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⸿ De court. liij.
P Ource que les contendz naissent de tort / et doit uent estre finez par iuge ment deuant la iustice en court laye : nous dirons de court. Court laye est vne assemble de saiges hommes12 en certain lieu et a certat iour : par lesquelz droict doibt estre faict des contendz a ceulx qui pledent. Ceulx sont appellez pledeurs qui menent les querelles es pletz par deuant la iustice. Nous debuons scauoir que a finer le plet conuient que la iustice soit presente / qui face garder ce qui sera iugie de la querelle. Et que les iugeurs soient presentz par que iugement sera faict des choses pro posees et respondues / et que les pledeurs demenent les querelles par devant eulx.
⸿ Certais lieux et certains iours doibuent estre assignez3 aux pledeurs par semonse qui soit auant faicte. de quoy la plaincte sers la receue et pleges don nez de suyr.4
⸿ L’en doibt scauoir que le duc de Normendie doit auoir la court de tous les tortz faictz5 qui appartiennent a sa oignite : Sicomme de la monnoye / du fouage / et de telz choses / du plet de l espee / et de tou tes aultres choses qui appartiennent a la court laye / de quoy plaincte est faicte a luy / tant es pesantes querelles et legieres comme es cri minelles et es simples. Mais se aulcun requiert sa court de ce de quoy auoir la doye elle luy sera rendue.6
⸿ Le duc de Normendie a pricipalement la court de tous les tortz qui luy sont faictz7 en choses mouuables ou non mouuables / ou contre sa personne / ou ceulx qui tiennent de luy : et de tous les tortz qui sont faictz a ses baillifz et sergentz / ou a leurs attournez.8 Et si a le plet de l espee sicomme de roberie. de meurdre / d homicide / de treues frainctes : de assault en felonnie / denquestes / et telz choses qui appartiennent au plet de l espee :9 excepte ceulx a qui les princes de Normendie ont ottroye a auoir la court de telz choses : sicomme il est apparoissant par chartre par longue tel nue / par eschange / ou par aultre raison apperte. Les cheualiers et ceulx qui tiennent fran chement les contez / les baronnies et les aultres dignitez fieffaulx /10 ou les fiefz de haubert / ou franches sergenteries ou aultres francz fiefz : ont la court de leurs resseantz / es simples que ref les : et es legieres / et es pesantes de meuble d heritage / et de larcin : iasoit ce que ilz doibuent estre finees par bataille. Les aisnez ont la court de leurs puisnez en trois cas tantseulement /1112 pour le mesfaict ou laidenge que ilz luy ont faict ou dict ou a sa femme / ou a son aisne filz. En ses trois cas sont les puisnez tel nus a respondre en la court de leur ainsne / ou eulx desrener / ou a l amender.
⸿ Tous ceulx qui tiennent pure omosne / ont la court de leurs tenantz de l omosne.13 Saulcun de mande par vng tesmoing14 ou p vne bataille fiefz que soient soubz diuers seigneurs /15 le duc en aura la court : car aulcun des seignrs n a pouoir de iuger tous les contendz / et des ce qu il n y a que vne querelle / elle doibt estre terminee par vne loy / par vng tesmoing / ou par vne bataille. L’en dict que ce n est que vne querelle que vng homme mene contre vng aultre16 par vng tesmoing et par vne bataille et par vne chose due espece : sicomme est la querelle qui est de fief tantseulement / ou d meu ble / ou de telz choses. L’en doibt scauoir que aucun qui tienne son fief par vil seruice /17 ne doibt auoir la court de ses tenantz de ce mesme fief Sicone sont les bordiers et ceulx qui seruent a sac et a somme / et les aultres qui doibuent les villains seruices. Sicom me de curer les mares : de maller / ou de fumer les terres / de fener les foins / et faire les aultres villains seruices.
⸿ De court. Chapitre. liij. P Our ce que les contendz qui naissent de tort faict sdoibuent estre finez par iugement devant la iustice en court laye / nous dirons de court.
⸿ Court laye est vne assemblee de sages hommes en certain lieu et a certat iour / parquoy droict doibt estre faict. etc.
⸿ Par ce texte on peut noter les termementz des iurisdictions / et qu ilz doibuent estre termees et estre tenues en certain lieu et a certain iour. Et iasoit ce que en faisant le cry du termement de la iurisdiction on ne declaire point le lieu pource qu il y a lieu ordonne / toutesfois s il n y auoit point de lieu acoustume ne deter mine / comme l eschiquier de Normendie qui n a point de siege propre ne determine : mais est vne fois en vng lieu / et l’autre en vng aultre : il conuiendroit dire et declarer par expres en faisant le cry / le lieu ou la iurisdiction seroit tenue. Et iasoit ce que on ne declaire point le lieu en moult d aultres iurisdictions quand on faict le cry : cest pource qu il est tout acoustume de les tenir en vng lieu. Mais qui vouldroit muer le lieu / il conuiendroit le dire eu cry faisant. et quant au iour / il conuient aussi qu il y ait iour et temps determine et prefix / en telle maniere que les pletz des bas iusticiers ayent huictaine de cry / l assise quinzaine / et l eschiquier quarante iours.
In textu ibi.
Court laye est vne assemblee. etc.
Cur la ſic icta eſt/ɿ e multis agitur ibi curano.in l.ij.⁊ ibi.Luc.de pē.e ecu.lib.x.C. vbi etponit curiā.i.pɿetoɿiſ vel palatiu publicū.l.iij. et l. quicun.C.e ope.publi.⁊ l.penulti.C.e offi.recto.ꝓuin.Et eſt loc᷒ vbi maioɿes iudices ius reddunt:et in auten.de cōſul.§.ſ autē mediore aſi.ideo.col.iiij.Aide Bal.loquentem e curia.in ca.cumBartholdus.ij.col.de re iudi.⁊ in cap̄.que in eccleſtſarum.j.col.verſi.no.cp in feu.de conſtitu. Et icitur etiam curia regum etpɿincipum omus vt per Luca.de pen.in l.ecurio foɿtunam.deecuriolib.x.C.Et icitur a curis.iuxta illud Fauſti poete.Quam bene conueniens eſt ſoɿtita curia nomen.Curia a curijs ⁊c.Et vide ample per Francif.de acol.de aret.cōſil.xv.incipien.reuerendiſſime.col.pɿima. vbi inter cetera icity curia icitur locus pertinens ad pɿotectionē ⁊ iuriſdictionemloci per ea que ibidē allegat. Adde aliquando icitur foɿus vtn ca.foɿus.de verbo.ſignifi.vbi icitur foɿus eſt exercendarūlifium locuſ:⁊ cōſtat cauſa/lege:⁊ iudicio ſunt verba oɿiginalia aſidoɿi lib.xviij.et hymo.ca.xv.l.ij.§.iis legib.ff.e oɿigi. iuris.⁊ vide in titu.e fo competen. Itē appellatur aliquando locus maioɿū.l.pe.in fi.ff.e iuſt.⁊ iur.glo.in ca.imperialem.§.pein ver bo cognitio.de pɿohi.feud.alie.per fede.in quo loco iudeoɿdinari᷒ ſemp ebet ſedere/niſi conſenſus partin aliud ſuadeatvel ſit epiſcopus:vel elegatz/vel arbiter aut iudex appellationis ſecundum Jaſ.in .l.pe. Et ſi alibi iudicaret ſententia eſſenulla.ſecudum Bal.in .l.pe.Aide Curt.iunioɿem in tract.ſeud.vitima parie.ij.q.Adde curia apud Nomanos nō ſolu is loc᷒erat in quem ſenatoɿes ꝓreipu.vtilitate conuenerant ſed et vbſacroɿum cura tractaretur vt icit zazins in l.ij.in pɿin.in verbocurias.ff.e oɿig.iur.poſt varro. Guillermus le rouille alencon.
⸿ Apres ensuit eu texte.
⸿ Certain iour et certain lieu doibuent estre assignez aux parties par semonse auenant qui soit auant faicte / de quoy la plaincte sera receue et pleges baillez. et ceera. Par ce paraphe peut on noter premierement par ces motz ( certat lieuIil fault auoir regard es actions / pource qu ilz se peuent bien determiner en plusieurs manieres selon les diuerses plainctes / ainsi que se vng homme demande a vng aultre aulcun meuble : il fault aller pleder en la iurisdiction du lieu ou le defenseur est resseant : et a l’en a ce regard a la personne du defenseur. Et se descord est d’heritage / on a regard au lieu ou l’heritage est assis / et en pledera l’en en la iurisdiction ou l’heritage est assis : iasoit ce que les parties ou l’une d icelles soient demourantes aif leurs que au lieu ou l heritage est assis. Caron n a point regard aux psonnes : mais a l’en regard seulement ou l heritage est assis Et quant a ces motz ( certain ious il en est assez parle deuant quant au regard de ce chapitre.
⸿ Et par se mot ( semonse auenant z est a noter que aux semonses fault et est requis certain temps selon la diuersite des cas / a l’une plus a l’autre moins : ainsi que les semonses se diuersifient. Esquelles choses il sera plus aplement parle eu chapitre de semonses cy apres.
⸿ Et oultre par ce que le texte met. Et pleges baillez et receus de suyure sa plaincte. il ne veult pas innuer que a chascune clameur il faille pleges / ainsi qu il peut apparoir par le texte du coustumier en latin / qui met et declaire aulcuns cas ou il conuient bailler pleges : et aussi par l usage sur ce notoirement garde de prendre pleges en aulcuns clameurs / et aux aultres non. Apres sensuit eu texte
In textu ibi.
Et pleges donnez etc.
Dic regulare eſt in crimiualibus conq̄rensſiue accuſans non auditur/niſi atis fideiuſfoɿibus.l.qui crimen.C.de hiis qui accu.non poſſ.cu concoɿd.in glo.ſic in ciuilibus ebet pɿeſtart:vt in auten.generaliter.C. e epiſ.et cler.dicit tamen Bal.in.l.qui crimen.verſi.vii.q̄ro. licet accuſa toɿ nonebeat audiri/niſi pɿis pɿeſtito fide iuſſoɿe ſi tamenhoc non opponitur in initio ꝓceſſus valet tamen ⁊eum ſequitur Fran.de aretio.conſil.cxxxi.inci.clarijſime in.ij.col. Guil.le rou.
⸿ L’en doibt scauoir que le duc de Normendie a principalement la court de tous les tors faictz qui appartiennent a sa dignite : comme du monueage / du fouage / et du plet de l espee. Par ce texte peut apparoir que le duc a la congnoissance des choses qui appartient a sa dignite / comme du monneage / de varech / de tresor trouue / et de telz choses.
⸿ Item il a la congnoissance du plet de l espee comme de roberie / de meurdre / et de telz choses Et est appelle principalement le plet de l espee proces d exces et de malefices / pource que les malfaicteurs sont en tel cas iusticiez vertueusement a l espee et aux armes Et gnalement le prince a la court de toutes les querelles que apptiennent a la court laye / qquoy plaincte est faicte devant luy / ou ses officiers. soient petites ou grandes. pesantes ou legieres / crimelles ou ciuiles : mais se aulcun en requeroit la court qui auoir la deust : elle luy debueroit estre rendue
In textu ibi.
Mais si aulcun
Vide not.in ca. ceteris e iudi.in ca.ex tranſ.miſſa/⁊ in c.verum e foɿocōpe.⁊ ibi oct.Bal.in l.j.col.iiij.vſi.xliij.ff.e rerūiniſi.Jo.rey.in c.j.§.pɿeterea ſi inter. e ꝓhi.feu.alie.pFed.Et q̄ ſcripſi inglo.cōſuetu.cenoma.artixxv.glo.ij. Suil.le rouille
⸿ Item ensuit eu texte que le duc de Normendie a principalement la court de tous les tortz qui luy sont faictz en choses mouuables ou non mouuables / et qui appartiennent a sa personne ou a ceulx qui tiennent de luy nuement. et cetera.
⸿ Sur ce texte on peut faire vng tel doubte. Scauoir se le duc de Normendie auoit preste vne somme d argent a vng prestre : s il en debueroit respondre en sa court. L’en peut arguer que non : pource que les prestres et les clercz qui sont priuilegiez doibuent respondre des actions mobiliaires en la court de l eglise : et non pas ailleurs.
⸿ a ce doubte on peut respondr que le duc en doibt auoir la congnoissance par especial iu regard de ses hommes et de ses subiectz resseantz eu duche. Car il ne yroit pas pleder en court d eglise en son duche : mais aultre chose seroit se le prestre ou clerc estoit demourant hors du duche : comme en Espaigne ou ailleurs hors de sa seigneurie et puissance. Et ce peut appoir pa e texte qui met qu ’ il appartient principalement au price : qui vault autant a dire comme du tout.
⸿ Et a la raison qui argue que prestres : clercz ne doibuent respondre forzen la cour de l eglise des choses mobiliaires. Len peut dire que ceste raison s en tent entre les subiectz et non pas au regard du prince.
⸿ Et se or arguoit a l encontre que la prerogatiue qu le texte met / et don ne au prince en ce chapitre, ne s entend fors en tant qu il est prince L’en peut respondre que si faict : car le texte parle copulatiuement en ce paraphe du duc et de sa person ne. Car il met que le duc de Normendie a principalement la court de tous les tortz qui luy sont faictz en chose mouuable ou non mouuable / et qui appartient a sa personne. Et ainsi appert que le prince a la congnoissan ce de tout ce qu il luy appartient / soit par raison du duche ou par raison de sa personne.
⸿ Apres le texte me en ce paraphe. Et tous ceulx qui tiennent de luy nuement. Par ce texte peut apparoir que le prince a la congnoissance de tous ceulx qui tiennent de luy nue ment es choses mouuables ou non mouuables. Et ne veult pas ce texte innuer que le priuilege des clercz ou prestres soit en rien blece / en ce qu ilz en doibuent vser mais veult premier que le prince en doibue auoir la congnoissance de ceulx qui tiennent de luy nuement / sans que les aultres seigneurs subiectz et temporelz la doibuent entreprendre ne requerir.
⸿ Item le texte met. Et de tous les aultres tortz faictz qui sont faictz a ses baillifz ou a leurs attournez. Le texte sentent en ce qui touche leurs offices / et de ce qu ’ ilz ont faict en exerceant icelles / et es despendences / et par le moyen desquelles offi ces ilz sont a la sauluegarde du roy : pourquoy se aulcun tort ou delict leur a este faict / le prince en doict congnoistre et auoir l amende par raison de sauluegarde enfraincte.
⸿ Mais se le cas ne regardoit ou touchoit au tre chose que la personne priuee desdictz officiers / comme d une demande mobiliaire que on leur feroit / ou qui feroit d’heritage / ou d aulcune telle chose / qui ne touche ne regarde son office ne les despendences : Ce texte n y auroit point de lieu / et ne s entend pas en ce. Et par ces motz que le texte metsdu a leurs attournez : sont entendus leurs lieuxtenantz ou commis / et non pas leurs attournez qui sont establis pour eulx en leurs proces / tou chantz et regardantz leurs personnes priuees / ou leurs propres choses : ou qui ne touchent ne regardent en riens leurs offices / ne les despendences d icelles : comme roberie / meurdre etc.
In textu ibi.
a ses baillifz et sergentz etc.
Et hoc quia iniuria illata officiali pɿincipis videtur illata ipſi pɿincipi maxime ſi fiat in exercente officium ſuum:vt icit Cy.in l.ſi nō cōuitij.in.iij.q.C.e iniur.arg.l. et ſi pɿetoɿ.ff.e offic.et cui māda. eſt iuriſ.ſequiturBar.in I.item apud labeonem.§.item ſi liberum.ff.e iniur.Innocen.in cap.dilecti.de appella.et in cap.contingit.e ſenten.excommunica.et Lnc.e penna.in l.j.col.fi.cohar.lib.xij.C.Et icit Bar.in extrauagā.quoniā nuper.in glo. in verbo rebellando.in titu.qui ſint rebelles. tales reſiſtentes officiarijs pɿincipiscenſentur hoſtes.ſtefert Pe.de ancha.cōſil.cclxxvij.incipien. expɿedicta facti.et per ꝓhi.coɿ.conſil.cccxij.incipien.in hac.vj.colum.in pɿimo volu.Et vide plura que adducit ad hoc Guido ppe.q.ccccclvij.incipien.aliquis. vbi icit hinc ſumptam eſſe pɿacticam in regno Francie percutientes regios ſeruientes eoɿūofficium exercentes capite puniuntur vel manu pɿiuantur.Et cit Bal.in cap.j.§.iniuria.de pa.iur.fir.c ſi quis at alapam peteſtati alicuius terre poteſt capitaliter puniri.vide no.in I.omneelictum.§.j.ff.e re mili. Nota tamen c ſi talis officialis iniuſte exequatur poteſt ei e facto reſiſti tex. ⁊ ibi Bar.in l.pɿohibitum.e iure fiſci.lib.x.C.et in l.euotum.e metal.lib.xij.C.Cy.in l.j.C.vnde vi. Et etiā poſſunt vicini conuocari ad reſiſtēdum.et etiā amici qui etiā poſſunt venire ad auxiliu pɿo reſiſtent ia ſine conuocatione m eundem Bar.vbi ſupɿa per l.ſi quis in ſeruitute.in fi.ff.e fur.⁊ no.in I.iij.§.cum igitur.ff.de vi ⁊ vt arma.vide Barpto.de chaſſeneuz.in glo.conſuetu.burgun.titu.es iuſtices.§.vij.in glo.lanieñ.⁊c.Guillermus le rouille alenconieñ.
⸿ Apres le texte met.
⸿ Et de telz choses qui appartiennent au plet etc. Par ce texte peut appoir que les cas d exces et delictz et de telles choses / sont appellez le plet de l espee : pour ce que les malfaicteurs en telz cas sont iusticiez ver tueusement a l espee e aux armes.
⸿ Apres le texte met Et de toutes aultres choses qui ap partiennent au plet de let pee. Ceste generalite est mise au texte / pour comprendre tous cas d exces et d delictz en quoy on doibt estre iusticie a l espee : pour ce que les cas d exces et de delictz ne sont pas specifiez ne exprimez en la declaration que le texte met cy desss.
⸿ Et si doibt on noter que le prince doibt congnoistre de telz choses generalement. Mais s il en a donne la court s aulcun dont il appaire en cas de doubte par chartre / ou par longue tenue que on appelle possession de. xl. ans laquelle doibt estre de xl. ans au mois pour en acquerir drocture : il en peuent et doibuent cognoistre en leur iurisdiction et iustice. Et se le prince en auoit la cognoissance et ilz la requissent : il la leur debueroit rendre.
⸿ Apres le texte met.
⸿ Les cheualiers et ceulx qui tiennent franchement les aultres dignitez fieffaulx / et le fief de haubert / et les franches sergenteries / et les aultres francz fiefz : ont la court de leurs resseantz. Par ce paraphe peut on noter que les cheualiers et ceulx qui tiennent franchement court et vsage / ont la court de leurs tenantz en ce qui appartient en basse iustice / ainsi qu ’ il est plusaplain declaire eu chapitre de la iustice aux barons.
⸿ Sur ce paraphe on peut faire trois doubtes Le premier st / pourquoy le texte met que les cheualiers et ceulx qui tiennent franchement ont la court de leurs tenantz. et ne declaire ne met / pourueu qu ilz tiennent noblement : car aultrement il est tout cler qu ’ ilz n auront point la court et l usaige a ce doubte on peut respondre que le texte presuppose qu ’ ilz tiennent noblement et franchement pour l exence de eulx / et aussi le texte le innue assez par ce qu il met / et les aultres francz fiefz / et mesmement par l inspecion de tout le paraphe.
⸿ Le second doubte est / pourquoy le texte met / et ceulx qui ont les franches sergenteries / comme il soit ainsi qu ilz n ayent point la court et l usage de leurs tenantz. a ce doubte on peut respondre que le texte nentent point ne veult innuer que ceulx qui tiennent franches sergenteries ayent la court de leurs tenantz par raison de la sergenterie seulement : sinon entant qu ’ il appartient de droict a l office de sergent : cest de faire adiournementz / executions / iustices / et telles manieres d exploitz iusticiaires : qui sont des despendences et appartenan ces a court / non pas qu ’ ilz ayent court et vsaige ne congnoissance de leurs hommes / ainsi que ont les aultres bas iusticiers. Et sont appellez bas iusticiers / pour ce qu ’ ilz peuent iusticier leurs subiectz : et par ce poinct sont appellez iusticiers. Et sont dictz bas iusticiers / pource qu ’ ilz nont point pleine iustice / ainsi que ont les iusticiers et iuges qui peuent iuger et destituer les causes. Et les bas iusticiers qui sont iuges et ont congnoissance de cause sur leurs hommes : sont dictz bas / pour ce que les haultz iusticiers sont par dessus eulx qui ont iurisdiction plus haulte et plus planiere.
⸿ Le tiers doubte est pour quoy le texte met. Es sim ples querelles et legieres / et es pesantes de meuble / d heritage ou de larcin / iasoit ce qu ’ ilz doibuent estre finees par bataille etc. Comme il soit ainsi que querelles de meuble ou d’heritage ne se terminent pas par bataille. Et aussi que les bas iusticiers nont pas la cognoissance des gaiges de bataille / ne aussi d’heritage ne de larcin : ainsi comme le tex te met.
⸿ La response de ce doubte peut estre diuisee en cinq poinctz. Le premier est quant au meuble / auquel poinr on peut respondre quė anciennement on souloit combatre / et ce peut apparoir par coustume escripte / qui met que querelle au dessoubz de dix ans se doibt terminer par simple loy / et au desss par loy apparissant / qui est dicte bataille.
⸿ Le second poinct est quant aux heritages / au quel on peut semblablement respondre : que anciennement on en combatoit quand la querelle touchoit proprite qui estoit deforcee / et ce peut apparoir par coustume qui met eu chapitre de possession non mouuable en la fin du chapitre. Fors d’heritage de force qui est terminee par bataille : et ne stoient pas telles batailles capitaulx : car il n y pendoit que la chose pour quoy on combatoit : mais pour le present entelz cas comme de meuble ou d’herige / les batailles sont ramenees a preuues ou enquestes.
⸿ Le tiers poinct est / scauoir se les bas iusticiers congnoissent d’heritage aussi amplement comme le texte le met. Auquel poinct l’en peut respondre qu ilz ne congnoissent fors entre eulx et leurs hommes / et entre l ainsne et le puisne ainsi qu il est plusaplain declaire eu chapitre de la iustice aux barons / qui vault et est baillee pour exposition et declaration de ce texte.
⸿ Le quart poinct est quant a larcin : scauoir se les bas iusticiers en congnoissent / ainsi comme le texte le met. Auquel poinct l’en peut respondre que le texte ne sentent pas si amplement comme l’en pourroit dire : mais se raporte et doibt estre expose selon le chapitre qui parle de la iustice aux barons / qui dict que les bas iusticiers peuent prendre tout homme saisy de larcin en leurs terres et le iuger et le faire pendre / s il est prins saisy / et ilz peuent auoir cheualiers a ce iour ou lendemain pour le iuger. Et ainsy en peut congnoistre / comme il est declaire en dict chapitre.
⸿ Le quint poinct si est : scauoir se les bas iusticiers congnoissoient anciennement es cas dessusdictz de gaiges de batailles et silz en congnoistront pour le present en cas de larcin. Auquel poinct on peut respondre. qu ilz congnoissoient anciennement de gaiges de batailles entre leurs hommes / en as de meuble / et en cas d’heritage / entre eulx et leurs hommes / et entre l ainsne et le puisne : reserue toutesfois aulcunes clameurs d’heritages que le texte met expret sement au chapitre d assise / et aussi ilz n auront pas la congnoissance d icelles clameurs / que le texte reserue eudict chapitre d assise : iasoit ce qu il n y eust point de bataille / ne aussi de gaigie a tenir ou de laisser qui par vsage requierent siege de haulte iustice / comme il peut apparoir p l usage et coustume sur ce gardez : ne encore n en est point vse de present / sinon es cas et ainsi qu il est declaire eudict chapitre de la iustice aux barons. Et quant est de bataille en cas de larcin / silz en ont eu anciennement la congnoissance / si se doibt on rapporter audict chapitre de la iustice aux barons / qui met qu ’ ilz peuent congnoistre de larcin / silz treuuent vng homme saisy et ilz le pren nent en leurs terres. ilz le peuent iuger dedens le iour naturel que il sera pris. Et encoire pourroit on dire qu ’ ilz ne pour roient congnoistre de bataille ou de larcin pour la grandeur du cas et de la querelle. Mesme ment que le texte met a ce propos / que aulcune grande querelle ne se doibt terminer fors en l eschiqer ou en l assise.
⸿ Et aussi pour ce que le chapitre de la iustice aux barons declaire leurs iustices / en leut restraingnant la congnoitsance du gaige de bataille / qui n y est point contenu en quelque cas que se soit. Et pour ce semble que cest le mieulx / de tenir qu ilz ne doibuent point auoir congnoissance de gaige de bataille. Et par ces poinctz peut apparoir la response du doubte.
⸿ Apres le texte met.
⸿ Les ainsnez ont la court de leurs puisnez en trois cas tant seulement / pour le mesfaict ou laidenge qu ilz luy ont faict ou dict / ou a fa femme / ou a son ainsne filz. etc. Par ce paraphe on peut noter que les aisnez noblement tenantz ont la court de leur puisnez qui tiennent deulx noblement / es trois cas que le paraphe declaire. Et aussi en respondroient en la court de l ainsne entant que touche leurs droictures du fief / lesquelles se doit uent payer audict ainsne / ou qui passent par sa main.
⸿ Et se on argue que par ce il sensuit contre le texte de ce paraphe qui met / que les ainsnez ont la court de leurs puisnez en trois cas tantseulement. L’en pourroit respondre que la restrinction du paraphe / ne s entend sinon au regard des contendz personelz : et de telz contendz parle le texte en ceste distinction.
⸿ Item apres le texte met. En ces trois cas sont les puisnez tenus de respondre en la court de leurs ainsnez / ou s en desrener / ou l amender etc. Par ce mot C desrener : est a entendre que les puisnez se purgeront et defendront des trois cas dessusdictz en la court de leurs ainsnez / se ilz en sont accusez / ou ilz l amenderont.
⸿ Apres le texte met.
⸿ Tous ceulx qui tiennent pure omosne ont la court de leurs tenantz par omosne etc. L’en doibt scauoir que ce paraphe sentent au regard de ceulx qui tiennent noblement a court et usaige / et non pas de ceulx qui tiennent aulcunes omosnes sans ce qu ilz ayent court et vsaige.
In textu ibi.
S aulcun demande par vng tesmoing etc.
ſtatio eſt talia feudi n̄s nō poſſet cognoſcereniſi e re exiſtente in ſuo feudo.in ca.certu. ⁊ ibioc.e iudi.Sie ſi nō remitteret̄ coɿā ſupioɿi eſſet iuidere cauſe cōtinentiā quod fieri non ebet vulgata.l.nulli.C.e iudi.glo.in ca.fi.in verbo ſuper pɿopɿietate e iudi.Guil.le rouille.alen.
⸿ Apres le texte met.
⸿ Se aulcun demande fief par vng tesmoing ou par vne bataille / qui soient soubz diuers seigneurs : le duc en aura la court. L’en doibt noter que par ce mot l vng tesmoing ) est entendu vne preuue. Et aussispar vne bo taille ) est entendu semblablement par vne preuue / pource que ou ne vse plus de bataille en cas d’heritaige. Et est l entente du texte telle / que se aulcun demande plusieurs fiefz assis en diuerses seigneuries par vne clameur / ou par vng proces : la congnoissance appartient a la iurisdiction royale ou les deux iurisdictions ressortissent. Et se ilz ne ressortissent que en l eschiquier / et l’en veult abreger le proces pour ce que l eschiquier n est pas souuent : il conuiendroit retourner deuers le roy impetrer vne commission adressant a vng des iuges ou aultre prochain du lieu / affin de congnoistre de tout le proces / pour ce que il se doibt determiner par seule loy.
⸿ Apres le texte met.
⸿ L’en dict que ce n est que vne querelle que vng homme mene contre vng aultre par vng tesmoing / et par vne bataille. Et si dict l’en que ce n est que vne querelle qui est de fief tantseulement / ou de meuble, ou de telz choses. L’en doibt noter par ces motz ( par vnn tesmoing / ou par vne pataille : est a entendre par vne preuue / ou par vne enqueste. Et oultre ce que le texte met que cest vne querelle qui est de fief tantseulement : est a entendre quand on contend d un fief ou de plusieurs par vne seule clameur / et semblablement de meuble.
⸿ Apres le texte met.
⸿ L’en doibt scauoir que aulcun qui tienne son fief par vil seruice / ne doibt auoir la court de ses tenantz de ce mesme fief : sicomme sont les bordiers etc.
⸿ L’en doibt scauoir que ce paraphe parle de ceulx qui ne sont point nobles tenantz / et qui nont ne court ne vsage sur leurs tenantz : sicomme sont les ainsnez des masures qui assemblent routes les rentes de l ainsneesse aux seigneurs / et sont communement appellez vauasseurs.
In textu ibi.
L’en doibt scauoir que aulcun qui tienne etc,
Facit ad hoc notabile ictu Bal.in l.liberti.col.fi.C.e ope.liber. feudu atu pɿo annua quantitate nō eſt ꝓpɿie feudū/ſed poti᷒emphiteoſis.ſtefert ⁊ ſed.Jaſ.in l.j.x.col.vii.ad ill tn.C.e iure emphi.Et eſt B ꝓpɿiā naturā feudi.cu feuda ſit beniuola actio gaudia tribuēs capiēti.ca.j.§.in pmis.in qb.cauſ.feu.amit. Spec.in tit.e feu.§.qm̄.ꝓſi.xlin fi.⁊ Bal.itit.de pace oſtā.gl.in vbo liuellariu.i fi.Cy.in autē.lgreſſi.ꝓſi.circa pmiſſa.C.de ſacroſ.eccl.bal.ic.ſi cautio i finalibverbis.de fide inſtru.late iſputat curtius iunioɿ.in tract. feud..parte.vi.q.pɿin.⁊ multo foɿtius icitur contra naturā feudi ſvaſſallus teneat̄ ad aliquid inhoneſtu ebet enim ſeruitium eſſecōueniens vaſſallo attēta qualitate p̲ſone vt ex eo nō habeat incōmodu vel ignominiā vt notabiliter icit Jacob. e ſctō geoɿin tract.feud.glo.quiddē inueſtiti pſtiterunt iuramētum ⁊c.colxvij.ad fi.alle.l.patronuqui.ff.e ope.libert.⁊.I.eito.titu.l.nepos ꝓculo.ff.de vbo ſigni.et l.ſi cū ies.§.pe.ff.de recept. a rbit.Ifi.C.e ope.liber.l.ſi locff.e iud.et l.ſi in factu.ff.e vſufruc.Et icit idē eſancto geoɿ. pactum impoſſibile vel ꝓbɿoſum viciat inueſtiturā alle. doctinc.j.§.fi.in titu.quid ſitinueſtitu.ſicut viciat contractu.l.nō ſolu.ff. actio.⁊ oblig.i.§.ſi impoſſibilis.inſtitu.e inuti.ſtipul. Scus eſt qn pɿeſtatio anuadɿ gratioſa ⁊ pɿincipaliterreſpicit honoɿē ni ⁊ ſubiectionē tunc ɿ eſſe feududɿ pɿincipaliter non reſpicit cōmodū pecuntariumſecundu Mart. lau. in c.j.l.iiij.col.q̇ feud.dare poſſ.exēplificat qn pɿinceps inueſtiuit te in feudu e caſtro vt ſoluas annuafimaccipitrē vel enſem vel libɿā piperis. Nā hmōi pɿicipaliter nō reſpiciut commodu pecuniariu ſed quendā pɿeeminentiā et ſubiectionē in c.j.in fi.e feu.at in vic.leg.com.Anto.e but.in c.in literis.de reſti.ſpoliat.vbi icit ſi aliqua caſtra āt ciuitati bɿauiu vel bauderias in feſto pɿincipali ciuitatis ſignificat ſubiectio caſtroɿūciuitati ⁊ quidā honoɿ.Refert ⁊ ſed.Jaſ.in plud.feud.xix.col.vſi.aut feudu pɿincipaliter. ⁊ curt.iunioɿ in trac.feudali.iiij. parte.xxxix.cauſa. Nota n pacta inſolita q̄ ſut cōtra regularē naturā feudi bene poſſunt apponi in iueſtitura ⁊ valēt:vt icit e ſācto geoɿ.in ſupɿadicto tract.feud.in glo.quiquidē inueſtiti.xvij.col.xc.j.§.fi.qd ſit iueſtitu.⁊ facit.c.j.in.fi.quib.mod.feu.amitt⁊ in.c.j.in tit.de natu.ſucceſſ.feu.adde.c.j.e feu.nō hab.pɿopɿiānatu.feud. En ſi ſit vaſſallo inhoneſtu ſeruire p̲ſonaliter excuſatur ⁊ admittitur ad ſeruiendu p̲ ſubſtitutu m Alua.in ca.j.§.fi.in titu.quid ſit inueſti.per.l.ij.C.vbi ſenato.vel clariſſ. ideo icitidē e ſancto geoɿ.c ſi vaſſallus ſit obligatus ad pulſandū coɿāpfio e cithara/vel ad ſociādā uam ieb᷒ feſtiuis. Et ei ſupueniat aliqua ignitas ita nō ſit ei honeſtu hoc facere excuſaturp.l.ij.Idē ſi etas vaſſali nō pateret.l.ij.e fund.patri.lib.xj. C.tē ſi ſuperueniat infirmitas.l.arboɿibus.§.de illo.ff.e vſufruſe ruiet autē per ſubſtitutu.l.ad ſimilitudinē.C.e epiſ.⁊ cle.l.fide pɿin.agen.iu reb.li.xij. C.Guillermus le rouille alenconiēſis.