſſallus erga nm e iure vide ample p Specul.titu.e feu.§.qm . antepe.et penul.colla.ꝓſi.et no.vaſſalli ⁊ ibidē ao.and.inaddi.D Jo.rey.in c.imperialē.§. firmiter.nu.xxxijin titu.e pɿohi.feu.alie.pFede. ⁊ p Jaſo.īl.placerin.ij.lectura.pe.col. C.deacroſ.eccle. et que ſcripſin glo.cōſuetu.cenomaniear.clviij. Suil.le rouille


141

I L y a en Normendie trois aides qui sont appellez aides cheuelz / pource qu ilz doibuent. etc. Sur ce chapitre on peut faire plusieurs questions. La premiere. Ung seigneur a vng filz et vne fille : le seigneur va de vie a trespas sement : l ainsne se faict cheualier / et aussi marie sa seur : Scauoir se ses hommes luy doibuent payer aide de cheualerie et de mariage. L’en peut respondre a la question que les hommes ne payeront rien : car les aides sont deues au filz ainsne et a la fille ainsnee : et puis que leur pere est mort / il ne sont plus ne filz ne fille / mais sont seigneurs : et aussi ilz ont de quoy mieulx les pourueoir qu ilz n avoient au deuant de la mort de leur pere : car le filz a la seigneurie que le pere auoit / et pour ce il se peut mieulx faire cheualier / et aussi pouruoier sa seur de son mariage / ou luy bailler sa part.

⸿ La seconde question Ung seigneur a plusieurs filz et plusieurs filles / i faict son ainsne filz cheualier / et marie sa fille ainsnee et luy aident ses hommes / ainsi qu il est acoustume. Apres iceulx filz et fille meurent / le seigneur veult apres faire son ainsne filz cheualier / et marier son ainsnee fille apres celle qui est trespassee : scauoir se les hommes luy seront tenus faire aide. comme parauant auoient faict.

⸿ L’en peut respondre que non : car ilz ont faict laide vne fois / et ainsi doibuent estre quictes : car le texte met que ilz ne doibuent faire que vng aide de cheualerie et vng aide de mariage qui est deu au seigneur : et lequel luy a este paye. Mais silz n avoient paye les aides / et l ainsne filz et l ainsnee fille du seigneur estoient allez de vie a trespassement. sans ce qu ’ ilz eussent paye les aides / et le seigneur faioit son ainsne filz cheualier apres celuy qui est trespasse / et marie son ainsnee fille apres celle qui est trespassee : ses hommes luy seront te nus faire lesdictz aidesde cheualerie et de mariage / puis que eu parauant ilz ne les auoient payez. Et doibt on scauoir que telz aides se font communement a demy relief / aisi que dessus est dict des aultres aides.

⸿ La tierce question est. Sevng seigneur estoit pris en la guerre du duc / apres ce qui il auroit acomply le seruice de son fief et que il seruiroit a gaiges : se ses hommes luy seroient tenus faire aide

⸿ De ceste question sont deux opinions. La premiere est / que se vng seigneur estoit prins en la guerre du Duc / au temps qu il seroit a gaiges : c est assauoir apres qu ’ il auroit faict le seruice de son fief par qua rante iours / ainsi qu il est acoustume : que ses hommes luy seroient tenus faire et payer aide de rancon : et fondent leur opinion par ce que le texte ne ple au chapitre de lost au princeou il traicte du seruice de lost au prince : sinon du temps qu ilz doibuent seruir par raison de leurs fiefz sans gaiges. et ainsi il semble que le texte de ce chapitre qui met que on leur doibt faire aide de rancon / ne sentent sinon quand ilz sont prins en la guerre du prince en deseruant leurs fiefz : et non pas quand ilz sont prins en prenant gaiges. Et dient que la cause pourquoy aide de rancon fut constitue et estably en ce cas / fut pource que les seigneurs en deseruant leurs fiefz n avoient aulcuns gaiges. Et oultre dient qu ’ il y a iugie d eschiquier a ce propos.

⸿ La seconde opinion est / que se aulcun seigneur est pris en la guerre du duc / soit en faisant le seruice de son fief sans gaiges ou en prenant gaiges : ses hommes luy sont tenus faire aide de rancon : et se fondent par le texte de ce chapitre qui met tout generalement que aide de rancon est deu, quand le seigneur est prins pour la guerre du duc. Et dient oultre que le chapitre d ost ne parle en rien de aide de rancon : mais en traicte seulement ce chapitre / qui est tout general. Et ne sont mis en ce chapitre ces motz ( pour la guerre au ducz sinon pour dend ter et retraindre que s il estoit prins pour aultre guerre que pour celle du duc / ses hommes ne luy seroient tenus aider ne faire aide de rancon : et non pas pour restraindre que laide de rancon ne loit deu au seigneur en deseruant son fief seulement sans gaiges. Car se ce eust este linte ion de l acteur / il neust pas mis le texte si general / mais leust aultrement declaire. Et ainsi appert que l intention de l acteur n estoit de forclorre les seigneurs de aide de rancon : fors quand ilz sont prins en aultres guerres que celles du duc / et non pas quand ilz estoient prins en la guerre du duc en prenant gaiges. Mesmement que les seigneurs sont tenus d estre en la guerre du duc / aussi pien apres qu il ont de seruy leurs fiefz / comme en les deseruant / se le prince en a besoing. mais en aultres guerres ilz ne sont point sub iectz d aller / si ne leur plaist : et se faict tel aide de droict commune nent par demy relief s il n y a vsage especial au contraire


142

In textu ibi.

Laide de cheualerie etc,.

Quero veru circunſcripta cōſuetudine poſſite iure n̄s cōpellere vaſſallos ad contribuendū ꝓmilitia filij pɿimogeniti.Dicit ioā.reynau.l ca.imperialē.§.firmiter.xl.col.e ꝓhi.feu.alie.pFeder. ſi neceſſitasvɿgeat c ſit miles/tunc tenētur vaſſalli cōtribuere/puta ꝓ conſeruando honoɿem ſui generis.arg.l.iij.§.pɿeſeſ.⁊ l.honoɿ.ff.emune.⁊ hono.l.ad ſubeuda.de ecurio.li.x.C.Si autē neceſſitasnon vɿgeat:vt  non eſt e omo qui talia munera ſiue tales ignitates habere conſueuit/vel nō conſueuit:nec vult frequent are bella publica.vt.l.militeſ.⁊ ibi oc.e re mili.lib.xij.C. Tuncvaſſalli non ebent cōpelli:⁊ ſibi imputet  voluit ad has impēſas aſtringere.l.ij.§.penul.ff.ſi quis caut.l.item hii.⁊ l.et qui eta opa.ff.ex quib.cau.maio.l.ſi creditoɿ.de pigno.actio.Abi vero e hoc eſt conſuetudo/illi ſtandum eſt:ɿ ex conſuetudine poteſt acquiri ius collectandi.Bal.in l.j.C.e mulie.⁊ in quo lo.lib.x.Bar.in l.j.e auro coɿona.eodem libɿo. Guillermus le rouille.


143

⸿ Apres ensuit le texte.

⸿ l ainsne est cil que a la dignite de l ainsneesse / et mesmement doibt on entendre de laide de mariage. Par ce texte peut apparoir de la dignite de l ainsne / et des droictu es qu il a sur ses puisnez / et des aides qui luy sont deubz : et mesmes laide qui est deu quand le seigneur marie son ainsnee fille / ainsi qu il est plusaplain contenu eu texte.


144

In textu ibi.

De laide de mariage etc.

Vide Specu.ltitu.de feu.§.quoniam.pſti. Et no vaſſalli.Rey.in c.imperialē.§.firmiter.e ꝓpi.feu.alie.per fede.⁊ vide Cy.in l.mater.C.e iure ot. Et intelige c vaſſallus tenetur quando pater expendit pɿo filia/dɿ ſi nchil expenderet nichil poſſet a ſubditis exigere ſecundu eudemRev. Et facit ſecundu eu:quia ſi filius omini ucat vxoɿem nichil ebetur cum nichil expendat/ſed recipiat otē:⁊ſſic nō iminuitur omini patrimonium.Allegat Joan.blanchi in ſum.in titu.qbus mo.feud.amit. Et ſupɿadicta pɿocedunt quādo e hoceſt ſpecialis conſuetud o ſecundum Bal.in cap.j.§.ſimiliter in titu.e capit.coɿrad.Pau.de caſt.in l.neminem.C.e ſacroſan.ec.cle.⁊ in l.pe.C.e ſta.et imagi.Alexan.cōſi.xxxv.inci.viſo themate et ubijs.j.col.in.ij.volu.Guillermus le rouille alenconiēſis.


145

In textu ibi.

Laide de rancon est deu etc,

An ceſſante cōſuetudine vaſſail᷒ e iure ad hoce teneatur:⁊ videtur  ſic p ca.j.§.ſed q̇ elatoɿ.in titu.que fue.pɿi.cau.benefi.amit. Et ar.eoɿū que habentur in.§.cauſis.ꝓſi.vel vite.⁊ in.§.ſi vnū.in auten.vt cum e appel.conoſc.colla.viij. Joan.fab.in auten.ſi captini.C.e ſacroſan.eccle.Rey.in cap.imperialem.§.firmiter nu.xxv.in titu.e pɿohifeu.alie.per Fede.vbi icit  in iſto caſu eſt euidens neceſſitasintellige ſecundum eudem Rey. quando ominns eſt captiuusapud hoſtes regni:ſecus ſi ob crimina vel e bita.Idē tenet Jacobinus e ſancto geoɿ.in trac.feu.i glo.quiquidē inueſtiti pɿeſtiterunt iuramentum penultima colum. Guillermus le rouillealenconienſis.


146

⸿ Apres le texte mei.

⸿ Ces aides sont payez en aulcuns fiefz a demy relief / et en aulcuns fiefz a tiers de relief. et cet. L’en doibt noter que les aides cheuelz de droict se payent par demy relief. Mais se il y a vsage especial en aulcuns lieux / il doibt estre garde ainsi qu il est acoustume danciennete


147

⸿ Apres le texte met.

⸿ L’en doibt scauoir que se aulcun fief en chef est diuise par parties entre cousins. chascun des personniers doibt estre tenu en sa partie pour chef seigneur : et auoir de ses hommes les cheuelz aides etc. Cest a dire se aulcun noble fief est party entre cousins / quand ilz repsentent lieu de femmes : Car aultrement il ne se pourroit partir entre eulx / chascu personnier doibt estre tenu en sa partie pour chef seigneur / c est assauoir au regard de ses hommes : et doibt auoir chascun les cheuelz aides en sa partie.


148

In textu ibi.

l ainsne emporte etc,

Aide omnino per Jo.le cirier.pariſteñ.in trac.deire hɿmogeni.⁊ tibi ſatis erit. Suil.le rouille.


149

⸿ Item le texte met.

⸿ L ainsne a telle dignite sur ses puisnez que ilz l un doibuent porter honneur et reuerence / et ne luy doibuent faire ou dire villennie etc. L’en doibt scauoir que ce texte ple des nobles tenantz par le mot qu ’ il met en ce paraphe : c est assauoir que s il les accuse de ce ilz en sont tenus respondre en sa court / et aussi ce chapitre ne parle fors des nobles tenantz comme il peut apparoit par la deduction d iceluy.


150

⸿ Apres ou le texte met.

⸿ Par la main de l ainsne se payeront les reliefz / et les aides / et redeuances des fiefz : et par eulx doibuent estre faictes les semonses aux puisnez etc. ce paraphe a lieu tant au regard des nobles tenantz que des aultres non noblement tenantz / ou il y a ainsnez et puisnez : car par la main de lal ne / se doibuent payer les deniers et redeuances des fiefz. Et ou le texte met. Et par eulx doibuent estre faictes les semonses aux puis nez. Cest a entendre des seruices : car il suffit que le seigneur le face scauoir a l ainsne. Et l ainsne le doibt faire scauoir a ses puisnez.


151

⸿ Et apres le texte met eu der nier paraphe de ce chapitre

⸿ Et quand le lignage s era alle iusques au sixieme degre / les puisnez seront tenus faire feaulte a l ainsne ou a son hoir etc. Par ce texte peut apparoir que teneure par parage dure iusques au septieme degre : desquelles teneures est cy dessus traicte eu chapitre de teneure par parage : et eu sixieme degre de lignage doibt on faire feaulte / pour ce que cest le dernier degre de lignage de consanguinite. Et a difference entre feaulte et hommage : car ceulx qui tiennent par hommage / sont tenus a pleuir leur seigneur / selon ce qui est contenu eu chapitre de hommage, ou le texte met. a hommage est ioincte pleuine. Mais ceulx qui tiennent par feaulte / ne le sont pas tenus pleger : car ilz ne font poinct de hommage. Et par plus forte raison n en feront ceulx qui tiennent par parage. Et aussi ceulx qui tiennent par feaulte / ne bailleront escroe a leur seigneur / sinon ainsi comme font les paragiers / dont il est parle cy deuant ou l’en traicte des teneures : et ne bailleront pas ainsi comme font ceulx qui tiennent par hommage : car ceulx qui tiet nent par feaulte : ne bailleront fors quand le seigneur baili : : tant pour luy que pour eulx : car ilz ne bailleront point d escroe pour la mort de leur ancesseur / a cil de qui ilz tiennent par feaulte.

⸿ Item se ceulx qui tiennent par feaulte / et aussi ceulx qui tiennent par parage vendoient leurs fiefz / ilz ne payeront poinct de treziemes / pour ce qu ’ il sont deubz par raison de la vente / et ilz ne doibuent rien a ceulx de qui ilz tiennent par parage / ainsi qu ’ il est declaire en coustume / la quelle ne faict aulcune mention que les seigneurs de qui l’en tient par parage doibuent auoir treziemes des ventes que font leurs paragiers : mais les doibuent. ceulx qui tiennent par hommage. Toutesfoys de telles venditions que font ceulx qui tiennent par parage / sont deubz reliefz aux seigneurs. Car ce sont droictures deubaux seigneurs par ceulx qui tiennent les fiefz / lesquelz ilz doibuent releuer : et nont pas priuilege de tenir par parage / ainsi que faisoient ceulx qui le vendoient.


152

In textu ibi.

De dons de peres font a leurs enfantz

Materia iſta tracta.i titu.e colla.C. ptotu.ticeul.pNico.de peruſto.l tract.ſucceſſio. ab iteſt.fol.v.⁊.vi.⁊ eſt equalitas iter liberos ſeruāda.l.vt liberis. C.decollatio.⁊  parentes non poſſuntꝓlus vni are ̄ alteri filioꝜ:pide que ſatis ſcripſit barptol.chaſſenenz.in glo. cōſuetudinis.burgundie.titu.des ſucceſſions.§.v.Suillernius le rouille.


153

L En doibt sca quoir que quand vng pere ha plusieurs filz il ne peut faire l un meilleur que l’autre / mais ce qu ’ il aura donne etc. Ce tex te sentent / que se le pere baille ou donne de son heritaige a l’un de ses filz / que les aultres le peuent bien reuoquer en l an et iour de la mort de leur pereou en l an et iour que le dict don leur seroit ou pourroit estre venu a congnoissance : car tout doibt estre rapporte a partage entre les freres : mais eu viuant du pere ilz ne le pourroient reuoquer : car le pere peut faire a sa volunte de ses heritages tant comme il viura : et aussi silz laissoient passer l an et iour de la mort de leur pere / ilz ne le pourroient reuoquer apres / pourueu qu il leu fust ou peust estre venu a congnoissance. Car il semble puis qu ilz ne le reuoquerent dedens l an etiour / qu ilz acceptent / et ne veulent pas contredire ledict don. Mais vng soubzaage en son an profitable pourroit reuoque ledict don / pose que l an du trespas de son ancesseur et du don fust passe. fApres le texte met.


154

⸿ De ceulx qui auiendent apres sa mort partie de son heritage / ne peut il faire aulcun meilleur que l’autre par donner / bailler / ne en aulcune aultre maniere mettre en sa main / ne a aulcun qui soit descendu de luy etc.

⸿ L’en doibt entendre la fin de ce texte / qui parle des filles  : pourueu quelles soient heritieres / et qu il n y ait aulcun filz. Surquoy on pourroit faire vng tel doubte. Ung homme a vng filz et vne fille / et il donne a sa fille la tierce partie de son heritage : Scauoir se apres il luy peut rien donner de son heritage : il appert que ouy / car elle n y attent point de partie / et par le texte on peut donner a ceulx qui n y attendent point de partie.

⸿ a ce doubte on peut respondre / que le pere ne pourroit rien donner de son heritage a sa fille : car par coustume escripte eu chapitre de partie d’heritage / les seurs combien quelles soient / ne peuent auoir que le tiers de l’heritage a leur ancesseur.

⸿ Et quant a l argument at contraire. L’en peut respondre que iasoit ce que la fille eu cas dessusdict n y attende point de partie / si ne sensuit il pas qu on luy puisse rien donner : car elle en a eu part. Et aussi le texte allegue a ce propos qui met que l’en peut donner de son heritage a ceulx qui n y attendent point de partie  : Sentent seulement au regard des estranges personnes qui n attendent riens a la succession : et non pas au regard des seurs qui y attendent mariage ou partie.


155

In textu ibi.

L un meilleur que l’autre.

Similis eſt conſuetudo in Burgundia.titu.desſucceſſions.S§.et ibi ample Barto. chaſſan. et inglo.conſuetu. Cenoma.articulo.cclxxviij. et q̄ ibidēſcripſi.et art.cccxlix.⁊ ſed.et etiā que ibidem ſcripſi.Facit etiam tex.in auten.vnde et ſi parens.C.e inoffic.teſtam̄. Et faciunt nota.in l.vt liberis.C.de colla.l.qm̄ nouella.C.e inoffi.teſtam.vbi icitur  atum vel a patre relictum filio cenſetur relictum animo compenſandi in legitimam/et legatum in legitima compenſatur quando pater tenetur are legitimā filio.ſic filia nō ebet habere legatu ⁊ otē/qɿfit tacita compenſatio.l.ſi cum otē.§.ſi pater. ⁊ ibi Bar.Bal.etPan.de.caſt.ff.ſoluto matrimo.Et icunt ibidē Bar.⁊ Bal. poſtJaco.de arena.c marit᷒ cui per ſtatutu ebetur tertia pars otis non habebit legatum eidem factum per vxoɿem quia computatur et compenſatur in ebito neceſſario per ſtatutum.Facit.l.etiā.§.ſi ebita.ff.e bo.libert. Ratio m Bal.in .§.ſi pater eſt/quia ue mere cauſe lucratiue non ebēt concurrere circa idē.l.menius.§.uobus.ff.de legat.iſj.Sed quid in nobilibus ⁊ idemfoɿte icendum erit/cum ſit eadē ratio/ergo idem ius.l.a tit. ff.e verb.oblig.cum ſimilibus.ideo icit Jaſ.in l.ſiue apud acta.colla.ij.C.e tranſact. c in ſtatuto etiam coɿrectoɿio non poteſtaſſignari niſi vna ratio / illa habetur pɿo expɿeſſa et fit extenſioex identitate illius rationis.alleg.l.milites agrum.ff.e re milit.l.his ſolis.in verbo.ſatis tacite cautum putauimus.C.de reuoca.donat.glo.in le.quamuis.et ibi Bal. et Paul.e caſt.C.de fideicommiſſis. Sic eſt cp in iſta conſuetudine eadem ratio aſſignari poteſt/vt equalitas et paritas ſeruetur inter liberos queamicitiam nutrit/et econtra iſparitas iſcoɿdiam generat : vtſcripſi nouiſſime ſupɿa titul. e teneure par parage.ibi En ceſtemaniere. Guillermus le rouille alenconieñ.


156

In textu ibi.

L’en doibt scauoir que aulcun etc.

Vide que ſupɿa ſcripſi e baſtardis.ca.xxvij.dēpeſchementz e ſucceſſion.in.j.addi.⁊  nō pofſit baſtardis onare pater.tenet Luc. e pē.in l.ſi coarctatis.decoarcta.lib.xij.C.in.iiij.col.Paul᷒de caſt.in l.onatiōes.in pmacol.ff.e onatio.Aide Frāci.cur.in repeti.I.admonēdi.ij.col.ff.e iureiurādo.vbi cōcludit  frater poſſet querelare teſtamentūfratris inſtituto ſpurio.vide tamen cautelā p quam pater poſſetinſtituere ſpuriu in patria iuris/quam poſui in glo. ſuetudiniscenomanie articulo.ccclvij.⁊ ibidē arti.ccciiij.glo.j.⁊ in glo.ij.⁊ibi an meretrici poſſit onari:et plura alia notabilia. et in gloſaſequenti. Guillermus le rouille alenconienſis.


157

In textu ibi.

Ne mettre en aulcune maniere en sa main.

Quia quando aliquid pɿohibetur etiā intelligitur ꝓhibitum omne id per quod peruenitur adillud.tex.iuncta glo.in I.oɿatio.ff.e ſponſa.glo.in l.ij.et ibi Jaſin fi.col.ff.e iuriſdict.om.iud.Facit ca.conſtitutus.⁊ cap.ex tenoɿe.de conceſſ.pɿeb.Guillermus le rouille alenconieñ.


158

⸿ Item apres le texte met.

⸿ Iaroit ce que le pere ou l ancesseur ne puisse riens donner de son fief a aulcun qui at tende partie de son heritage ne de son eschaete. et ce. Ce texte met ce mot ( de sont heritage / ne de son eschaetez a denoter que l ancesseur ne peut donner son heritage de droicte succession ou aultrement. a aulcuns de ceulx qui y attendent partie. Et apres le texte met. Non pourtant il en peut donner iusques a la tierce partie / a ceulx qui n y attendent aulcune partie.

⸿ Pour la declaration de ce texte on peut noter / que diuision d’heritage est cause de diminution : et aussi transport d’heritage de main a aultre / est aulcunesfois cause de diminution / quand il eschet que on le baille a pire main qu il n estoit. Et pour ce l acteur reprouue telles diuisions ou transportz / pour ce que ilz sont cause de la diminution de la valeur des heritages / eu preiudice des seigneurs de qui ilz sont tenus. Car leurs rentes en pourroient tourner en diminution et nou valoir.

⸿ Item l’en doibt noter / que anciennement on ne pouoit vendre son heritage sans le consentement de son seigneur / et pour ce fut ordonne et estably du consente ment des seigneurs et de leurs hommes / que chascun en auroit le trezieme denier de la vente. Et par le moyen d icelle ordonnance fut accorde et ordonne que chascun pourroit vendre la tierce partie de son heritage / sans ce que le seigneur le peust contredire : non pas que de ce ne a cause d iceluy don / l’en doye payer au seigneur le trezieme denier / ne aultre chose.

⸿ Par lesquelles choses ainsi notees l’en peut dire que on ne vse plus de ce texte ainsi qu il gist : mais vse l’en de ladicte ordonnance. Ou l’en peut dire en consonant le texte a l usage : que chascun peut donner le tiers de son heritage descharge de la rente qu il doibt / par ce que les deux partz qui demeurent / sont chargees de tout payer : et qui suffisent au seigneur pour ce faire. Cest a dire qu ’ il si accorde / et ainsi le veult dire ce texte qui dict [ pourtant que les deux parties qui remainent suffisent ] c est a dire qui suffisent au seigneur pour ce faire : et ne veult pas dire le texte qu on ne puisse bien donner la tierce partie de son heritage : car il est vse et garde notoirement que on la donne : non pas deschargee de la rente / s il ne suffit au seigneur. Cest a dire s il ne si consentoit / et ainsi s en tent le texte.

⸿ Sur ce chapitre on peut faire plusieurs questions.

⸿ La premiere est / s il eschet a vng homme cent liures de rente de par son pere / et cinquante de par sa mere / et il n a aulcuns hoirs vssus de luy : mais a vng cousin de par sa mere / qui est son heritier des cinquante liures de rente qui luy sont venus de par sa mere : et vng aultre cousin de par son pere qui est son heritier des cent liures de rente qui luy sont venus de par son pere / il peut donner le tiers de son heritage a aulcun qui n y attent point de partie / comme dict est cy dessus Scauoir s il peut prendre le tiers sur laquelle partie qu il luy plaira : out s il peut donner le tiers de chascune : ou se il doibt prendre le tiers moitie sur vne / et moitie sur l’autre.

⸿ a ceste question l’en peut respondre que il ne peut donner que le tiers de to ses pas donner le tiers de chascune succession. Et oultre peut on dire que il conuient eu cas dessusdict / prendre le tiers sur le tout / et sur chascune succession partie d icellui don : selon la valleur et quantite d icelle / car ce ne seroit pas raison que on print d iceluy tiers autant sur la mendre succession comme sur la grande.

⸿ Et au texte qui met que on ne peut donner la tierce partie de son heritage / sinon a ceulx qui n y attendent point de partie. L’en peut respondre que ce texte sentent au regard des personnes qui en sont priuees par la coustume.

⸿ L autre doubte est / se vng homme marie sa fille de meuble / ou le frere sa seur / et la femme meurt en l an et iour quelle est mariee / sans hoirs yssus d elle : scauoir se le mary sera tenu rendre le meuble qui fut donne a sa femme a mariage.

⸿ a ce doubte l’en peut respondre que se le pere l auoir mariee / ce qu il luy auroit donne luy debueroit estre rendu. Mais si le frere l auoit mariee / il ne luy debueroit point este rendu / ne aussi ce que aultres luy auroient donne : car ce que le frere luy donne / cest pour sa partie. et aus si ce que les aultres luy donnent / est sien propre.

⸿ Et pour ce elle en peut faire son testament et ordonnances que du consentement de son mary. Mais aultre chose est du pere / car il est contrainct tant par droict naturel que aultrement / de pouruoir sa fille de mariage : et pour ce en sa faueur affin d escheuer les griefz qu il pourroit auoir par telz moyens / et ya vsage / que on luy doibt restituer tout ce qu il luy auoit este donne / quand sa fille est trespassee en l an et iour du mariage. Et en ce faict il debueroit payer la moytie des fraictz et mises des nop ces tout ainsi que le mary.

⸿ La tierce question est telle. Scauoir se vng homme peut donner a sa fille la tierce partie de son heritage.

⸿ L’en peut arguer que ouy / par le texte qui met qu il en peut donner la tierce partie a ceulx qui n y attendent point de partie / pource quelle n y attent point de partie.

⸿ L’en peut respondre qu il ne luy en peut rien donner / pour l affinite et amour qui est entre eulx / qui empesche qu il ne luy puisse rien donner / comme il appert par l usaige notoirement garde.

⸿ Et au texte qui met que l’en peut donner la tierce partie de son heritage a ceulx qui n y attendent point de partie.

⸿ L’en peut respondre que ce texte sentent au regard de estranges personnes seulement / et n a point de lieu au regard de la femme du donneur pour l affinite d entre eulx.

⸿ Mesmement que par coustume le mary ne peut auantager sa femme en son heritage / eu preiudice de ses heritages. dec econtra.


159

In textu ibi.

Mais la saisine dufief etc.

Vide Guidonē pape.q.ccccclxxx.barpto.  charſeneuz in glo.cōſuetu.burgundie:titu.de ſucceſſion e baſtardz.Boerij in glo.conſuetu.biturig.titu.e teſta.§.vij.⁊ que ſcripſi i glo.conſuetu.ceno.ar.xlviij. Guiller.le rouille.