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⸿ La quinte distinction,
⸿ De tort faict. cha. lj.1
T Ort faict est oultrage qui est faict a aulcun2 de quoy tous les contendz naissent / ainsi comme les ruysscaulx naissent de la fonteine. tout contendz est engendre34 de tort qui a este faict a la personne d aulcun / ou a sa possession. Et pource dict l’en que les vngs des contendz sont personnelz et les aultres de possession. Tort est faict a la personne5 d aulcun en deux manieres / ou par faict ou par dict. Par faict / quand aulcun contendz est engendre par ce que aulcun a este feru. Par dict /6 quand contendz naist par laidenges qui ont este dictes a aulcun. Contendz de possession est double / car il est engendre de possession qui est mouuable ou de pos session qui n est point mouuable. Contendz de possession mouuable est quand contendz naist par raison d aulcun cha tel ou d aulcune possession mouuable.
⸿ Contendz de possession qui n est pas mouuable / est
⸿ De force. Chap. lij. quand contendz naist par raison d aulcun fief
⸿ De ces quatre ruysseaulx naissent tous les aultres contendz. et pource que ces quatre choses naissent de tort appert il que tort est la mere de tous contendz dequoy nous traicterons en la seconde partie de cest oeuure / quand nous dirons de querelles.
⸿ De force. Chap. lij.
F Orce est tort qui est faict7 a aulcun mal gre soy contre la paix du pays /8 et contre la dignite au duc de nor mendie. Et pource qu il appartient au duc qu il gouuerne en paix le peut ple qui est soubz luy : il est tenu a chastier ceulx qui a force brisent la paix. Et pour ce doibt l’en scauoir que se aulcun met vng aultre hors de la possession de son fief a force :910 il appartient a la iustice a enquerir de ce dedens l an que la force11 a este faicte. Et doibt faire rendre la possession a celuy que en a este despouille. Aisi doibt on faire des aultres forces ou il n y a peril de vie. Aulcun n est tenu attendre enqueste de chose ou il y a peril de vie12 ou de membres. s il n offre de son gre la soustenir /
⸿ De court. liij.
P Ource que les contendz naissent de tort / et doit uent estre finez par iuge ment deuant la iustice en court laye : nous dirons de court. Court laye est vne assemble de saiges hommes1314 en certain lieu et a certat iour : par lesquelz droict doibt estre faict des contendz a ceulx qui pledent. Ceulx sont appellez pledeurs qui menent les querelles es pletz par deuant la iustice. Nous debuons scauoir que a finer le plet conuient que la iustice soit presente / qui face garder ce qui sera iugie de la querelle. Et que les iugeurs soient presentz par que iugement sera faict des choses pro posees et respondues / et que les pledeurs demenent les querelles par devant eulx.
⸿ Certais lieux et certains iours doibuent estre assignez15 aux pledeurs par semonse qui soit auant faicte. de quoy la plaincte sers la receue et pleges don nez de suyr.16
⸿ L’en doibt scauoir que le duc de Normendie doit auoir la court de tous les tortz faictz17 qui appartiennent a sa oignite : Sicomme de la monnoye / du fouage / et de telz choses / du plet de l espee / et de tou tes aultres choses qui appartiennent a la court laye / de quoy plaincte est faicte a luy / tant es pesantes querelles et legieres comme es cri minelles et es simples. Mais se aulcun requiert sa court de ce de quoy auoir la doye elle luy sera rendue.18
⸿ Le duc de Normendie a pricipalement la court de tous les tortz qui luy sont faictz19 en choses mouuables ou non mouuables / ou contre sa personne / ou ceulx qui tiennent de luy : et de tous les tortz qui sont faictz a ses baillifz et sergentz / ou a leurs attournez.20 Et si a le plet de l espee sicomme de roberie. de meurdre / d homicide / de treues frainctes : de assault en felonnie / denquestes / et telz choses qui appartiennent au plet de l espee :21 excepte ceulx a qui les princes de Normendie ont ottroye a auoir la court de telz choses : sicomme il est apparoissant par chartre par longue tel nue / par eschange / ou par aultre raison apperte. Les cheualiers et ceulx qui tiennent fran chement les contez / les baronnies et les aultres dignitez fieffaulx /22 ou les fiefz de haubert / ou franches sergenteries ou aultres francz fiefz : ont la court de leurs resseantz / es simples que ref les : et es legieres / et es pesantes de meuble d heritage / et de larcin : iasoit ce que ilz doibuent estre finees par bataille. Les aisnez ont la court de leurs puisnez en trois cas tantseulement /2324 pour le mesfaict ou laidenge que ilz luy ont faict ou dict ou a sa femme / ou a son aisne filz. En ses trois cas sont les puisnez tel nus a respondre en la court de leur ainsne / ou eulx desrener / ou a l amender.
⸿ Tous ceulx qui tiennent pure omosne / ont la court de leurs tenantz de l omosne.25 Saulcun de mande par vng tesmoing26 ou p vne bataille fiefz que soient soubz diuers seigneurs /27 le duc en aura la court : car aulcun des seignrs n a pouoir de iuger tous les contendz / et des ce qu il n y a que vne querelle / elle doibt estre terminee par vne loy / par vng tesmoing / ou par vne bataille. L’en dict que ce n est que vne querelle que vng homme mene contre vng aultre28 par vng tesmoing et par vne bataille et par vne chose due espece : sicomme est la querelle qui est de fief tantseulement / ou d meu ble / ou de telz choses. L’en doibt scauoir que aucun qui tienne son fief par vil seruice /29 ne doibt auoir la court de ses tenantz de ce mesme fief Sicone sont les bordiers et ceulx qui seruent a sac et a somme / et les aultres qui doibuent les villains seruices. Sicom me de curer les mares : de maller / ou de fumer les terres / de fener les foins / et faire les aultres villains seruices.
⸿ De court. Chapitre. liij. P Our ce que les contendz qui naissent de tort faict sdoibuent estre finez par iugement devant la iustice en court laye / nous dirons de court.
⸿ De haro. Cha. liiij.30
L E duc de Normendie a la court du haro / et en doibt faire enqueste s il fut crye a droict ou a tort : car il ne doit estre crye fors pour cause cri minelle :3132 Sicomme pour feu / ou pour larcin / ou pour homicide / ou pour aultre euident peril : sicomme se aulcun court seure a vng aultre le cousteau traict.33
⸿ Cil qui crie haro sans appert peril / le doibt amender au prince.34 Et s il nye qu ’ il ne le cria pas le prince doibt enquerir par les prochains d illec et par ceulx qui l ouyrent scauoir se ilz ouyrent le haroque cil nye. Et s il en est attaint / il l amendera. Et se l enqueste le met en non scauoir / il s en pourra desrener.35
⸿ Et se aulcun est attait que il neust point de rai sonnable cause po quoy il deust cryer haro :36 il le doibt amender griefue ment. Non pourtant il nen doibt pas estre mis en prison / se il donne bons pleges de l amende
⸿ Et se aulcun est accu se de tel cry / il ne doibt pas estre mis en prison.37 s il n y a appert mesfaict de sang ou de playe ou d aulcun grand mesfaict Et se le mesfait est ap parissant / et cil qui en est accuse dye que il est prest de soustenir l enqueste / scauoir se il est coulpable ou non :38 il ne doibt pas estre mis en prison : car il monstre assez clere ment que il n y a point de coulpe.39
⸿ a ce cry doibuent yssir tous ceulx qui lont ouy.4041 Et se ilz voyent mesfaict ou il y ait peril de vie / ou de membres / ou de larcin / parquoy le malfaicte : doiue perdre vie ou membre : ilz le doibuent retenir ou crier haro apres luy :4243 aultrement sont ilz tenus a l amender au prince / ou de s en desrener qu ilz nont pas ouy le cry / se ilz en sont accusez.
⸿ Se ilz tiennent le malfaicteur / ilz sont tenus a le rendre a la iustice / et ne le peuent garder que vne nuict /44 si ce n est pour appert peril.
⸿ Tous ceulx a qui la iustice commandera a garder telz malfaicteurs ou les amener en prison en la ville ou les malfaicteur sont :45 doibuent faire aide de lef corps vne nuict et vng iour. ou d aultres pour eulx qui soient suffisantz a les mener en prison. Et ce est appelle le plet de l espee. Car telz malfaicteurs doibuent estre refrenez a l espee et aux armes / et doibuent estre mis en prison et lyez. Lelles querelles sont appellees criminelles de quoy homme pert vie ou membre. Les aultres querelles sont appellees simples : pour ce que ceulx qui meffont en sont chastiez simple ment / ainsi comme leny fant de la verge.46
⸿ Len doibt scauoir que la court de aulcunes querelles est en la viconte et d aulcunes en laisse : et d aulcunes en l eschiquier.47
⸿ Es pletz de la viconte est tenue la court des simples querelles / et des defaultes de l assise amendees / et de toutes les querelles qui doiuent auoir terme de quinze iours Aulcune grande querelle. ne peut estre terminee fors en l assise ou en l eschiquier / ou par deuant le prince : parquoy la fin en puisse estre recordee.
⸿ De assise. Chap. lv.48
A Ssisee vne court en la quelle ce que en faict doit auoir pardurable fermete. Car se l’en nye ce qui a este faict es pletz de la viconte / on le peut amen der par vne desrene. Mais ce qui est faict en assise / ne receoit aulcune desrene : ains est conferme a tousiours par le record de l assise. Et doibt auoir quarante iours entre deux assises.
A Ssise est vne court en laquelle ce qui est faict doibt auoir pardurable fermete / car se l’en snye ce qui a este faict es pletz de viconte / on le peut amender p vne simple desrene : mais en ce qui est faict en assise / ne receoit l’en aulcune desrene. etc. Sur ce chapitre on doibt noter par ces motz : ( se l’en nye ce qui a este faict es pletz de la viconte on le peut amender par vne desrene a cest a entendre que par voye de doleance l’en est receu a dire contre ce qui a este faict en viconte / et anuller ce qui y a este faict par affermant faict contraire ou dest / uctif de ce qui a este faict en viconte et que l’en contend anuller.
⸿ Item l’en doibt noter par ce motz. Mais ce qui a est faict en assise etc. que quant on se met en record d assise euquel on ne se met point si non de l acord des parties Combien qu ilz se doibuent mettre de droict quant le le cas le requiert. Ce qui y est recorde et conferme a tousiours doibt auoir fermete / car on ne s en peut doloir. Et la cause est pource qu il est faict par record / qui est vne voye en quoy les parties se submettent de leur volunte. Et lequel record conferme ce qui est faict. Et pour ce ne le peut les parties contredire / et fault noter ces motz ( par record d assise I mais le texte ne veult pas dire que se aulcune chose a este faicte en assise qui ne fust pas confermee par record / quelle ne cheust bien en desrene par vertu de doleance / tout ainsy comme ce qui seroit faict en viconte.
⸿ Item l’en doibt noter que par ce que le texte met. Et doibt auoir quarante iours entre deux assises : que on doibt tenir les assises de quarante iours en quarante iours. et se compte inclusiue du premier iour que l assise commence / ainsy que se elle estoit toute expediee de iour.
⸿ Item l’en pourroit faire doubte pour quoy l acteur met. peux chapitres d assise. L’en peut respondre. que la cause est / pour ce que en iceulx chapi tres l acteur en traicte a diuers propos et a plusieurs fins. Car eu premier chapitre d assise qui est en la seconde distinction il traicte principalement de la dignite au prince : et mesmement et traicte l acteur en icelle question tout au long. Et en ce present chapitre il traicte comme on doibt amender ce qui est faict en viconte ou en assise / et mesmement traicte l acteur de tort faict en ceste distinction tout au long. Et pource sont mis deux chapitres d assise en diuerses distinctions. car l acteur y traicte de diuerses choses a diuers propos et a diuerses fins.
⸿ De eschiquier. lvj.49
L En appelle eschiquier assemblee de haultz iusticiers / a qui il appartient amender ce que les bailifz et les aultres mendres iusticiers ont mal faict et mauluaisement iugie / et rendre droict a vng chascun sans delay / ainsi comme de la bauche au prince. et a garder ses droictz / et rappeller les choses quė ont este mises mauluat sement hors de sa main et a regarder de toutes partz ainsi comme des yeulx au prince / toutes les choses qui appartiennent a la dignite et honnestete au prince.
⸿ tout ce que l en faict en eschiquier par solen nel iugement / doibt estre garde fermement. Nous appellons solen nel iugement ce qui a este iugie p accord en plain eschiquier quant l’en a ouy l opinion de chascun.
⸿ Et se aulcuns le contredient pourtant que leurs opinions soient cassees par certaines raisons :50 elles ne doibuent pour riens estre comptees en iugement.
⸿ De eschicuee. aoux o. iij. L En appelle eschiquier assemblee de haultz iusticiers a qui il appartient a amender ce que les baillifz et haultz iusticiers. etc.
⸿ Sur ce texte on peut faire vng doubte. Scauoir s il appartient a l eschiquier a corriger ce que les vicontes et plus bas iusticiers ont mal iugie.
⸿ L’en peut arguer que ouy : par le texte qui met les baillifz et aultres iusticiers. L’en peut respondre a ce doubte que par voye ordinaire il n appartient pas a l eschiquier a corriger ce que les vicontes et aultres iusticiers au dessoubz du bailly ont faict : mais fault garder l’ordre qui est en ce cas. Car ainsi que les vicontes doibuent corriger ce que les bas iusticiers qui sont soubz eulx ont mauluaisement iugie : Les baillif doibuent aussi corriger les vicontes / et l eschiquier les baillifz sans faire traigression du siege. Toutesfois l eschiquier qui represente la personne du prince / doibt par tout regarder / ainsi comme des yeulx au prince : peut par sa souuerainete corriger tous ce que les aultres iusticiers ont mal iugie. Mais p voye ordinaire on doibt garder l’ordre dessus declaire, sans faire transgression de siege. Et quant a l argument l’en peut dire qu il appartient au iuge graduellement l’un apres lautre selon l’ordre dessus declaire. Et n entent pas le texte que de viconte on vienne tout droict a l eschiquier par voye ordinaire : mais conuient passer par assise. Ainsi apert la response au doubte.
⸿ Item l’en doibt scauoir que iasoit ce que l’en n appelle ne puisse doloir de ce qui est faict en eschiqer. Toutesfois dient aulcuns que on pourroit bien propo ser erreur contre ce qui seroit fait en eschiqer : non pas en disant qu on eust mal iugie, mais en disant que les iugeurs n auroient pas bien entendu les raisons / dont on debuoit faire iugement / combien que telle proposition d erreur ne fust iamais trouuee en vsage. Et n est pas senblable comme seroit en la court de plement / ou il en est aucunesfois vse.
⸿ Item le texte met a la fin de ce chapitre que pleiges soient prins de suyr sa plainte. Il s entend si le cas estoit tel / que pleges en doibuent estre baillez ainsi qu il appert par coustume escripte qui declaire plusieurs cas enquoy il conuient bailler pleige : et aussi par l usage sur ce notot rement garde. Et ne veult pas le texte innuer que en tous cas il conuienne bailler pleige.
⸿ De plainctes. lvij.
P Ource que a terminer les querelles a quoy les droictz / les loyx / et les coustumes tendent : conuient que cil qui se plainct et celuy de qui on se plainct demenent la querelle en court : et que la plaincte en soit auant faicte / et pleges donnez de la suyr : nous dirons premierement de plainctes. Plain te ou clameur est quand aulcun monstre a la iustice en soy plaingnant le tort que luy a este faict : affin qu ’ il en puisse auoir droict en court
⸿ Les iusticiers peuent recepuoir les cla meurs et les plainctes /51 et assigner iour de en pleder : et prendre pleges de suyr les clameurs qu ilz font.
N Ous dirons de plainctes. L’en doibt scauoir que plaincte ou clameur est quand aulcun monistre a iustice en se plaingnant / le tort qui luy a este faict : affin que droit luy en soit faict en court
⸿ La iustice peut recepuoir / les plainctes et les clameurs / et assigner iour de pleider / et prendre pleiges de suyr. etc.
⸿ Sur ce que dict est l’en peut faire vng tel doubte. Scauoir qui doibt recepuoir les pleges d aulcune querelle / ou la iustice / ou le sergent.
⸿ a ce doubte l’en peut respondre que cest l office du sergent de recepuoir les pleges : et que ces motz contenus eu texte que ( la iustice doibt recepuoir. et ce que sont prins generale ment. Car vng sergent ou preuost peut estre dict et aspelle iustice / pour ce qu ’ il peut recepuoir les plainctes et les clameurs / et assigner iour de plaider.
⸿ Et aussi a cause de la reception d iceulx pleges / et de respondre de leurs exploitz : ilz sont subiectz de bailler pleges quand ilz sont istituez sergentz. et non pas les iuges que ne sont pas responsables de leurs exploitz en Normendie : s il n y auoit aulcun abus / frau de / ou malice par eulx omise eu fait de leursdictes offices / en quoy on procederoit contre eulx par voye de reformation.
⸿ Item par ce texte on doibt ne ter que iasoit ce qu il mette qu il baille plege. si ne sentent il pas pourtant qu il conuienne bailler plege en tous cas : mais / eulement es cas acoustumez par l usage sur ce no toirement garde / ainsi que la coustume le declaire.
⸿ De plainctif. Chapitre. lviij.
L E plainctif est cil que mestre a la iustice en soy plaingnant / le tort qui luy a este faict. Cil est tenu a poursuyr la plaincte qu ’ il a faicte sans aulcune defaulte.5253 Et si doibt l en scauoir que s il default en court d suyr sa plaincte au iour qui luy est mis : son aduersaire qui a court vient. doibt auoir conge de s en aller sans iour. Car se cil qui demande droict du tort que luy a este faict54 ne vient a court poursuyr son droict : il semble qu il se soit folement plainct.
⸿ Se plaincte est faicte de fief lay / et veue en est faicte et soustenue :55 se le plaintif default puisapres de suy : sa clameur : il ne doibt pas estre ouy d ilec en auant. Et se cil qui est querelle default en tel cas / il doibt perdre la saisine du fief qui este monstre.
⸿ Et se pourra l’en peoir plus planierement quand l’en traictera de querelles.
⸿ De cil de qui on se plainct. Chapitre. lix56
L E querelle est cestluy de que la plaincte est faite a la iustice57 affi quelle en face droict sicomme elle doibt : de qui pleges doit uent estre pris et iour luy doibt estre mis et assigne aux premiers pletz se il ya espace de quinze iours : ou aux assises se la cause est telle quelley doie estre mise.
⸿ De pleiges. ix.58
P Leiges sont vnes personmnes qui se s obligent a ce a quoy cil qui les met en plege estoit tenu.59 Les vngs sont simples pleges / et les aultres sont pleiges et debteurs
⸿ Simple plcuyne est faicte en ceste forme. Je pleuys iehan qu il rendra a michel vingt solz a noel.60 En ceste pleuyne doibt l’en scauoir que se le plege meurt la pleuine meurt : car simple pleuine noblige pas les hoirs.
⸿ L’en61 doit scauoir que pour simple pleuine n est aucun mene a loy apparis sant :62 mais a simple desrene se la pleuine ne peut estre monstree par aulcuns munimentz : ou par le record de l assise ou elle fut faicte.
⸿ Quand vng homme a plege vng aultre dester a droict par simple pleuine /63 se celuy qui est pleuy meurt sa pleuine meurt / et le pleige est quicte. pleuine est au tant comme promesse de loyaulte : car celuy qui plege aulcun promet que cil fera loyaulment / ce de quoy il le plege.
⸿ L’en doibt scauoir que le plege qui est trouue en court /64 doibt congnoistre ou nyer la ple65 uine. Sil cognoist qu il fut plege il gaigera la debte et aura terme de66 la payer ou d’auoir en court le debteur qui en fera droit. Et se le debteur vient au terme et il dict que il doibt la debte si la paye : ou ses namps qui le vaillent soient pour le plege bai67 lez. Se il n a de quoy payer : le pleige doibt payer la debte : ou le de meurant qu ’ il ne peut payer : ou soient ses namps baillez pour la debte.
⸿ Et si doibt l’en scauoir que aulcun ne est tenu a garder plus de quinze iours les namps ou gaiges qui luy sont baillez68 pour la debte que luy est gaigee. Mais silz ne sont dedens ce desgagez /69 il les doibt vendre par le comman dement de la iustice / p deuant loyaulx hommes et creables / aussi bien comme silz fussent siens / et retenir du pris ce que l’en luy doibt.
⸿ Et si doibt rendre le demourant a celuy pour qui les gaiges furent baillez /70 et ce doibt estre entendu de toutes aultres choses qui sont vendues pour aultruy debte.
⸿ Len doibt scauoir que se le debteur nye que il n a mis aulcun plege : et cil que le pleuist a paye la debte / le debteur se pourra desrener par vne simple loy : pourtant que recongnoissant ou plus forte loy ne soit encontre. Et si debuons cauoir que tous ceulx qui ont faict hommaige /7172 sont tenus a pleuir leur seigneur de ses debetes. Mais aulcun n est tenu a le pleger de plus que les rentes et les redeuances qu ’ il luy doibt en vng an / vallent.
⸿ Son corps ilz sont tenus de pleger /73 s il est mis en prison / et de suy uir ses clameurs et de le defendre en court / et d ester a droict / et de ses amendes : et de ses namps silz sont prins. Et ce doibt on entendre se ilz sont presentz la ou il a mestier de pleges donner. Les resseantz sont tenus de pleger leur seigneur en la viconte et en l assise : mais que ce soit a ses despens : et il est tenu a les garder qu ilz n y ayent dommage. Et s il les laisse encourir en dommage de la pleuine /74 ilz ne seront pas puis tenus de le pleuir deuant qu il leur aura satisfait de l’autre pleuine / et des domme ges qu ilz y auront euz
⸿ L’en doibt scauoir que la pleuine retient debte /7576 quand aulcun met plege desa debte / en tel le maniere que il sestablist rendeur : si que il en est plege et debteur / la mort ne le deliure pas de ceste pleuine. Et pource doit on scauoir que se le plege meurt / ses hoirs ne seront pas quictes de ceste debte : mais seront tenus de la payer / pource que leur an cesseur s en establyt prin cipal debteur.
⸿ Aulcun deuient plege d aduenture77 quand l heritage ou le meuble de aulcun luy eschet : parquoy il est tenu a payer ses debtes : sicomme le filz qui a l’heritage du pere / ou ses executeurs / ou aultres qui ont les chatelz aux mortz / ou cil qui prend sur soy a procurer les besongnes d aulcun. Iceulx ne doibuent pas respondre de la debte78 se ilz ne sont semons a certat iour et a certat lieu / comme nous auons dict devant comme les debteurs sont tenz. Mais auront terme de congnoistre la debte ou de nyer / et ne s en pourront pas desrener pour ce que l’en ne dict pas que la debte fust acreue par eulx : car aulcun ne peut desrener aultruy faict :79 mais cil qui demande la debte / la doibt prouuer soy tiers. Non pourtant il se pourra desrener80 qu ’ il ne fut pas plege / se la pleuine ne est prouuee par munimentz ou p record.
⸿ Se plusieurs se mettent en plege de toute vne debte81 sans determiner combien chas cun le pleuyt : Se aulcun meurt ou il nait dequoy payer les aultres doit uent payer pour luy.
⸿ Se vng homme plege vng aultre qu il ne mesfera a aulcun /8283 se il mesfaict le plege le doibt amender : ou l amener auant / et luy faire amender / ou s en defendre.
⸿ De semonses. lxj.84
S Emonse est vng commandement qui est fait a aulcun a certains termes tant de lieu que de temps.85 L’en doibt scauoir que selon la diuersite des causes86 sont les semonses diuerses. Car se aulcun est semons a respondre de heritaige /87 la semonse doibt auoir aumoins quinze iours de terme / et doibt estre faicte par le sergent attourne / qui doibt dire a celuy que il semond la plaincte de88 l’autre partie.
⸿ Toutes les semonses qui sont faictes a rendre en cour89 doibuent estre faictes p le sergent attourne / et ne doibuent pas estre receues se aultre les faict.
⸿ Unes semonses sont faictes po ͬ rendre les rentes /90 debtes : ou les seruices aux seigneurs. Cestes doit uent estre faictes au mois la nuit de decuant / se la cause n y est si soub daine qu il y ait peril en la demeure.
⸿ L’en doibt scauoir que les barons doibuent estre semons par le bailly /9192 ou par le viconte / ou par le maistre sergent p de uant quatre cheualierliers au moins / qui puissent porter tesmoingnage de la semonse : car silz defail lent ilz ne doibuent pas estre menez a desrene. Ains doibt la semonse estre recordee p le tesmoignage de ceulx qui y furent / car ce ne seroit pas chose auenant que hommes de si grand auctorite fussent menez a desrener leurs defaultes.
93 ⸿ L’en doibt scauoir que l’en semond aulcunesfois les seneschaulx ou preuostz des seigneurs94 qu ilz ayent leurs seigneurs au iour que leur est assigne. Et silz ne l ont ilz le doibuent amender ou s en desrener. Se ilz dient qu ’ ilz firent assauoir a leurs seigneurs les semonses : les seigneurs l amende ront ou ilz s en desrene ront enuers eulx.
⸿ Tou te semonse doibt estre apportee a la personne de celuy que on semond.9596 Et s il ne peut estre trouue elle doibt estre faicte a son seneschal ou a son prcuost : et se il n a ne seneschal ne preuost / l’en doibt aller en sa maison et faire la semonse a ceulx que l’en trouuera. Et se cil que l’en doibt semondre / n a point de resseantise / et il n est en la baillye / pourtant qu il soit en la contree : le bailly doibt enuoyer97 ses lettres adressantz au bailly du bailliage ou il est resseant / par celuy qui est plainctif que il le face semondre. contre luy : et si doibt raporter en court les lettres au bailly qui la faict semondre / certifiantz qu ’ il a faict semondre contre le plainctif. Et se cil que est querelle n est a la contree /98 il doibt a vng dimenche ou a vne aultre feste solennelle estre appelle sur la terre dequoy le contendz est meu / et ap pelle a l eglise oyantz tous que il soit aux assi ses pour rfdre de ce de quoy l en se plainct de luy si que le terme qui luy sera mis ait du moins quarante iours Se aulcun est semons pour seruice qu ’ il ne doye /99 telle semonse ne doibt pas estre receue. Toute semonse qui est faicte a respondre en court doibt estre receue / pourtant que la court soit tenue en tel lieu que celuy qui est semons y doye rfdre. Se vng gneur a diuers fiefz / il ne peut pas semondre. les hommes d un fief a respondre en l’autre :100101 ne mener ses hommes de leur querelle en plus loingtaine court / que a celles ou les querelles du voisine sont determinees. Semonse de seruice faire peut estre faicte par chascun qui est de la mesgnye au seigneur. Et aussi celles de rentes payer / et des redeuances.102
⸿ De tesmoings. lxij.
L En appelle tesmoings en la court laye ceulx qui tesmoignent ce que le demandeur propose103104 par ces parolles. Ie le vy et ouy /105 et suis prest den faire ce que la court esgardera. L’en doibt scauoir que aulcun ne doibt estre receu a tesmoing en sa cause /106107 ne ses hoirs / ne ceulx qui sont parsonniers de la querelle. Et ce doibt estre entendant des demandeurs que des defendeurs. Tous ceulx qui sont mal renommez de pariure ou de mescreantise /108 et ceulx qui ont este vain cus en bataille / ne sont pas receus a tesmoings en court laye. Tous les excommuniez aussi109 sont deboutez de toute action en court / et n y sont receus pour soy ne pour aultre. Et toute audience qu ilz demandent en court leur doibt estre denyee. Mais s aulcun veult pleder a eulx / ilz sont tenus de respondre : Car ilz ne doiuent pas gaigner en leur malice Il ya vngs tesmoings110 qui offrent a soustenir l esgard de la court / sicomme es grosses querelles ou il y a bataille a iuger Toute chose qui est proposee en court sans tesmoing /111112 est iugee pour vaine : mais il ne conDe pledeurs, Decournro, uient aulcun tesmoing de vant que le iour soit asis.
⸿ De pledeurs. lxiij113
C Eulx sont appellez pledeurs qui me ment les querelles en court / en demandant et en defendant.
⸿ De pledeurs. Chapitre. lxiij. C Eulx sont appellez pledeurs qui menent les querelles en court / en demandant et en defendant. Par ce texte peut apparoir que les parties qui pledent l’un a l aultre et non pas les aduocatz qui parlent sont appel lez pledeurs Car ceulx qui pledent en demandant ou en defendant sont appellez pledeurs mais les aduocatz qui parlent pour eulx sont ap pellez prolocuteurs ou conteurs : comme il appert eu chapitre ensuyuant.
De conteurs. lxiiij.114
C Il est appel le conteur que ulcun establit a parler et conter pour soy en court. Si doibuent ses parolles autant valoir115 comme se elles yssoient de la bouche a celuy qui le establist a parler pour luy. Et ne peut en riens contredire chose que son conteur die en iugement pour sa cause. Ron pour tant quand il vouldra il le pourra changer et establir vng aultre : Car deux conteurs ne doibt aulcun auoir ensemble. Se aulcun establist ainsi son conteur. cestuy doibt parler pour moy contre cestuy / oyez lay : et quand il aura dict pour moy ce que luy ay enioinct ie le garantiray La iustice le doibt ouyr et puis demander a ceuy qui la estably s il a dict pour luy ce qu il a dict. Sille garantit / il ne pourra puis contredire riens qu il ait dict. Se cil dict que il a dict aulcune chose dont il ne le garantit pas / le conteur l amendera : et la court iugera des choses qui sont garanties. Cil sagement establit son conteur / qui lestaolit en ceste forme Car aulcun sage homme ne doibt garantir les choses qui sont a dire : mais celles qui sont dictes se il voit que ce soit bien.
⸿ De conteurs. lxiiij. C Eulx sont appellez. conteurs que aucuns establissent a ple der et conter pour eulx leurs causes en court. Si doibuent leurs prolles autant valoir comme se elles yssoient de la bouche de cil qui lat tourna. etc. Par ce texte peut apparoir que les aduocatz qui demenent les causes en court pour les parties sont appellez conteurs. Et doibuent les parolles qu ilz dient autant valoir comme se cil qui lestablif et pour qui il parle les disoit. pourueu qu ’ ilz en soient adaouez.
⸿ Et si ne doibt auoir que vng conteur en vne querelle de chascune partie / combien que on puisse bien auoir plusieurs aduocatz pour conseiller. c est assauoir trois en viconte et quatre en assise par ordonnance d eschiquier / car on n en doibt pas tant prendre que la court ne demeure suffisamment garnie pour iuger.
⸿ Item sur ce chapitre doibt on noter que vng seul aduocat de chascune partie suffit en vne cause / ainsy que quand aulcun aduocat a propose et qu il est aduoue de ce qu il a propose / ce qu il dict en replique et depuis es aultres contes pour ce terme vault autant comme s il estoit dit de la bouche de cil pour qu ’ il ple / se il n est desaduoue par expres. lequel desadueu se doibt faire aincois que partie aduerse eust respondu en son conte subsequent : car se il laissoit la partie respondre sans desadueu / il ne viendroit plus a temps a le desaduouer de ce qu il auroit dict : pour ce qu il semble que ce vaille et suffise assez acceptation de adueu / puis qu il laisse partie aduerse respondre sans desaduouer son conteur de ce qu ’ il a dict.
⸿ Item appert par le texte que se le conteur dict aulcune chose dont il est desaduoue il le doibt amender.
⸿ De attourne. lxv.116
A Ttourne est cil qui est attourne par deuant la iustice117 pour aulcun en eschiquier ou en l assise ou il y a record a poursuyr ou a defendre sa querelle et sa droicture. Et si doibt estre receu en tel estat de la querelle comme cil qui l attournera. Et l attourne ne doibt de riens estre ouy tant comme cil soit present qui l attourna :118 et si ne doibt estre ouy d aulcune querelle fors de celse dont il est attourne.
⸿ Aulcuns seulent faire leur attourne en derriere de leurs aduersaires :119 mais ce ne doibt pas estre fait de droict / fors par deuant le roy de qui seul le tesmoing suffit a recorder ce qui est faict par deuant luy car pour ce que la court le doibt porter estgale. ment aux deux parties. elle ne doibt pas muer l estat d une partie en derriere de l’autre. Quand l’en faict lat tournement en court qui porte record / si ce est fait en der riere de l autre partie sa condition en est empiree contre droict : car s il gaigne contre l attourne / il ne scaura pas ne pourra demander le record de l attournement : pour ce qu il ne fut pas present / ne il ne vit pas les personnes deuant qu ’ il fut attourne.
⸿ Attournee peut estre faicte par les lettres du roy leues en assise120 qui porte record / se l’autre partie est presente : car de tel attour nement peut l’en auoir record.
⸿ De veues. lxvj.
L En doit scauoir que diuerses veues sont.121 Il y a veue de fief /122 veue d omme en langueur / veue de mesfaict / veue d homme occis / et veue de feme despucelee. Veve de fief est quand aulcun demande en court que le fief luy soit monstre de quoy on plede a luy et certain iour luy assis pour le monstrer. Telles veues doibuent estre soustenues en diuerses manieres selon la diuersite des plainctes
⸿ En querelle d’heritage qui est demandee par bataille ou par establie. et generalement en tou tes les querelles ou il y a droicture d’heritage doibt veue estre soustenue par quatre cheualiers qui ne soient pas souspeconneux / et par douze loyaulx hommes.
⸿ En nouuelles dessat sines et en toutes querel les qui sont menees par maniere de nouuelle dessaisine / peut la veue estre soustenue sans cheualiers / et par douze loyaulx hommes du voi sine. Mais ce n y nuyst pas qu ’ il y ait cheualiers se on les peut auoir legierement.
⸿ Veue de homme en langueur doibt estre soustenue par quatre cheualiers et par la iustice :123124 et que celuy a qui il plede y soit appelle a certain iour / et en certain lieu / la ou les exoineurs dirent qu il gesoit malade. Et pourte doibt estre appelle son aduersaire / affin que se le malade nye qu ’ il n a pas iure langueur / qu il puisse auoir record de ceulx que le virent.
⸿ En telle maniere doit estre faicte veue et meurdre. de homicide / et de meshaing / et de playe faicte a force
⸿ Len doibt scauoir que se aulcun est naure /125 et il ne monstre sa playe / en ceste maniere il ne pourra suyuir de felonnie celuy qui n aura.
⸿ Se aulcun qui a este occis est enfouy et n a este veu en ceste maniere l en ne pourra pas faire suyte de sa mort :126 s il ne fut monstre a la iustice ains qu ’ il fust enfouy : et tous ceulx qui furent presentz a l enfouyr le doibuent amender. Se aulcun est accuse de telle achoison / et il nye qu il ne fur pas present / la verite en doibt estre sceue par l en questeEt s il est misen non scauoir et la iustice l’en accuse il s en pourra deliurer par vne desrene.
⸿ Veue de femme des127 pucelee doibt estre faicte par sept veufues fenmes ou mariees bien creables128 par que le despucellement puisse estre recorde / se mestier en est.
In textu ibi.
De tort faict.
Iniuria eſt omne id quod non iure fit : vt in. I.et ⁊ ſi quacun.§.iniuriā.ff.ad l.aquiliā.melius inl.i.ff.e iniur.⁊ ibi bo.tex. ⁊ ibi c iniuria fit re ⁊ verbis:lites autem ab ambitione et contentione ſumpſerunt exoɿdium.xlvi.diſtin.in pɿin.⁊ per totu.et ī ca.foɿus.de verb.ſigni. vbi bo.text.etſunt verba aſidoɿi in ethimo.lib.xviij.c.xv.Suiller.le rouille.
T Ort faict est oultrage qui est faict a aulcun etc. Par ce texte peut apparoir que tort faict est la fonteine et mere de tous contendz et que de luy yssent tous debatz et discordz / tout ainsi que les ruysseaulx naquissent de la fonteine.
⸿ Apres le texte met.
⸿ tout contendz est engendre de tort etc. Cotre ce texte on peut ainsi arguer. Supposons que vng homme mette vng aultre en proces a tort. et qui luy de mande vne chose que l’autre ne luy doit point En ce n a point de tort faict se l’autre defend et ainsi sensuit que en ce n a point de tort faict / et par consequent le texte faulx.
⸿ Item vng homme loue sa maison / sur la quelle i ay rente : ie puis iusticier le louager lequel ne ma point faict de tort : car il ne doibt point payer la rente : mais la doibt payer l’autre qui est proprietaire / et ainsi sensuit que ce contendz n est point engendre de tort faict entre le louager et moy / ainsi que le texte le suppose : et par consequent le texte faulx.
⸿ Aux argumentz l’en peut respondre au premier / que telz contendz sont engendrez de tort faict / pource que cil faict tort qui met l’autre en proces sans cause.
⸿ Au second / l’en peut ainsi respondre que le contendz est engendre de tort : car celuy faict tort qui doibt la rente et ne la paye. Et suffit que en la matiere il y ait chose faicte pour dire que le contendz est engendre de tort. ainsi appert la solution des argumentz.
In textu ibi.
tout contendz est engendre. etc.
Vide in I.i.ff.e iniur.cum ibi no. ⁊ inſti.eo.titu.noſt pɿin.ꝓſi.iniuria autē cōmittitur. Eſt tamenmaioɿ ⁊ granioɿ perſonalis quando perſona percutit : vt not.inautē.habita.⁊ ibi Bal.in.iiij.col.C.ne fili.pɿo pat.Alleg.inſti.elege aquil.in.§.fi.Adde hoc tenet Frāci.e acol.de aret. conſi.xxxiiij.incipien.viſis iligenter.attēta tamen perſona iniuriata⁊ inferēte iniuriā:vt l.pɿetoɿ edixit.§.fi.ff.e iniur.⁊ in l. ſed eſtqueſtio.ſi.⁊ ait Pōponius.eo titu.Itē quelibet miuria perſoneillat a eſt maioɿ quacun iniuria illata in rebus ſecudū eundemFranciſcū e are.in ic.conſil.xxxiiij.per.l.inſeruoɿū.ff.e penis.Dicittame aaſon in l.titia.in.iij.col.ff.e verbo.oblig.poſt.Bal.inl.ꝓhibitu.in.j.colū.e iure fiſc.lib.x.C.cy iniuria que fit in omnia bona vel maioɿē partem videtur fieri in perſonam per.l. pɿopter litem.iuncta glo.ff.e excu.tuto.Et faciunt notata per Bar.in.l.iij.ff.e teſtib.y.habens litem mecū in magna cauſa pecuniaria icitur inimicus meus ac ſi cauſa eſſet criminalis: cauſe magne pecuniarie eqparātur cauſis criminalibus ſcōm Bar.in I.admonēdi.xiiij.col.⁊ ibi etia Jaſ.ff.e iureiurā. G.le rouille.
⸿ Apres le texte met
⸿ Tort est faict a la personne etc.
⸿ Par ce paraphe peut apparoir que contendz personel est diuise en deux parties. La premiere en contendz personel de faict / comme de mal facon de corps. La seconde en contendz personel de dict / comme d iniures verbales. En apres il diuise contendz de possession en deux manieres. La premiere / est contendz de possession mouuable : comme or / argent / beufz / cheuaulx / et telz choses qui peuent estre remuees de lieu en aultre. La seconde / est contendz de possession non mouuable : comme sont maisons / terres rentes / et telles choses qui ne se peuent mouuoir d un lieu en aultre. Et de ces quatre ruysseaulx qui naissent de tort faict / descendent tous les aultres contendz.
⸿ Item l’en doibt scauoir que on peut aultrement diui ser les actions / cest en reelles et personelles. La personelle est celle qui naist par raison de tort faict a la personne d aultruy par faict ou par dict / ainsi que le texte le met : ceste action est pure personelle qui naist par raison du faict personel d aulcun : comme de contract / de louage / de conuenant / de promesse / et de telles choses. Et aussi plusieurs aultres actions de iniures de faict ou de dict / sont personnelles quand elles naissent seulement par raison de faict personel. La reelle est celle qui naist seulement par raison de la chose / sicomme se aulcun demande a vng aultre aulcun heritage ou meuble comme a soy appartenant / sans ce qui il ait cotract ou promesse / ou quad plusieurs contendent appliquer a eulx la possession d aulcun par voye de fait ou parar rest. Et aussi y a plusieurs querelles mixtes qui naquissent tant par raison de faict personel de aulcun / comme de la chose mesme : sicomme se a. disoit vere B. ie vous ay faict labeur de terre a vostre profit dont il mappar tient tant / et aussi le mauez promis payer. Ou se a disoit vers B Cu me detiens certains heritaiges qui me appartiennent par raison de mes ancesseurs. et aussi mas laisse et quicte tel droict comme tu y auois.
⸿ Item l’en doibt noter que a sortir iurisdiction on ne doibt pas seulement auoir regard a la realite et personalite car aulcunesfois vng cas pur personel ne sortist pas iurisdiction au lieu ou la personne est demourant : mais au lieu ou le delict a este faict. Pour quoy est assauoir premierement que en cas de meu ble quand on precede par action / on doibt auoir regard au lieu ou le defenseur est demourant : car en iceluy lieu la cause sortist iurisdiction. Mais en cas de execution et d arrest / le cas sortist iurisdiction eu lieu ou l arrest a este faict. Et aussi en cas de leuees ou dommage d heritage / le cas sortist iurisdiction eu lieu ou le defenseur est demourant / quand on vient par action. Et se feroit la monstree par lettres de requeste
⸿ Mais se vng bas iusticier en quelque lieu que le de fenseur soit demourant en requeroit la congnoissance a la haulte court / on ne luy rendroit pas : se l’heritage ne stoit assis en son fief / ou se le defenseur ne renonceoit a la monstree / ou que l acteurse arrestast a confession et pro messe. Et la raison si est / pour ce que le bas iusticier ne pourroit faire la monstree : car on ne luy obeyroit point par lettres de requeste / pour ce que les bas iusticiers ne ont iurisdiction fors en certains poinctz qui leur sont baille. et restrainctz / qui n est pas ainsi des haultz iusticiers : et a ce propos voit on quand il est descord entre deux perse nes soit de meuble ou d’heritage deuant vng bas iusticier / et on appelle a garant aulcune personne qui n est resseant du bas iusticier : il conuient aller poursuir en la haute iustice ou la basse iustice resortist / qui ne seroit pas ainsi du hault iusticier : car on feroit venir le garant en la haulte iustice ou la cause seroit pendante.
⸿ Secondement on doibt noter que generalement en cas d’heritage sortist tousiours en la iurisdiction ou l’heritage est assis. Et la cause est affin que les gentz de l enqueste n en soion trop trauaillez.
⸿ Tiercement on doibt noter que d iniures verbales le cas sortist iurisdiction ou le defenseur est demourant. Mais en iniures de faict en sortist iurisdiction au lieu ou le delict a este faict. Toutesfois se vng delict estoit faict en vne iurisdiction et le delinquent neust point este arreste pour ce qu ’ il s en seroit fouy / celuy a qui le mal seroit faict pourroit bien faire poursuyuir le malfaicteur en la iurisdiction ou il seroit demourant / et y seroit tenu respondre : mais se le iusticier en quelle iurisdiction ce auroit este fait en requeroit la cognoissance / elle luy debueroit estre rendue. Et aussi se cil a qui le malefice auroit este faict vouloit pour suyuir le malfaicteur en icelle iurisdiction / il le poroit faire adiourner plettres de requeste. et y seroit tenu respondre le defenseur.
In textu ibi.
Par dict.
De iniuria verbali habetur in l.i.et per totum titu.ff.e iniurijs/et in .l. c ifferat a contumelia tan genus a ſpecie,et cy iniuria icitur omne quod non iure fit. que autem icatur atrox iniuria habetur in.§.atrox. inſttu.e iniurijs.l.pɿetoɿ edixit.§.atrocem.ff.e iniur.in ca.cum illoɿum.iuncta glo.de ſenten.excommu.in c.tanta.de exceſ.pɿelatglo.in c.fi.e onat. Aret.conſil.xxxiiij.incip.viſis iligēter.poſtpɿinci.⁊ ibi verbalis iiuria eſt minoɿ reali.d.l.pɿetoɿ edixit.ini.Eſt etiam notandum verbat iurioſa ſemper pɿeſumutur icta animo iniuriandi/niſi e contrario conſtat.l.ſi non conuitij.et ibi ſcrib.C.e iniurijs.quid ſi icatur alicut.Lu mētiris. ic.y tenetur tan e verbo iniurioſo.Bart.in I.apud labeonē.§.j.ffe iniurijs.etiam ſi ixit cum pɿoteſtatiōe puta,ſaluo honoɿefm Bart.in .l.apud labeonē.§.ait pɿetoɿ.ff.e iniurijs.Lex.etibi Bart.in l.ſi liber.C.e condi.ob cauſ. talis pɿoteſtatio nonreleuat/cum ſit actoɿi cōtraria not.in c. cum M.de conſtitut.niſtfaceret gratia ſui honoɿis vel iuris conſeruandi:quia tunc lice.ret per tex.et ibi Barto.in l.que omnia.ff.de pɿocurat. Angel.intrac.maleficioɿum/in glo. Verba contumelioſa. Et ſi alicul icatur Ego non ſum latro falſarius ⁊c.vel in pɿogenie mea non ſuntmeretrices ⁊c.tenetur actiōe iniuriaru/vt ſingul.di.Luc.e pen.in I.errat.ij.col.e caſtren.pecul.lib.xij.C.Ad hoc alleg. ſummāAo.de olo.C.idem icit Si timidus vocatur hercules ⁊ ceeraquerit etiam ibidē idem Luc. epenna/ſi quis icat alteri Egoſum bonus vt tu/vel melioɿ/⁊ concludit non tenetur actiōe inriaru per iura que ibidē allegat. Sed quid ſi verba liurioſa ſunimpoſſibilia puta / vocatliquis aſinus vel bos.cōcludit Andr.e iſter.in cōſtitu.Neapolita.tiful.econſideratione iniurie tēpoɿis ⁊ perſone in lecturaperegrina nihilominustenetur.idem icit ipe Siquis vocat cecus vel claudus vel luſc᷒ ⁊c.Quia : vtibidem icit/non ebet nature vitiu accuſari.An autem ebeat cōpenſari iniuria cum altera iniuria puta/Lu mihi icis iniuriā/⁊ ego tibi ad repulſam ſeudefenſionem/dic non teneoɿ/m Specul. in tif.deſccuſa.verſi.quid ſi te vocaui la tronēo quem ſequitur Ange. in tract.malefi.in glo. verba contumelioſa.ſequit etiā Jaf.in le.vtvim.penult.coit. poſt Angel.ibid.ff.de iuſti.et iurequia(vt icunt ibidem / ſipɿo cauſa vite licit a eſt efenſioɿvt in .l.vt vim.ſic pɿo cauſa cofiſeruandi honoɿis, ꝓcedunt a pari.l.iuſta.in pɿinc.iuncta glo.ff.e manumiſ.vindic.idēJaf.poſt Bart.in l.tranſigere.C.de tranſact.⁊ hoc quicq̄d icatPanoɿ.⁊ qui eu ſequuntur in c.cum L.de re iudic.An autem teneantur actione iniuriaru ſibilantes ⁊ bauchas percutiētes contra tranſeuntes faciendo ſtrepitu/dicit Luc.de pen.in .l.erratc ſic arg.d.l.item apud labeonē.§.item apud.§.conuitiu.§.feciſſe.§.ex hijs apparet cum ſed.l ca.iudei e iudeis. c ſi quis vocatur pauper cum ſit iues vel alias e paupertate iffatuatureſt iniuria/ ⁊ tenetur quis actioni iniuriaru.vt not.Paul e caſt.Angel. ⁊ Jan.in l.ſi vero.§.qui pɿo rei.ff.qui ſatiſda.cog.l.ſi creditoɿes in fi.ff.e pɿiuileg.l.quiſquis.C.ad.l.Iul.maieſt. An autē excipiens contra teſtes licet non pɿobet teneatur actione iniuriarū:videtur ſic/per ea que i.Angel.in tract.malefi.in gloſ.ver ba tumelioſa/penul.q.vbi icit ſic / per.l.ij.C.e caluniaquia eoipſo nō ꝓbauit . videt ixiſſe alo iniuriādi.⁊ hoc tenetSalic.in .l.ſi non conuitij.in fi.C.e iniurijs.Aide cōſil.Boertin fi.ſue glo.ſuper conſuetud.Biturigu.et que ibidē cumulat adhoc.Et ibidem c agitur actione iniuriaru ad reparationem honoɿabilem ⁊ vtilem/ſcilz criminaliter ⁊ ciuiliter.De quiby actio.etiā videas Gozi.cōſil.cxlvj.incip.viſo proceſſu.⁊ ibidē qualitertaxari ebeat:⁊ ample p ictu Boerium.⁊ adde bo.tex.⁊ ibi glo.in conſtitu.regni Neapo.titu.e conſiderat. iniurie tempoɿis etperſone. Guillermus le rouille alenconienſis.
F Orce est tort qui est faict a aulcun malgre soy. etc. Par ce texte peut apparoir que ceulx qui font force et violence a aulcun / brisent la paix du duc. Et par ce font contre la dignite du duc / qui a a garder la paix du pays / et gouuerner le peuple / et a chastier ceulx qui a force brisent la paix du pays.
In textu ibi.
Contre la paix du pays etc.
facit titu.e pace iur.fir.⁊ in titu.e pace tenenda ⁊ ei᷒ violato.in vſib.feu.⁊ pɿicipi intereſt habere ſubditos pacatos inꝓhe. Srego.ibi rex pacificus : ⁊ ibi oc.⁊ in c.nihil.e pɿeſcrip.l.equiſſimū.ff.e vſufru.Jo.de neuiſa.cōſil.xij.inter cōſil. Bɿuni aſten.incip.patres.coll.pe.Guil.le rouille alenco.
⸿ Apres ensuyt eu texte.
⸿ Pource doibt l’en scauoir que s aulcun met vng aultre hors de sa possession par force / il appartient etc. Sur ce paraphe on peut faire deux questions. La premiere / scauoir se la force dont le texte parle / est a entendre seulement de la force faicte a cry de haro
⸿ L’en peut argner que ouy / premierement pource que par la nature de haro / le prince a amende d iceluy haro. Secondement le texte ne mettroit pas ce mot ( enquerir a qui denote que telles questions se doibuent diffinir par enqueste / s il n y auoit haro : car s il n y auoit haro / elle ne se determineroit pas par enqueste. Tiercement pource que ces motzsforce et harozsont motz equiualables comme il peut apparoir par la commune maniere de parler en faisant plainctes / ou l’en dict que ce a este faict a force et a cry de haro. Quartement / pour ce que le texte metsdedens vng an et vng iourz qui est le temps dedens lequel on doibt commencer les plainctes de haro : car des aultres plainctes ou forces sans haro / ou peut faire action dedens vng an et vng iour : et ainsi appert clerement que ce texte s entend de force de haro.
⸿ Pour la response en ceste question : doibt on noter qu il est plusieurs manieres de force La premiere maniere si est force violente contre droict. et de ceste for ce parle le texte comme il peut appoir au liure du coustumier en latin qui met. Uix est iniuria alicui irrigata violenter. Lautre maniere de force si est / quand aulcun va a la possession d un heritage qu il apprehende / et obtient de faict / en de boutant ou en resistant contre son aduerse partie / sans faire aultre force ne violence / fors en tant qu il compete et appartient a apprehender / en defendant la possession de la chose litigieuse : laquelle voye est coustumiere de droict / et de ceste n est point a propos ne celle dont le texte parle / car celle n est point contre la paix du pays ne contre la dignite du prince. neantmoins qu ’ il y ait haro / mais est coustume comme il peut apparoir par l usage notoirement garde / neantmoins qu il y ait haro. Ces choses nontees on peut respondre a la question / que le texte entent de la premiere maniere de force : et n est point requis qu ’ il y ait haro / mais parle de force generale / sans restrinction ou declaration que haro y soit requis.
⸿ La seconde pource que le haro ne faict pas la force : mais l excusation de l iniure le faict / et le haro ne sert fors de appeller laide du prince pour refraidre l iniure / et apprehender le malfaicteur : et ainsi appert que le texte sentent de for ce en general / et n est point requis qu il y ait haro.
⸿ Et aux raisons au contraire. a la premiere qui argue que par la nature du haro le prince a amende / il est voir. Mais il ne sensuit pas / pource que s il y auoit force violente sans haro / que le prince ne deust auoir amende : pource que ce seroit trouble la paix du pays / contre la dignite et reuerence du prince / et au preiudice du bien publique. Et a ce propos voit on en court d eglise quand vng clerc ou prestre dont la court de l eglise ait la congnoissance / bat ou fiert vng aultre soit clerc ou lay / il l amende.
⸿ a la seconde qui argue que le texte ne mettroit point ce mot ( enquerira se n estoit pour innuer qu il y eust haro / et que la question se terminast par enqueste.
⸿ L’en peut responare que ce mot [ enquerir ] n est pas mis eu texte pour denoter que telles questions se doibuent diffinir par enqueste : mais po ͬ enquerir de la force / et se informer affin de punir le malfaicteur / et de le mettre en cause.
⸿ a la tierce raison qui argue que force et haro sont motz equiualentz / l’en peut respondre que non : car se sont choses diuerses qui peuent l’un sans l’autre. Et quant a la commune maniere de parler en faisant plainctes ou l en dict que ce a este a force et a cry de haro : cest vray / quand les deux y ont este ensemble / et non pas que ce soit tout vng.
⸿ a la quarte raison qui argue que le texte metsdedens ong an et vng iour a en signifiant et denotant qu il parle seulement de force faicte a cry de haro. L’en peut respondre que le texte ne parle en iceluy endroit fors de dessaisines hereditales a force et a violence / ou il fault pourueoir dedens l an et iour pour recouurer sa saisine.
⸿ Le seconde question est / se aulcun oste vng aultre hors de sa saisine et possession par force / ou il le bat sans haro : scauoir se il appartient a iustice a en enquerir de son office : ou se le texte s entend que la iustice s en doye enquerir seulement quand le proces sied entre parties. L’en peut arguer que iustice ne le doibt point enquerir de se office : car il sensuit que le procureur du Roy se peut adioindre a toutes querelles sans requeste de partie qui est manifestement faulx. Comme il peut apparoir par l usage sur ce notoiremen garde.
⸿ Ou peut respondre a la question qu il appartient a la iustice a enquerir de son office de toutes violences et forces illicites c tre la paix du pays. le prince a a garder : mais s aulcun mettoit vng aultre hors de sa possession par voye de faict ainsi qu il appartient a faire en prenant ou gardant aulcune possessio sans ce que il luy face aulcune force illicite : le prince n en doibt point enquerir / mais chet entre parties. Et pourroit on dire que cil qui est mis pors de la possession a droict d aprehender sa dicte possession / et par consequent que le prince ne le doibt point approcher : car ce n est pas semblable cause s il y auoit eu force ou violence illicite qui est contre la paix du pays et la dignite du prince. Et la cause pour quoy le texte met de dens vng an et vng iour etc. est pource que se cil qu il apprehende la possession et saisine en demouroit saisy par an et iour / il pourroit par ce moyen defendre sa possession / et en demourer saisy. Et se on arguoit contre ce que dict est p le texte / eu chapitre de brief de nouuelle dessaisine qui met eu paraphe de veue / qu on doibt hayr tou te saisine qui est eue par force et par larcin et ainsi telle saisine ne doibt pas valoir.
⸿ L’en pourroit respondre que ce n est mye a propos / car il parle de ceulx qui ont dessat sy a force / qui depuis ont este dessaisiz sans force. Et neantmoins ladicte dessaisine veulent recouurer leu possession qui n est pas chose pareille : car greigneur faueur est deue au possesseur a garder sa possession qu ’ il n est au defenseur a la recouurer : et ainsi ne seroit tenu a entendre a la force de la dessaisine quand au regard d ce / puique l an et le iour seroit passe.
⸿ Et a l argument au contraire / qui argue que se iustice de son office debueroit enquerir de telles forces et violences / il s ensuyuroit que le procureur du Roy se pourroit adioidre a telles querelles sans requeste de partie. L’en peut respondre qu il ne sensuit point : car ce seroit eu preiudice de partie aduerse. Et pose tout au large qu il y eust haro si ne se adioindroit point le procureur du Roy auec partie. Et toutesfois en auroit il amende / et en enquerroit et poursuyuroit les delinquens affin d estre puniz suppose tout au large que partie iniurie se teust / ou nen voulsist faire aucune poursuyte : et ainsi peut apparoir que l adionction ou procureur du Roy auec partie ne vient pas par tel moyen / pource que ce seroit eu preiudice de partie aduerse : mais est requis ains qui se puisse adioindre qu il ait cas priuilegie / sicomme sauluegarde enfrainte / ou bateure faicte apres la clameur de haro. Moiennant lesquelz priuileges le procureur du roy se adioint auec partie / et de ce vient l adionction en tel cas.
⸿ Apres le texte met des aultres despouillementz et saisines qui son faictes sans force doibt l’en faire selon la loy de la dessaisine des fiez : et des choses qui ne sont pas mouuables selon les loix qui en sont establies / de quoy nous t rons apres etc. Par ce texte appert que dessaisines qui sont faictes sans force et violence illicite / il n appartient point a iustice en enquerir de son office. Mas chet le preces entre les parties qui doibuent sur ce proceder selon les loix qui en sont establies / dont l’en traictera cy apres.
In textu ibi.
Et pour ce doibt l’en scauoir etc.
Caſus eſtin le.ſi q̄sin tantā:⁊ per totu titu.C.vnde vi.⁊ eſt ſpoliatz anteola reſtituend᷒.l.momentanee.et.l.momentarie. etl.fi.co.titu.c. ex cōqueſtione.de reſti.ſpo.cum ſimilibus.eſt aut vis neceſſitasimpoſita contraria voluntati cui reſiſti non poteſt.lj.et.ii.ff.quod met. cauſ.cui ſemp ineſt ols.l.ij.§.oli.ff.vi bo.rapt.et .l.ſiquis in tantā.ideo icitureſſe legibus inimica in ca.chɿiſtianis.ad finē.xj.c.j.quot ſunt ſpecies violentie vide per glo. in .l.j.inglo.j.et glo.in I.extat.⁊ ibiBarto.ff.quod met.glo.inca.ad audientiam.eo.titu.in glo.ij.Jaſ.in l.ſi quando. in pɿinci.c.vnde vi.Guillermus le rouille alenconienſis.
In textu ibi.
Dedens l an que la force a este faicte.
Debet igitur ſpoliat᷒ poſſeſſione conquerere infra annum ſpoliationis ſiue turbationis. l.j.§.j.iuncta glo.in verbo pluris ⁊ ſeq.ff.vti poſſid.ideo icit Joā.fab.in.§.retinende.x.colun.verſi.per pɿemiſſa.inſtitu.e interdictis. curia Francie tenet ille eſt potioɿ in iure qui poſſedit e facto in vltimo anno.ideo i.idē Fab.§.quod autē.inſtitu. e vſucap.quod ſi quis ſtetit per annt,⁊ in re nihil eſt operatus vel ibi nō vadat aut veniat/p̄ſumit̄ epoſuiſſe animū/maxime ſi pɿeſens eſt ⁊ videt aliſt occupare.Sed an teneat actoɿ pɿobare vin⁊ turbationē:dicit idē Fab.in .ō.retmnende.ix.col. nō.l.iij.§.illud.ff.quod vi autclam.Suſticit allegare / et eo ipſo reus ſeopponit/turbat ſecundum eundē Fab. alleg. Specul.in titu.deactio.ſeu peti.§.ſuper.verſi.j.Quid autem ſi ambe partes equepɿobant:dicit Bal.in l.vnica.pe.col.c ſi vnus pɿobat poſſeſſioſem iuſtificat am ex titulo ⁊ pɿefertur qui iuſtius poſſidet , quia(vt ibidem icit)paritas pɿobationu feduoit ad iparitatē ꝓpterpotioɿa iura poſſidēdi.l.edicto.§.ſancimz.C.e edicto i.adria.tol.ideo i.Bal.in .l.vnica/ ebet articulari qua cauſa ⁊ quotitulo.l.fi.C.qui legit perſo.ſtan.in iud.hab. vel non. Joan. fab.in .ō.retinende vbi icit vix poteſt contingere caſus nō appareat quis ſit potioɿ/ideo ſecundū eum iudex ebet aduerteread numerum teſtiu/⁊ ad perſonas eoɿū/⁊ quis frequētius ⁊ magis publice vſus eſt poſſeſſioni/⁊ rationis quibus teſtes inonentur/⁊ q̇ veriſimilioɿa pɿobat.⁊ alia : e quibus in l.ob carmen.§.fi.ff.de teſti.vt ſemper potioɿa indicetSi vero ſunt omnino pares/dicunt oct.in .l. vntca iudex neutrum ebetcondamnari. Sed ebetvtric mandare non accedant ad poſſeſſionē/⁊ interim ſequeſtrabitur onec pɿobetur e pɿopɿietate glo.in .l.vnica.in verbo/prohibebit / ne partesveniāt ad arma ⁊ rixas.l.equiſſimum.ff.e vſufr.Etpoc verum intelligendumquando talis res non poteſt a quolibet poſſideri/ſecundu eundi Fab. in i.§.retinēde / exēplificat inepiſcopo⁊ archidiacono q̇habent in plurib᷒ locis iuriſdictionē in ſolidu qlibetet eſt melioɿ cōditio oceupantis.Idē in uobus ominis habentibus in vnoloco iuriſdictionē ⁊ eſt melioɿ conditio occupātis.l.vnica.ff.e offi.conſul. Exemplificat ī eo qui habetvſum ⁊ expletū in nemoɿe⁊turbatur ab alio ſimilemvſum habente/ ſi equaliter pɿobant equaliter pɿonunciabitur ꝓ vtradz parte/⁊ inhibebitur ne alter alteru impediat. Et ſi concurrant ebetiudex oɿdinare quomodo vtātur.l.huiuſmodi.§.fi.ff.de lega.j.l.ij.§.i.ff.quibus mo.vſufru.amitt.l.quotiens.ff.e vſufr.idem inomni caſu quo habent plures habent ſeruitutem in vno ⁊ eodēloco l.ij.§.aque uctus.ff.e ſeruitu/ruſt. pɿed.l.in conced.ff.dea qua pluuia.arcen. Guillermus le rouille alenconienſis.
In textu ibi.
Aulcune n est tenu attendre enqueste etc.
Ratio eſt quia pɿobatio inqueſte fit per credenvtiam ſolumodo:et quia e iure in criminalib᷒dictum teſtis ſolum eponentis e credulitate in actu perceptibili ſenſu coɿpoɿeo non valet.cap.inquiſitionis.§. queſiuiſti. et ibiPanoɿ.in.lj.notabili e accuſa.l.fi.et ibi omnes ſcrib.C.e ꝓbatio. vbi icitur in criminalibus pɿobationes ebent eſſe lucemeridiana clarioɿes : ſi tamen conſentiat valet ꝓbatio mediante conſuetudine que poteſtatem in ſanguine hominis m Bal.intitul.de pace conſtan.viij.col. Joan. e ana. in ca.ſicut.e iudecol.fi.purpur.in l.moɿe.vj.col.ff.e iuriſd.omnium iudi.et quiacum volutate eius auctoɿitas conſuetudinis concurrit : vt icitec.in cap.cognoſcentes.iij.colla.de conſtitu.Et volenti ⁊ cōſentienti non fit iniuria nec olus.l.nemo videtur.ff.e regu.iur.Vide plura alia que ad hoe ſcripſi in glo.conſuetudi.cenoma.inrub.glo.ij.Guillermus le rouille alenconienſis.
⸿ Court laye est vne assemblee de sages hommes en certain lieu et a certat iour / parquoy droict doibt estre faict. etc.
⸿ Par ce texte on peut noter les termementz des iurisdictions / et qu ilz doibuent estre termees et estre tenues en certain lieu et a certain iour. Et iasoit ce que en faisant le cry du termement de la iurisdiction on ne declaire point le lieu pource qu il y a lieu ordonne / toutesfois s il n y auoit point de lieu acoustume ne deter mine / comme l eschiquier de Normendie qui n a point de siege propre ne determine : mais est vne fois en vng lieu / et l’autre en vng aultre : il conuiendroit dire et declarer par expres en faisant le cry / le lieu ou la iurisdiction seroit tenue. Et iasoit ce que on ne declaire point le lieu en moult d aultres iurisdictions quand on faict le cry : cest pource qu il est tout acoustume de les tenir en vng lieu. Mais qui vouldroit muer le lieu / il conuiendroit le dire eu cry faisant. et quant au iour / il conuient aussi qu il y ait iour et temps determine et prefix / en telle maniere que les pletz des bas iusticiers ayent huictaine de cry / l assise quinzaine / et l eschiquier quarante iours.
In textu ibi.
Court laye est vne assemblee. etc.
Cur la ſic icta eſt/ɿ e multis agitur ibi curano.in l.ij.⁊ ibi.Luc.de pē.e ecu.lib.x.C. vbi etponit curiā.i.pɿetoɿiſ vel palatiu publicū.l.iij. et l. quicun.C.e ope.publi.⁊ l.penulti.C.e offi.recto.ꝓuin.Et eſt loc᷒ vbi maioɿes iudices ius reddunt:et in auten.de cōſul.§.ſ autē mediore aſi.ideo.col.iiij.Aide Bal.loquentem e curia.in ca.cumBartholdus.ij.col.de re iudi.⁊ in cap̄.que in eccleſtſarum.j.col.verſi.no.cp in feu.de conſtitu. Et icitur etiam curia regum etpɿincipum omus vt per Luca.de pen.in l.ecurio foɿtunam.deecuriolib.x.C.Et icitur a curis.iuxta illud Fauſti poete.Quam bene conueniens eſt ſoɿtita curia nomen.Curia a curijs ⁊c.Et vide ample per Francif.de acol.de aret.cōſil.xv.incipien.reuerendiſſime.col.pɿima. vbi inter cetera icity curia icitur locus pertinens ad pɿotectionē ⁊ iuriſdictionemloci per ea que ibidē allegat. Adde aliquando icitur foɿus vtn ca.foɿus.de verbo.ſignifi.vbi icitur foɿus eſt exercendarūlifium locuſ:⁊ cōſtat cauſa/lege:⁊ iudicio ſunt verba oɿiginalia aſidoɿi lib.xviij.et hymo.ca.xv.l.ij.§.iis legib.ff.e oɿigi. iuris.⁊ vide in titu.e fo competen. Itē appellatur aliquando locus maioɿū.l.pe.in fi.ff.e iuſt.⁊ iur.glo.in ca.imperialem.§.pein ver bo cognitio.de pɿohi.feud.alie.per fede.in quo loco iudeoɿdinari᷒ ſemp ebet ſedere/niſi conſenſus partin aliud ſuadeatvel ſit epiſcopus:vel elegatz/vel arbiter aut iudex appellationis ſecundum Jaſ.in .l.pe. Et ſi alibi iudicaret ſententia eſſenulla.ſecudum Bal.in .l.pe.Aide Curt.iunioɿem in tract.ſeud.vitima parie.ij.q.Adde curia apud Nomanos nō ſolu is loc᷒erat in quem ſenatoɿes ꝓreipu.vtilitate conuenerant ſed et vbſacroɿum cura tractaretur vt icit zazins in l.ij.in pɿin.in verbocurias.ff.e oɿig.iur.poſt varro. Guillermus le rouille alencon.
⸿ Apres ensuit eu texte.
⸿ Certain iour et certain lieu doibuent estre assignez aux parties par semonse auenant qui soit auant faicte / de quoy la plaincte sera receue et pleges baillez. et ceera. Par ce paraphe peut on noter premierement par ces motz ( certat lieuIil fault auoir regard es actions / pource qu ilz se peuent bien determiner en plusieurs manieres selon les diuerses plainctes / ainsi que se vng homme demande a vng aultre aulcun meuble : il fault aller pleder en la iurisdiction du lieu ou le defenseur est resseant : et a l’en a ce regard a la personne du defenseur. Et se descord est d’heritage / on a regard au lieu ou l’heritage est assis / et en pledera l’en en la iurisdiction ou l’heritage est assis : iasoit ce que les parties ou l’une d icelles soient demourantes aif leurs que au lieu ou l heritage est assis. Caron n a point regard aux psonnes : mais a l’en regard seulement ou l heritage est assis Et quant a ces motz ( certain ious il en est assez parle deuant quant au regard de ce chapitre.
⸿ Et par se mot ( semonse auenant z est a noter que aux semonses fault et est requis certain temps selon la diuersite des cas / a l’une plus a l’autre moins : ainsi que les semonses se diuersifient. Esquelles choses il sera plus aplement parle eu chapitre de semonses cy apres.
⸿ Et oultre par ce que le texte met. Et pleges baillez et receus de suyure sa plaincte. il ne veult pas innuer que a chascune clameur il faille pleges / ainsi qu il peut apparoir par le texte du coustumier en latin / qui met et declaire aulcuns cas ou il conuient bailler pleges : et aussi par l usage sur ce notoirement garde de prendre pleges en aulcuns clameurs / et aux aultres non. Apres sensuit eu texte
In textu ibi.
Et pleges donnez etc.
Dic regulare eſt in crimiualibus conq̄rensſiue accuſans non auditur/niſi atis fideiuſfoɿibus.l.qui crimen.C.de hiis qui accu.non poſſ.cu concoɿd.in glo.ſic in ciuilibus ebet pɿeſtart:vt in auten.generaliter.C. e epiſ.et cler.dicit tamen Bal.in.l.qui crimen.verſi.vii.q̄ro. licet accuſa toɿ nonebeat audiri/niſi pɿis pɿeſtito fide iuſſoɿe ſi tamenhoc non opponitur in initio ꝓceſſus valet tamen ⁊eum ſequitur Fran.de aretio.conſil.cxxxi.inci.clarijſime in.ij.col. Guil.le rou.
⸿ L’en doibt scauoir que le duc de Normendie a principalement la court de tous les tors faictz qui appartiennent a sa dignite : comme du monueage / du fouage / et du plet de l espee. Par ce texte peut apparoir que le duc a la congnoissance des choses qui appartient a sa dignite / comme du monneage / de varech / de tresor trouue / et de telz choses.
⸿ Item il a la congnoissance du plet de l espee comme de roberie / de meurdre / et de telz choses Et est appelle principalement le plet de l espee proces d exces et de malefices / pource que les malfaicteurs sont en tel cas iusticiez vertueusement a l espee et aux armes Et gnalement le prince a la court de toutes les querelles que apptiennent a la court laye / qquoy plaincte est faicte devant luy / ou ses officiers. soient petites ou grandes. pesantes ou legieres / crimelles ou ciuiles : mais se aulcun en requeroit la court qui auoir la deust : elle luy debueroit estre rendue
In textu ibi.
Mais si aulcun
Vide not.in ca. ceteris e iudi.in ca.ex tranſ.miſſa/⁊ in c.verum e foɿocōpe.⁊ ibi oct.Bal.in l.j.col.iiij.vſi.xliij.ff.e rerūiniſi.Jo.rey.in c.j.§.pɿeterea ſi inter. e ꝓhi.feu.alie.pFed.Et q̄ ſcripſi inglo.cōſuetu.cenoma.artixxv.glo.ij. Suil.le rouille
⸿ Item ensuit eu texte que le duc de Normendie a principalement la court de tous les tortz qui luy sont faictz en choses mouuables ou non mouuables / et qui appartiennent a sa personne ou a ceulx qui tiennent de luy nuement. et cetera.
⸿ Sur ce texte on peut faire vng tel doubte. Scauoir se le duc de Normendie auoit preste vne somme d argent a vng prestre : s il en debueroit respondre en sa court. L’en peut arguer que non : pource que les prestres et les clercz qui sont priuilegiez doibuent respondre des actions mobiliaires en la court de l eglise : et non pas ailleurs.
⸿ a ce doubte on peut respondr que le duc en doibt auoir la congnoissance par especial iu regard de ses hommes et de ses subiectz resseantz eu duche. Car il ne yroit pas pleder en court d eglise en son duche : mais aultre chose seroit se le prestre ou clerc estoit demourant hors du duche : comme en Espaigne ou ailleurs hors de sa seigneurie et puissance. Et ce peut appoir pa e texte qui met qu ’ il appartient principalement au price : qui vault autant a dire comme du tout.
⸿ Et a la raison qui argue que prestres : clercz ne doibuent respondre forzen la cour de l eglise des choses mobiliaires. Len peut dire que ceste raison s en tent entre les subiectz et non pas au regard du prince.
⸿ Et se or arguoit a l encontre que la prerogatiue qu le texte met / et don ne au prince en ce chapitre, ne s entend fors en tant qu il est prince L’en peut respondre que si faict : car le texte parle copulatiuement en ce paraphe du duc et de sa person ne. Car il met que le duc de Normendie a principalement la court de tous les tortz qui luy sont faictz en chose mouuable ou non mouuable / et qui appartient a sa personne. Et ainsi appert que le prince a la congnoissan ce de tout ce qu il luy appartient / soit par raison du duche ou par raison de sa personne.
⸿ Apres le texte me en ce paraphe. Et tous ceulx qui tiennent de luy nuement. Par ce texte peut apparoir que le prince a la congnoissance de tous ceulx qui tiennent de luy nue ment es choses mouuables ou non mouuables. Et ne veult pas ce texte innuer que le priuilege des clercz ou prestres soit en rien blece / en ce qu ilz en doibuent vser mais veult premier que le prince en doibue auoir la congnoissance de ceulx qui tiennent de luy nuement / sans que les aultres seigneurs subiectz et temporelz la doibuent entreprendre ne requerir.
⸿ Item le texte met. Et de tous les aultres tortz faictz qui sont faictz a ses baillifz ou a leurs attournez. Le texte sentent en ce qui touche leurs offices / et de ce qu ’ ilz ont faict en exerceant icelles / et es despendences / et par le moyen desquelles offi ces ilz sont a la sauluegarde du roy : pourquoy se aulcun tort ou delict leur a este faict / le prince en doict congnoistre et auoir l amende par raison de sauluegarde enfraincte.
⸿ Mais se le cas ne regardoit ou touchoit au tre chose que la personne priuee desdictz officiers / comme d une demande mobiliaire que on leur feroit / ou qui feroit d’heritage / ou d aulcune telle chose / qui ne touche ne regarde son office ne les despendences : Ce texte n y auroit point de lieu / et ne s entend pas en ce. Et par ces motz que le texte metsdu a leurs attournez : sont entendus leurs lieuxtenantz ou commis / et non pas leurs attournez qui sont establis pour eulx en leurs proces / tou chantz et regardantz leurs personnes priuees / ou leurs propres choses : ou qui ne touchent ne regardent en riens leurs offices / ne les despendences d icelles : comme roberie / meurdre etc.
In textu ibi.
a ses baillifz et sergentz etc.
Et hoc quia iniuria illata officiali pɿincipis videtur illata ipſi pɿincipi maxime ſi fiat in exercente officium ſuum:vt icit Cy.in l.ſi nō cōuitij.in.iij.q.C.e iniur.arg.l. et ſi pɿetoɿ.ff.e offic.et cui māda. eſt iuriſ.ſequiturBar.in I.item apud labeonem.§.item ſi liberum.ff.e iniur.Innocen.in cap.dilecti.de appella.et in cap.contingit.e ſenten.excommunica.et Lnc.e penna.in l.j.col.fi.cohar.lib.xij.C.Et icit Bar.in extrauagā.quoniā nuper.in glo. in verbo rebellando.in titu.qui ſint rebelles. tales reſiſtentes officiarijs pɿincipiscenſentur hoſtes.ſtefert Pe.de ancha.cōſil.cclxxvij.incipien. expɿedicta facti.et per ꝓhi.coɿ.conſil.cccxij.incipien.in hac.vj.colum.in pɿimo volu.Et vide plura que adducit ad hoc Guido ppe.q.ccccclvij.incipien.aliquis. vbi icit hinc ſumptam eſſe pɿacticam in regno Francie percutientes regios ſeruientes eoɿūofficium exercentes capite puniuntur vel manu pɿiuantur.Et cit Bal.in cap.j.§.iniuria.de pa.iur.fir.c ſi quis at alapam peteſtati alicuius terre poteſt capitaliter puniri.vide no.in I.omneelictum.§.j.ff.e re mili. Nota tamen c ſi talis officialis iniuſte exequatur poteſt ei e facto reſiſti tex. ⁊ ibi Bar.in l.pɿohibitum.e iure fiſci.lib.x.C.et in l.euotum.e metal.lib.xij.C.Cy.in l.j.C.vnde vi. Et etiā poſſunt vicini conuocari ad reſiſtēdum.et etiā amici qui etiā poſſunt venire ad auxiliu pɿo reſiſtent ia ſine conuocatione m eundem Bar.vbi ſupɿa per l.ſi quis in ſeruitute.in fi.ff.e fur.⁊ no.in I.iij.§.cum igitur.ff.de vi ⁊ vt arma.vide Barpto.de chaſſeneuz.in glo.conſuetu.burgun.titu.es iuſtices.§.vij.in glo.lanieñ.⁊c.Guillermus le rouille alenconieñ.
⸿ Apres le texte met.
⸿ Et de telz choses qui appartiennent au plet etc. Par ce texte peut appoir que les cas d exces et delictz et de telles choses / sont appellez le plet de l espee : pour ce que les malfaicteurs en telz cas sont iusticiez ver tueusement a l espee e aux armes.
⸿ Apres le texte met Et de toutes aultres choses qui ap partiennent au plet de let pee. Ceste generalite est mise au texte / pour comprendre tous cas d exces et d delictz en quoy on doibt estre iusticie a l espee : pour ce que les cas d exces et de delictz ne sont pas specifiez ne exprimez en la declaration que le texte met cy desss.
⸿ Et si doibt on noter que le prince doibt congnoistre de telz choses generalement. Mais s il en a donne la court s aulcun dont il appaire en cas de doubte par chartre / ou par longue tenue que on appelle possession de. xl. ans laquelle doibt estre de xl. ans au mois pour en acquerir drocture : il en peuent et doibuent cognoistre en leur iurisdiction et iustice. Et se le prince en auoit la cognoissance et ilz la requissent : il la leur debueroit rendre.
⸿ Apres le texte met.
⸿ Les cheualiers et ceulx qui tiennent franchement les aultres dignitez fieffaulx / et le fief de haubert / et les franches sergenteries / et les aultres francz fiefz : ont la court de leurs resseantz. Par ce paraphe peut on noter que les cheualiers et ceulx qui tiennent franchement court et vsage / ont la court de leurs tenantz en ce qui appartient en basse iustice / ainsi qu ’ il est plusaplain declaire eu chapitre de la iustice aux barons.
⸿ Sur ce paraphe on peut faire trois doubtes Le premier st / pourquoy le texte met que les cheualiers et ceulx qui tiennent franchement ont la court de leurs tenantz. et ne declaire ne met / pourueu qu ilz tiennent noblement : car aultrement il est tout cler qu ’ ilz n auront point la court et l usaige a ce doubte on peut respondre que le texte presuppose qu ’ ilz tiennent noblement et franchement pour l exence de eulx / et aussi le texte le innue assez par ce qu il met / et les aultres francz fiefz / et mesmement par l inspecion de tout le paraphe.
⸿ Le second doubte est / pourquoy le texte met / et ceulx qui ont les franches sergenteries / comme il soit ainsi qu ilz n ayent point la court et l usage de leurs tenantz. a ce doubte on peut respondre que le texte nentent point ne veult innuer que ceulx qui tiennent franches sergenteries ayent la court de leurs tenantz par raison de la sergenterie seulement : sinon entant qu ’ il appartient de droict a l office de sergent : cest de faire adiournementz / executions / iustices / et telles manieres d exploitz iusticiaires : qui sont des despendences et appartenan ces a court / non pas qu ’ ilz ayent court et vsaige ne congnoissance de leurs hommes / ainsi que ont les aultres bas iusticiers. Et sont appellez bas iusticiers / pour ce qu ’ ilz peuent iusticier leurs subiectz : et par ce poinct sont appellez iusticiers. Et sont dictz bas iusticiers / pource qu ’ ilz nont point pleine iustice / ainsi que ont les iusticiers et iuges qui peuent iuger et destituer les causes. Et les bas iusticiers qui sont iuges et ont congnoissance de cause sur leurs hommes : sont dictz bas / pour ce que les haultz iusticiers sont par dessus eulx qui ont iurisdiction plus haulte et plus planiere.
⸿ Le tiers doubte est pour quoy le texte met. Es sim ples querelles et legieres / et es pesantes de meuble / d heritage ou de larcin / iasoit ce qu ’ ilz doibuent estre finees par bataille etc. Comme il soit ainsi que querelles de meuble ou d’heritage ne se terminent pas par bataille. Et aussi que les bas iusticiers nont pas la cognoissance des gaiges de bataille / ne aussi d’heritage ne de larcin : ainsi comme le tex te met.
⸿ La response de ce doubte peut estre diuisee en cinq poinctz. Le premier est quant au meuble / auquel poinr on peut respondre quė anciennement on souloit combatre / et ce peut apparoir par coustume escripte / qui met que querelle au dessoubz de dix ans se doibt terminer par simple loy / et au desss par loy apparissant / qui est dicte bataille.
⸿ Le second poinct est quant aux heritages / au quel on peut semblablement respondre : que anciennement on en combatoit quand la querelle touchoit proprite qui estoit deforcee / et ce peut apparoir par coustume qui met eu chapitre de possession non mouuable en la fin du chapitre. Fors d’heritage de force qui est terminee par bataille : et ne stoient pas telles batailles capitaulx : car il n y pendoit que la chose pour quoy on combatoit : mais pour le present entelz cas comme de meuble ou d’herige / les batailles sont ramenees a preuues ou enquestes.
⸿ Le tiers poinct est / scauoir se les bas iusticiers congnoissent d’heritage aussi amplement comme le texte le met. Auquel poinct l’en peut respondre qu ilz ne congnoissent fors entre eulx et leurs hommes / et entre l ainsne et le puisne ainsi qu il est plusaplain declaire eu chapitre de la iustice aux barons / qui vault et est baillee pour exposition et declaration de ce texte.
⸿ Le quart poinct est quant a larcin : scauoir se les bas iusticiers en congnoissent / ainsi comme le texte le met. Auquel poinct l’en peut respondre que le texte ne sentent pas si amplement comme l’en pourroit dire : mais se raporte et doibt estre expose selon le chapitre qui parle de la iustice aux barons / qui dict que les bas iusticiers peuent prendre tout homme saisy de larcin en leurs terres et le iuger et le faire pendre / s il est prins saisy / et ilz peuent auoir cheualiers a ce iour ou lendemain pour le iuger. Et ainsy en peut congnoistre / comme il est declaire en dict chapitre.
⸿ Le quint poinct si est : scauoir se les bas iusticiers congnoissoient anciennement es cas dessusdictz de gaiges de batailles et silz en congnoistront pour le present en cas de larcin. Auquel poinct on peut respondre. qu ilz congnoissoient anciennement de gaiges de batailles entre leurs hommes / en as de meuble / et en cas d’heritage / entre eulx et leurs hommes / et entre l ainsne et le puisne : reserue toutesfois aulcunes clameurs d’heritages que le texte met expret sement au chapitre d assise / et aussi ilz n auront pas la congnoissance d icelles clameurs / que le texte reserue eudict chapitre d assise : iasoit ce qu il n y eust point de bataille / ne aussi de gaigie a tenir ou de laisser qui par vsage requierent siege de haulte iustice / comme il peut apparoir p l usage et coustume sur ce gardez : ne encore n en est point vse de present / sinon es cas et ainsi qu il est declaire eudict chapitre de la iustice aux barons. Et quant est de bataille en cas de larcin / silz en ont eu anciennement la congnoissance / si se doibt on rapporter audict chapitre de la iustice aux barons / qui met qu ’ ilz peuent congnoistre de larcin / silz treuuent vng homme saisy et ilz le pren nent en leurs terres. ilz le peuent iuger dedens le iour naturel que il sera pris. Et encoire pourroit on dire qu ’ ilz ne pour roient congnoistre de bataille ou de larcin pour la grandeur du cas et de la querelle. Mesme ment que le texte met a ce propos / que aulcune grande querelle ne se doibt terminer fors en l eschiqer ou en l assise.
⸿ Et aussi pour ce que le chapitre de la iustice aux barons declaire leurs iustices / en leut restraingnant la congnoitsance du gaige de bataille / qui n y est point contenu en quelque cas que se soit. Et pour ce semble que cest le mieulx / de tenir qu ilz ne doibuent point auoir congnoissance de gaige de bataille. Et par ces poinctz peut apparoir la response du doubte.
⸿ Apres le texte met.
⸿ Les ainsnez ont la court de leurs puisnez en trois cas tant seulement / pour le mesfaict ou laidenge qu ilz luy ont faict ou dict / ou a fa femme / ou a son ainsne filz. etc. Par ce paraphe on peut noter que les aisnez noblement tenantz ont la court de leur puisnez qui tiennent deulx noblement / es trois cas que le paraphe declaire. Et aussi en respondroient en la court de l ainsne entant que touche leurs droictures du fief / lesquelles se doit uent payer audict ainsne / ou qui passent par sa main.
⸿ Et se on argue que par ce il sensuit contre le texte de ce paraphe qui met / que les ainsnez ont la court de leurs puisnez en trois cas tantseulement. L’en pourroit respondre que la restrinction du paraphe / ne s entend sinon au regard des contendz personelz : et de telz contendz parle le texte en ceste distinction.
⸿ Item apres le texte met. En ces trois cas sont les puisnez tenus de respondre en la court de leurs ainsnez / ou s en desrener / ou l amender etc. Par ce mot C desrener : est a entendre que les puisnez se purgeront et defendront des trois cas dessusdictz en la court de leurs ainsnez / se ilz en sont accusez / ou ilz l amenderont.
⸿ Apres le texte met.
⸿ Tous ceulx qui tiennent pure omosne ont la court de leurs tenantz par omosne etc. L’en doibt scauoir que ce paraphe sentent au regard de ceulx qui tiennent noblement a court et usaige / et non pas de ceulx qui tiennent aulcunes omosnes sans ce qu ilz ayent court et vsaige.
In textu ibi.
S aulcun demande par vng tesmoing etc.
ſtatio eſt talia feudi n̄s nō poſſet cognoſcereniſi e re exiſtente in ſuo feudo.in ca.certu. ⁊ ibioc.e iudi.Sie ſi nō remitteret̄ coɿā ſupioɿi eſſet iuidere cauſe cōtinentiā quod fieri non ebet vulgata.l.nulli.C.e iudi.glo.in ca.fi.in verbo ſuper pɿopɿietate e iudi.Guil.le rouille.alen.
⸿ Apres le texte met.
⸿ Se aulcun demande fief par vng tesmoing ou par vne bataille / qui soient soubz diuers seigneurs : le duc en aura la court. L’en doibt noter que par ce mot l vng tesmoing ) est entendu vne preuue. Et aussispar vne bo taille ) est entendu semblablement par vne preuue / pource que ou ne vse plus de bataille en cas d’heritaige. Et est l entente du texte telle / que se aulcun demande plusieurs fiefz assis en diuerses seigneuries par vne clameur / ou par vng proces : la congnoissance appartient a la iurisdiction royale ou les deux iurisdictions ressortissent. Et se ilz ne ressortissent que en l eschiquier / et l’en veult abreger le proces pour ce que l eschiquier n est pas souuent : il conuiendroit retourner deuers le roy impetrer vne commission adressant a vng des iuges ou aultre prochain du lieu / affin de congnoistre de tout le proces / pour ce que il se doibt determiner par seule loy.
⸿ Apres le texte met.
⸿ L’en dict que ce n est que vne querelle que vng homme mene contre vng aultre par vng tesmoing / et par vne bataille. Et si dict l’en que ce n est que vne querelle qui est de fief tantseulement / ou de meuble, ou de telz choses. L’en doibt noter par ces motz ( par vnn tesmoing / ou par vne pataille : est a entendre par vne preuue / ou par vne enqueste. Et oultre ce que le texte met que cest vne querelle qui est de fief tantseulement : est a entendre quand on contend d un fief ou de plusieurs par vne seule clameur / et semblablement de meuble.
⸿ Apres le texte met.
⸿ L’en doibt scauoir que aulcun qui tienne son fief par vil seruice / ne doibt auoir la court de ses tenantz de ce mesme fief : sicomme sont les bordiers etc.
⸿ L’en doibt scauoir que ce paraphe parle de ceulx qui ne sont point nobles tenantz / et qui nont ne court ne vsage sur leurs tenantz : sicomme sont les ainsnez des masures qui assemblent routes les rentes de l ainsneesse aux seigneurs / et sont communement appellez vauasseurs.
In textu ibi.
L’en doibt scauoir que aulcun qui tienne etc,
Facit ad hoc notabile ictu Bal.in l.liberti.col.fi.C.e ope.liber. feudu atu pɿo annua quantitate nō eſt ꝓpɿie feudū/ſed poti᷒emphiteoſis.ſtefert ⁊ ſed.Jaſ.in l.j.x.col.vii.ad ill tn.C.e iure emphi.Et eſt B ꝓpɿiā naturā feudi.cu feuda ſit beniuola actio gaudia tribuēs capiēti.ca.j.§.in pmis.in qb.cauſ.feu.amit. Spec.in tit.e feu.§.qm̄.ꝓſi.xlin fi.⁊ Bal.itit.de pace oſtā.gl.in vbo liuellariu.i fi.Cy.in autē.lgreſſi.ꝓſi.circa pmiſſa.C.de ſacroſ.eccl.bal.ic.ſi cautio i finalibverbis.de fide inſtru.late iſputat curtius iunioɿ.in tract. feud..parte.vi.q.pɿin.⁊ multo foɿtius icitur contra naturā feudi ſvaſſallus teneat̄ ad aliquid inhoneſtu ebet enim ſeruitium eſſecōueniens vaſſallo attēta qualitate p̲ſone vt ex eo nō habeat incōmodu vel ignominiā vt notabiliter icit Jacob. e ſctō geoɿin tract.feud.glo.quiddē inueſtiti pſtiterunt iuramētum ⁊c.colxvij.ad fi.alle.l.patronuqui.ff.e ope.libert.⁊.I.eito.titu.l.nepos ꝓculo.ff.de vbo ſigni.et l.ſi cū ies.§.pe.ff.de recept. a rbit.Ifi.C.e ope.liber.l.ſi locff.e iud.et l.ſi in factu.ff.e vſufruc.Et icit idē eſancto geoɿ. pactum impoſſibile vel ꝓbɿoſum viciat inueſtiturā alle. doctinc.j.§.fi.in titu.quid ſitinueſtitu.ſicut viciat contractu.l.nō ſolu.ff. actio.⁊ oblig.i.§.ſi impoſſibilis.inſtitu.e inuti.ſtipul. Scus eſt qn pɿeſtatio anuadɿ gratioſa ⁊ pɿincipaliterreſpicit honoɿē ni ⁊ ſubiectionē tunc ɿ eſſe feududɿ pɿincipaliter non reſpicit cōmodū pecuntariumſecundu Mart. lau. in c.j.l.iiij.col.q̇ feud.dare poſſ.exēplificat qn pɿinceps inueſtiuit te in feudu e caſtro vt ſoluas annuafimaccipitrē vel enſem vel libɿā piperis. Nā hmōi pɿicipaliter nō reſpiciut commodu pecuniariu ſed quendā pɿeeminentiā et ſubiectionē in c.j.in fi.e feu.at in vic.leg.com.Anto.e but.in c.in literis.de reſti.ſpoliat.vbi icit ſi aliqua caſtra āt ciuitati bɿauiu vel bauderias in feſto pɿincipali ciuitatis ſignificat ſubiectio caſtroɿūciuitati ⁊ quidā honoɿ.Refert ⁊ ſed.Jaſ.in plud.feud.xix.col.vſi.aut feudu pɿincipaliter. ⁊ curt.iunioɿ in trac.feudali.iiij. parte.xxxix.cauſa. Nota n pacta inſolita q̄ ſut cōtra regularē naturā feudi bene poſſunt apponi in iueſtitura ⁊ valēt:vt icit e ſācto geoɿ.in ſupɿadicto tract.feud.in glo.quiquidē inueſtiti.xvij.col.xc.j.§.fi.qd ſit iueſtitu.⁊ facit.c.j.in.fi.quib.mod.feu.amitt⁊ in.c.j.in tit.de natu.ſucceſſ.feu.adde.c.j.e feu.nō hab.pɿopɿiānatu.feud. En ſi ſit vaſſallo inhoneſtu ſeruire p̲ſonaliter excuſatur ⁊ admittitur ad ſeruiendu p̲ ſubſtitutu m Alua.in ca.j.§.fi.in titu.quid ſit inueſti.per.l.ij.C.vbi ſenato.vel clariſſ. ideo icitidē e ſancto geoɿ.c ſi vaſſallus ſit obligatus ad pulſandū coɿāpfio e cithara/vel ad ſociādā uam ieb᷒ feſtiuis. Et ei ſupueniat aliqua ignitas ita nō ſit ei honeſtu hoc facere excuſaturp.l.ij.Idē ſi etas vaſſali nō pateret.l.ij.e fund.patri.lib.xj. C.tē ſi ſuperueniat infirmitas.l.arboɿibus.§.de illo.ff.e vſufruſe ruiet autē per ſubſtitutu.l.ad ſimilitudinē.C.e epiſ.⁊ cle.l.fide pɿin.agen.iu reb.li.xij. C.Guillermus le rouille alenconiēſis.
In textu ibi.
De haro.
Dicit cronica illa vulgaris que cronica cronicarum intitulatur e Rollone pɿimo uce Noɿmanie g erat ille magn᷒ iuſticiari᷒ ad quē oppɿeſſi cu acclamaſſētſtatim oēs vicini occurrebāt ⁊ vſ i hodiernu iē talis acclamatio teſtis eſt ſue iuſtitie.Et a ſimili e ceſare ad quē cū acclamaſſet paul᷒ vinct᷒ cōduct᷒ eſt icēte feſto. Ceſarē appellaſti ad ceſarē ibis ⁊ vinctu miſit ad ceſare.Actuū.xxv.ca.Guil. le rouille.
L E duc de Normendie a la court du haro / et en doibt faire enqueste s il fut crye a droict ou a tort : car il ne doibt pas estre crye fors a droict.
⸿ Sur ce paraphe doibt on noter que la congnoissance du cry de haro appartient au duc de Normendie / par raison de sa haulte iusti ce. Et la cause pour quoy le texte met que la congnoissan ce du cry de haro appartient au prince, est pource que anciennement il n estoit aulcun hault iusticier que le duc. Et ce peut assez apparoir par l inspection du texte : mais depuis que le texte fut faict / le prince a donne a plusieurs aux vngs haulte iustice / aux aultres moyenne / ainsi qu ’ il peut apparoir par chartre ou par longnesttenue. Lesquelz iusticiers ont la congnoissance du cry de haro en telle maniere que ceulx qui ont haulte iustice / l ont generalement comme le prince / et ceulx qui ont moyenne / lont du haro de sang et de playe.
⸿ Secondement il appartient au prince ou a celuy qui a la congnoissance du cry de haro / de enquerir s il a este crye a tort ou a droict / iasoit ce que les parties se voulsissent cesser et faire acord / affin dy auoir le droict et qu il eust l amende qui luy appartient. Et aussi pour punir les delinquentz qui ont trouble la paix du peuple.
⸿ Sur ce paraphe on peut faire vng tel doubte. Scauoir se on ne doibt crier haro sinon pour feu / ou pour larcin / ou quand aulcun tire son couteau sur aultre / ou pour telles manieres de grandz mesfaictz. L’en peut arguer que non / par l inspection du texte en ce mesme paraphe. Pour la respon se du doubte on peut respondre que si tost que vng homme a frappe vng aultre / ou veult ferir vng aultre / ou qui luy toult ou veult tollir la possession de ses biens a tort et sans cause / il peut et luy est licite de crier haro : car ce est appert peril / pour lequel il peut estre crie / et luy est licite : lequel besoing suffit pour faire haro / comme il peut apparoit par la deduction du texte. et par l usaige sur ce notoirement garde.
⸿ Et a l argument au contraire / on peut respondre que le texte exemplifie de plus grandz cas / et n est pas pour ce que on ne puisse bien crier haro pour aultres cas que pour ceulx qui sont declairez en l exemple du texte : puis qu il y a grand besoing ou aultre peril / comme il aduient et peut aduenir en moult d aultres cas que ceulx qui sont contenus en l exemple. Et aussi si acorde le texte en ce mesme paraphe / qui met que il ne doibt estre crie sinon pour appert peril / ou pour grand be soing. Et se le texte sonne aulcunement restrinction de le crier / cest pource qu ’ il ne doibt point estre crie sans cause : affin d escheuer l esmotion et le trauail du peuple / qui se doibt esmouuoir a venir a tel cry. Apres ensuit eu texte.
In textu ibi.
Il ne doibt estre crye fors etc.
Vide in ſimili tex.⁊ ibi glo.in cōſuetu.bituri.tite iuriſ.oim iud.§.xiij.⁊ in tex.cōſuetu. cenomanie.ar.clxix.⁊ que ibidemſcripſi.Adde clamās foras ad ignē/ad arma / veld ſimile ſine cauſa.debetpuniri : vt no.in l. capitalium.§.ſolent:et ibi Albe.e roſa.ff.e pe.Idē in ictionario in verbo clamātis ⁊ ibidē ɿ e triplex eſtclamoɿ accuſatiōis vt hicidem pɿedicationis et interne euotionis archi.inta.aduerſitas.ij.coll.vij.d.j.Guillermus le roullle.
In textu ibi.
Court sus a vng aultre le cousteau traict.
Et ratio eſt quia inſuitus et vis icitur fieri exſola gladi/ euaginatione l.iij.§. qui armati.ff.de vi et vio.arma. Lunc enim quis icitur in iſcrimine vite cōſtitutus quando enſis ſeu gladius contraeum euaginatur/ideopoteſt impune euaginantem et aggreſſoɿem occidere ſecundumBar.in l.ſed et ſi quencun.per illum tex.⁊ ibi gloſa.ff.ad l.aquiliam.quia tunc pɿobatur occidiſſe ad ſui efenſionem ſecundumeundem Barto.ſed. oan.de ana.in cap̄.ſi perfodiens col.fi.dehomici.cepo.in conſilio.xxix.incipiente / viſo pɿoceſſu col.iiij.Angel.in tract.malefici.in verbo/⁊ ict᷒ Litius ſe efendendo.Jaf.in l.vt vim.col.ij.ff.e iuſti.⁊ iure.Alexan.conſil.cix. incipi.viſis et vt opoɿtet conſideratis.in pɿimo volumi. Nec ebet inſultatus expectare pɿimam percuſſionem/ſed ebet incipere : vteclarant Bal. Bar.et omnes.in l.j.C.vnde vi.ſed.etiam Jat.in.l.vt vim.Et ibidem non eſt neceſſe quod imminebat pericutum moɿtis : ſed ſatis eſtpɿobare quod imminebatpericulum alicuius iniurie perſonalis / ſecundumBart.in .l.j.ij.col.C. vnde vi. Sed an ſit licitumpɿo efenſione amici conſanguinei vel alterius oecidere aggreſſoɿem:dic vtin glo.et per Bart. Bal.ctJaf.ibidem in .l.vt vim.Bal.in repertoɿio.d.l.j.Cvnde vi.Ioan.e ana.in c.ij.e homicid.Et concludunt pɿo efenſione conſanguineorum ſit licitum id quod pɿo ſuuipſius : quia vt icit Jaſon in .l.vt vim.quando fit mentio e ſe vel ſua perſona.talia verba nontantum compɿehendunt pɿopɿiam perſonam / ſed etiam aliosquos circa ſe neceſſarios habet/per leg.iij.§.ſed quod iximus.ff.e penu.lega.et ibi textus notabilis.idem e comite in via icunt Bart. et Bal.in leg.vt vim.in. quarta queſtio. quia vt ibidem i. alias eſſet et verecūdia ,ideo poteſt contumeliam ſuampɿopulſare.l.item apud labeonem.§.tenetur.ff.e iniurijs. Coɿneus in conſil.cciiij.incipien.pɿo eciſione.ij.col.in pɿimo volumi.idem icit Barto.in efenſione extranet. in .leg. vt vim. etcoɿ.in icto conſil.Et ibidem licitum eſt alium offendere pɿodefenſione rerum.imo licitum eſt occidere : vt ſentit gloſ.in i.l.vt vim.Ratio ſecūdum Jaſo. ibidem eſt quia res ſunt ſecundusſanguis hominis/glo.iuncto tex.in I.aduocati.C.de aduoca.diuerſ.iud.et ibi Bal.Idem Bal.in l.tuis nucius.C. e ope.libert.ic vt per eundem Jaſo.in .l.vt vim.equius/vt per Frāciſcumaretinum in conſil.lxxx.incipien.ſicut ecet.penulti.col. vbi icit licet repercutere et efendere res manu non enſe aut glodio in capit.dilecto.circa pɿincip. e ſentent ia excommu.lib.vj.nec pɿo tuitione arma capere licet nec alium occideremiſi inuadens armis vtatur/ſecundum Barto.⁊ alios in .l.i.C. vnde vi.Inno.Ioan.andr. et Anto.in capi.olim cauſam. e reſtitu.ſpolia.querit Jas.in .l.vt vim.iiij.col.poſt Cy.in .l.j.C. vnde vi.et Angel.in.§.ius autem gētium.inſtitu.e iure natu.gent.et ciui.an pɿopter ſolas minas licitum ſit alium occidere / et ibidemdicit ⁊ concludit etiam poſt Bal.in l.j.in fin.C.quando lice. ſiuciud.ſe vindic.Quod ſi aliquis minetur moɿtem et eſt in actu/tuceſt licitum eum occidere/alias non : quia tunc potētia eſt in actuque idem operatur ſicut in habitu ſecundu ypolitum e marſ.n l.j.in pɿinc.in q̇nta col.ff.e ſicca.idem in l.penul.iiij.col.ff. equeſt.Bal.in l.multis.in fi.C.de lib.cauſ. Et circa iſtam materiam efenſionis.eſt etiam notandum licet ebeat efendensvti moderamine:vt in .l.j.et .l.vt vim.Si tamen exceſſit moderamen ſe efendendo non ebet puniri pena moɿtis/ſed alia mitioɿi pena arbitrio iudicis/ſecudum eoſdem oct. Paul.de caſtconſil.cxcij.incipiē.in cauſa incertoɿum.col.fi.vbi i. licet aggreſſoɿ poſtea fugiens et inſequutus ab aggreſſo fuit occiſus/videtur potius ad vindictam feciſſe ̄ ad tutelam.tamen nō ebet moɿte condamnari pɿopter oloɿem qui eum inouit ad inſequendum et occidendum.l. Sracchus.C.de adul. idem icas inquoli bet alio actu efenſionis ſecundum eoſdem oct. in .l.vtpim.vbi inter alia/dicit Bal.c ictus non poſſunt ari cum menſura:vt efendens habeat ſtateram et ponderet ictus/refert ⁊ ſequitur Cepo.in .conſil.xxix.incipien.viſo ꝓceſſu.penult.col. alles.ca.fi.e homici.Et quia homo intēſo oloɿe aut timoɿe pɿemotus non eſt in plenitudine intellectus / m Bal. in capi.j.§.j.in fi.e pace iureiu.fir.et quod i.idē Bal. in .l.vt vim.iiij.col.Quod inſultatus non poteſt bene eliberare et ſepe excedit oecaſio rationem.l.quicquid caloɿe.ff.e regu.iur.in capi.ſi quisiratus.ij.q.iij.et pɿimi motus non ſunt in poteſtate noſtra.glo.in l.ſi quis non icam.C.e epiſcop.et cleric. punitur ergo occidens e exceſſu/non e homicidio / et mitioɿi pena c ſi non eſſerdata occaſio. ad hoc eſt tex.in l.ſi adulterum.§.ſi imperatoɿes.perſi.et magis.⁊ ibiAng.ff.de adulte.quem tex. ad hoc reputatſingularem Jas.in .l.vt vim.iij.col. vbi inter alia icit in ubio exceſius pɿeſumitur non olo ſed culpa pɿoceſſiſſe/alles. Slice.in .l.Sracchus.An autem inſultatus ebeat fugere /icitBar.in .l.vt vim.in fi.cp nonmniſi ſittalis qui verecundiam nontimet.Jaf.indiſtincte tenet c non tenetur fugere pɿopter pericitlum quod poſſet fugienti euenire pɿopter caſuram vel aliter.it a tenent Bal.Angel.et Salice.in .l.j.C.vnde vi.et Bal.in repet.d.l.vim.vj.col.et in ca.fi.ij.col.circa med.de conſuet. alleg.l.ſi ex plagis.§.tabernarius.ff.ad leg.aquil.et ibidem Cy.et no.per Archid.in cap.de hijs q̇nquagita iſt. Bal.in ca.ij.col.ij.devit a et honeſt.cler.per l.ſcientiā.§.qui cum aliter.ff.ad l. aquil.et quia ( vt icit ibidem ) fuga eſt refugium miſeroɿum. Etibidē poſt plur a moderaminis exempla/dicit Bal.cy tunc modemen ſeruatur ſ illud tantu fiat quo omiſſo violentia repelli nonpoteſt.c.vt fame.e ſenten.excomu.nec eſt vis icit ipſe / vtrunſit eadem qualitas armoɿum necne/quia admodum referēdumeſt non ad qualitatē ar.l.fundi.§.fi.ff.e vſufr.Et ſupɿadicta defenſoɿibus ſcripta ſunt/cum efenſio ſit permiſſa e iuri naturali gentium et ciuvili.d.l.vt vim ⁊ .l.j.C. vnde vi.c.ij.⁊.c.ſignificaſti e homicid.et competit ſecunlum eum neum hominibus ſed etiā bɿutis.I.j.§.ſed arietes.ff.ſi quadrupaup.feciſ.dica.⁊ talis efenſio a pɿinclpi tolli noupoteſt tex.⁊ ibiſcrib.in.§Sed naturalia inſtit.e ilre natur.gen.⁊ ciui.oldɿadus e laude conſil.xliiitincip.queritur/ideo icit Bal.in l.j.in.iiij.colla.C.qui accuſa.nōpoſſ.c ius nature p̲mittit quis efendat ſe per fas et nephacet cy naturalis viuendi ulcedo ſic inſita eſt / refert bypoli.marſ.in .l.j.quarta colla.ff.e ſicca. finaliter quero ſiquis euaginauit enſem contra aliquem et nihil vltra actu eſt puta aggreſſus aufugit/vel aggrediens fuit ipeditus an teneatur actione iniuriarum ex tali euaginatione.Dic ſit/⁊ ad hoc eſt tex.inl.item apud labeonem.§.ſiquis pulſatur.ff.e iiurijs. quem tex.reputat ſingu. Bar.ibidem.idem ſi manum leuault vt percuteret vt ibidem et vide eundem Bar.in l.reſpiciēdum.§.delinqnitet ibi Alexan.in addi.ff.e pe.et i.ibidem Bar.c inſultus icitur in altum ſaltus.Suillermus le rouille alenconienſis.
⸿ Qui crie haro sans appert peril / il le doibt amender au prince. et s il nye qu il ne le crya pas / le prince peut enquerir par les prochains d illec et par ceulx qui l ouyrent / scauoir etc. Sur ce paraphe on peut noter que les plus prochains sont ceulx de la parroisse ou l’en dict que le haro a este crie : et aussi sont prochains ceulx qui furent presentz au haro et peuent estre mis en l enqueste : iasoit ce qu ilz ne soient pas de la parroisse ou le haro a estre crye.
⸿ Sur ce paraphe on peut faire vng tel doubte : scauoir se vng cry de haro auoit este faict en vne par roisse / et on auoit assez de gentz de la parroisse non pas des plus prochains du lieu ou le haro fut faict : Scauoir se on differeroit pour auoir des plus prochains ou le haro fut faict / fussent d icelle parroisse ou d aultre
⸿ a ce doubte on peut respondre que on n en differeroit point / puis que l’en a ceulx de la parroisse / car ilz sont tous prochains. Et se ainsi estoit qu ’ il en conuint differer / il s ensuyuroit inconuenient et troy grand longueur pour la distance des lieux : car l’un pourroit dire vng lieu plus prochain que l’autre / qui engendreroit grand confusion et longueur. Et pour euiter telle confusion et les preuues ou iugementz que pourroient pratiquer et trouuer les parties / qui doubteroient leurs matieres pour les achopper et retarder / que la verite du principal d icelles ne fust sceue et cogneue : est expressement mis et declaire eu coustumier en latin eu chapitre de veue. De conuicinio autem dicuntur omnes in parrochia residentes. Par lesquelz motz l’en peut clerement innuer et dire / que tous ceulx demourantz et residentz en la parroisse ou l’heritage descordable est assis : sont dictz / tenus et reputez prochains et du voisine / par lesquelz la veue ou enqueste doibt estre faicte et soustenue.
⸿ Item. et en tout bon entendement semble que ce seroit grand absorbite de dire ou alleguer que par ce mot contenu eu texte cy deuant qui met que le prince peut enquerir par les prochains d illec etc. Que quand l’en vouldroit faire aulcune veue ou enqueste selon le cas / que pour icelle faire il conuint auoir vng mesureur de chemins ou terres pour scauoir combien et quelle distance il y a depuis le lieu descordable ou le lieu ou l’en dict le haro ou malefacon auoir este faict / iusques a la me on de chascune personne que l’en vouldroit semondre a ladicte veu ou enqueste : qui n est iamais a dire ne entendre et que ces motz contenus eudict texte / s entendent et doibuent entendre pour tous les demourantz en la parroisse / to lesquelz le sergent qui doibt semondre et tenir ladicte veue ou enqueste qui est sergent de la querelle et demourant en sa sergenterie / peut scauoir et cognoistre facilement. Mesmemen quand ilz vont aux festes et aultres iours a l eglise / euquel territoire l’heritage descordable est assis.
⸿ Item l’en doibt scauoir que qui auroit des gentz d aultre parroisse que de celle ou le haro auroit este faict. Neantmoins que on affermast qu ’ il fussent plus prochains du lieu ou le haro auroit este faict / on differeroit pour auoir de ceulx de la parroisse : se ainsi n estoit qu ’ il y en eust destrange parroisse qui eussent este presentz / qu ’ il suffiroit par ces motz que le texte met set par ceulx qui l ouyrent. Et toutesfois silz ne stoient presentz / et il y auoit assez de ceulx de la parroisse ou le haro auroit este faict, on ne differeroit ia : ca ceulx de la parroisse peuent bien scauoir telz choses / par les notifications et congregations qui sont en la parroi se aux iours de dimenche / et aux aultres festes solennelles. Toutesfois iasoit ce que on ne differe point en enqueste puis que on a assez de ceulx de la parroisse ou le haro fut faict / ou de ceulx qui fuerent presentz : neanimoins le sergent de son office ou a la requeste de partie doibt faire venir des plus prochains et des sachantz.
⸿ Mais aultre chose seroit qui vouldroit prouuer de certain : car on differeroit pour auoir les tesmoings que l en vouldroit produire en sa preuue.
⸿ Apres le texte met
⸿ Et se l enqueste le met a non scauoir il se pourra desrener. etc. Sur ce texte on doibt scauoir que de l exposition d iceluy sont deux opinions. La premiere est que on ne sou loit point contraindre a deposer oultre ce qu il scauoientz mais falloit que quand ilz mettoient a non scauoir / que partie se desrenast par son serment du cas dont il estoit accuse.
⸿ La seconde opinion est que non scauoir est prins en deux manieres / selon ce qu ’ il ya deux manieres de pro ductions de tesmoings / l’une de preuue de certain / l autre d enqueste : et different comme il peut apparoir par le texte du coustumier qui met differentz chapitres de saons de gentz d enqueste et de tesmoingz produictz en preuue de certain.
⸿ La premiere maniere est prendre non sca aoir droictement / comme en preuue de certain / quand les tesmoings dient qu ilz n en sceuent rien / et qu il net ont rien veu ne ouy. La seconde maniere est largement. comme es enquestes quand les enquesteurs dient qu ilz ne sceuent ne croyent rien des faictz sur quoy ilz sont interroguez. Et a ce propos peut on alleguer la commune maniere de parler qui est telle / que on dict de descordz hereditaulx / ou aultres qui se determinent par enqueste : qui sera sceu par enqueste. Et ceste maniere de scauoir n est pas prinse pour scauoir de certain : mais est prinse largement pour scauoir de certain ou de credence. Ainsi qu il est acoustume examiner enqueste : laquelle on dict ne scauoir riens de la chose sur quoy elle est produicte quand elle ne depose point de certain ne de credence / ainsi qu il est acoustume de examiner enqueste. Et selon ceste opinion est ainsi prins ( non scauoir : eu texte present : c est assauoir largement pour non scauoir de certain ou de cre dence. Et pource se ainsi est que l enqueste met. te a non scauoir le cr de haro / c est assauoir quelle ne scet ne croit qu ’ il y ait eu cry de haro / ilse pourra desrener. id est purger / moyennant ce que on a failly a prouuer contre luy.
⸿ Et n est point a entendre qu ’ il doye fair vne preuue ne attendre aultre loy que celle que on a failly a faire contre luy. Car ainsi qu il eust peu perdre sa cause se l enqueste eust depose contre luy. Aussi est il en raison qu ’ il la gaigne / puis qu on a failly a prouuer contre luy. Et a ce s acorde l usaige et le stille de preceder eu pays de normendie. Mesmes la coustume escripte qui met que vne seule querelle se doibt discuter par vne seule loy. Et ne seroit pas chose raisonnable que quand aulcun auroit entreprins a faire preuue vers sa partie / ou plede iugement entre parties : et que l’une des parties en vient a entente / que apres il luy conuier ne recommencer aultre loy. Toutesfois conuient il entendre que se preuue ou iugement estoit plede entre parties sur aulcun accessoire entreuenu / et que l’une des parties en vint a entente qu ’ il deust pource auoir attaint ladicte matiere en princi pal. Mais seulement auoir attaint l effect de celle instance et retourneroient les parties proceder eu leur matiere eu principal en l estat qu ’ ilz estoient lors de la preuue ou iugement. Toutesfois aulcuns dient que iustice de son office pour l amende et lterest du cry de haro qui appartient au roy pour roit bien contraindre partie approchee a soy desrener. c est assauoir a soy purger par son serment du cry de haro neantmois que le procureur du roy eust failly a prouuer par enqueste produicte contre luy.
⸿ Et a ce propos voit on que en cas d exces / delict / et attemptat on contraict a iurer ceulx qui sont approchez en tel cas / en eschiquier ou en assise. Et nonobstant qu ilz iurent a leur intention / si est on apres receu a prouuer l exces ou attemptat contre eulx. Et neantmoins que on les face iurer et respondre de bouche premieremen et auant tout oeuure / si les pourroit on bien contraindre a iurer apres que on auroit failly a prouuer contre eulx se ilz n avoient iure au devant : car ce remait en la discretion de iustice. Et se on leur faict faire serment premierement : auant tout oeuure / et si n est ce pas pource qu il soit necessairement requis de le faire ainsi : mais est affin de escheuer le trauail de l enqueste et longueur de proces / carse ilz le consessoient, il ne seroit plus besoing de faire venir l enqueste ne faire aultre procez. et semble que ceste opinion soit la meilleure et plus consonante a l usage et au texte : et par ce peut estre reprouuee la premiere opinion / comme il peut apparoir par ce que dessus est dict.
⸿ Apres ensuit eu texte.
⸿ Et se aulcun est attaint qu ’ il neust raisonnable achoison pour quoy il deust crier haro / il le doibt amender etc. Par ce texte appert que s aulcun crie haro sans cause et en est attait / il le doibt amender. et pourroit bien estre mis en preson po ͬ l amende s il ne la vouloit payer / eu quel cas il sur firoit / et ne debueroit pas estre mis en preson.
⸿ Apres ensuit eu texte.
⸿ Et se aulcun est accuse de tel cry / il ne doibt pas estre mis en prison / se il n y a appert mesfaict de sang ou de playe au d aultre grand mesfaict. Par ce texte peut apparoir que on ne doibt pas estre mis en prison pour cry de hare s il nya sang ou playe ou aulcun grand mesfaict pourueu qu on baille plege suffisant. Mais s il y auoit sang et playe ou aulcune grande male facon le malfaicteur se roit mis en preson et n en seroit mis hors iusques a ce qu il y eust raport de mires ou de gentz a ce congnoitsantz qui dissent que a la personne du blecie ne eust peril de mort ne de mehaing / ou iusques a ce que le peril en fust clerement hors / comme par garison.
⸿ Item l’en doibt scauoir quese aulcun se defuit pour doubte de iustice / et il est depuis apprehende : il doibt estre mis en prison po sa faulte / et tenu autant de temps comme il est defuy.
⸿ Item apres le texte met. Se cil qui est accuse dict qu il est prest de soustenir l enqueste / assauoir s il est coulpable ou non : il ne doibt pas estre mis en prison / car il monstre bien clerement qui n y a coulpe. etc. Par ce texte peut apparoir que s aulcun est accuse de malfacon a cry de haro soit a sang ou a playe ou non : s il veult soustenir l enqueste qu ’ il est innocent du cas / il ne doibt pas estre mis en prison : pourueu qu il soit raporte comme dict est que au malefice nya peril de mort ne de mehaing. Et se audeuant dudict raport il auoit este mis en prison iceluy raport faict il debueroit estre deliure et ne debueroit plus estre tenu prisonnier. Et doibt iustice estre plus encline et diligente a les deliurer en tel cas / c est assauoir quand il offrent a soustenir l enqueste qu ilz sont innocentz de ce de quoy ilz sont accusez.
In textu ibi.
Se il est coulpable ou non etc.
Et ſie ſolacclamatio nō pɿobat furtu ſeu elictum omiſſum:ideo icitSpecu.in titu.e pigno.l pɿin.verſi.⁊ no.cy ſi creditoɿ.cy p acclamationes factas e nocte l omo ad vicinos ſuccurrite furesſut in omo qui omnia expoɿtant non pɿobatur furtum q̇ ictimultum commēdat Jaſ. in.l.pɿetoɿ ait.§.pɿetoɿ ait:in.iij.col.ffe eden.⁊ ypolit.e marſil.in l.furē ad fi.ff.e ſicca. G.le rouille.
In textu ibi.
Mis en prison / car il monstre etc,
Et facit notabile ictu Ludo.ro.cōſil.ccxxiiij.incip.iſta captura.ꝓſi.ſco pɿin.vbi icit nō poteſt quis ex vi conſtitutionis nedz ex vi iuris cōis ad partis petitionē capi niſi p pɿius fuerit in cōtumacia cōſtitutus aut e fuga ſuſpectus e pɿimo icit eſſe caſum ſcm Bar.⁊ alios in l.cōſentaneu.C.quo.⁊ quādo iud.Secundu icit pɿobari ex notatisin I.ait pɿetoɿ.§.ſi ebitoɿē.ff.que in frau.cred.⁊ in l.generali:eecurio.lib.x.C.iuncta glo.Adde per capturā fit iiuria hoi capto.c carcer nō multu iſtat a ſeruitute no.in I.ij.ff.e lib.hoexhi.immo eſt ſpecies toɿture ſcz Bal. in l.ſi clericus.ij.col.vſi.ſecūda ratio.ō.e epiſc.aud.⁊ in l.j.C.e hijs qui ad liber.puenō poſſ.card.aba:in cle.j.ꝓſi.uro.l pɿinci.e heret. G.le rouille
⸿ Apres le texte met.
⸿ a ce cry doibuent yssir hors tous ceulx qu ’ il ont ouy / et se ilz voyent le mesfaict ou il y ait peril de vie / ou de membre / ou de larcin / pour quoy le malfaicteur perde vie ou membre : ilz le doibuent retenir ou cryer haro apres luy. etc. Sur ce texte on peut faire trois questions.
⸿ La premiere scauoir se les nobles tenantz doibuent aller au cry de haro des non nobles.
⸿ Len peut arguer que ouy / car le texte met gualement a ce cry de haro doibuent issir tous ceulx qui l ont ouy etc.
⸿ a ceste question l en peut rdre que les nobles ne sont tenus aller au cry de haro des non nobles. Car ilz sont subiectz en aultres seruices comme seruice de guerre en quoy les non nobles ne sont pas tenus subiectz si expressement / par quoy il s ensuyuroit silz debuoient aller au haro des non nobles / qu ilz seroient et demoureroient plus subiectz que les non nobles / qui seroit contre raison.
⸿ Item les nobles sont subiectz daller aux veues / et aux enquestes de nobles fiefz / et non pas a celles des nou nobles. Ainsi appert qu ’ ilz sont distinctz en telles choses des non nobles. Mais au haro des nobles, les nobles et non nobles sont tenus d aller.
⸿ Et quant a l argument au contraire l’en peut respondre que celle generalite dont parle le texte / ne s entend fors au regard de ceulx qui y sont subiectz : car il est tout notoire qu il est plusieurs personnes qui n y sont point subiectz d aller / comme sont prestres / clercz / et personnes puilegiees.
⸿ La seconde question est / assauoir se l’en faict vne malefacon a cry de haro / ou l’en n apperceoiue point de peril de membre ou de vie ou de larcin ou d aultre grand mesfaict : se l’en doibt point arrester le malfaicteur et le mettre en pri son. L’en peut argue que on ne le doibt point emprisonner par le texte qui met. Se l’en voit que il y ait peril demembre ou de vie ou de larcin etc. On doibt retenir et arrester le malfaicteur. Et aussi appert que le texte innue que se on n y appceoit aulcun grand mehaing ou mesfaict / qui on ne doibt point detenir ne arrester le malfaicteur.
⸿ a ceste question peut l’en respondre que l’en doibt arrester le malfaicteur / puis que haro est crye / et l amener a iustice : car on doibt supposer qu ’ il est crye a droict / et nont pas les simples gentz congnoissan ce scauoir se le malfaicteur doibt estre detenu personnier / mais demeure en l office de iustice : et aussi s en pourroient ensuyr plusieurs inconuenientz : car il est possible que aulcun fust grandement et villainement blecie / que l’en ne pourroit pas tost appercepuoir. Et suppose que en la malfacon neust ne sang ne playe ne aulcun grand meffaict / si doibuent ceulx qui oyent le haro arrester les parties et mener a iustice / affin d prendre plege / et aussi pour ce qui ne chet pas en leur iudicatiue scauoir se l en doibt detenir les parties en prison ou deliurer a plege / mais est l office de iustice.
⸿ Et la cause pour quoy on les y mene tous deux est pource que chascu peut estre plaintif et doibt bailler plege. Et aussi peut estre que chascun est blecie. Et quant au texte qui semble innuer que l’en ne doibt point arrester ne tenir ceulx qui font ou sur quoy l en faict clameur de haro / se il nya sang et playe ou aulcu grand meffaict. Len peut respondre que le texte ne veult pas innuer que l’en ne doye amener en cas de cry de haro les parties a iustice : car comme dict est cy deuant ceulx qui font haro nont pas pouoir de recepuoir plege ne scauoir se on doibt mettre les parties en prison ou les deliurer par plege. Mais le texte met que on doibt tenir le malfaicteur quant il ya peril de vie ou de membre ou de larcin ou d aulcun grand meffaict : Pour exciter et esmouuoir les gentz a greigneure diligence selon l exigece du cas / et aussi le met a greigneure confirmation et pour expres commandement au regard du cas pose eu texte qui est grand. Et ainsy appert la response du doubte.
⸿ La tierce question est / se aulcun passe le chemin et l’en crye haro en sa presence scauoir se il est tenu y aller.
⸿ Appert que ouy / car le texte met generalement que a ce cry doibuent yssir et aller tous ceulx qui lorront.
⸿ le peut respondre que non / car il s ensuyuroit que gentz estran ges qui passeroient le chemin seroient tenus laisser leurs voyages et besongnes pour aller au haro aider a prendre le malfaicteur / qui seroit en leur preiudice et contre raison.
⸿ Et quant au texte qui met generalement / que tous ceulx qui orront ledict haro y doibuent aller etc. L’en peut respondre que telle generalite ne s entend qui au regard duvoi sine et ceulx du pays qui seroient presentz / et non pas au regard d estranges personnes passantz leur chemin. Et ainsi appert la solution de la question.
In textu ibi.
a ce cry etc.
Facit quod i.Bar.in l. vt vim ad fi.ff.e inſti.iure vbi icit inſultat᷒ ebet clamare ſuccurrite/vel occurrite/vt no.in l.ita/et ibi gloſa.ff.ad l.aquil. vt ſiconuocatio hominum ad cuius auxilium ebet vnuſquiſdz venire vt icunt oct.in i.l.vt vim.Bar. in l.ſiquis in ſeruitute infi.ff.de furt.ideo icit Bal.in ca.fi.pe.colla.de re iudi.c ſi alicufit iniuſta guerra amici etiam non vocati poſſunt eum iuuarealleg. Bar.in l.pɿohibitum/e iure fiſci.libɿo.x.C. et poſſunt capere aduerſarios/arg.l.fi.e malefi.et Mathe. ſed an extranetin auxilium alicuius aggreſſi conuocati poſſint occidere aggreſſoɿē icunt Bar.Bal.et communiter omnes.in .l. vt vim ſic.Ratio ſecundum Bal.in .l.vt vim in.vj.q.eſt quia aggreſſoɿ facit iniuriam reipublice. ideo quilibet e populo poteſt reſiſteretex.in ca.dilecto.e ſentent ia excommunicationis.lib.vj. et homaxime ſi ſint conuocati in auxilium vt per eoſdem octoɿes.Sed an inuiti ebeant iuuare aggreſſum glo.in l.culpa caret.ffde reg.iur.tenet non:in contrarium videtur eſſe tex.in ca.quāte in fi.iuncta glo. e ſenten.excommuni.et tex.in i.ca.dilecto.in cap.non inferenda/et ibi glo.nota.et ca.fi.xxiij.q.iij.quod iyt poſt alios.in .l.vt vim.vij.colla. Guillermus le rouille alenconienſis.
⸿ Apres le texte met.
⸿ Ceulx qui orront le haro doibuent retenir le malfaicteur / ou cryer haro apres luy / ou aultrement seront ilz tenus a lame nder au prince / ou desrener soy qu ilz n auront pas ouy le cry / se ilz en estoient accusez etc. Par ce tex te peut on noter que se ceulx qui oyent ou peuent ouyr le cry de haro ne font leur debuoir de prendre et amener le malfaicteur a iustice / ainsi que le texte le declaire / ilz le doibuent amender au prince.
⸿ Item sur ces motz oesrener soyion peut faire vng tel doubte. Scauoir se aulcun est accuse que il n a pas faict son debuoir du cry de haro que il a ou peut auoir ouy / s il suffist qu il iure par son serment qu il ne la point ouy.
⸿ a ce doubte on peut respondre que non : mais conuiendroit qu il prouuast vng alibi ou aultre excusation raisonnable aultrement que par son serment : car il suffit deseigner qu il a ouy ou peut auoir ouy le haro et est a luy de prouuer son excusation raisonnable / laquelle ne suffit pas estre prouuee par son serment. Car par l usage et stille de proceder on n est pas tenu de se raporter de sa cause au serment de sa partie qui ne veult / ains fault prouuer par deux tesmoings ses faict ou ainsi que la loy du pays veult estre faict. Et ce appert par le texte de coustume au chapitre de simple querelle personnelle / que desrene doibt estre faicte par le serment a cil qui se desrene et par le serment a deux aultres. Par lequel texte il appert que desrene ne suffit pas estre faicte par le serment du desreneur seulement : mais auec luy il fault aultres personnes. Et ainsi appert la response du doubte.
In textu ibi.
Ne le peuent garder que vne nuict.
Vide que ſupɿa ſcripſi in cap. e iuſticement.inaddi.xxiij.
⸿ Apres le texte met.
⸿ Tous ceulx a qui iustice comandera a garder telz malfaicteurs ou amener en prison en la ville etc. Par ce texte peut apparoir et mesmement par ce mot [ en la ville ou les malfaicteurs sont ] que les personnes estranges ne sont pas subiectz en tel cas de mener le malfaicteur a iustice.
⸿ Et aussi dyent plusieurs que ceulx d estrange iurisdiction n y sont pas subiectz : car ilz sont subiectz en tel cas en la iurisdiction dont ilz sont. Et iasoit ce que le texte mette en la ville ou les malfaicteurs sont etc. Si ne s en suit pas pource se en vne ville auoit plusieurs iurisdictions que ceulx d une desdictes iurisdictions fussent subiectz a amener les hommes de l’autre. Mais le texte le met pour ce qu ’ il suppose que vne ville soit d une mesme iuris diction / car communement en est ainsi.
⸿ Item l’en doibt noter que les querelles dont on perd vie ou membres sont appellees criminelles : mais les vngs des crimes sont appe lez capitaulx comme sont ceulx dont le malfaicteur perd la vie. Et les aultres non capitaulx de quoy le malfaicteur est puny par perdition d aulcun de ses membres.
⸿ Item l’en doibt noter que les vnes querelles dont aulcun malfaicteur ne perd ne vie ne membres sont appel lees simples, pource que les malfaicteurs sont de ce puniz simplement.
In textu ibi.
De la verge.
Facit tex.in I.ictus.ff.e hiis qui nota.infa. vbiɿ ictus fuſtiu nō ifamat. Eſt tn fuſtigatio emero imperio ſcm ꝓurpu.poſt alios in l.iperiſ.xxviij.col.ꝓſi.ſeptimo huis.ff.e iuriſ.oim iud.p.l.leuia.ff.e accuſa.⁊ l.ij.C.deoffi.rect.pɿouin.Jaco.de ſctō geoɿ.in tract.inueſti.in glo. ⁊ cummero ⁊ mixto imperio.Guillermus le rouille alenconienſis.
⸿ Apres le texte met.
⸿ L’en doibt scauoir que la court d aulcunes querelles est en la viconte / et aulcunes en assise et aulcunes en eschiqer Es pletz de la viconte est tenue la court des simples querelles et des defaultes de l assise amendees / et de toutes les querelles qui doibuent auoir terme de quinze iours.
⸿ Pour la declaration de ce texte doibt on scauoir que le texte qui met set d amender les defaultes de l assise, ne veult pas inuer que de defaultz donnez en assise on en doibue pleder en viconte : mais il veult dire que des defaultz faictz taxez en assise / se aulcun est execute et qu il soppose en proposant payement ou aultrement / le proces en peut estre faict en viconte : et pourroit on dire que les defaultz ne sont pas du tout amendez iusques a ce que le payement de l amende soit faict / car le payement a proprement parler est l amende.
⸿ Item l’en doibt scauoir que le texte par ces motz ( et de toutes querelles qui doibuent auoir terme de quinze iours ] ne veult pas innuer que les querelles qui doibuent auoir quinze iours de terme / qui expressement requierent siege d assise / doibuent estre de terminees en siege de viconte / comme briefz ou grandes. querelles : car le texte impliqueroit en soy contradiction. Ains veult dire que toutes querelles qui doibuent auoir quinze iours de terme / excepte celles qui par vsage notoirement garde et par constume escripte requierent expres siege d assise : doibuent estre determinees et siege de viconte.
⸿ Apres ensuit eu texte k
⸿ Aulcune grande querelle ne peut estre terminee fors en l assise ou en l eschiquier / ou par devant le prince : parquoy la fin puisse estre recordee etc. Par ce texte on doibt noter que les grandes querelles doibuent estre determinees en assise / eschiquier / ou par devant le prince : comme sont treues / saulues gardes enfrainctes / cas criminelz / les causes touchans nobles fiefz / et toutes telles grandes querelles. Et est pour ce que telz sieges sont plusgrandement garnis de saiges hommes que aultres sieges / pourquoy les querelles y peuent estre plus discretement determinees. Et aussi pour ce que on pour roit auoir record de ce qui seroit faict en assise ou en eschiquier ou deuant le prince / que on n auroit pas es aultres qui ne portent point de record.
In textu ibi.
De eschiquier.
Scacariu ɿ adiſtar ludi ſcacoɿ i quo eſt rex cōmilitib᷒ ⁊c.ideo icit cōmuniter lud᷒ regis/necpɿohibet clericis aut laicis/vt no.in glo.in autē.interdicimz.C.e epiſ.⁊ cle.ann.in.c.latoɿ e homi.⁊ ibi Jo.de ana.⁊ idē in.c.j.de pcuſ.⁊ in.c.j.e toɿneamen.Et e ifficultatib᷒ ludi ſcacoɿ ſentromittut octo.iuf.vt Bar.in.l.legatis.§.j.ff.e lega.iij.ꝓſic.quero vltimo.⁊ idē in.l.falſa.§.ſi cui.ff.de cōdit.⁊ emon. vbi eillo qui pɿomiſit are ſcacū mattu cum peditu ⁊ poſtea edit cūpedite facta regina an liberct.idē Bar.in.l.fin.ff.ſi ex nox. cauſagat. Et per Panoɿ.in.c.quoniā.penul.col verſi.⁊ inducitur.deoffi.delega.vide que ſupɿa ſcripſi e ſcacario in cap.ix.e iugement.in additione ſecunda. Guillermus le rouille alenconiēſis.
In textu ibi.
Et se aulcuns le contredient etc,
Vide que ſupɿa ſcripſi in capitulo e iugementin additione quinta.
In textu ibi.
Les iusticiers peuent recepuoir etc,
Lales accuſationes ſiue planctus ebent redigi in ſcriptis et cu cautione e pɿoſequendo ebent iudici pɿeſentari in.l.iij.⁊ ibi oc. C. e hijs qui accuſ. nonpoſſ.l.ſi cui.in pɿin.⁊ ibi Bar.ff.e accuſa.et.l.libelloɿū.eodē titu.Specul.in tit.e accuſ.in pɿin.ꝓſi.hiis igitur.et in auten.generaliter.C.e epiſ.⁊ cleri.in.c.ſuper hijs e accuſa.Guil.le rouille.
L E plainctif est cil qui monstre a la iustice / le tor qu on luy a faict. et si est tenu poursuyr sa plaincte qu il a faicte sans aulcune defaulte.
⸿ Et si doibt on scauoir que s il default en court de suyr sa plaincte au iour que luy a este mis. etc. Par ce texte doibt on noter que le plainctif doibt poursuyr sa plaincte sans soy defaillir. et se il se default et il amende / ou que par defaultz il soit mis en amende : cil de qui on se plainct s en doibt aller sans iour de sa plaincte : et est ce que le texte veult dire / et non pas que par vng default s il n est en amende / le defenseur s en doye aller sans iour. mais se ledict defaillant sexcusoit dudict default : le defenseur n auroit rien attaint.
In textu ibi.
Sans aulcune defaulte.
Eſt igitur pɿoſequenda accuſatio ſicut facta eſt ⁊ cauſa ibidē limitata ſic eſt ꝓbanda e neceſſitate.l.denuciaſſe.§.quid tamen.⁊ ibi Barto.ff.de adul.ideo.dicitibidem Bar.c ſi aliquis accuſault aliquē e percuſſione cū ſanguine vel e pcuſſiōe e nocte e elicto cu alia qualitate q̄ qualitas non ꝓbatur:ſed ꝓbatur tātu elictu pɿobatur percuſſioſed non cū ſanguine vel e nocte ⁊ ſimile illa qualitas non ꝓbata facit ceſſare accuſationē et ebet ſequi abſolutio per.l. pɿetoɿ.§.ocere.ff.vi bono.rapt.⁊ vide ibidem And.barba.in addi.adeundē Bar.⁊ q̄ ibidē alle.Idē tenet. Jo.And.in addi.ad ſpecul.in rub.titu.e accuſa.Cy. Bal.⁊ Saly.in.l.ij.C.de pɿob.Bal.in l.pe.C.e accuſa.Panoɿ.in c.examinata.iij.col.e iud.⁊ in c.queſtus ad fi.de fo.cōpet. Bal.in l.q̇d ergo.in repet.§. pena grauioɿin.iij.col.ff.e infa.Jaſ.in l.iij.poſt pɿi.ff.e cōdit.cau.dat. Lud.ro.coſil.cx.incip.queſtio.⁊ ibidē icit hanc eſſe cōem opi. ad hocicit eſſe tex.f .§.pena grauioɿ.ꝓſi.nam ex furto.ideo icit Jo.And.in nouel.in c.j.in.iij.col.i fi.e homicid.libɿo.vj. ſup verhochɿiſtianoɿū ſe liberaſſe quendā pɿelatu a pena impoſita e iurepɿelato facienti aſſaſinare chɿiſtiann licet fuerit pɿobatu aſſaſmnatu ⁊ murtru tn non fuit pɿobata qualitas ſcz eſſet xp̄ianusRefert Bal.in l.ſi q̇s.nō icā.ij.col.in fi.ꝓſi.ꝓpterea. C.e epiſ.⁊ cle.⁊ Alexā.cōſil.clxxij.incip.viſis ⁊ oppoɿtune iſcuſſis.ij. col.verſi.⁊ ideo.in.ij.volu.Jaſ.in l.fi.§.in eum.ij.col.ff.ne quis eumqui in ius voc.vi exi.Alex.conſil.fi.incip.viſo pɿoceſſu.in.ij. vol.j.col.Et icit And.Barba.in addi.ad Bar.in ſupɿadicto.ō.quidtn.c ſi accuſatur aliquis e ſanguinis effuſiōe poſtea pɿobatury vna tantu gutt a exiuit non ſufficit per glo.in c.cū illoɿum.inverbo ſangiinis.e ſenten.excom.⁊ Bal.in l.pe.col.ij.C.e edil.actio.verſi.quero pɿo quib᷒ / c ſtatutu puniēs vulnus intelligite magno vulnere non e vulnuſculo autſgrafignatura vel ſciſſura/vt no.Angel.in l.ſi pignoɿe.§.ſi furē.ff.e fur. ⁊ in l.j.ad fi.ff.ad ſilleya.Sed q̇d in cibilib᷒ ic idē m Ludo.ro.in .coſil.cx.per.l.abſentē.ff.e pe.vbi r.cv in criminalib᷒ moɿe pɿiuatoɿumiudicioɿū pɿocedēdu eſt.Ideo qualitas expɿeſſa ꝓbari ebet nomn.l.bebif.ff.de pact.dot.l.habebat.ff.e iſti.actio.Specul.titu.de teſte.§.i.verſi.lz pone.⁊ in titu.e ſentē.§.qualiter.verſi.q̄dilis.Jo.and.in addi.ad Spe.in titu.e actio.⁊ peti.§.ſe quit.Circa q̇ ſciendu eſt aliqn qualitas requirit̄ a lege vel neceſſarioad actu.Et aliqn licet nō ſit req̄ſita tn agēs ea capitulault. quoad pɿimu/vide tex.in c.auditis/⁊ ibi oct.e pſcrip. ⁊ ibidē Joāand.refert pɿacticaſſe bononte in q̄dā bidello q̇ locauerat equu⁊ ꝓbauit p ſocios itineris equus in itinere naturalit moɿtuuseſt:dicit Jo.and. fecit eu cōdēnare ad ſoluēdū equu licet ꝓbauerit i itinere vnū equu moɿtuu eſſe nō tn ꝓbauit cy fuerit illequē cōduxit/poterat em̄ eſſe aliō equ᷒:ideo ebuit pɿobare ſignaequi.referunt ⁊ ſequunt ibidē Anto.e but.pe.col. ⁊ Panoɿ.vij.col.verſi.quidā bidellus .Alex.conſil.cxviij.incip.in caſu et lite.an fi.verſi.bene facit.q̇ no.Jo.and.⁊ cōſil.ſed.incip.viſo ꝓceſſupe.col.ꝓſi.pɿo hoc adduco.eciſio.Jo.and.et Jaſ.in.l.fi.§.in eſt.ff.ne quis eu qui in ius.Et ſimiliter icit idē Jo.and.d.c.anditise quodā clerico actoɿe qui ſuccubuit petebat vnū infoɿiatūont lphafin e plusde quo erat q̄ſtio per interſignia q̄ ebebat articulare . Refert ibidē idēPanoɿ.col.vij.vide no.in.l.j.§.ait pɿetoɿ.ff.nequid in fiu.pub.l.ij.§.docere.ff.vi bo.rapt. Bald.in.l.conuenticulā.col.ij.C.e epiſ. ⁊ cleri.Alexā.cōſil.cxxj. incip. viſo ꝓceſſu.in.j. volu.Et ibidēdicit l.ij.col. ꝓſti.ſed pɿemiſſis ⁊ cōcludit ſi ixi i libello me herede abinteſtato ⁊ ꝓbaui me heredem ex teſtamēto nonobtineboFely.in.d.c.auditis .iij.col. vbi generaliter cōcludit qn verba libelli ſunt oino iſpoɿtionata a pɿobatiōereijcitur libellus nec valet pɿobatio vt in exemplis pɿeced.et quando q̇s agit ex locato et pɿobat et cōmodato/⁊ ſimilia alle.no.p Bar.in.l.ſi mater.§.eādē.ff.e except.rei iud.
ℂ Quo ad ſecundu ſcilicet qn qualitas non requiſita expɿimiturin libello.Et ic bɿeuiter expɿimens tenet illam pɿobare aliasſuccumberet quaſi ad pɿobandam ſe abſtrinxerit vi.Paul.de caſtro.et Jaſ.in.d.l.fi.§.in eſt.ff.ne quis eu qui in ius p̲ Bar.⁊ aliosin.l.iuus.ff.de re iud.et in.l.fulcinius.§.cū hoc.ff.ex quib.cau.in poſ.eat. Bal.in.l.j.in.vi.queſt.C.de cōditio.indeb.⁊ in.l.j.C.vtin poſſeſ.les.Bar.in.d.l.denunciaſſe.§.quid tamen.ff.de adult.⁊in.l.j.§.item queſttu.per illu tex.ff. e ad.quot. et eſti. Ideo icitBar.in..l.iuus.ij.col.vtile eſſe id aduocati conſueuerut ponere in fi.poſitionu.Non aſtringens ſe adola pɿobanda, ſed adea tm̄ que ſufficiant ad victoɿiā cauſe.idem icit in.l.circa.in fi.ff.e ꝓba.ſtefert ⁊ ſed.Jaſ.in.d.l.fi.§.in eu.in.ij.col.Suil.le roul.
In textu ibi.
Car cil qui demande etc,
Concordat.l.ſi ea.C.de hiis qui accu .non pof.Quiller.le rouille alencon̄.
⸿ Item apres le texte met
⸿ Se plaincte est faicte de fief lay / et veue en est soustenuee : se le plainctif se default pui apres de suyr sa clameur / il ne doibt pas estre ouy d ilec en auant. Et se cil qui est querelle se default en tel casil doibt perdre la saisine du fief qui a este monstre.
⸿ Par ce texte doit on scauoir que se on se default et veue est faicte / et le default est amende / ou que l’une des parties par le default soit mise en amende par iugement : le prin cipal de la cause y pend. Et se ledict defenseut est mis en amende par iugement : l acteur aura attaint le fief monstre en propriete / se le cas est proprietaire : ou en possession / se le cas est possessoire. Et iasoit ce que le texte mette que se le possesseur est mis en amende il perdra la saisine du fief : et ne par le point de la propriete : ce n est pas pourtant a entendre que se le cas en soy est proprietaire qu il ne puisse auoir attaint la propriete : mais le texte suppose que le cas n est que possessoire.
⸿ Ou l’en peut dire que le texte sentent de saisine proprietaire / se le cas est proprietaire. Et se l acteur estoit mis en amende apres la veue faicte / feust en cas proprietaire ou possessoire : le defenseur auroit attaint a s en aller quicte et defendu / selon le proces. Et toutesfois ne veult pas le texte innuer qui par vng default apres la veue faicte / partie soit deboutee ou forclose : se le default n estoit amende / eu quel cas il suffiroit bien. On il conuiendroit mettre partie par trois defaultz en amende / pour la forclorre de ses saluations coustumieres, selon ce que le cas le requiert.
⸿ Sur ce qui dict est l’en peut faire vng tel doubte / se en cas heredi tal il y a veue faicte deuant le sergent / et s il y a eu monstre et soustenu / et n est point la veue tenue a faicte en iugement . Scauoir si l ’ une des parties estoit mise en default et est amende / si la cause y pend en principal .
⸿ a ce doubte l’en peut respondre que ouy : puis que la veue est faicte deuant le sergent : car en ce cas le sergent represente la iustice / et en sa presence les parties contestent leur matiere de leur loy voluntaire / tout ainsi qu ilz feroient deuant le iuge. Mais auant que la partie qui poursuyuroit peust auoir son attainte / il conuiendroit faire venir le sergent et les gentz de la veue deuant iustice / pour dire et tesmoingner ce qui a este faict en leur presence. Et se ainsi est par eulx raporte / iustice peut adiuger a parne l interest de la cause / ainsi que dict est. Et toutesfois se la veue a este tenue et faicte deuant le sergent / et apres on la despeceoit par saonner les gentz / il la fauldroit rasseoir. Et se l’une des parties estoit apres mise en amende par iugement / au deuant que ladicte veue fust faicte et soustenue de rechef le principal n y pendroit point. Et ainsi quand la veue est faicte deuant le sergent / elle est de droict tenue a faicte / iusques a ce qu elle soit despecee par saonner les gentz / et qui la conuient rasseoir / et ainsi apert la response du doubte. Toutesfois plusieurs tiennent opinion que iusques a ce que la veue soit du tout tenue par le sergent par quoy on soit forclos de la rasseoir / et que on vienne proceder eu principal / on ne pert point sa cause pour estre traictie en amende par default.
In textu ibi.
De cil de qui on se plainct et c.
Quādo accuſatus ebeat fideiuſſoɿes relaxare,xvide oc.in.l.nem puberes.§.i.ff.e in ius voc.⁊ in.l.iuus.la pɿemiere.ff.de cuſto.et exhi.re.l.nemo ubitat. ff.de regu.iur.vide que ſcripſi in gloſ.conſuetu. Cenomanie. artic.lxxxj.glo.j.Quillermus le rouille alencoñ.
L E querelle est cil de qui la plaincte est faicte a iustice affin quelle en face droict / sicomme ellle doibt. et cetera.
⸿ L’en doibt noter que le texte par ces motz. De qui pleges doibt estre prins : ne veult pas dire que en tous cas il conuienne bailler plege : mais il veult dire que on le doibt prendre se le cas le requiert / ainsi que dessus est dict. Et si le met pour innuer qu on prent aulcunesfois pleges du defenseur comme de l acteur : mais non pas en tous cas.
⸿ Item l’en doibt noter par ces motz ( s il ya espace de quinze iours a que le texte en ce cas s entend des querelles hereditales / qui requierent assignation de terme de quinze iours / non pas que se l adiournement auoit moins qu il fust pource de nulle valeur : mais en denotant que partie ne respondroit point se il ne luy plaisoit : mais en pourroit delayer et auoir iour auenant : et ainsi se le default est prins au deuant de quinzaine / il ne seroit pas amendable. Et pource met le texte que l adiournement doibt auoir quinze iours de terme.
In textu ibi.
De pleges
Fideinſſoɿ eſt q̇ alienā obligationē in ſuā ſuſcipit fidē pɿincipali nichilomi n᷒ remanente obligato inſti.eo.ti.in pɿin.ſunt tn nola iuerſa eoɿū qui pɿoaliis interueniant:vt no.in glo.l.in perſonā.§.qui pecuniā.ff.de pact.⁊in l.ſtichu.§.al iquādo.ff.e ſolu.melioɿ glo.l auten.e fideiuſſo.in pɿin.ꝓſi.ſi quis.in verbo.fideiuſſoɿē.col.j.Jo.fab.in rub.inſti.de fideiuſſo. hos melius q̄ alibi enumerat Luc.de pen.in l.quicunc ad emphiteoſim.de fun.patri.lib.xj.C.Et in quo ifferantfideiuſſoɿ mādatoɿ/ſpōſoɿ/⁊ expɿomiſſoɿ.vide in .glo.in auten.de fideiuſſo.in pɿin.Bar.in rub.ff.de fideiuſſo.per glo.in l.ſi nonremunerandi.§.poſt creditu.ff.mād.⁊ in .l.in p̲ſonam.§.q pecuniam.ff.de pact.Aud.barba.in rub.de fideiuſſo.An autem quispoſſit cogi ꝓ alio fideiubere:ic bɿeuiter non e rigoɿe iuriscano.⁊ ciuilis/e equitate tn ⁊ pietate ata neceſſitate z:vt ar.c.ſicut.⁊ ibidē tenet in terminis archy.xj.q.i.not.in ca. no ſatis.lxxxv.diſt. henri.bohic in rub.de fideiuſſo.in anti.ante fi.And.barba.in c.j.eo titu.in.j.col.⁊ ad hoc alleg.ſing.dictu Jo.Andin addi.ad Specul.in rub.titu.e iureiur. qui iurauit non fideiubere ⁊ ꝓximus eſt in magno periculo ebet fideiubere nonobſtan.iuramēto ſine metu periurij alle.di.ca.ſicut.idē Jo.and.in ca.fi.e fo.cōpet.lib.vj.in nouella.Auffre.in addi.eciſio.tholoſa.q.cxxx.Idē tenet Luc.de pē.in .l.quicunc ad emphiteoſimante fi.c intelligit in pɿoximo ſecus icit in extraneo.ad hoc allegat illud ꝓuerb.xj.c.Affligetur malo q̇ fidem facit ꝓ extraneo.Adde notata per Jaſ.in l.ſi cōſtāte.xxiij.col.pſi.in.iij.q.i.partis.fi.ſolut.matri.vbi icit poſt Angel.in .l.in perſonā.§.qui pecuniam.ff.de pact.c qui fideiubent pɿo alijs n̄r male vti ſubſtantia ſua ⁊ vergere ad inopiam vnde quādo marit᷒ tan fideiuſſoɿ reperit varijs ebitis inuolutus : male vti ſua ſubſtantia ⁊mulier illius coſtante matrimonio poteſt otē repetere vel agere vt ponatur in tuto.ſtefert etiā Alexā.in .l.ſi conſtante. quisautē icatur fide iuſſoɿ idoneus/vide in l.ij. ⁊ ibi ſcrib.ff.q̇̄ ſatiſ.cog.⁊ que ſcripſi in glo.conſuetu.cenomanie.ar.lxj.glo.fi. Guil.
⸿ De pleges. ix. P Leges sont vnes personnes qui se obligent a ce a quoy cil qui les met en plege estoit tenu. Le vngs sont simples pleges / et les aultres ssont principaulx et debteurs etc.
⸿ Par ce texte appe qu il est deux manieres de pleuines L une est simple / l’autre est pleuine et debte. Simple pleuine est quand vng homme plege vng aultre tout simplement en disant. Je plege tel qu ’ il vous payera telle chose / et ceste pleuine ne descend point iusques aux hoirs. pleuine et debte est quand vng homme plege vng au tre en telle maniere qu ’ il s oblige plege et debteur en disant. Je pleuis tel qu ’ il payera telle somme et men oblige / et ceste maniere de pleuine descend aux hoirs et les oblige. Et par ce peut apparoir que ces deux manieres de pleuines different l’une de l’autre : car simple pleuine ne oblige poin les hoirs / mais pleuit simplement sans soy obliger. Et le debteur plege et se oblige ensemble : et descend telle pleuine iusques aux hoirs.
In textu ibi.
a noel etc.
Sed q̇d ſi creditoɿ pɿoɿogat terminum ebitoɿiabſente ⁊ ignoɿāte fideiuſſoɿe an liberetur fideiuſſoɿ quaſi cenſeat facta nouatio.aſtud ubiu tractāt Specul.in tit.e fideiuſſo.ō.j.vii.illud aute.Ar chy.in ca.te quidē.ſuperglo.xj.q.i.Panoɿ.And.bar ba.⁊ alij.in c.cōſtituis.de fideiuſſolate/per eundē Bar ba.in additio.ad eudē Panoɿ.Paul. de caſt.in l.ſi vn᷒.ff.e pact.Bar.in l.pe.col.fi.ff.e pto.ſtipul.Bal.inl.ſicū hermes.C.loc.deciſio.tholoſa.q.clxxxj. ⁊ ibi Stepha. auffre.in addi.Pet.de ferra.papiēſis in pɿactita.in foɿ.libel. cotra plures reos eben.glo.ſolutionē clare p Jaſ.in l.j.col.ante pe.et pe.C.e iud.vbi icit/eſſe uos caſus cōſiderādos.pɿimo aut queritur e termino finiēde obligationis/vt e eo q̇ conduxit omuvſ ad annn ⁊ ꝓeo alius fideiuſſit:ſi abſente fideiuſſoɿe pɿoɿogat ad uos annos tuc liberat fideiuſſoɿ/dɿ cū veniēte terminofiniat obligatio fideiuſſoɿis abſcz etz cōſenſu nō pōt enno obligari.l.fi.ff.de pact.facit.d.l.ſi cū hermes.C.loca.⁊ l.itē q̄ritur.§.d impleto.ff.eo.Bal.Ang.⁊ Moder.in l.ſi vns.ff.de pact.Et hocdicūt eſſe vtile ꝓ caſtellanis ⁊ firmarijs q̇ ederunt fideiuſſoɿesvicz ad certu tps c ſi vltra illud tp̄s remaneāt/fideiuſſoɿes vlterisnō teneant:tenet Bar.in I.luci᷒.§.paulus.ff.de admi.tuto.idēin cōpɿomiſo ad tēp᷒ cū fideiuſſoɿib᷒ ſi pɿoɿogat fideiuſſoɿesvlterius nō tenentur.l.labeo.§.ſ fideiuſſoɿē.ff.e arbi. Bar.in.l.titius in pɿin.ff.e excu.tuto. Secundus caſus pɿincipalis eſt intermino eſtinato ad ſoluendū quo elapſo fideiuſſoɿ nō liberatet ſi pɿoɿogetur terminz non tn eſt fideiuſſoɿ liberatus p̲meundēJaſ.in.d.l.j.et ꝓbat per ſeptem fundamenta ibidē et maxime qnō fit nouatio nec iplo iure nec ope exceptiōis niſi expɿeſſe agatvt.l.fin.C.de noua.§.ꝓterea.inſtit.quib.mod.tolla.obliga. ⁊ hanc partē tenētPet.e anchar.imol. ⁊ Panoɿ.in.d.c.conſtitutz. ⁊ Archy.in.d.c.te quidē.Bald.Angel.⁊Alex.in .l.ſi vnin pɿin.⁊ And.barba.in.d.t.oſtitutus. ante fi. contraJo.and.ibidē.l.nota tamēxz Jaſ.in.d.l.j. q pɿoɿogatio termini fieret non ſimpliciter ſed p renouationem contract᷒ e nouo ſtipulādo tuc ope exceptionis fit bn nouatio.ita ſingulariter eclarat Bar.in.l.tā mandatoɿis.ij.col.C.de nō numepecu. ſed ſi fieret pɿoɿogatio termini ſine expɿeſſa renouationedicēdo g niſt ſoluat̄ in ſco termino pɿima obligatio remaneretin ſuo effectu:tuc fideiuſſoɿ nō liberaret.ita icit Bar.in.l.ſi quisaliā.poſt pɿi.ff.e ſolu.⁊ Jaſ.l..l.j.qui ibi videas. Guil.le rouil.
In textu ibi.
N oblige pas les hoirs etc.
Dic e iure ſecus eſt vt in.l.fideiuſſoɿis.C. defideiuſ.l.poteſt.§.fideiuſfoɿ.ff.eo.titu.in.§.fidē.inſti.eodem titu.Guillermus le rouille alencoñ.
⸿ Apres ensuit eu texte
⸿ L’en doibt / cauoir que de simpie pieuine n est aulcun mene a loy apparissant : mais a simple desrene, se la pleuine ne peut estre monstree par aulcuns munimentz / ou par letres / ou par record d assise etc. Pour la declaration du texte doibt on noter que anciennement on souloit combatre pour plegiations / mesmement pour simple pleuine / pourueu quelle fust monstree par lettres ou par munimentz. c est assauoir par aulcun instrument / parquoy il appareust que la plegiation est vraye / ou par record d assise / se elle y auoit este faicte. Et iasoit ce que anciennement telles choses se traictassent par batailles / sy n y pendoit il fors la cause : car se l’un des champions se rendoit / il n estoit pas pourtant execute ne destruict / et se la simple pleuine n estoit prouuee par lettres / ou par aulcune maniere / ou par record comme dit est / on n en estoit point mene a loy apparissant : cest a entendre par bataille / mais a simple desrene : et est ce que le texte veult dire.
⸿ Et se on faisoit vng tel doubte pourquoy anciennement pour simple pleuine qui estoit monstree par le tres ou record d assise on estoit mene a loy apparissant de gaige de bataille / puis que la pleuine estoit prouuee : il semble qu il n en estoit aulcun besoing / comme il soi ainsi que lettres et recordz suffisent et vallent probations. L’en pourroit respondre que nonobstant lesdictes lettres ou recordz les parties pourroient bien cheoir en faict de preuue / et proposer faulsete contre les lettres en prouuant vng alibi, ainsi comme on faict souuent en matiere dexecution / en voulant prouuer le payement de la somme contenu es lettres / pour laquelle l execution est faicte / ou dire que lesdictes lettres sont faulses et alleguer la maniere comme / ainsi qu ’ il est contenu en coustume en plusieurs lieux / mesmement en la chartre aux normandz. et par icelles allegations en les prouuant estoit empeschee l execution des lettres ou record / et par ce peut apparoir la response du doubte.
⸿ Item l’en doibt noter que pour le present on ne combatroit point en ce cas : car par ordonnance faicte les batailles en tel cas sont ramenees a simples preuues.
⸿ Item par le texte on doibt noter que anciennement pour plege et debte on souloit combatre / iasoit ce que la pleuine ne fust pas monstree par lettres ou record ne aultres manieres. Et semble que le tetr te linnue assez en mettant que pour simple pl ge ne fut aulcun mene a loy apparissant : maipour le psent on ne combatroit point pour les cas dessusdictz.
⸿ Apres ensuit eu texte
⸿ Quand vng homme a pleuy vng aultre d ester a droict par simple pleuine / se cil qui est pleuy meurt le pleige est quicte etc.
⸿ Pa ce texte peut apparoit qu il ya simple pleuine. d ester a droict, laquelle ne descend pas ius ques aux hoirs. Et pleuine de debte d ester a droict descend iusques aux hoirs. Surquoy on peut faire vng tel doubte. Scauoir se telles pleuines d ester a droict se font en la maniere cy deuant dicte / ou il parle de simple pleuine et de pleuine ou debte : comme ilz se font.
⸿ a ce doubte peut on respondre que la plegiation dester a droict est dicte simple / ou pleuine et debte selon le cas en quoy on se constitue plege : iasoit ce qu ’ il n y ait aulcune declaration ainsi que se le cas de sa nature ne requiert que simple pleuine : la pleuine demeure simpl et ne descend point aux hoirs. Et aussi se le cas est tel que requiere pleuine et debte : la pleuine est telle et descend iusques aux hoirs. Et la raison pourquoy il ne fault point declarer se la pleuine est simple seulement / ou selle est pleuine et debte / est telle car le cas de sa nature si denote pleuine telle comme le cas le requiert / soit simple ou aultre. Et pource ce cil qui se constitue plege la pleuine demeure telle que le cas le requiert / pourquoy il ne le fault point declarer : car pleuine d ester a droict est chose possessoire qui emporte de soymesmes telle plegiation comme le cas le requiert de sa nature / et plege dune debte / ou d aultre chose qui n est point possessoire n est pas semblable car le cas nemporte point de sa nature for me de plegiation fors telle comme il plaist declarer a celuy qui se constitue plege et debteur : et peut on dire que celuy qui se constitue plege et debteur / il n est pas tousiours necessite de declarer en combien on se constitue plege comme il peut apparoir par le texte qui met : que les executeurs heritiers ou ceulx qui procurent les besongnes d autruy demeurent pleges et debteurs : et toutesfois ne le declarent ilz point : et la cause est pource que la nature du cas l emporte en soymesmes et aussi est d droict assez declare parquoy il ne fault point declarer la nature de la pleule.
⸿ Et oultre doibt on scauoir que en tous cas ou l’en a loy de arrester et faire prinse d aulcune chose / soit du corps d une personne ou de ses biens ou dau tre chose se l’en plegeoit en tel cas celuy sur qui l arrest seroit faict : ou aussi en cas de doleance se on plegeoit le porteur de doleance laquelle arrese le iugie et empesche la prinse des biens que on eut peu faire par le iugie qui est arreste par la doleance / et generalement en tous cas en quoy le plege empesche prinse de biens / ou quand deliurance est faicte d aulcune prinse par la vertu de la plegiation : telle pleuine ne est pas simple : mais est pleuine et debte / iasoit ce que ce ne soit pas peclare en faisant la plegiation / et que le plege ait dict seulement qu il pleige l’autre d ester a droict / ou de sa deliurance : ainsi qu ’ il est acoustume a dire selon le cas : et la raison est bonne : car puis que par la vertu de la plegiation les biens sont deliurez ou empeschez d estre pris / la plegiation est gaige / ou eu lieu de gaige : et a ce s acorde le texte de coustume / eu chapitre de deliurance de namps : qui met que deliurance doibt estre faicte a gaige / pquoy il sensuit qui quad on a gaigie on s en peut prendre aux pleges pour auoir l effect de son attainte : tout ainsi que on eust faict aux namps qui furent prins et deliurez au moyen de la pleuine. Car aultrement il s ensuyuroit grand inconuenient a ceulx qui deliurerent les namps a plege, qui sont contrainctz de le faire : car ilz pourroient du tout estre egenez de leur droict moyennant la deliurance des biens / se la pleuine nestoit que simple. Et oultre en cas de doleance il suffit de bailler plege.
⸿ Les pleges en tel cas ne sont pas appellez simples pleges : mais sont appellez pleges et cauxion / comme il peut apparoir par la forme de la doleance qui contient pleges et cauxion suffisantz receuz : lequel mot / cauxion / emporte en soy qu on ne peut prendre leurs biens / et equipolle aulcunement forme de cauxion et obligation : car les biens sont par icelle prins et arrestez aussi bien que par obligation. Et ainsi peut on dire que telle plegiation est plege et debte / et retient en soy obligation : et simple pleuine d ester droict se faict es cas ou il nya point de cause ne empeschement de prendre namps : moyennant laquelle plegiation on ne deliure riens / comme sont les plegiations de briefz et clameurs / lesquelles plegiations ne deliurent rien a partie qui baille le plege : mais en iouyst partie aduerse / ou demeure la chose en main de iustice / sans que partie qui baille pleige en iouisse : et ainsi appert la response au doubte.
⸿ Item le texte met.
⸿ L’en doibt scauoir que se le pleige est trouue en court / il doibt congnoistre ou nyer la pleuine : et s il congnoist la pleuine : il gagera la debte et aura terme de la payer / ou de amener en court le debteur etc.
⸿ Sur ce texte est a noter que se aulcun plege est trouue en court : soit simple plege, ou plege et debteur / il conuient qu il congnoisse ou nye la pleuine / et n en differeroit on point pour adiournement ne pour delay de son conseil qu il ne nye ou congnoisse la pleuine. Et est ce que le texte veult innuer que se le plege est trouue en court / il doibt congnoistre ou nyer la pleuine.
⸿ Secondement on doibt noter que iasoit ce que aulcun soit plege / et qu il soit approchie pour congnoistre ou pour nyer la pleuine : icelle cogneue il pourra bien appeller le debteur pour le deliurer et en differera l’en vng terme : ou s il veult il congnoistra la plegiation et gaigera la debte et aura terme de payer : et sont les deux manieres de proceder que le texte declare qui met. Sil ce ngnoist la plegiation / il gaigera la debte et aura terme de payer / ou il aura ter me d’auoir son debteur en court. Et ne veult pas le texte dire que se le plege congnoist la pleuine et qu ’ il gaige la debte / qu ’ il ait terme d’auoir son debteur en court / mais il est a son chois de congnoistre la pleuine / et auoir terme de payer : ou de la congnoistre et d appeller le deb teur pour l’en deliurer. et sur ce texte se fondent ceulx qui dyent que de son obligation on peut auoir garant deliureur / et en differer vng terme / car il appert par ce texte que le plege qui est oblige en pleuine doibt auoir terme d’auoir le debteur en court s il veult pour l’en deliurer : parquoy il appert semblablement que vng aultre de son obligation peut bien auoir garant deliureur pour vng terme.
⸿ Et son arguoit a l encontre que aulcun de son obligation ne peut auoir vng garant deliureur.
⸿ L’en pourroit respondre que de son obligation il n auroit point gerant par forme ordinaire / c est assauoir que on en delayast ainsi qu il est acoustume de differer pour auoir garant : mais ce n est pas pourtant que on ne doye differer vng terme pour auoir garant deliureur / et n est pas appelle garant simplement : mais garant deliureur. Et a ce propos voit on que en pays de droict on ne differe point pour garant / ainsi qu on faict eu pays de Normendie. Mais different seulement vng terme pour sommer son garant / et s il ne vient on n arreste plus vers sa partie : mais procede l en tousiours. Et puis se celuy qui a somme son garant perd sa cause il peut poursuyr son garant de desdommagement. Tiercement on doibt noter que se le debteur vient a court et il confesse la debte s il n a de quoy payer il conuient que le plege paye. Et semblablement peut l’en noter que s aulcun se charge de garantie pour yng aultre et il n a de quoy payer on recourra sur celuy qui est garant / et conuient qu il paye : et s il vouloit de nouuel appeller l’autre garant de celle mesme chose / il n y seroit pas receu / pource que ce seroit reiteration et longueur de proces sans cause : mis en vng aultre cas il pourra bien differer vng aultre terme / pour sommer celuy qui seroit charge de garantie pour luy.
⸿ Quartement on doibt noter que se aulcun est plege et oblige pour yng aultre s il est execute et il veult monstrer des biens du debteur ou principal oblige / il doibt estre receu. Toutesfois ne rendroit on pas les biens prins iusques a ce que les biens du debteur ou principal oblige fussent en main de iustice. Et dyent aulcuns qu on ne eroit pas tenu d aller hors de la iurisdiction querir les biens du debteur ou principal oblige : car il fauldroir qu il impetrast lettres de requeste / et y auroit grant trauail ou vexation en son piudice. Apres ensuit eu texte.
In textu ibi.
Ou nyer la pleuine.
No.tamē c fideiuſſoɿ q̇ negat fideiuſſionē perdit beneficium iuiſionis cōpetens pluribus fideiuſſoɿibus.l.ſti ubitetur.§.ita emu.et ibi Bar.et alij.ff.de file iuſſo. Item beneficium excuſſionis ⁊ beneficium cedendarumactionū.in auten.pɿeſente.C.de fideiuſſo.ita tenet Bal.in auten.contra qui pɿopɿiam.C.de non nume.pecu.et Jaſ.in.l.ſicut.§.q̇autē.col.j.ff.e re iud.et in.l.j.col.fi.C.e tranſ. Guil.le rouille.
In textu ibi.
Ou d’auoir etc,
ci fideiuſſoɿ conuentus ebet enunciare pɿincipali / vt veniat ad ſe efendendum ⁊ iudiciumin ſe ſuſcipienduni.eſt tex.l.ſi fideiuſfoɿ.§.quedam.ff.mand.et.l.idem.§.et generaliter.eo.ti. Suiller.le rouille alencon̄.
In textu ibi.
Sil n a de quoy payer etc,
Et ſic z ſemp pɿincipalis excuti ang perueniatad fideiuſſoɿes/vt no.in autē.pſente.C.de fideiuſſo.Fallit tn in trib᷒ caſib᷒ pm oct.ibidē pɿimo ſi pɿincipalisnō pōt iſcuti e facto vel e iure Bar.in.l.fi.ff.ſi cert.pet.glo.inl.ij.ff.q̇ ſatiſ.cog. ⁊ ibidē exemplificat in clerico i ſcolari ⁊ in eoeſt l caſtro ſeu alio loco munito.idē i aduocato cauilloſo et i holerixoſo.m Bar.in.l.marcellz.ff.de fideiuſſo.Auffre.deci.tholo.d.cxcvj.Sco qn eſt notoɿiu pɿincipalē/nō eſſe ſoluēdo gloſ.fi.in.l.decē.⁊ ibi Bar.ff.e ꝓbo.oblig.⁊ in..l.vlti.ō.j.ff.ſicert.pet. Lettio qn fideiuſſoɿ renunciat bnficio.d.auten.pfite.glo.⁊ ibi oc.inc.puenit e fideiuſſo. Bar. addit quartū qn̄ ꝓceditur e edtatetcauſis mercatoɿ in.l.ſ fideiuſſoɿ.§.quedam.ff.mand.Adde queſcripſi in glo.cōſuetudi.cenoma.ar.lxj.glo.x.Suiller.le rouille.
⸿ Et si doibt l’en scauoir que aulcun n est tenu garder les namps ou gages qui luy sont baillez. plus de quinze iours / mais silz ne sont desgagez dedens ce / ilz doibuent estre venduz etc.
⸿ Par ce texte doibt on noter que s aulcun baille gaige ou namps pour sa debte en gaige a son crediteur / le crediteur ne les peut faire vendre iasoit ce que le tex te de coustume mette ces motz Pour la deb te qui luy est gagee : neant moins gaige n est pas prins en ce pas estroictement pour gaige deuant iustice ou en iugement : mais est prins lat gement gaige pour confession ou promesse faicte au crediteur seulement. Et ces chosespeuent apparoir par le tex te en latin qui met.
⸿ Un de notandum est c nul lius nampta vel vadia pro debito sibi tradita vadiator tenetur custo dire vltra spaciu quindecim dierum etc. Et doibt on noter que se vng gagie estoit faict en court / on doibt auoir quinze iours auant qu on puisse executer ce luy qui a faict le gagie. Et a ce se consone le texte precedent qui met que se le plege ognoist la pleuine et le gaige / il aura terme de la payer et iasoit ce que le texte ne declaire point la longueur du terme / si doibt on entendre de droict le terme de quinze iours / qui est le terme de la court / et le plus prochain et propre terme a entendre / puis que aultre declaration n y a : et ce peult apparoir p l usage sur ce notoirement garde.
⸿ Et la cause et raison pourquoy on a terme de quinze iours en tel cas / que on n auroit pas contre vne attainte : est en faueur de ce que le debteur procede voluntairement et loyallement a confesser et acomplir le payement de sa debte. quand il gage ou baille aulcuns namps / ainsi que il est dessus declaire. Et quand il est condenne sa fuyte ou dilation iniuste / lui doibt porter preiudice / et ne luy est pas deue telle faueur.
⸿ Item l’en doibt noter que par le texte qui met.
⸿ Mais silz ne sont dedens ce desgagez / il les doibt vendre par le commandement de iustice par devant loyaulx hommes : cest a entendre que les namps doibuent estre venduz par iustice / et ne les vend pas cil a qui la debte est deue a parler proprement : mais a parler largement et selon le texte on peut dire que cil a qui la debte est deue les vend : car il les faict vendre. Iuxta illud. Qui per alium facit per seipsum facere videtur.
⸿ Item l’en doibt noter que par ces motz. Par devant loyaulx hommes et creables que les namps doibuent estre venduz en plain marche qui est lieu publique et acoustume a vendre namps. Et se s estoient namps qui ne peussent pas bonnement estre portez au marche sans grand coust / comme seroient gerbes / foin / et telz choses / ilz seroient criez et subhastez par trois dimenches a l ouye de parroisse / pour estre venduz au plus offrant et dernier encherisseur. Et ce faict on doibt venir devant la iustice du lieu au prochain terme sur ce assigne : affin de les adiuger au plus offrant. Et la cause pourquoy on vend en tel cas deuant iustice / est pource qu il y a solennitez et proces a iuger / qui passe l office du sergent.
⸿ Item par ces motz que le texte met
⸿ Et si doibt rendre le demeurant a cil a qui les namps sont / l en doibt noter que cil pour qui le namps sont vendus ne rend pas de soy le residu de l argent des namps a cil a que il sont : mais luy est rendu par la main du sergent : combien que a parler largement selon le texte on puisse dire que cil qui faict vendre les namps doye rendre le residi de l argent a cil a qui il sont / pour ce qu il est rendu moyennant son faict payement / et solution.
⸿ Item apres le texte met ce qui ensuit. h e
⸿ Len doibt scauoir que se le debteur nye qu il n a mis aulcun pleige / et cil qui le pleuit ait ia paye la debte / le debteur se pourra desrener par vne simple loy pourtant que le recongnoifsant ou plus forte loy n estoit encontre.
⸿ l exposition du texte est telle que se aulcun a plegie vng aultre / et le pleg dict que il a paye la debte en la defaulte de l’autre / et pour ce la demande a cil que il plegea / lequel respond qu il ne fu oncques son plege il s en peut bien desrener par vne loy / c est assauoir en prouuant vng faict destructif de ce que le plege propose contre luy : comme seroit dire que luy me mes en demoura seul et pour le tout / ou que cil mesmi qui dict estre plege deuoit payer la debte pour luy par certaine composition faicte entre eulx comme pour soy et en son nom : ou aulcun tel faict qui emporte en soy explicite ou implicite / qu ’ il ne mist point de plege. Et iasoit ce que le texte mette ces motzsque le debteur nye qu ’ il n a mis aulcun plege, si ne l entend il pas proprement pour nyances ne que parties demeurent selo celle nyance en preuue : mais l entend pour la contradiction / laquelle il conduit p vne desrene qui enclot en soy et emporte icelle nyance. Toutesfois anciennement quant la pleuine estoit portee par recongnoissant ou par record qui est plus forte loy que simple desrene / l’en n estoit pas receu a celle simple desrene : mais falloit combatre ainsi que dessus en ce present chapitre est dict. Et est ce que le texte veult innuer qu dict ( pourtant que recongnoissance ou plus forte loy n soit encontrezmais pour le present en tel cas les batailles sont defendues et ramenees a preuue de tesmoing car anciennement on souloit prouuer par batailles ce qui a present est prouue par tesmoings. Et ainsi appert l exposition de ce texte.
⸿ Apres ensuit eu texte
⸿ Et si debuons scauoir que tous ceulx qui ont faict hommage sont tenus a pleuir leur seigneur de ses debtes mais aulcun n est tenu a le pleger de plus que la value des rentes et redeuances qu il luy doibt en vng an. vallent.
⸿ Par ce texte peut apparoir que ceulx qui ont faict hommage a leur seigneur et aussi ceulx qui tiennent des nobles tenantz en leurs nobles fiefz qui baillent par adueu / et ne font point de hommage comme sont les nobles tenantz du pays de caulx / et du veulguessin / et d aulcuns aus tres lieux qui eu lieu d hommage baillent escroes de leurs tenementz lequel bail equipole a hommage en ceste partie.
⸿ Et semblablement les puisnez des masures pour qui les ainsnez baillent adueu / doibuent pleger leur seigneur de ses debtes / chascun en tant que les rentes et redeuances qu ’ ilz luy doibuent en vng an se montent
In textu ibi.
Et si debuons etc
Vide ſupɿa cap.xxix.e teneure par hōmage. ⁊ q̄ibidem ſcripſi in addi.ij.⁊.iij.Suil.le rouille.
⸿ Item le texte met en ce paraphe
⸿ Son corps sont ilz tenus a pleger s il est mis en prison / de suyr sa clameur / defendre soy en court / et d ester a droict / et de ses amendes payer / ses namps deliurer silz sont prins. Et ce doibt on entendre silz sont prins la ou il est besoing de plege donner. Par ce texte peut apparoir que ceulx qui ont faict hommage a leur seigneur et ceulx dont dessus est faicte mention / soient nobles tenantz ou aultres : doibuent pleger leur seigneur des choses contenues en ce texte. c est assauoir son corps s il est tenu prisonnier / de suyr ses clameurs / de soy defendre en court / d ester a droict / de ses amendes payer / et ses namps deliurer : combien que ses causes soient ou puissen estre grandes : car ilz ne sont pas encore determinees : mais de sommes ou de debtes determinees pour quelzconques cas que ce soit ne le sont ilz tenuz pleger : fors chascun dautant comme les rentes ou redeuances que ilz luy doibuent en vng an se montent.
⸿ Et oultre par le texte qui met. Et se ceulx qui ont faict hommage a leur seigneur etc. doibt l’en entendre que ceulx qui sont tenantz / et resseantz en la seigneurie du seigneur dont ilz tiennent / ont subiectz de aller auec luy a ses despens aux pletz ou assises pour le pleger. Mais ceulx qui ne sont pas resseantz ne sont pas subiectz dy aller / mais doibuent faire la pleuine se ilz sont presentz au lieu ou leur seigneur a besoing de pleges donner / ainsi qu il est cy apres declaire eu texte qui met. Les resseantz sont tenus a pleger leur seigneur a la viconte ou en assise : mais que ce soit ases despens. etc.
⸿ Et oultre doibt on scauoir que les resseantz sont plus expressement obligez a pleger leur seigneur / que ceulx qui ne sont point resseantz : car ilz sont enuz d aller pleger leur seigneur en la viconte ou en asise a ses despens / s il luy plaist. Mais aultres qui ne sont point resseantz ne sont point tenus y aller : mais seulement ont obligez a pleger leur seigneur silz sont presentz la ou eur seigneur en a besoing : et ainsi peut apparoir la diference des plegiations.
⸿ Item l’en doibt scauoir que le texte qui met apres.
⸿ Et se il les laisse encourir en dommage de la premiere pleuine / ilz ne seront pas plus tenus a le pleuir euant ce qu il leur aura faict gre de l’autre pleuine / et es dommages que ilz auront euz etc. Se entent autant des resseantz que des non resseantz.
⸿ Sur ce que dict est on peut mouuoir vng tel doubte. Scauoir se aulcun tient rente ou heritage d un aulire no ble tenant et il luy faict hommage par aulcune composition faicte entre eulx / s il est tenu a le pleger
⸿ L’en peut arguer que ouy. Car la plegiation vient par raison de l hommage que faict l homme a son seigneur / dont il tient son fief / en luy disant quand il faict son hommage a cause du fief qu il tient de luy / que il deuient son homme po ͬ luy porter foy et loyaulte contre tous qui peuent viure et mourir. saulue la feaulte au duc / comme il appert par le texte eu chapitre de hommage qui le dict ainsi. Et aussi met que a hommage est ioincte pleuine. L’en peut arguer le contraire : car iasoit ce que aulcun tenement soit tenu par hommage d un fief non noblement tenu / ce n est pas par la raison et maniere du fief : mais est par vne composition faicte entre ce luy qui tient par hommage et cil de qui il tient / ou entre leurs predecesseurs. Et pource iasoit ce que l hommage soit faict par composition ou conuenant faict entre eulx : se ne doibt il pas emporter les aultres prerogatiues de hommage. Et ce peut apparoir par le texte escript eu chapitre de teneure par bourgage / qui met que iasoit ce que aulcuns tenementz en bourgage soient tenus par hommage par conuenant faict entre le tenant et cil de qui il tient / parquoy ilz doibuent garder les contendntz faictz entre eulx. Non prurtant doibt il estre tenu par bourgage quant aux aultres choses : et aura toutes les conditions de l hommage / se expres conuenant ne fut au contraire quant l hommage fut receu.
⸿ a ce doubte l’en peut ainsi respondre que cil qui tient par hommage d un aultre non noble / tenant vng fief / heritage / franche sergenterie / ou tenement ne est point tenu subiect ne oblige de le pleger des choses dessusdictes : et ce peut apparoir par l argument faict a ce propos.
⸿ Et quant a l argument au contraire / il ne s entend point sinon au regard des nobles tenantz. Et ce peut apparoir par l inspection ou texte / parlant de ceste matiere : et par especial de celuy qui parle des rentes et des redeuances et aussi des resseantz qui denotent seigneurie de noble teneant. et ain >si appert la responce du doubte.
⸿ Apres ensuit eu texte.
⸿ L’en doibt scauoir que la pleuine retient la debte quand aulcun met plege de sa debte en telle maniere qu ’ il se establist rendeur / si que cil qui en est plege et debteur la mort ne le deliure pas de ceste pleuine etc. Et pource doibt on scauoir que se le plege meurt / les hoirs n en se ront pas quictes / ains seront tenus payer pource que leur ancesseur s en establyst principal debteur.
⸿ Par ce texte peut apparoir que cil qui est plege et debteur / ne plege pas simplement : mais auecques ce se establist / debteur et rendeur : et ceste pleuine descend iusques aux hoirs. Et la cause est pource que cil qui plege ne plege pas simplement / mais auec ce se establit debteur. Toutesfois se aulcun est faict plege en vng cas / qui de sa n a ture requiert aultre pleuine : comme seroit de sa loyaulte / de deliurance de namps / ou aulcun tel cas : il demeure plege et debteur / neantmoins qu ’ il ne declare pas expressement / pource que le cas le requiert de sa nature. Et de ce est traicte au long cy deuant.
In textu ibi.
L’en doibt scauoir.
An aut per talia verba, ſe oſtituit pɿincipalē ebitoɿē ⁊c.poſſit oueniri nō excuſſo pɿius pɿincipali/vide no.p oc.in auten.p̄ſente.C.de fideiuſſo. et que ampleſcri pſi in glo.conſuetudi.cenomauie.artic.lxj.Slo.ix.et.x. Guillermus le rouille alencon.
⸿ Apres ensuit eu texte
⸿ Aulcuns deuiennent pleges d auenture quand l’heritage ou le meuble d aulcun luy eschet : pquoy il est tenu a payer ses debtes : sicome le filz qui a l’heritage de son pere : ou les executeurs / ou aultres qui ont les chatelz aux mortz : ou cil qui prend sur soy a procurer les besongnes d autruy.
⸿ Par ce texte appt que heritiers ou execu teurs ou aultres qui ont les meubles d aulcun defunct / comme sont les femmes / ou heritiers / sont tenus a respondre / et payer leurs debtes. Et n est pas entendu par ce mot C ou aultres etc. que ceulx qui ont les meubles de aulcun trespasse par acquisition ou par telle maniere de faire / soient pource obligez a payer leurs debtes ne a en respondre / ne aussi s aulcun recoit sur soy a procurer les besongnes d aulcun defunct / comme seroit recepuoir les debtes d iceluy defunct / ne ceulx qui demenent les proces d aulcuns defunctz.
⸿ Par ce doibt on scauoir que les executeurs / et ceulx qui ont recueilli les biens meubles du defunct / payeront toutes ses debtes au deuant des heritiers / lesquelz heritiers ne sont tenus rien payer tant comme les executeurs ou ceulx qui ont receu les meubles comme dict est / en ayent aulcune chose : combien que les crediteurs se puissent bien adresser aux hoirs : mais ilz auroient les executeurs ou ceulx qui ont recueilly les biens meubles du defunct a garantz. Et a ce se consone le texte escript eu chapitre de iusticement / qui met que iustice doibt premierement estre faicte sur le meuble.
⸿ Item sur ce texte doibt on noter que se les executeurs du defunct recueillent ses biens par benefice d inuentoire / ilz seront quictes pour payer de ses debtes autant comme montent les biens qu ilz ont receuz.
⸿ Et oultre doibt on noter que quand l inuentoire sera faict / ilz peuent tourner deuers la iustice de l eglise / et obtenir mandement pour faire les proclamations et subhastes ainsi qu il est acoustume a faire : affin de appeller les crediteurs du defunct / sur lesquelz biens ilz seront payez / et se il ne vient aulcuns les subhastes et so lennitez faictes en tel cas / les biens seront emploiez par l auctorite de iustice pour l ame du defunct. Et se tout y est conuerti et employe / ilz ne respondront plus des biens du defunct / pour ce que ilz n en ont aulcuns plus en leur garde
⸿ Apres le texte met.
⸿ Iceulx ne doibuent pas respondre de la debte / se ilz ne sont semons a certain iour et certain lieu / sicomme. nous auons dict deuant : ains auront terme de recongnoistre etc.
⸿ Par ce texte doibt on noter que iasoit ce que les heritiers executeurs et aultres dessusdictz soient reputez. et tenus comme pleges du defunct, si ne doibuent ilz point respondr. sans iour : et auront tel me de congnoistre ou nyer la debte. Cest entendre qu ilz auron bien respit et delay : cat ilz ne sont que pleges d auenture. Et n est par semblable comme de ceulx qui de eulx mesmes ont faict la pleuine lesquelz seroient tenus de respondre sanadiournement / et si n auront point de delay n de respit pour congnoistre ou nyer la pleuine Et ainsi ne se pourroient pas desrener en ce cas car aulcun ne peut desrener aultruy faict. Et la raison est pour ce que ilz ne sont pas si certala de la chose, comme ceult qui la firent. Et ainsi conuient qu ilz attendent la preuue de cil qui demande qui doibt prouuer sa debte soy tierce main : cest a entendre qu ’ il le doibt prouue par deux tesmoings / et il est le tiers / en tant qu ’ il afferme se demande : laquelle affirmation est tenue et reputee pour vng tesmoing a parler largement : car par ce il tesmoingne que la chose luy est deue.
⸿ Et n est pas a entendre qu ’ il soit de la condition des aultres tesmoings : car ce seroi contre le texte en vng paraphe qui met : aulcun ne peut estre tesmoing en sa cause.
In textu ibi.
Aultruy faict.
Vide no.in.l.culpa.ff.de regu.iu.in. c.non eſt ide culpa/eodem titu.lib.vj.
⸿ Apres le texte met.
⸿ Non pourtant il pourra soy desrener qu ’ il ne fut par plege / se la pleuine n est prouuee par munimentz ou par record etc.
⸿ Par ce texte doibt on noter que se l’en veult dire aulcun plege de aduenture / pource qu il est heritier executeur / ou procureur des besongnes d aulcun defunctz il se pourra bien desrener par affermant vng faict qui emporte en soy explicite ou implicite / que il n est pas heritier ne executeur etc. Car en ce seroit son faict et chose qui peut certainement scauoir : neantmoins anciennement quand il apparoissoit de la plegiacion par munimentz ou par recordz / on n estoit point tenu de s en desrener : mais eust conuenu combatre contre le muniment ou le record / et de ce est parle plus a plain cy deuant. Mais pour le present on se pourroit desrener par simple preuue : pour ce que les batailles en tel cas sont ramenees a simples preuues / lesquelles on peut appeller desrene.
⸿ Apres ensuit eu texte.
⸿ Se plusieurs se mettent en plege de toute vne debte sans determiner combien chascun a pleuuy : se lur meurt ou il n a de quoy payer, les autres doibuent payer pour luy etc.
⸿ Par ce texte appert que se plusieurs sont obligez en vne debte / sans determiner de combien chascun est plege : on s en peut prendre a chascun d eulx pour le tout : mais il pourra appeller les aultres pour contri buer auec luy / et ne seroit pas quicte pour dire qu ’ il veult bien payer sa portion.
⸿ Abres ensuit eu texte.
⸿ Se vng homme plege vng aultre qu ’ il ne mesfera a aulcun / le plege le doibt amender s il mesfaict / ou l amenet auec soy / et luy faire amender ou s en defendre etc. Par ce texte at pert que se aulcun plege vng aultre en action personel : c est assauoir qu il ne mesfera a aulcun : se celuy qui est ple uy mesfaict a aulcun / celuy qui est blecie peut poursuyuyr le plege : et est tenu faire amende / et desdommager le blecie : ou il conuient qu il face venir cil qui plegea pour l amender et desdommager le blecie / ou pour defendre / non pas que on en differe par forme de garantie. Mais s il le veult amener / iustice luy doibt donner terme competent.
In textu ibi.
Se vng homme etc.
No. e iure at cautio e non offendendo mPanoɿ.⁊ Fely.in rub.de treu.⁊ pace.Bart.⁊ Alberi.in.l.illicitas.§.ne potentioɿes.ff.e offi.pɿeſid.Idem Bart. in.l.ſancti.ff.e re.iuiſio.et in.l.enunciamus. C. e hijs qui adeccle.cōfug. et ibilate perSuil. e cug. caue tamenquia non reperitur in volu.ſuper. C.ſedeſt. in finecompɿehēſoɿij feudo . Jo.reynaldi. Et ad ſupɿadicta eſt bo.tex.in.l.i.ibi ſecurum faciamus.ff.qui ſatif.cog.Sed qualiter emēdabit fideiuſſoɿ offenſo/dic condemnabitur ciuiliter in ea q̄titate quā pɿomiſit et ſi non fuit expɿeſſae bet attendi conſuetudoſi aliquid iſponat aliaserit in arbitrio iudicis/mJoā.de anania.in.c.j.col.ij. ad fin.e col.deteg.adhoc eſt bo.text.in.l. ſi quisreum.ff.de cuſto. et exhi.reo. Guillermus le rouillealenconieñn.
In textu ibi.
De semonses
hic tractatur materia que habetur.ff.⁊.C.e inius voc.Et q̇d ſit in ius vocare/vide in I.i.ff.eoti.eſt autem citatio initium iudicij/vt in.§.fi.inſtitu.e pe.teme.litig.no.in.l.pe.ibi equum ⁊ iuſtum litium.de pɿoxi.ſacro.ſcri.lj.xij.C.glo.in rub. C.e poſtul.vide q̄ ſupɿa ſcripſi e citatio.in c.xxxviij.e efaulte.Guillermus le rouille alenconienſis.
S Emonse est commandement qui est faict a aulcun de venir a court a certain terme / et a certain stieu / et a certain temps etc. Par ce texte peut sapparoir que trois choses sont requises a semonse pour venir a court.
⸿ La premiere est certain terme / par lequel terme est a entendre le iour auquel l assignation est faicte / comme seroit aux prochains pletz ou a certat iour declare.
⸿ La seconde est a certain lieu / parquoy est donnee a entendre la iurisdiction du lieu ou l’en est adiourne et aussi le lieu ou elle est tenue / lequel lieu il n est besoing de nommer / pource qu ’ il est de coustume de les tenir en vng mesmes lieu tousiours. Mais se on les vouloit tenir en vng aultre lieu que celuy qui est acoustume / il fauldroit en faisant l adiournement nommer et declarer le lieu ou ilz seroient tenuz / affin que le peuple ne fust pas deceu d aller au lieu acoustume.
⸿ La tierce est certain temps / cest a entendre qu il doibt auoir certaine interualle et espace de temps entre l adiournement et le iour assigne / ou plus ou moins selon ce que le cas le requiert.
⸿ Apres ensuit eu texte.
⸿ L’en doibt scauoir que selon la diuersite des cas / sont les semonses. Car se aulcun est semons a respondre d’heritage / la semonse doibt auoir aumoins quinze iours de terme etc. l exposition de ce texte est que selon la diuersite des cas il conuient diuersifier les semonses Car se le descord est heredital / il est besoing de le declarer : et se cest en cas d iniures / il le conuient aussi declarer : et se cest en cas de meuble il suffit de dire a tout ce que on luy vouldra demander : et ne le conuient aultrement de clarer. Et aussi se diuersifient en aultre maniere. Car en cas de meuble l assignation suffit estre faicte de iour a aultre / et en cas d’heritage / l assignation doibt auoir quinze iours / et se elle est faicte a ouye de parroisse / il y conuient quarante iours.
⸿ Et si doibt l’en scauoir que en cas heredital l adiournement doibt estre faict p sergent attourne. c est assauoir p le sergent ordinaire du lieu ou par son soubz sergent / et doit on en faisant l adiournement declarer la plaincte de partie aduerse.
⸿ Item l en doibt noter que se vng adiournement est faict par lettre de requeste avng homme pour le traicter a aultre iurisdiction que en celle ou il est demourant / on luy doibt declarer le iour que sera la iursdiction ou il est adiourne : neantmoins que la iurisdiction fust termee au deuant et l adiournement / ainsi qu ’ il est acoustume : et la cause est pource qu il ne peut pas scauoir le iour que la iurisdiction est / ainsi comme s il estoit demourant en icelle : car il le pourroit scauoir par le cry.
In textu ibi.
Car se aulcun est semons etc.
Vide tex.ſimilem ſupɿa.ca.xlix.e terme nō ſufſant/⁊ ibi ſcripſi ⁊ ebet habere tempus congruum/vide.v.c.ii.in pɿin.⁊ ca.j.et.ij.Suillermus le rouille alē.
In textu ibi.
Toutes les semonses etc.
Vide Bart.in.l.j.§.i.ff.de offi.pfec.vɿb.et in cxtrauag.ad repɿimendū in glo.in verbo per nuncium. et Angel.in tract. malefi.in gloſ. petro publico et iuratonuncio.Guillermus le rouille alencoñ.
⸿ Apres ensuit eu texte
⸿ Toutes semonses qui sont faictes en court doibuent estre faictes par le sergent attourne a respondre : et ne doibuent pas estre receues. se aultre les faict.
⸿ Ce texte veult innuer que toutes semon ses par especial en cas heredital / doibuent estre faictes par le sergent ordinaire du lieu ou par son soubzsergent Toutesfois est il plusieurs iurisdictions ou il ya des sergentz qui ont pouoir de faire adiournementz en cas de meuble : et non pas en cas heredital : comme sont les bedeaulx.
⸿ Item l’en doibt scauoir que le iuge n a pas pouoir de commmettre aultre que le sergent ordinaire et attourne pour faire vng exploit en sa sergenterie / se iceluy sergent n estoit saonne : eu quel cas il deburoit prendre le plus prochain sergent du lieu de la querelle.
⸿ Item l’en doibt scauoir que sergentz doibuent estre iurez en assise / affin que on en puisse auoir record se besoing est / et que il soit plus notoire
⸿ Sur quoy l’en peut faire vne telle question. Se vng sergent est iure en viconte / et il fait vng exploit ains qu il soit iure en assise : scauoir si son exploit est de valeur.
⸿ L’en peut arguer que non. Car se vng sergent n est iure ainsi qu il doibt / il n a pas pouoir de exploiter ne exercer. Or est il ainsi que il doibt estre iure en assise ou il n a point este iure / ainsi n a point pouoir de excercer / et par consequent exploit que il face n est point de valeur.
⸿ a ce doubte on peut respondre que iasoit ce que il doye estre iure en assise / s il est iure en viconte / et il faict aulcun exploit / il est de valeur : et ce peut estre prouue par plusieurs poinctz.
⸿ Le premier est. Le viconte peut commettre vne personne pour faire exploit : lequel exploict ainsi faict est de valeur sans ce qu il soit iure en assise : et ainsi par semblable peut on arguer que se vng sergent iure en viconte et non en assise / faict aulcun exploit que il n est pas pourtant reprochable.
⸿ Le second / car s il estoit ainsi que se vng sergent atourne alloit de vie a trespas et l assise estoit longuement sans tenir / ou que le bailly allast de vie a trespas sans auoir iure vng aultre sergent / ou par aultre telle maniere qui peut de legier eschoir / il s ensuyuroit que les exploitz qui sont a faire a la sergenterie du sergent defunct demourassent a estre faictz / qui seroit grand inconuenient eu preiudice du bien commun et retardement de iustice / par quoy n est pas a dire que les exploitz faictz. par le sergent iure en viconte ne soient de valeur
⸿ Et a l argument au contraire qui dict que le sergent doibt estre iure en assise.
⸿ L’en peut respondre que cest principalement affin que on puisse auoir record qui soit plus notoire / et que le peuple luy soit plus subiect et obeissant en faisant ses exploitz / et que par le moyen de ce on nait pas cause de ignorer qu il soit sergent / et que iustice soit plus obeye et entierement gardee.
⸿ Et ne sensuit pas pour ce s il a faict aulcun exploit. ains qu il soit iure en assise qu il ne soit de valeur.
⸿ Apres sensuit eu texte.
⸿ Unes semonses sont faictes pour rendre les rentes et les debtes ou seruices aux seigneurs / cestes doibues estre faictes aumoins vng iour deuant ou la nuict que le seruice doibt estre faict / se la chose n estoit si soubdaine quel le deperisse et qu il y ait peril danger ou incouenient en la demeure.
⸿ Len doibt scauoir que ces semonses sont differentes de celles dont dessus est faicte mention. Car se on ne doit le seruice : celuy qui est semons n est tenu dobeir a la semonse / car ce ne sont pas choses processiues / et ne sont telles semonses que vng faire scauoir / pour faire et acomplir ce en quoy l’en est tenu.
⸿ Apres ensuit eu texte
⸿ L’en doibt scauoir que les barons doibuent estre semons par le bailly ou par le viconte ou par le maistre sergent par deuant quatre cheualiers ou moins qui puissent porter record de la semonse : car silz deffailloient ilz ne deburoient pas estre menez a loy de desrene. Ains doibt la semonse estre recordee par le tesmoingnage de ceulx qui y furent : car ce ne seroit pas chose auenant que hommes de si grand auctorite fussent menez a desrener leurs defaultz.
⸿ Par l inspection de ce texte peut apparoi que anciennement les barons estoient adiournez / ainsi que le texte le declaire en la presence de quatre cheualiers. Et la cause estoit pource qu il estoit a lors plus grand multitude de cheualiers qu il n est a present / car ceulx qui tenoient fief de haubert estoient cheualiers / et y estoient contrainctz tel temps fust. Et pour ce que l’en pouoit legierement auoir cheualiers / la semonse estoit faicte en la presence de quatre cheualiers / affin qu ilz emportassent record et tesmoingnage auec le sergent / se besoing estoit. Et que par ce les barons qui sont gentz de grande auctorite ne fussent pas menez a desrene pour le record du sergent seulement qui n est que vng seul tesmoing / auquel il peut auoir plus de legier faulte ou variation que quand la semonse estoit recordee p luy et par quatre cheualiers ensemble / parquoy il e stoit de coustume lors que les semonses des barons fussent faictes en la presence de quatre cheualiers au moins / affin qu ilz recordassent la semonse / et que moyennant leur record la desrene en quoy les barons peussent estre encourus fust reiettee / pour cause et raison de leur auctorite.
⸿ Mais pour le present il n est point requis ne acoustume que telles semonses se facent en la presence de quatre cheualiers / car on ne les pourroit pas recouurer de legier. Et pour ce suffisent estre faictes par le bailly ou viconte / ou par le sergent ordinaire / car s il conuenoit necessairement auoir cheualiers / ce seroit grand retardement et longueur de cause. Et ainsi se peuent les barons desrener par gaiger la loy contre le sergent en disant qu ilz nont point este semons. Et peuent proposer vng alibi ou vng aultre faict affirmatif / qui emporte en soy et dont il s ensuyue bien que s il est vray, que la semonse ne fust point faicte et est plus legiere chose et raisonnable d escheuer la longueur et confusion du proces qui se pourroit ensuyr s il falloit faire telles semonses en la presence de qua tre cheualiers par ce que on ne les auroit pas pelegier, que il n est pour le present de donner tel le prerogatiue et auctorite aux barons. Et iasoit ce que pour le present on ne vse point du texte ain >si qu ’ il gist / si n est ce pas pour ce qu il ne soit de droit : mais les causes sont tellement muees et diuersifiees qu il fault muer et diuersifier la pratique du texte selon ce que le temps le requiert.
Iuxta illud . Scm varietatē tempoɿu variant scripture .
⸿ Et aussi peut estre que eu temps aduenir les causes pourquoy l’en vse maintenant cesseront / et vsera l en ainsi qu on souloit anciennement faire se le cas le requiert parquoy le texte ne faict pas a reiecter / combien qu il qu il ne soit pas pour le present en vsage ainsi qu il gist. mesmement qu il vault pour doctrine a constituer nouuelle loy / coustume / ou vsage / se le cas le requiert. Et qui vouldroit consoner le texte a l usaige de present / il fauldroit dire qu il ne seroit pas requis necessairement de faire la semonse des barons en la presence de quatre cheualiers / mais se debueroit faire telle semonse en la presence de quatre cheualiers au mois qui les pourroit auoir legierement / affin de donner prerogatiue a leur auctorite et qu ilz ne fussent pas menez si legierement a desrene de leur defaulte / ainsy comme seroient aultres simples personnes. Et a ceste concordance pourroit on appliquer le texte eu chapitre de iugement / qui met que les barons doibuent estre iugez par leurs pers lequel texte ne s entend pas qu il soit requis necessairement / car ilz peuent bien estre iugez par aultres / mais le texte le met pour doctrine et instruction de iustice / en denotant que l’en doibt principalement demander l opinion des barons en faisant les iudicatures en tel cas lesquelz barons le texte presuppose estre en l assise comme il est cy deuant declaire eu chapitre de iugement.
In textu ibi.
L’en doibt scauoir que les barons etc.
Facit nobiles e facili non conueniuntur mSpecul.in titu.de reo.in pɿin.verſi.item nobiliar.ca.frater.xvi.q.i.et in ca.pɿeceptum.xxxij.q.v.in.c.i. e purs.ca.vel vulg.et. I.ij.ff.e in ius voc.Barpto.cepol.in tract. e imperato.milit.elig.§.nobilitatis.in.xxvi.pɿiuilegio/ ct vide no.in.l.generaliter.ff.e in ius voc.Et melioɿem tex.in.l.quotiens.in fi.rn.et ibi Bar.e ignita.li.xij.C.vbi icitur/ illuſtris nonpoteſt citari niſi per litteras.And.barba.in tract.e pſtan.card.vij.parte.in.j.q.col.xiiij.Frā.purpura.in.l.j.col.xix.verſic.quartus effectus.ff.e offi.etus cui man.eſt iuriſ. Guiller.le rouille.
⸿ Apres ensuyt eu texte.
⸿ L’en doibt scauoir que aulcunesfois l en semond les seneschaulx ou les preuostz qu ’ ilz ayent leurs seigneurs a iour / et se ilz ne les y ont ilz se doibuent desrener ou amender. Silz dient qu ’ ilz firent scauoir la semonse a leurs seigneurs / les seigneurs l amenderont ou ilz s en desreneront entre eulx. etc. Par ce texte peut apparoir que les semonses suffisent aulcunesfois au seneschal du seigneur ou preuost selon les cas. Et le texte linnue assez par ce mot aulcunesfois.
⸿ Oultre l en doibt scauoir que les cas en quoy l adiournement suffit estre faict au seneschal ou preuost du seigneur sont telz. c est assauoir en cas de deliurance / de iugement appelle / de doleance / et des cas semblables. Et la cause pourquoy est : pource que telles choses touchent et regardent faict iusticiaire / et les iusticiers qui les font et a qui il appartient a les faire / mais es aultres cas qui ne regardent en riens le faict de leurs officiers l adiournement ne suffiroit pas estre fait au seneschal ou au preuost. Et doibt on entendre saiuement ce qu dict est : car se vng seigneur auoit plusieurs seneschaulx ou preuostz / l adiournement de deliurance / appeaulx / iu gementz / et doleances ne suffiroit pas estre faict au seneschal ou preuost du aultre fief.
⸿ Et se on arguoit contre ce que dict est : Se vng seigneur qui n est pas iusticier faisoit luy mesmes vne iustice / ce ne touche ne regarde en rien faict iusti ciaire. Et pour ce la semonse en tel cas ne suffiroit pas estre faicte au seneschal ou preuost du seigneur.
⸿ L’en peut respondre que ce touche et regarde iustice et est le commencement du proces / et bien appert : car si tost que le seigneur a faict iustice / et deliurance est faicte / le proces prent pie et commencement du temps de la iustice : et des lors qui la iustice est faicte peut il bien attourner pour poursuyr sa iustice / se mestier est / et il ya proces ce qu il ne pourroit pas faire se le proces ne prenoit pie du temps de la iustice si proces y auoit. Car par la coustume de Normendie aulcun ne peut passer attournee a querelle a mouuoir / et par especial l acteur / et ainsi appert la solution.
⸿ Et oultre ne doibt on pas entendre que se le preuost faict vne iustice et deliurance est faicte / qu il ne suffise faire l assignation au seneschal du lieu.
⸿ Item l’en doibt noter que en tel cas quand l assignation est faicte au seneschal ou preuost du seigneur / il est subiect de le faire assauoir a son seigneur / et s il ne vient a court / et qu il fust poursuy du default / et en sa defense disoit que son seneschal ou preuost a qui auoit este faict l adiournement ne luy auroit point faict : scauoir ce ne seroit pas defense raisonnable dudict default / car ce seroit la faulte de son seneschal ou preuost / qui doibt plus tost redonder en son preiudice que en celuy de partie aduerse. Mais ledict seneschal ou preuost en quelle faulte ce auroit faict / seroit tenu payer l amende pour ledict seigneur et le desdommager de tous inconuenientz en quoy il en seroit ensuy. Et est ce que le texte veult dire qui met. Et se ilz ne l ont / ilz le doibuent amender ou desrener. etc. Cest a entendre que se le seigneur n est a l assignation qui a este faicte a son seneschal ou preuost iceluy seneschal ou preuost dont la faulte procede lamendera ( id est ) payera l amende pour le seigneur / et desdommagera des inconuenientz en quoy il sera encouru. Et n est pas a entendre que le seigneur les puisse appeller pour le defendre dudict default vers sa partie / ne que la partie en soit tenue faire proces contre le seneschal ou preuost / mais conuient que le seigneur en face le proces pour eulx. Et ce peut apparoir par le texte qui met.
⸿ Se ilz dient qu ilz ont faict scauoir a leur seigneur les semonses / le seigneur l amendera ou il s en desrenera vers eulx. Et ainsi appert que le texte precedent qui met c et se ilz ne vont au iour ilz le doibuent amender ou desrener a si n entend pas que desrene se face par cil qui por te le default / mais par le seigneur. Et ce peut apparoir par l usaige et stille de proceder / qui vault pour declaration de ce texte. Et mesmement se le seigneur ne vient point a court / et la semonse auoit este faicte a son seneschal ou preuost / il seroit p trois defaultz mis en amende par iugement. Et se son seneschal ou preuost auoit defailly a luy faie scauoir l adiournement. bien se peut desrener ledit seigneur vers son seneschal ou preuost et le poursuyr de desdommagement. Car se le seneschal ou preuost n avoit faict scauoir l adiournement a son seigneur ce seroit sa faulte / et en deburoit desdommager le seigneur s il n auoit aulcune excusation par maladie ou d aultre chose parquoy ilz ne l eussent peu faire scauoir a leur seigneur / eu quel cas ilz seroient excusez. Et le seigneur aussi excuse du default / pourueu qu ilz veinssent a court dire leur excusation quand on feroit la suyte dudict default vers le seigneur / car en tel cas on ne delayeroit pas pour scauoir silz auoient excusation ou non / se ilz ne la venoient alleguer comme dict est.
In textu ibi.
L’en doibt scauoir que l’en. etc.
ffacit officiarij ni um rep̄ſentant ⁊ ſunt mēbɿa coɿpoɿis illius/vt icit Azo.l ſum.in rub.c.de offi.p̄ſe.pto.oɿient.et q̄ ixi in lib.e eſcrip.iuſticie ⁊ iniuſticie.li.iij.c.e iudice.⁊ ratiōe abſentie p̲ncipalis ni pōt ꝓcediB officialē adminiſtrātē vel pɿocuratoɿē.notant Bar.Pau.Jaſ.⁊cōiter oēs in.l.eu qui rea.C.e ꝓcura.Sed ubitat̄ an talis ſolēnitas q̄ requirit̄ ad adioɿnandu barone requirat ad adioɿnādosci᷒ officiarios i ei᷒ abſentia.Et bɿeuiter rn̄. nō p tex. ⁊ ibi Bal.⁊ Jaſ.in.l.ſed ſi hac.ō.fi.ff.e in ius voc.ex quo icūt/ mai᷒ honoɿ ebetur epo q vicario ⁊ honoɿ q̇ ebetur rectoɿi nō ebeturvicerectoɿi/vt p Bar.in.l.ſi filio.ff.e legib. Bar.in.l.aliqū.C.deoffi.ꝓcon.Card.aba.icle.vnica.in.vj.oppo.ij.col.e offi.vica.
⸿ Apres ensuit eu texte.
⸿ Toute semonse doibt estre portee a la personne de cil que l’en semond / et s il ne peut estre trouue / elle doibt estre faicte au seneschal ou preuost. Et se il n a ne seneschal ne preuost / il doibt aller a sa maison / et faire la semonse a ceulx qu on y trouuera. Et se cil que l’en doibt semondre n a point de resseantise et n est pas eu bailliage pourtant qu il soit au duche le bailly doibt enuoyer ses lettres etc. Par ce texte peut apparoir la forme et maniere de faire les semonces / premierement on la doibt faire a la personne de celuy que l’en semond se on le peut trouuer : et si non on la peut faire a son seneschal ou preuost / pourueu que le cas soit tel que l adiournement puis se suffire estre faict audict seneschal ou preuost. Et se le cas est tel que la semonse ne suffise estre faicte au seneschal ou preuost / l’en doibt aller a la prochaine maison s il demeure en la iurisdiction. Et se on le treuue / on peut faire l adiournement en quelque cas que ce soit a ses gentz en sa maison / et ne suffiroit pas l adiournement estre faict a ses voisins ne a ses gentz hors de sa maison ou du pourprins d icelle / iasoit ce que le sergent ait faict son debuoir d aller a l ostel. Et ce peut apparoir par l ins pection du texte / et aussi par l usage sur ce notoirement garde.
⸿ Et oultre doibt l’en scauoir que se on trouuoit en son hostel gentz qui ne fussent pas de sa famille / l adiournement ne suffira pas estre faict a eulx. Et mesmes se l adiournement estoit faict a sa maison a ses gentz silz n avoient aage competent / il ne suffiroit pas ( lequel aage est de quatorze ans au regard des mastes et douze au regard des femelles. )
⸿ Item l’en doibt scauoir que se cil que l’en veult semondre n a point de resseantise en la iurisdiction / ou on le veult faire conuenir et il est demeurant en Normendie / il doibt estre adiourne par lettre de requeste / ainsi qu il est acoustume a faire / pourueu que la querelle soit telle quelle appartienne a determiner en la iurisdiction ou on le veult faire semondre par let tres de requeste : et doibt celuy qui faict la semonse apporter au iour les lettres et les certifications comme il est semons. Et iasoit ce que le texte mette que cil que faict faire la semonse deust apporter les lettres du bailly qui certi fiassent qu il est semons. ce n est pource a entendre qu il soit requis necessairement que le bailly face semonse : car le sergent du lieu la peut bien faire. Mais on dict que le bailly ou aultre iuge a que les lettres de requeste sadressent faict la semonse pour ce que l adiournement est faict moyennant le mandement executoire des lettres de requeste / lequel mandement il donne adressant a son sergent pour acomplir le contenu es lettres de requeste. Et par ce que le texte met que cil qui faict faire la semonse doibt apporter lettres certificatoires comme l’autre est semons contre luy : veult innuer que on ne doibt pas differer pour le record d un estrange sergent : mais conuient qu il soit present / ou que on ait lettres vaillables de son record. Car suppose qu il eust promis venir au iour pour soy recorder / ce ne seruiroit de riens / car on n en differeroit point. Et a ce s acorde l usaige notoirement garde en ce cas.
⸿ Item l’en doibt scauoir que se cil que on veult semondre est trouue en la iurisdiction ou l’en le veult faire conuenir / iasoit ce qu il n y ait point de resseantise / ou qu il n y demeure point / l adiournement faict a sa personne a la iurisdiction est bon / et n y conuient aulcunes lettres de requeste puis qu il y est trouue et adiourne / et que la cause est telle quelle y doibt estre determinee. Et cest ce que le texte veult innuer par ces motz. Et il n est en la baillye.
In textu ibi.
Toute semonse doibt estre aportee etc,
Eſt ſciendum q̄diu quis poteſt reperiri eſt ci/tandus p̲ſonaliter.no.in.l.j.ff.e tib.agnoſ.l.iiij.§.pɿetoɿ/et ibi Bart.ff.deam.infect.in.c.cauſā.iuncta gl.⁊ ibi Panoɿ. e oi.et cōtuma. ⁊ ibidē qn nōpoteſt reperiri citatur adomu vt in.c.fi.et ibi Panoɿ.⁊ Bald.de eo q̇ mitt.inpoſſeſſ. cau.rei ſer . in cle.cauſam/⁊ ibi Jo.e vmol. Card.ab.de elect.in ꝓſi.quod ſi foɿſan z n cit andus perquiri p̲ nunciū pɿiuſq citetur ad omiciliuztunc ſufficit citatio ad omum ⁊ ita ebet fieri relatio nuncij nec expedit ꝓbare ad ei᷒ noticlā peruenerit/fz Pau.e caſt. in .§.pɿetoɿ.debet m nunci᷒inthimare vicinis ⁊ hijs q̇in omo habitāt m eoſdēBar.⁊ Pau.in .§. pɿetoɿ.Card.⁊ Joā.e vmol.in .cle. cauſam . Idē Card.incle.j.in. vj.q.pe.col.d iudBal.in .c.fi.pe. ⁊ fi.col.facit.l.aut q̇ aliter.§.et ſi foɿte.ff.quod vi aut clam.Debet enim nucius affigere ſcedulam hoſtio vel pɿolicere in omuvt icit Jaſ.in.l.pleri.ff.e in ius voc.in pn. Nec ebet talis affixio fieri hoɿa incōgrua puta e nocte ⁊ etiā ebet imitti tantotempoɿe c vicinis veniat in noticiā m Panoɿ. in .c.fi.in.j.col.ar.c.fi.e elect.lib.vj.Et intelligitur e omo vbi cōiter habitabat et habebat familiam/m Bar.in .ō. pɿetoɿ.⁊ Panoɿ.in .c.cauſam.iij.col. vbi etiā icunt nō ſufficere citetur ad apothecam ſiue ad ſtationem . Si vero non habet in loco omiciliu ebet citari ad ipſam rem/e qua agitur vel ad eccleſiā vt no.in .c.cauſam/et in .cle.cauſam.et in .ō.pɿetoɿ.et ibi oct.Guillermus le rouille alencon̄.
In textu ibi.
Le bailly doibt enuoyer les lettres etc.
Debet criminoſus conueniri in loco elicti commiſſi autēt.qua in ꝓuincia/vbi bo.tex.C. vbi e crimi.agi.opoɿt.cum concoɿd.et ebet eum requirere iudici in quomoɿatur glo.no.in. l.j.eod.titu.C.ratio quare remittitur coɿamindice loci elicti eſt quia ſua ſola iuriſdictio offenditur/et eiſdēiudicibus intereſt purgare pɿoumciam ſuam malis hominibus.l.congruit.ff.e offic.pɿeſid.in.c.vt fame. e ſenten. excom.ideonon valeret in contrarium conſuetudo vt i.Panoɿmi.in ca.fin.viij.col.verſi.vlt.circa fi.e fo.compe.idem panoɿ . in ca.j.poſtcal.de rapto.alias rationes allegat Joan. e ana.in ca.j. e rapto.iiij.col.poſt Floɿia.in.l.capitalium.§.famoſos.ff.de furtis.vt ex aſpectu ceteri terreantur/et vt ſit leſis ſolatium/ ic tameuremiſſionem fieri ſi petatur/alias non/vt per .gloſ.in.l.j.C. vbie cri.ag.opoɿ.et ibi Salice. fallit m eū in milite qui pɿo quolibet crimine et elicto militari quantulibet paruo vel magno ebet remitti ad magiſtru militie etiam ſi non petatur / vt per euudem Salicet.in.d.l.pɿima.C.vbi e crimi.agi.opoɿt.quando criminoius eſt condamnatus / quia tune non remittitur et ita fmeundem Salice.tenet o. Dy.ibidem per.l.relegatoɿū.§.interdicere.ff.e ipterdict . et relega. Bald.in . l.executoɿem.C.deexecut.rei iudic.l.additos.C.de appellat. Dic idem in ciuilib᷒/quia ratione contractus quis ſoɿtitur foɿum.l.heres abſens.§.j.ff.e iuriſd.om.iud.quod ic vt per glo.⁊ oct.ibidē.debet enīiudex ſiue bailliuus mittere litteras requiſitoɿias vt i. Oldral.conſ.cxxiiij.incip.remiſſio.arg.in auten. vt nulli iudici.§.ſiquisvero in pɿehenſoɿū col.ix.ideo non ebet icere tibi imperam᷒vel iubem᷒ ſed requirims.Joan.de ana.in i.ca.j.derapt. vide q̄ ſcripſi in glo.conſuetu.cenomanie arti.lxxxv.glo.j.et ibi quid ſitomicilium ⁊ vbi icit̄ eſſe.adde ſcripta per. Sali.in l.j.C.e iuriſdi.om.iud.ante fi.vbi icit quod omiciliu cōſtituitur animo⁊ facto / animo ſtatuatibi perpetuo habitare/facto ſicut iſpoſuit exequatur.l.non vti.⁊ l.omicilium.ff. ad municip.ideo .l.c ibi quis iciturhabere omicilium vbi larem rerum ac foɿtunarūſuax ſummā oſtituit/vt inde rurſus nō ſit iſceſſurz.l.ciues.de incol.lib.x.C.exhis pɿobatur animus. Eti.idē Salicet. omicilium icitur a ominio etcilio / ⁊ cilia ſunt in hominis capite ad tuitio nem ⁊ efenſionem oculorum/et cū clauduntur oculi quieſcit ac oɿmit homo / ita in omicilio.j.in habitatiōe perpetua.Sed quid.de vagabundo:ic non remittitur/vt p glo.et Salic.in .l.j.C.vbi e cri.agi.opoɿt.dicitur autem vagabundus qui pɿopɿiam ſedem.j.habitationem ⁊ omicilium non habet m eundē Salic. poſt glo.in l.iiij.§.denunciari.ff.e am.infec.vide etiam que ſcripſi in cōſuetu.cenoma.arti.lxxxv.glo.iij.Guillermus le rouille alenconienſis.
⸿ Apres le texte met.
⸿ Se cil qui est querelle n est en la contree il doibt au dimenche ou a vne aultre feste estre appelle sur la terre de quoy le contendz est meu. etc.
⸿ Par ce texte peut apparoir la maniere de faire l adiournement vers vng hon me qui est absent et demourant hors le duche de Normendie qui est telle / que on va sur l’heritage de cil de qui l’en se plainct en la presence de grand nombre de gens : comme seroit le nombre de vnze ou de sept du moins : et faict on l adiournement sur le lieu en leur presence / et puis est raporte a l ouye de la parroisse ou l’heritage est assis a iour de dimenche ou aultre feste solennelle / et est adiourne comme dict est sur le plus prochain fief lay a lyssue de la messe en la presence des bonnes gentz qui la sont assemblez / en faisant scauoir que qui verra cil que on semond qu on luy face scauoir l adiournement. Et doibt auoir l adiournement quarante iours de terme. c est assauoir depuis le iour qu il est raporte a l ouye de la parroisse iusques au premier default vaillable : et apres le default donne / cil qui est semons doibt estre contrainct a l ouye de la parroisse : ainsi que dit est pour venir sauuer ou amender son default. Et doibt auoir la contraincte quarante iours de terme c est assauoir entre le iour quelle est faicte et le default ensuyuant / et ne peut challoir se la contraincte est faicte entre le premier et le second default / ou entre le second et le tiers / mais conuient qu ’ il y ait contraincte faicte entre le premier default et le tiers auant qu ’ il soit mis en amende par iu gement. Et la cause pour quoy il y fault contraincte / si est pour ce qu il n est pas adiourne en personne. et semblablement en cas heredital e vng homme estoit adiourne en sa maison a sesgentz / puis qu ’ il ne seroit adiourne en personne il y fault contraincte : mais il ne conuiendroit point que la contraincte eust quarante iours / et suffiroit quelle fust de iour a autre. Et oultre quand on faict la contraicte eu regard de l’absent du duche / il semble qu ’ il n est la besoing d aller sur le lieu litigieux : mais suffit quelle soit faicte a l ouye de la parroisse pource que l’en fust sur le lieu en faisant l adiournement / pour quoy les voisins qui furent sur le lieu sceiuent bien le lieu descordable / et aussi est la cause principale pour quoy on y va affin que les voisins le raportent a cil qui est semons et qu il puisse scauoir par eulx se il en vient enquerir au lieu.
⸿ En se on arguoit a l encontre que es cas esquelz il fault contrainte / il conuient quelle soit faicte en la maniere comme on faict l adiournement : et aussi bien comme vng homme est adiourne a sa personne ou a sa maison a ses gentz aussi fault il qu il soit contrainct se contraincte y fault a sa persone ou a ses gentz en sa maison / quare. et cetera.
⸿ L’en pourroit respondre que la contraincte qui est faicte a la personne de cil qui est semons ou a ses gentz en sa maison / si est affin de faire scauoir a cil qui est semons le proces que on faict contre luy. Mais ce n est pas semblable de la matiere subiecte : car quand on a adiourne vng homme absent du duche et on va sur les lieux en la presence de gentz : cest affin que la plaincte du plaintif luy puisse mieulx estre declaree et exprimee selon le texte / qui met que la plaincte doibt estre declaree : car se onny alloit on ne pourroit pas declairer sur les lieux / la plaincte qui est faicte sur celuy de qui on se plainct / et ne pourroit ladicte plaincte estre notoire au voisine : mais il est besoing d aller sur les lieux quand on faict l adiournement a la personne ou aux gentz en l ostel de celuy de qui on se plainct : car par ce moyen cil de qui on se plainct pourra bien scauoir la certainete de la plaincte : et est la cause acomplie pour quoy on meine les gentz sur le lieu
⸿ Apres ensuit eu texte.
⸿ Et se aulcun est semons pour seruice qu il ne doye. etc. Par ce texte doibt on entendre que s aulcun est semons pour faire aulcun seruice qu ’ il ne doibt point / il n est pas tenu dy aller : car ce n est pas semblable cause de semonse comme celle qui se faict a respondre en court.
⸿ Item apres ensuit eu texte. Toute semonse qui est faict de respondre / doibt estre receue etc.
⸿ Par ce texte doibt on entendre que s aulcun est semons pour respondre en court / il y doibt venir iasoit ce qu il ne soit en riens tenu de ce que on luy demande : mais pour obeyr a la iustice et pour soy defendre / pourueu qu il soit deuement adiourne : et ainsi le presuppose le texte : car s il estoit adiourne en vne estrange iurisdiction par vng ser gent qui n auroit point de pouoir de l adiourner il ne seroit pas besoing qu il y allast / ne proces que on y fist ne vauldroit riens.
⸿ Apres ensuit eu texte.
⸿ Se vng seigneur a diuers fiefz il ne peut pas semondre les hommes d un fief a respondre a lautre etc. Le texte veult dire que vng chascun doibt estre traicte en sa iurisdiction / et ne doit uent pas les personnes ne les querelles estre traictes en aultre iurisdiction que en celle ou ilz sont resseantz / iasoit ce que les iurisdictions appartiensissent toutes a vng seigneur / puis que les iurisdictions sont distinctes et differentes / et que en chascune il y a court / usaige / iustice / et iurisdiction : car ce seroit eu preiudice et trauail du peuple. Toutesfois se vng noble fief estoit party entre seurs comme il aduient souuent / par quoy il conuiendroit que la iurisdiction fust diuisee / et puis apres les parties se reassemblassent en vng / il n y auroit plus que vne iurisdiction / et seroient tous les hommes traictez en icelle iurisdiction / ainsi qu ilz souloient estre ains que le fief fust party et diuise.
⸿ Sur ce que dict est on peut faire vng tel doubte : scauoir se les fiefz nobles entiers qui sont tenus d aulcun no ble fief entier / et mesmement en diuerses vicontez ou bail liages / se ilz escheoient a cil de qui ilz sont tenus des hommes desdictz nobles fiefz : qui eu parauant estoient tenus de luy / seront subiectz de venir a sa court et iurisdiction dont ilz estoient tenus eu parauant. Et oultre s aulcun tient vng noble fief d un seigneur en estrange viconte ou bailliage / se pour les droictures du fief / il est tenu venir pleder en la court de son seigneur. L’en peut argue premierement que se plusieurs fiefz sont tenus d aulcun seigneur / iasoit qu ilz soient assis en plusieurs vicontez ou bailliages / silz escheoient au seigneur / que les hom mes dudict noble fief sont tenus venir pleder en la court de leur seigneur a qui lesdictz nobles fiefz sont escheus. Et aussi s aulcun tient vng noble fief d aulcun seigneur / iasoit ce que ce soit en estrange viconte ou bailliage / que pour les droictures de son fief il est tenu pleder en la court de son seigneur. car par coustume escripte cil qui tient noblement / a la court de ses tenantz.
⸿ L’en peut arguer le contraire : car par coustume escripte il ne doibt point traicter ses hommes en plus loingtaine court que celle ou les querelles du voisine sont determinees.
⸿ a ce doubte on peut respondre que se plusieurs nobles fiefz tenus d un seigneur luy escheoient se ilz sont d aultre viconte ou bailliage que le fief dont il sont tenus : les hommes desdictz nobles fiefz ne sont pas tenus de aller pleder en la court du fief dont ilz sont tenus Et semblablement se vng noble fief est tenu d un seigneur / et il est tenu en aultre viconte ou bailliage que le fief dont il est tenu : il n est point subiect d aller ne de venir pleder pour les droictures de son fief en la court du seigneur dont son fief est tenu / car aulcun ne doibt estre traicte en plus loingtaine court / que en celle ou les querelles du voisine sont determinees. c est assauoir en la chastellenie / si non par appellation / car il s ensuyuroit preiudice et trauail pour le peuple. Et aussi s ensuyuroit que les seigneurs en ce cas auroient greigneur auctorite que le roy et prerogatiue. Car iasoit ce que le duche de Normendie ne soit que vng mesmes corps et vne seigneurie en aide / si ne faict pas le roy traicter ses hommes en plus loingtaine court que en celle du voisine. Et est chascun traicte en sa chastellenie pour escheuer le trauail du peuple / mais se lesdictz fiefz estoient en vne cha stellenie / il les pourroit bien traicter en sa court.
⸿ Et quant a l argument au contraire qui argue que par coustume escripte ceulx qui tiennent noblement ont la court de leurs tenantz. Il est vray / mais ce n est po ͬ ce qu ilz doibuent venir en sa puisqu ’ ilz sont d estrange viconte ou bailliage : mais doibt tenir sa iurisdiction sur les fiefz / affin d escheuer le trauail du peuple
⸿ Et si doibt l’en scauoir qu il pourroit bien tenir ou faire tenir sa iurisdiction en son fief / et a ce mesme iour la faire teniresdictz fiefz loingtains / car ce n est que vne mesme iurisdiction : mais il conuient quelle soit tenue en diuers lieux pour la longue distance des lieux ainsi comme le viconte de Rouen / pour la multiplication des causes qu il a / il tient sa iurisdiction en vne cohue et son lieutenant en vne aultre cohue en vng mesmes iour : et ainsi appert la responce du doubte.
In textu ibi.
Se vng seigneur a diuers etc.
o.in.l.extra territoɿiū que eſt.l.fi.et ibiglo.etoct.ff.e iuriſ.omnium iud.cum ſimilibſ/⁊ hocnili vaſſallus conſentiret quia tunc valeret citatio / m Bal.in.l.pe.ff.e iuſti.et iur.ar.l.q̄ro.ff.e ſolu.curt.iunioɿ in tract.feud.vij.parte in.ij.q. Quiller.le rouille alencoñ.
In textu ibi.
Se monse de seruice etc,
Idde cy in cauſa fendali ſimilē fere habēt cōſuetudinē bituricen.in titu.e cōſuetu.feu. ⁊ cēſua.§.xiii.ibi par ſon vat let/ſeruiteur ou cōmis. Guiller.le rouil.
L En appelle tesmoings en court laye ceulx qui tesmoingnent ce que le demandeur pro pose. Par ces polles. Le le vy et ouy. etc. L’en doibt scauoir que ce texte s entend et parle de tesmoings de certain / lesquelz doibuent desposer auoir veu et ouy : et aus si doibuent desposer des particularitez que on leur demande. Et est ce que le texte veult dire par ces parolles et suis prest d en faire ce que la court esgardera : c est assa uoir de desposer selon ce que la court regardera.
In textu ibi.
L’en appelle tesmoings etc.
Diffinitionē teſtis pauci ponut / ſolus Bagaroetus in ſum.ſic iffinit icens. teſtis eſt verit atis adiutoɿ ⁊ opertoɿū etectio.ſtefert Io.and.in addi.adSpecul.in titu.e teſte.in rub.Et icit Iſido.ethy.lib.v.cap.xiiij. Leſtes ſunt quibus queritur veritas in iudicio quos quiſcz inte iudicium ſibi placitis allegat ne cui ſit poſtealiberum aut tiſſimulare aut ſubtrahere ſe / vnde et alligati appellantur. Iten ictiſunt teſtes c teſtamento adhibere ſolent. Guiller.le rouille alen.
In textu ibi.
Je le vy et ouy etc.
hec eſt optima ratio ictimnam plena noticia hahetur ver viſum ⁊ auditu ſenſus nō ecipturcirca pɿopɿiu obiectu/vt icit notabiliter Bal.in l.ſolam.j.col.C.de teſtib.⁊ ibi qn teſtis ebeat reddere rationē icti / e qua materia.vide in c.cu cauſam/⁊ ibi ample.per Bal.Panoɿ.Fely.⁊ alios e teſti.Et ebet teſtis reddere rationē icti/ ſcire eſt remper cauſas cognoſcere.ideo q̇ neſcit ratione reddere nō icit ſcire/vt icit Bal.in .c.cu cauſam.viij.col.ꝓſi.ampli᷒ e teſtib.alle.no.in l.non oīm.ff.de legib.⁊ icit etiā idē Bal.in .c.cu cauſā.in pɿin.p teſtis pōt eponere id q̇ per ſenſum coɿpoɿis percipivel eſt aptu natu ſenſu percipi.Ideo ſi teſtis icit gvidit talieomiſit Licio ecē/nō ꝓbat ſenſus viſus nō eſt coɿreſpōdens requirit auditus.Idē ſi icit vidit aliquē bene cantare/meunde Bal.ibidē.vj.col.ꝓſi.quid ſi teſtis/vide Panoɿ. et Fely.ind.c.cu cauſam.vij.col.Pau.de caſt.in l.qui teſtamento.ō.fi.ff.eteſta.Bal.⁊ Saly.in .l.ſolā.Specu.in titu.e teſte.§.nuc tractādum.ꝓſi.e viſu/cū plurib᷒ ſed.col.v.⁊.vj.⁊ vide Bar.in trac.deteſti.⁊ in l.e minoɿe.§.toɿmēta.ff.eq̄ſtio.Bal.l rub.C. ſi ex falſ.inſtru.Dicit tn idē Bal.in ſepius .c.cu cauſam. poſt p̲n. cumpculus ſit ſenſus ſenſun et poɿta intellectz ſicut man᷒ eſt oɿganuoɿganoɿū.Ideo qncz ponitur ꝓ pede/vt in inueſtitura manuali.l.j.in g̍n.ff.e acd.poſſ.⁊ icit per viſum aliqn intelligim᷒ oēmſenſum coɿpoɿeu/allegat etiā illud euanget.q̇ vidim᷒ teſtamur.Jo.iij.ca.⁊ ibidē/⁊ adde ill.j.Jo.j.ca.vidim᷒ ⁊ teſtamur ⁊c.Sedl talis teſtis eponat nō veriſimilia ei nō credit.ideo icit Bal.inl.arethuſa.in.j.lec.lj.col.ff.e ſtat.ho.vbi refert oidra.defēdiſe quendā accuſatum e maleficio noctis:nā teſtes eponebantde viſu ⁊ interrogati in quo loco erāt/dixerut de loco aliquātulūremoto ⁊ interrogati ſi erat ibi lumē ignis vel cādele /⁊ ixerut nō. Ideo oſiderato illa nocte nō fuerat lumen lune quicti ſuntteſtes/⁊ euaſit accuſatz.ꝓm eundem Bal.idē in c.ſicut.col.iiij.etp.de ſen.⁊ re iud.Sed quid ſi teſtis interrogat᷒ e ratione ictiicit ſcioɿ fui pns/dicit Bal.in .l.teſtiu.in.iij.col.poſt Nic.dēnatarel.c iſt a eſt bona redditio cauſe.Et ſi icatur pōt eſſe fuit pns ⁊ nō audiuit.Dicit hoc nō pōt eſſe/ teſtis trariumaſſeruit nā vbu ſcientia includit ſenſum cū intellectu.l.coɿā.ff.dever bo ſigni.⁊ l.iem.§.coɿā.ff.e arbit.Idem ſi icat audiuiſſe licet nō intellexiſſe:vt per And.barb.in addi.ad eundē Bal. in .l.eſtiu.Bar. in l.j.⁊ ibi idē Barba. in addi.ff.e auctoɿitate tuto.Sed quid ſi teſtis icat audiuiſie tantu et habuiſſe notas vocesdic:vt in glo.oɿd.in l.in ſumma.§.item labeo.ff.e ad.plu.arcen.Panoɿ.in .c.cum cauſam.vi.col.de teſt.et in c.ij.e ſuetu.Panoɿ.⁊ Fely.in c.tam litteris.de teſtib.Suil.le rouille alenco.
⸿ Apres ensuit eu texte.
⸿ L’en doibt scauoir que aulcun ne doibt estre receu a tesmoing en sa cause / ne ses hoirs / ne ceulx qui sont parsonniers de ladicte querelle etc. Par ce texte peut apparoir que aulcun n est receu a tesmoing en sa cause / ne ses hoirs : cest a entendre / que ceulx qui seroient heritiers sans moyen ne seront pas tesmoings / iasoit ce que la preuue fust certaine. Mais se cestoit en cas de meuble ou d’heritage dont ilz ne fussent pas hoirs sans moyen / il seroient bien receuz en tesmoingnage de certain. Car quant au regard de meubles / on n y peut estre dict hoir / pource qu ilz ne s acordent pas ainsi comme heritaiges. Mais en testament l’en / ou l eglise en ordonne : c est assauoir le maistre des intestatz. Et pource veult dire le texte que les hoirs sans moyen peuent estre tesmoings quan au regard de meuble / mais que ce ne soit le filz / qui par l’autre texte en est deboute. Et quant au regard d’heritaige qui peut aincois escheoir a aultres que a iceulx tesmoings / combien qu il leur peut bien escheoir se ceulx qui sont heritiers estoient allez de vie a trespas pourroient bien estre tesmoings de certain / comme dict est.
⸿ Et se on arguoit que esdictz cas de meuble ou d’heritage / dont il ne sont pas heritiers sans moyen / ilz ne doibuent pas demourer eu tesmoingnage / car aussi bien peut il auoir souspecon qu ilz deposassent a l auantaige de cil de qui il pourroient estre heritiers / pour ce que par la perdition de meuble il s en peut ensuyr perdition d’heritaige : et aussi en cas d’heritaige dont il seroient heritiers par moyen / ilz pourroient plus tost deposer a leur auantaige.
⸿ L’en pourroit respondre que en preuue de certain tel souspe con qui se peut ensuyuir par moyen est trop loingtain / et ne suffit pas.
⸿ Apres ensuit eu terre. c
⸿ Ceulx qui sont parsonniers de la querelle / et ceulx qui sont mal renommez de pariure ou de mescreantise / et ceulx qui ont este vain cus en bataille / et les excommuniez ne sont pas receus en court laye en tesmoing / pour eulx ne pour aultres. Sur ce texte on doibt noter que par ce mot
parsonniers de la querellesont entendus tous ceulx qui peuent auoir profi ou dommage en la cause. Et par ce mot
mal renommez de pariureest a entendre ceulx qui sont attaintz de pariure / comme ceulx qui ont este aux eschelles ne doibuen pas estre receus en tesmoings. et ne suffiroit pas qu ilz en fussent mal renommez seulement.
⸿ Sur quoy on peut faire vng tel doubte. Scauoir s aulcun estoit soupeconne d estre pariure ou mescreant / et il estoit en proces sans ce qu il en fust attaint : scauoir s il seroit receu pour tesmoing.
⸿ L’en peut respondre que en tel cas on ne met aulcun en cause sans information precedente : et pour ce semble s aulcun est de ce approche et mis en proces / iasoit ce qu il n en soit point attaint / qu il est saonnable : car puis qu il est en proces il est mal renomme. Mais s il nestoit point en proces ne attaint / neantmoins que partie allegast qu il fust mal renomme / et qu il le voulsist enseigner / il n y seroit point receu.
⸿ Secondement on doibt noter par ce mot
mescreantiseque ceulx qui sont attaintz de heresie : cest assauoir d aulcu peche contre la foy / ne doibuent pas estre receus pour tesmoings, et ne suffiroit pas qu ilz en fussent mal renommez.
⸿ Tiercement on doibt noter que ceulx qui ont este vaincus en bataille ne sont pas receuz pour tesmoings. Mais conuient que le iuge de l eglise defende au iuge lay par ses lettres qu il noye l excommunie pour tesmoing / se on veult qu il en soit oste / et ne suffiroit point le vouloir prouuer ou monstrer l excommunication qui n auroit vne inhibition : car il est possible que depuis l excommunication il a este absoulz / et pour ce fault auoir l inhibition premierement que le debouter / et cest ce que le texte veult dire qui met. Toute audience doibt estre denyee a l excommunie.
⸿ Et si doibt on scauoir qu ilz ne doibuent pas estre receuz en offices iusticiaires / car ce seroit contre le texte qui met qu ilz ne doibuent point estre receuz pour tesmoings.
⸿ Quartement on doibt noter que l excommunie en court laye ne doibt point estre ouy en demandant, mais en defendant il doibt estre ouy : affin qu il ne gaigne en sa ma lice. Et aussi il est plusieurs cas en quoy inhibitions nont point de lieu comme en cas heredital / en cry de haro / et en tous telz cas dont l eglise ne peut congnoistre : car en tel cas le iuge de l eglise ne doibt inhiber le iuge lay pour vng excommunie / soit tesmoing ou partie. Et si doibt on scauoir que s aulcun tesmoing est excommunie / et l eglise inhibe le iuge lay qu il ne loye / on a acoustume de le faire absouldre a cautelle / c est assauoir pour deposer : affin que la cause ne soit retardee.
⸿ Item quand aulcun iuge lay est inhibe qu il ne donne audience a aulcun acteur deuant luy / pour ce qui est excommunie / le iuge lay luy doibt commander qu il se face ab souldre dedens certain temps : et s il n est absoublz / aulcuns ont acoustume de le mettre par trois defaultz en amende. Et les aultres dient que de rigueur il n y fault point prendre trois defaultz pour le mettre en amende / mais suffit de luy enioindre qu ’ il se face absouldre dedens certain temps et en certaine peine competente selon ce que le cas le requiert / et aussi sur peine d amende et de donner a partie congie de court auec ses despens se ilz cheent eu cas. Et se il ne se faict absouldre dedens le emps qui luy est donne / il doibt estre mis en amende : et si doibt partie auoir congie de court auec ses despens se ilz cheent / et par telles amendes le principal de la cause n y pend pas / iasoit ce que la cause fust en peremptoire. Et ceulx qui tiennent ceste opinion se fondent pour ce qu ’ ilz dient que ceste maniere de proceder est plus briefue / et de mendre inconuenient / et aussi pour ce que en tel cas n est requis fors temps competent de soy faire absouldre qui luy est donne. et dient qu il n y conuient point prendre trois defaultz lesquelz sont prins pour l absence de partie et pour cause de le forclorre d aulcuns sauluementz coustumiers / lesquelles causes non point de lieu au regard de la matiere subiecte puis que la personne a qui on auoit enioinct qu il se fist absouldre se roit presente au terme / mais se elle n estoit presente apres le terme qui luy auroit este donne / il conuiendroit prendre trois defaultz / et par iceulx le mettre en amende / car peut estre qu il est absoulz : et qu il ne peut vent pour aulcun empeschement qu il a / dont il pourroit bien auoir excusation. Et ceste maniere de proceder est la plus raisonnable.
In textu ibi.
Receu a tesmoing en sa cause etc.
Tex.eſt.in l.nullus.ff.e teſti.⁊ ibi bona glo.in c.ſi teſtes.§.item nullus.iiij.q.iij.glo.in c.in omniingloſ.j.de teſti.Et hoc quando exhoc quis eſſet repoɿtaturuscommodum vel incōmodum laudem vel vituperium vel aliquaaffectione uceretur ad teſtificandu ⁊ ageretur e pɿeiudicio alterius graui tunc non eſſet teſtis idoneus ſecundu Pauoɿ. in c.in omni.⁊ poſt eu fely.ibidē.in.ij.col.immo etiam quis poteſteſſe teſtis in cauſa pɿopɿia vbi agitur e cōmodo vel incōmodo⁊c.Et hoc cum cauſa eciditur per iuramentum elatum actoɿiin ſupplementum ſemiplene ꝓbatiōis quādo actoɿhabet pɿo ſe vnu teſtē vdoneum ipſe iurando habetur pɿo alio teſte.fc.fi.⁊ ibi glo.fi.⁊ omnes e iureiur.l.in bone fidei et ibiper omnes.C.de reb.cred.Bal.Panoɿ.⁊ Fely.in .c.l omni. ⁊ iccit ibidē idem Bal.in.ij.col.ſi.item nō vertitur:c tūc icit̄ ſuusteſtis ⁊ ebet reddere rationē icti quā teſtis ebet per ſenſumcoɿpoɿeum.Et ebet eſſe ydoneus:vide que adhoc ſatis ſcripſi.in glo.cōſuetu.cenomanie arti.xxv. Dicit etiam glo. in .l.nuil licet quis regulariter non poſſit eſſe teſtis in cauſa ſua : poteſttamen eſſe ſecundario.Nam poteſt eſſe legatarius teſtis in cauſa teſtamenti.l.qui teſtamento.ff.e teſta.⁊ inſti.eodē.§. legatarijs.Facit.l.dictantibus.C.eodē titul.Bar.in l.ſi quis uos. perillum tex.ff.e reb.dub.⁊ in l.ſi cui ita legetur p illum tex.ff.de legat.pɿimo.⁊ in .l.q̇ teſtamento ⁊ Jo.fab.in .ō.legatar ijs Bal.in .l.dictantibus.in.j.col.⁊ in l.in oib᷒.ad fi.ff.e teſtib.⁊ in cauſa vniuerſitatis quilibet e vniuerſitate poteſt eſſe teſtis/ commodum pɿincipaliter non ſpectat ad eum ſecundu Bar. in l. ſedſi hac.§.qui manumittitur ⁊ ibi Alex.⁊ Jaſ.in l. quotiēs ad fi.c.e iud.vbi etiā alle.Jaco.but.⁊ angel.in l.non ſolum.§.queriturper illum tex.ff.de pɿocura.dicentes creditoɿ poteſt teſtificariin cauſa ſui ebitoɿis Alex.conſil.lxxviij.incip.an cauſa ⁊ lite.inpɿima col.in pɿimo volu.vbi etiam icit fideiuſſoɿ poteſt teſtificari pɿo confideiuſſoɿe ⁊ reus pɿo conreo alle.Bar. in .l.ſi q̇s.ff.e reb.ub.De hoc tamen icit Jaſ.valde ubitare in.d.l.quotiens ⁊ imittit cogitandu per ea q̇ notantur in ca. romana cumglo.de teſtibus lib.vj.de aduocato pɿocuratoɿe ⁊ ꝓxenet a q̇ nonſunt ydonei teſtes glo.⁊ Bar.in l.eferre.§.idē ecreuerut.ff.deiure fiſci cum concoɿd.de quibus per eundē aaſ.in rub.C.e pɿocur.octo.in c.elictoɿum.de teſti.cog.Aide Bal.Jo.And.⁊ Panoɿ.in c.cu nuncius.de teſtib.⁊ Fely.in c.inſuper eodē titul.Frā.aret.conſil.lxxxij.incip.pactum.in.ij.col.vbi cōcoɿdat opi.dicēs licet legatarius poſſit eſſe teſtis ſuper teſtamento non tn adhibetur ſibi plena fides ⁊ ſic e ſimilib᷒.Jo.And.in addi.ad Opecul.titul.de teſte.§.i.§ſi.Item eſt teſtis foɿtius. Ideo icit idēde aret.in .cōſil.c ſi cauſa eſtet ardua vt e cauſa matrimonitnon pɿobaret. ⁊ ſi cauſa eſſet criminalis.Idē ſecundu eu et oct.in .c.inſuper ⁊ c.cum nuncius.idē ſi cauſa alias eſſet ciuilis magni ponderis magna cauſa ciuilis eqparatur criminali.l. pɿopter litem.§.j.ff.e excu.tuto.facit.c.j.de reſt.ſpo.li.vj.fely.in .c.inſuper.in.ij.col.idem icit areti.in .conſil.de eo qui fouet cōſimilem cauſam e quo pglo.⁊ oct.in c.perſonas.de teſti.Specul.in titul.de teſti.§.j.ꝓſi.item quod habet. e qua materia vide per Lāfran. e oɿia.in pɿactica verſi.teſtium epoſitiōes nu.cxx.Quillermus le rouille alenconienſis.
In textu ibi.
Tous ceulx qui sont mal renommez etc.
Periurus tā in cauſa ciuili ̄ criminali non admittitur in teſtem q̄tuncun emendatus.In.c.teſtimonium ⁊ ibi oc.de teſti.In ca.quicū.vj.c.i. caret vertate que in teſte ebet eſſe pura ⁊ ſimplex.in c.para.iij. q.ix.ideoviolato iuramento ſemel q̇ eſt cōfirmatoɿiu veritatis remaneſemper ſuſpicio periurij.in .ca.quicū ⁊ ca.paruuli.xxij.q.v.⁊violato vnō officio ſemp pɿeſumitur efect᷒ in eodē.l.ſi aliquidde ſuſcept.ppo.⁊ archa.lib.x.C.Et ſemel malus ſemper pɿeſumitur malus in eodē genere mali.c.ſemel mals.de regul.iur.lib.vj.cum concoɿd.Fely.in .c.teſtimoniu.vj.col.§tomagis eſt icendum e heretico.de quo hic in tex.in verbo e meſcreantiſe. Inca.non poteſt ⁊ ca.pagani.ij.q.vii. Panoɿ.in ca.j.in fi.e heretaduerte t amen littera videt̄ ſola fama ſufficiat. ibi mal renommez.Nec requirit cy ſint conuicti ⁊ cōdemnati quod e iureciuili requiritur.l.iij.§.l.iulia.ff.de teſtibus et ibi Barto.de iuriutē canonico non requirit vt .c.teſtimoniu.⁊ in c.j.⁊ ibi octo.e excep.e qua materia vide late.in .c.teſtimonium per Fely.poſt alioſ.⁊ ibidē icit ad hoc vt quis ſit e facto infamis requiritur ita ſit reputatus per maioɿē partē vicinoɿū per.c. cūppoɿteat e accuſa. pɿobatur autē fama per uos teſtes ſecundum glo.⁊ ibi Bar.in .l.iij.§.ideo.ff.de teſtib.Et qualit̄ ebeāteponere vide ibidē per Bart.Et quando infamia facti repellatteſtē vide Bar.⁊ Jaſ.in l.j.pe.col. ⁊ ibi purpu.col.x.e ſum.tri.⁊fi.catho.Lafran.e oɿia.in pɿact.§.teſtiu epoſitiones nu.cxxv.Adde c ad plenam pɿobationem fides integra vnius teſtis ſuiplet efectum alterius ato g eſſet infamis e facto.ita ſingu.dicit Bal.in l.ſiquis ex argētarijs.§.j.per ilium tex.ff.e eden.facit tex.⁊ ibi Salic.in auten.ſivero contingerit.C.e iud. ratione adiuncti purgatur ſuſpitio.dictam Baldi eciſionem referūtet ſequuntur Alex.in l.ſepe.col.xxxiij. verſic.ſed videndum.ff.dere iud.Fely.in.ca.tertio loco.ad fi.e pɿobat.⁊ in ca.nobis.j.notab.e ſymo.et in ca.j.col.iij.et.iiij.e pɿeſcrip.Jaſ.in l.ſi cōſtante.in pɿincip.ff.ſoluto matrimo.⁊ Galice. in l.in bone fidei.x.colff.e reb.credi.Jaſ.in .auten.ſi vero cōtingerit. Facit ictu Ludo.rom.conſi.cccclxxvj.incipt.in caſu pɿopoſito.in fi.cit licet fidet alicuius teſtis rationeaffinitatis etrahat/purgaiur tamen illa ſuſpicioper aliu teſtē non affinē cūeo eponētē.in .l. ſi quisex argentarijs. Facit etiāictum eiuſdem Bal. in l.imperatoɿ. in pɿima lectin penuit.col.verſi.nota etiam. Quod ſi uo notarijſunt ſimul adhibiti quoɿūvnus eſt habilis ⁊ fidedignus/alter vero nō : valettamen inſtrumētu per .l.ſi quis ex argentarijs. Refert et ſequitur Bertha.intract.e epiſcop.iiij.parte.lib.lvij.q.col.fi.⁊ Catellianus i memoɿabilibs.inverbo notarij.Facit ictūAnge.conſil.i.incip.poɿrecta.vbi i.c vn᷒ teſtis omeſticus pɿopter ictumalioɿum ſuſtinetur.RefertDeci᷒ conſil.cxxxiij.incip.viſo pɿoceſſu.iij.col.Alibiicit glo. ſingul.in l.teſtiufides.§.i.l ver bo numers.ff.de teſti. id quod eficit in fide teſtium ſuppletnumer᷒/ quem refert aap.in .auten.ſi vero.et Decin .conſt.Nicol.de Neapol.in l.ij.in pɿinci.col.j.in fi.ff.e excuſa.tut. poſtRain.in I.j.ff.e teſtib.Alexand.in conſil.lxxviij.incip.in cauſa et lite.col.iij.in.j.volu.ideo i.Bal.in l.optimuam.ij.col.C.e contrah.⁊ commit.ſtipul.perillam gloſ.quod verū pɿeſumitur plurib᷒ inſtrumentis ovtineatur quāuisſingula plene non ꝓbarēt.Quod ictu cōmēdat Sozi.conſil.cclxij.incipien.incauſa.penult.col.Jap.in I.re coniuncti.in.vi.not.perillum tex. Catellianus in memoɿabilib᷒/in verbo Teſtis. Limitatamen non habere locum in cauſa graui m Decium in ſupɿadicto conſi.per ea que i.Bal.in ca.ad noſtrā.de pɿobat.vbi i.ſi eſſent plurimi teſtes infames/etiam e facto non ꝓbarent/pertex.in ca.licet cauſam.§.quidem vero.de pɿobat.in verbo plurimi.petrus e ancha.conſil.ccxlvj.incip.in cauſa agitata.in pɿincip.Quod idem i.Jap.in .auten. Si vero in ſuppletione fideiteſtis non fidedigni/quia non ſuppletur per alium fidedignu ſecundum eum in cauſa ardua ciuili/vel in cauſa criminali.Guillermus le rouille alenconienſis.
In textu ibi.
Tous les excommuniez etc.
De iure excōmunicatus nō admittitur in teſtemp no.in c.veniēs.de teſtib. quod intellige quando eſt eclaratus m Fely.in c.rodulphus.ꝓſi.ſed eclaratoɿia.v.col.e reſcript.Pet.e ancha.cōſil.clxxxix.incip. trib᷒ e cauſis.ideo pɿactica eſt cy ad ferendu teſtimonium abſoluitur teſtisad cautelam : vt per Panoɿ.Fely. ⁊ alios.in ca.veniens e teſtib.Jo.and.in nouel.et omi.in ca.ſolet.de ſent.excō.lib.vj.item excommunicatz non poteſt ſtare in iudicio tan actoɿ. Sed tanqreus cogitur reſpondere ne ex malicia ſua cōmodum habeat caſus in ca.intelleximus.⁊ ibi ſcrib.e iud.Guil.le rouille alen.
⸿ Apres ensuit eu texte
⸿ Ilz ya vngs tesmoings qui offrent a soustenir les gard de la court. etc. Pour la declaration de ce texte on doibt noter que les tesmoings qui offrent a soustenir l esgard de la court sont a entendre au regard du defenseur. car par eulx il soustiennent l action de partie aduerse. Et a ce propos dict on en matiere de veues quand le defenseur attent l enqueste / que il a soustenu icelle enque ste : et les tesmoings qui offrent a prouuer l esgard de la court / sont entendus au regard de l acteur a qui il appartient principalement a prouuer sa demande.
⸿ Et le texte qui metssi comme es grosses querelles ou il y a bataille a iuger ] peut estre entendu au regard des informations que on faict en tel cas. Car il conuient auant que on puisse aulcun approcher en tel cas par iugement / qu il y ait in formation precedente qui prenne et lie cil que on veult approcher par iugement. Et si peut on dire que en tel cas le defenseur peut bien requerir iustice que l information soit faicte de la iustification et des choses apparentes tendans a sa saluation / et y doibt iustice obtemperer
⸿ Apres le texte met.
⸿ Toutes choses qui en court sont proposees sans tesmoing / sont iugees pour vaines : mais il ne conuient aulcun tesmoing iusques a ce que le iour soit assis aux parties. Ce texte veult innuer que toutes raisons de faict / qui sont proposees en court et nyees s il nya tesmoing c est assauoir prer ue : sont reputees vaines / car tesmoing est cy prins pour preuue / et non pas pour vng tesmoing seul / mais il ne conuient point de tesmoing ains que le iour soit assis aux parties. Cest a entendre qu il ne conuient point faire de diligence de ses tesmoings iusques a ce que on soit en preuue et qu il y ait intendit acor de / et lors est iour assis pour prouuer / ainsi qu il est acoustume a faire apres la neance faicte selon le cas.
In textu ibi.
Toute chose etc,
No.in I.actoɿ.C.e ꝓba.l.q accuſare.C.e eden.cum ſimilibus facit.§.conſiderems.in auten.detrien.et ſemiſſ.col.iij. vbi no. erubeſcit imperatoɿ ſine lege loquens. Guiller.le rouille alenconieñ.
In textu ibi.
De pledeurs.
Dic cſtiudiciumconſtet ex quattuoɿ perſonnis ſcilicet ex iudice auctore reo ⁊ teſtibus in ca.nulus.le p̲mier.iiij.q.iiij.noin.c. foɿus vſi.in oī.e verbo.ſig. And.barba.in rub.e iudi.v.col.ideo meritetractat hic e actoɿe ⁊ reoGuiller.le rouille alenco.
In textu ibi.
De conteurs
Hic tractat e aduocatis/de quibs habetur in tieul.de aduoca.diuerſ.iud.et ibi pulcher tex.in l.aduocati.Et vide Specu.in titu.de aduoca.per tot.⁊ que tractant̄ in pɿin.ſtilicurie parlamēti . Et q̄ ſcripſi in libɿo e eſcriptiōeiuſt.⁊ iniuſt.li.iij.ca.de aduocatis ⁊ ꝓcuratoɿibz.Eſtaut officiū aduocati honorabile ⁊ laudabile:vt in .I.aduocati.ideo non ebetofficiū ꝓcuratoɿis exercere.Iaf.in le.militem.C.depɿocu. Guil.le rouille alē.
In textu ibi.
Si doibuent ses parolles etc.
No.in I.i. ⁊ p totu titu.C.e erro.aduoca.ideodicit Bal.in .l.j.c fterrogationi aduocati eſt reſpōdendu ſicut interrogatiōi partis.l.ſt efenſoɿ.ff.e interro.actioet qn aduocati feſſio noceat parti:vide Panoɿ.⁊ alios in c.cumcauſam.de appella.et ibidē qn retractari pōt. No.etiā aduocatus tenetur parti leſe ad amna incurſa culpa vel negligentiaſua.Specul.in titu.de aduoca.§.fi.vſi. Quid ſi per impɿudenti.Luc.de pen.in l.ij.e munera.lib.xij.C.col.iij. intellige etiā in foro centioſo pm angelū.in l.ſi vacantia.col.v.e bo.vac.lib.x.C.panoɿ.in c.j.in.ij.col.e iura.calum.etia ſi adhibuit oɿmodā iligentiā.Fely.in c.paſtoɿalis.pe.col.e iud.Guil.le rouille alen.
In textu ibi.
De attourne.
Attoɿnati ſut pɿocuratoɿes vt icit tex.in c.vnico §. poɿro ne moniales e ſtat.regul.lib.vj.Etdicit ibidē glo. eſt vulgarel anglicoɿū ⁊ noɿmanoɿū/licet nōnulli codicescoɿrupte habeāt romanorum ꝓ noɿmanoɿum q̇ ſetis eclarat alber.de roſate in ictionario.in ꝓſi.attoɿnati e pɿocuratoɿib᷒vide in titul. e ꝓcuratoC.⁊.ff.⁊ in coɿpoɿe iur.cano.Et eſt ſatis clara.Guillermus le rouille alenco.
⸿ De attourne. Chapitre. lxv. A Ttourne est cil qui par deuant la iustice est attourne pour aulcun en eschiquier ou en assise ou il y a record / pour poursuyr ou defendre sa querelle ou droicture : et si doibt estre receu en tel estat de sa querelle / comme elle estoit endroit cil qui l attourna. L’en doibt scauoir que l attourne nen doibt en rien estre receu ne ouy tant comme cil qui l attourne soit present. Et si ne doibt estre d aulcune querelle ouy / fors de celle dont il est attourne et cet. Par ce texte peut apparoir que attourne peut estre faict en eschiquier ou en assise / et doibt l attourne estre receu en la cause en tel estat comme estoit celuy qui l attourna / et ne doibt en riens estre ouy tant comme celuy qui l attourna soit present. Et aussi ne doibt il estre ouy d aulcune querelle / fors de celle dont il est attourne.
⸿ Sur quoy on peut faire vng tel doubte. Scauoir se on faict grief a vng attourne en la cause dont il attourne : se il peut prendre doleance et la poursuyr / et appeler d un iugement s il est iugie contre luy et poursuyr son appel : et aussi se il pourroit prendre nouuelles clameurs en renforceant sa loy / s il veoit que le cae le requist : comme seroit prendre brief de nouuelle dessaisine / loy apparente / ou aultre loy qui conuient a aulcun prendre pour renforcer ou soustenir sa matiere. L’en peut arguer que non : car ce sont nouuelles clameurs et nouueaulx proces / et par tant nouuelles causes. Et ainsi sensuit que il ne se peut fonder. Car par ce texte il ne doibt estre ouy fors de la querelle ou il est attourne.
⸿ a ce doubte l’en doibt respondre que es cas dessusdictz vng attourne se peut bien fonder sans nouuelle attournee par vertu de la premiere : car telz proces et clameurs ne sont que sequelles dependantz de l’autre en quoy il est attourne / et ainsi se peut fonder. car s il estoit aultrement / il s en ensuyuroit trop de incouuenientz / pour ce que quand vng homme a faict vng attourne aulcunesfois il s en va hors du pays et se attend du tout a son attourne de sa cause : et ainsi s il ne se pouoit doloir ou appeller d un iugement ou prendre nouuelle clameur en renforceant sa loy ou aultre claieur necessaire pour conduire et maintenir le proces enquoy il est attourne / il se pourroit ensuyr que cil qui latiourna en seroit desherite et perdroict le sien contre raison. Et quant a l argument au contraire on peut dire que ce n est point aultre caule. que celle dont il est aitourne : car se ne sont que sesquelles despendantes de la cause en quoy il est attourne. Et suppo se que sentence en soit donnee parquoy on pourroit arguer fin de cause / si est la cause renouuellee et reiteree p doleance ou appellation que on prent : et ne sensuit pas que en tel cas nouuelle clameur face nouulle cause : mais est seulement mutation de proceder en la cause propre en entretenant la cause enquoy il est attourne : et ainsi ap pert la response de l argument.
⸿ Item l’en pourroit doubter : se vng attourne auoit faict vne attainte / se la partie en pourroit doloir. Ou se l’en appelloit d un iugement / se l assignation suffiroit estre faicte a l attourne / pource que on ne scet ou demeure cil qui l attourna.
⸿ L’en peut respondre que non / car il ne se porteroit point pour attourne en la cause pour recepuoir assignation s il ne vouloit : mais son appelloit d un iugement et on baillast presentement pleges / la cause offran l assignation suffiroit estre faicte a l attourne. Et aussi se on prenoit doleance et on baillast pleges presentement la cause offrant / l assignation suffi roit estre faicte a l attourne / car la cause offrant il est encoire repute et tenu pour attourne : et pource lors l assignation suffit estre faicte a luy. Et semblablement des aultres clameurs : mais se l assignation n estoit faicte presentement a l attourne la cause offrant comme dict est / elle ne suffiroit point / ains la fauldroit faire a cil qui establist l attourne pour soy a sa personne ou a ses gentz en son hostel / fust par lettres de requeste ou aultres / pourueu qu il demourast eu pays de Normendie. Et s il demouroit hors Nor mendie l assignation suffiroit es cas dessus estre faicte a l ouye de la parroisse ou les heritaiges descordables se roient assis se cestoit en cas heredital : et se cestoit en cas de meuble a l ouye de la parroisse ou il demouroit eu temps du proces commence. Et se il ne demouroit point en Normendie quand il commencea le proces et que depuis i n y ait point demoure / l adiournement suffit estre faict a l ouye de la parroisse ou la iurisdiction est assise / en laquelle il auoit faict conuenir le defenseur. Et se on arguoit au contraire que l adiournement en cas de meuble ne fuffiroit pas estre faict a l ouye de la parroisse d icelle iurisdiction.
⸿ L’en peut respondre quė au cas dessusdict il est requis et necessaire que l adiournement y soit faict / lequel ne se peut bonnement faire par aultre voye / et ainsi l argument n a point de lieu : car telle clameur et proces sortissent de droict en la iurisdiction ou les proces sont commencez en leur siege ou resortist icelle iurisdiction / se la clameur de sa nature le requiert / comme sont doleances et appellations.
⸿ Tiercement on doibt noter et faire vne telle question. Scauoir se on peut faire attournee sinon en eschiquier ou en assise qui porte record en l’absence de la partie : car il semble que le texte le veult innuer par ce qu il met que l attourne est cil qui est attourne par deuant iustice pour aulcun en eschiquier ou en assise / ou qui porte record / et ne parle point des aultres courtz.
⸿ a ceste question l’en peut respondre que on peut bien faire attourne en eschiquier ou en assise. Et ce peut premierement apparoir par l usage notoirement garde Et iasoit ce que le texte ne face mention fors d eschiquier ou de assise / si n est ce pas pource qu ’ il vueille innuer que on ne puisse bien faire attourne ailleurs que en eschiquier ou en assise Et la cause pourquoy il est mis / est pour ce qui l eschiquier et l assise por tent record : et ce peut appoir par le texte en ce chapitre qui met ces motz. En eschiqer ou en assise ou il ya record
In textu ibi.
Et l attourne etc,
Ratio eſt pɿocuratoɿ cōſtituitur ꝓ abſenibus ſolu.i.pɿo hijs q̇ nolunt aut non poſſunt cōparare/vt no.in l.j.in fi.ff.depɿocur.ideo pɿeſentia nifacit ceſſare officiu pɿocuratoɿis immo eum reuocat niſi pɿoteſtetur ſe nonpelle eum reuocare vt pɿacticatur in cenomania etad hoc eſt tex.in c.ſi queme ꝓcur.li.vj. Dic etiā ſi n̄s paruit in iudicioɿſed illicētiatus recedit imiſſo pɿocuratoɿe non auditur pɿocuratoɿ : ſed eritdn̄s contumax.c.conſtitutis e pɿocu.licet hec adamuſſim non obſeruenturin pɿactica. Guillermus le rouille alenconienſis.
⸿ Apres ensuit eu texte.
⸿ Aulcuns seulent faire leur attourne en derriere de partie aduerse : mais ce ne doibt pas estre de droict / fors par deuant le roy etc. Pour la declaration de ce texte on doibt noter que anciennement on vsoit communement de record d attournement / et ne vsoit on pas de lettres si communement comme on faict de present Et la cause pourquoy on vse a present plus communement de lettres / est pour greigneure seurete / affin d escheuer aux inconuenientz qui peuent aduenir de iour en iour par la mort et oubliance des recordeurs. Et anciennement quand on vsoit tout communeement de record de attournee / il conuenoit quelle fust passee en presence de partie. affin que il congneust les recordeurs devant qui l attournee estoit passee pour en auoir record en temps et lieu / se besoing en auoit. Et encoire pour le present qui vouldroit fonder et enseigner son attournee par record / il conuiendroit quelle eust este passee en presence de partie. Et est ce que le texte veult dire qui met que attournee ne doit estre faicte en derriere de son aduersaire. Cest a entendre quand on se veult fonder par vertu de attournee / laquelle on veult verifier par record / et ne se entend pas des attournees qui seroient verifiees et notifiees par le tres. Et la cause est / pource qu il peut auoir plusieurs difficultez es recordz de telz choses / pour lesquelles declairer il est requis que le texte parle et clarifie comme on doibt preceder en tel record : mais es attournees qui sont monstrees par lettres / nont pas lieu en telles difficultez : et pource n est besoing que le texte en parle.
⸿ Item l’en doibt scauoir que l’en peut bien passer attournee devant le roy en l’absence de partie. Et est ce que le texte veult dire qui met. fors par devant le roy duquel seul le tesmoingnage suffit a recorder ce qui est faict deuant luy. Et la cause et raison de ce texte si est pour donner excellence et prerogatiue au prince / qui luy est donnee en ce cas et es aultres choses : comme il pent apparoir par le texte de ce chapitre / ou il parle de record de court de roy.
⸿ Apres ensuit eu texte
⸿ Attournees peuent estre faictes par les lettres du roy leues en assise etc. Contre ce texte on peut arguer. Se aulcun est attourne deuant le roy ou aultre iuge / et il le porte par lettre que il se peut bien fonder en eschiquier / en assise / et ailleurs par vertu de ses lettres ou attournee / neantmois que l’autre partie ne soit point presente / et ainsi sensuit le texte faulx / qui termine que partie doibt estre presente. Pour la declaration de ceste matiere / on doibt noter que quand aulcun est attourne par deuant le roy / il peut practiquer la maniere de soy fonder en deux manieres
⸿ La premiere est par vertu des lettres qu il porte escriptes et seellees : ou par son tesmoingnaige qui equipolle a lettres.
⸿ L autre maniere est quand les lettres sont leves en eschiquier ou en assise et que le roy a tesmoigne l attournee auoir este passee deuant luy par vertu de ce record / et de ceste lettre et du tesmoignage ainsi faict en l eschiqer ou assise qui porte record on se peut bien fonder es termes subsequentz : sans ce que il appair plus desdictes lettres ou tesmoignage du Roy pourueu que ladicte lettre ou tesmoignage en eschiqer ou assise eust este faict en presence de partie. Cecy note l’en peut dire que ce texte s entend de la seconde maniere de soy fonder / et non point de la premiere : car le texte ne faict mention en ce chapitre fors des attournees qui se font par record comme il appert par la deduction d iceluy / et est la cause pour quoy il en parle / et des aultres dont dessus est touche.
⸿ Et l argument au contraire il ne conclut rien contre le texte : car il argue de la premiere maniere de soy fonder et non pas de la seconde / et ainsi diroit on des lettres d aultres iuges.
⸿ Item sur ce chapitre l’en doibt scauoir que vne attournee passee deuant vng bas iusticier / ne suffiroit pas pour soy fonder en estrange court fust basse ou haulte pour les inconuenientz et longueurs qui en pourroient ensuyuir pour verifier telz seaulxignorez et non ogneuz : mais par vng attournee passee deuant vng hault iusticier on se peut par tout fonder : neantmoins que le hault iusticier deuant qui elle fust passee ne fust pas iusticier royal : mais il conuiendroit verifier le seel de l attournee se partie en ignoroit. Et se cestoit seel royal il ne le conuien droit point verifier / suppose que partie en ignorast / car aulcun ne doibt ignorer les armes du Roy / et le debueroit amender cil qui lauroit ignore. Et iasoit ce que les seaulx du Roy different selon les diuersitez des iurisdictions : toutesfois ne les fault il point verifier. pource que par l inspection de l escu ou de ce en quoy les armes du Roy sont / est plain en toutes iurisdictions sans aulcune difference : mais doibuent estre les differences hors de l escu ou les armes du Roy sont empraintes / par lesquelles armes on doibt supposer que aulcun ne soit si hardy de mettre ne porter sinon les seaulx royaulx. Et pour la reuerence et notification des armes / ne est point requis de verifier telles armes et seaulx.
⸿ Item l en doibt scauoir que les seaulx des bas et des haultz iusticiers ne doib uent point estre verifiez en leurs iurisdictions / car ilz sont notoires et cogneuz.
⸿ Aulcuns tiennent que se vne attournee est passee deuant vng tabellion / on s en peut bien fonder. Car attournees equipollent obligations : et les tabellions ont pouoir de obliger ceulx qui si consentement.
⸿ Item l’en doibt noter que se vne attournee est passee deuant vng viconte ou vng bailly ou leurs lieuxtenantz / et elle est enregistree / escripte / et signee : ce suffit assez pour occuper et empescher default a partie aduerse / et en differeroit l’en se le iuge devant qui elle fut passee n estoit present pour le tesmoigner / puisque cest en la iurisdiction de ce luy qui la passee : et se fonde attournee par obeyssance de verifier son attournee : mais partie aduerse ne precederoit point s il ne vouloit ius ques a ce que l attournee fust verifiee.
⸿ Et si doibt l’en scauoir que se aulcun se vau toit / de auoir este passe attourne devant le iuge de la iurisdiction ou son lieutenant et en la iurisdiction de ce iuge mesme ou la cause pend en court / et obeyssoit a le verifier par le iuge mesme deuant lequel elle fut passee : ce ne vauldroit fien et n y seroit on pas tenu entendre / po ce qu ’ il ly a aulcune appence que l atournee fut passee ne de registre ne de signe.
⸿ Item l’en doibt noter que l’en ne se peut fonder par attournee ou procu ration se elle n est passee depuis la querelle meue soit en demandant ou en defendant sans auoir grace de roy : euquel cas on s en fonderoit bien a querelles a mouuoir par vertu d icelle grace auec la procuration et l attournee. Toutesfois aulcuns ont opinion qu on se peut bien fonder pour vng defendeur tant a querelle meue que a mouuoir par vertu de procuration generale et especiale sans grace de prince : et fondent leur opinion pour les inconue nientz qui s en pourroient ensuyr au regard des defenseurs.
⸿ Et aussi n y a point de coustume escripte au contraire / et que ainsi le faict on en pays de droict : mais ainsi n est pas au regard de attournees / car on ne se pourroit point fonder po ͬ vng acteur a querelle a mouuoir par procuration ou attournee sans grace de prince en normendie ne en aultre pays de droict, pource qu il s en pourroit ensuyr plusieurs inconuenientz et plusieurs plainctes et clameurs sans cause : laquelle chose n a pas aussi lieu au regard des defendeurs : et aussi tel inconuenient n est pas au regard de l acteur comme du defenseur / puis que le defenseur seroit hors qui ne seroit pas les plainctes que on peut faire a l encontre de luy. Et l acteur est certain des qu ’ il veult faire conuenir vng aultre : quare etc.
⸿ Et les aultres que tiennent opinion contraire / dyent que en Normendie il y a ysaige sur ce notoirement garde qui est especial / et n est pas semblable comme eu pays de droict : car on appelle en Normendie ceulx qui se fondent pour aulcuns / at tournez : et eu pays de droict on les appelle procureurs. Toutesfois il semble a aulcuns que par vertu d une pro curation on se peut bien fonder pour defendre, sans grace de prince / et que cest la plus vraye opinion : car se ainsi n estoit il s en pourroit ensuyr trop d inconuenientz. Et ainsi en vse l en en pays de droict : et si debueroit on faire en Normendie : car il n y a coustume escripte ne vsage au contraire. etc.
⸿ De veues. Chapitre. lxvi. L En doibt scauoir que diuerses veues sont Il ya veue de fief : veue de homme en langueur / veue de mesfaict / veue de homme occis / veue de femme despucelee. etc. Par ce texte peut apparoir qu il est plusieurs manieres de veues : lesquelles different comme appert par la de duction du texte.
⸿ La premiere est veue de fief : c est assauoir quant on descorde de heritage ou quel cas il conuient que le fief soit veu.
⸿ Item on doibt scauoir que anciennement en toute querelle de propriete d’heritage / il conuenoit auoir quatre cheualiers a la veue / et douze aultres hommes : suppose quel le fut determinee par bataille ou aultrement mais de present on n en vse pas ainsi : car il n y fault aulcuns cheualiers. Et la raison est / pource que anciennement ou les auoit legieremen / car il en estoit plus qu il n est de present / pource que tous ceulx qui auoient fief de haubert estoient contrainctz d estre cheualiers par ordonnance sur ce faicte / et de present aulcun n y est contrainct s il ne luy plaist. Et ainsi suffit de present en toutes querelles d’heritage qu ’ il y ait douze preudz hommes a la veue soient nobles ou aultres. Excepte toutesfois quand on descorde d’heritage noble / ou il conuient auoir douze hommes nobles : pourueu que on les puisse trouuer en la banlieue. Et se on ne les y pouoit trouuer / on prendroit ce que on y pour roit trouuer : et le surplus se fournyroit de non nobles : et ya sur ce ordonnances d eschiquier.
⸿ Item l’en doibt scauoir que en querelles de possession d’heritaige il ne conuenoit point anciennement auoir quattre cheualiers a la veue / et aussi ne fault il de present : mais suffit de douze hommes soient nobles ou aultres. Excepte toutesfois quand on descorde de heritage noble / il conuient douze hommes nobles a la veue : iasoit ce qu on ne descorde que de possession se on les peut trouuer en la banlieue ou l’heritage est assis. Et si on doibt fournir le demourant des non nobles / selon l’ordonnance cy dessus allegue.
In textu ibi.
Veue de fief etc.
Ad hoc eſt tex.in l.ſi trruptione g.ad officiu.ff.fini.regun.Et bene facit ca.iudicantē.xxx.c.v.vbdr iudicantē opz cunctrimari ⁊c.Guil.le rouille.
⸿ Item ensuit eu texte.
⸿ Veue d homme en langueur doibt estre soustenue par quatre cheualiers et par la iustice etc.
⸿ Par ce tex te doibt on noter qui anciennement a faire veue d homme en langueur / ou veue de meurdre / ou d homicide / ou de meshaing : il conuenoit auoir quatre cheualiers : mais de present on ne vse point dy en mener aulcuns : et suffit que le iuge y mene quatre personnes / affin que par eulx l’en puisse auoir record se mestier en estoit : et encore suffiroit il que le iuge y allast sans aulcuns recordeurs partie appellee / se il ne luy plaisoit ainsi que le texte le met / et qu il baillast lettre a icelle partie de ce qui auroit este faict.
⸿ Item par le texte on doibt noter que se aulcun est naure a meshaing / et il ne monstre sa playe a iustice : il nen pourra faire suyte de gage vers le malfaicteur / ainsi qu il sera declare cy apres es querelles criminelles.
⸿ Item on doibt scauoir que s aulcun a este occis et on l enfouyst sans le monstrer a iustice / on ne pourra desormais faire suyte de gage / comme dict est eu chapitre de suyte de meurdre : et si le doibuent ame der tous ceulx qui ont este a l enfouyr : car puis que aulcun a este occis aulcun n y doibt toucher ne y mettre la main / si non par le mandement de iustice. Et se aulcun est accuse d’auoir este a l enfouyr / et il le nye : il doibt estre sceu par l enqueste du pays : et se l enqueste le met en non scauoir / il doibt demourer quicte puis que on a failly a prouuer contre luy la chose dont on l accusoit : et ne conuiendroit point qu il s en desrenast combien que anciennement il conuenoit qu il le fist.
In textu ibi.
Veue de homme en langueur etc.
Vide ſimilem tex.ſi.pɿa capit̄.xl.e langueur.Guillermus le rouille.
In textu ibi.
Len doibt scauoir que se aulcun etc.
Ad hoceſlex. Si inixa q̄ eſt.l.tit.ibi ict᷒ vniuſcuiuſcz cōtēplari opoɿtet.ff.de ſicca.Et r vuln᷒ qfit ſciſſura ſeu ſeparatiocoɿpoɿe tex. eſt ad literamin l.ſi ſeruz ſeruū.§.rupiſſe.ff.ad l.aquil.Bar.in le.pɿetoɿ.ō.fi.ff.e iniur. vbietiā icit idem e percuſſione cum tumefactione ſiex ea ſit facta ſciſſura ſeuſeparatio intrinſec᷒ licenon appareat vel opoɿtet rumpat̄ facit ſaniempide que ſupɿa ſcripſi catlviij.in addi.j.Et ibi p ſtatutum puniens vulns nonintelligitur e vulnuſculeaut igrafignatura. addc idē tenet Bal.in l.ſi pɿediū.C.e edil.edict.⁊ Frapurpuratus in l. numers.cccccxlj.ff.e offi.eius cuiman.eſt iuriſ.G.le rouille.
In textu ibi.
Si aulcun qui a este occis etc.
Facit I.fi.ff.de ſicca.vbi ictus z tēplari ⁊ q̄ no.Paris e puteo l tra.de ſindi.ꝓſi.ofeſſio.fo.lxxxj.vbi icit qui feſſ᷒fuit hoīem occidiſſe ⁊ coɿp᷒occiſi non appreat nō ebet cōdēnari ⁊ ibidē ad hoc alle.l.certū ibi ſi coɿps.ff.de c᷒ feſſis.Et icit z fieri exhumatio coɿpoɿis occiſi et vidit plures exhumatiōes fieri tā rome ̄ alibi facit no.dictu Bal.in l.contra negantē.in fi.C.de lege adl.vbi icit iudex z inſpicere aſpectz p̄fert cuicun ali/ generi ꝓbationis vide ibidemallegata in addi.Nota etiā pntia coɿpoɿis occiſi ofert ad conuincendā homicidā illo adueniēte coɿpus emittit ſanguinempm ariſto.in libɿo e ſecretis ad Alex.circa.xv. partē et lib. ꝓbl.vij.parte ꝓble.vj.neuifa.in ſilua.fol.xxxvj.Suil.le rouille aleco.
In textu ibi.
Veue de femme despucelee etc,
Vide no.in c.pe.⁊ ibi ſcrib.e ꝓba.⁊ ce. aliqn̄iudiciu taliū obſtetricū eſt fallax.⁊ quot redrantin l.j.in pɿin.pſi.igit.⁊.§.de inſpiciendo.⁊.§.tria luminaria.ff.deven.inſpi.Et ibi Bar.an tales iurare ebeāt.Guil.le rouille.
⸿ Item ensuit eu derrain paraphe.
⸿ Veue de femme despucelee doibt estre faicte par sept femmes veufues etc.
⸿ Par ce texte appert que se aulcun est accuse d’auoir prins vne pucelle a force / elle doibt estre veue par sept femmes veufues ou mariees : affin que par elles soit raporte le despucellement. Et ainsi est la fin de ce chapitre : et mesmement de la premiere par tie du liure.