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⸿ De seigneurs et de leurs hommes. lxxxiiij.
L En doit scauoir que aulcun ne peut appeller de felonnie son seigneur a qui il a faict hommage / ne le seigneur son homme /1 pour la foy de l hommage que l un doibt porter a l’autre. Mais se le seigneur veult ainsi suyr son homme / il conuient qu il luy rende son hom mage ains qu il luy offre son gaige de l appeller / et l homme aussi. Et se le seigneur en chet / l homme ne tiendra iamais de luy la terre ne le fief que il en tenoit : mais la tiendra nuement du seigneur qui est par dessa. Et en fera audict chef seigneur ce que son seigneur luy en faisoit. Et se l homme est vair cu / la terre remaindra quicte au seigneur.
⸿ De seigneurs et de leurs hommes. Chapi. lxxxiiij. L En doibt scauoir que aulcun ne peut appel ler de felonnie son seigneur a qui il a faict hom mage ne le seigneur son homme / pour la foy lde l hommage etc. Par ce texte peut apparoir que se aulcun tient d un seigneur par hommage et l’un veult suyr l autre par gaige de bataille / il conuient premierement que cil qui veult faire la suyte / face approcher l’autre denant iustice / affin de luy rendre la foy qui est entre eulx par raison de l hommage qui l emporte en soy / comme il peut apparoir par la maniere de parler en faisant l hommage ou l’en dict. Je deuien vostre homme pour vous porter foy et loyaulte. Et la raison de ceste maniere de faire est pource qu ’ il n est point licite de faire suyte de gaige contre cil a qui on a eu foy : car suyte de gaige se faict en felonnie qui est separation et de partement de loyaulte et d aliance et contre la foy de l hommage.
⸿ Et ce faict il peuent commencer a faire la suyte ainsi qu ’ il est declaire es chapitres precedentz qui traictent des suytes de gaige. Et s il est ainsi que le seigneur soit vaincu / l homme ne tiendra iamais de luy s il en tenoit : et demourra quicte des rentes et redeuances qu il luy faisoit : mais sera tenu du seigneur en chef qui est par dessus. Et luy en fera l homme ce que le seigneur que est vaincu luy en faisoit. Et se il est ainsi que l homme soit vaincu / le seigneur que la vincu aura la terre que l homme tenoit de luy / et en ser a l homme priue a tousiours.
⸿ Sur ce chapitre on peut faire vng tel doubte / scauoir se vng homme nent vng heritage du autre et ne luy en faict point de hommage / se la coustume declairee en ce chapitre auroit lieu.
⸿ a ce doubte on peut respondre que non : car telle coustume vient et y est introduicte par raison de foy et de hommage / comme il appert par le texte qui met. Re le seigneur son homme pour la foy de l hommage etc. Et ainsi appert que la foy de l hommage est seulement cause et fondation de ce texte : laquelle n a point de lieu au regard de ceulx qui ne font point de hommage. Et pource n y doibt le texte estre entendu.
⸿ Et se on arguoit encontre des hommes de caulx et de vulguessin et du bailliage de Rouen qui ne font point de hommage aux seigneurs nobles tenantz de qui ilz tiennent. L’en peut respondre que ilz leur baillent escroe de l eurs tenementz / qui equipolle et vault autant comme se ilz faisoient hommage. Et aussi que ilz le doibuent de droict qui suffit assez a ce que le texte ait lieu au regard de eulx : et les pourront leurs seigneurs contraindre a leur faire. hommage / ainsi comme eu pays de oultre Seine / ou ilz le font et baillent escroe. etc.
In textu ibi.
L’en doibt scauoir se aulcun.
ſtatio eſt ɿ indicere bellum no eſt irecte contra ius vaſſallaticū cū vaſſallus ebeat ominsadiuuare contra oēs/etiā tra patrem ⁊ filin ⁊ fratrem.in c.j.§.cōtra oēs.in tit.hic fi.lex.in vſib.feu.Et otra ea que iurat ſcz incolume tutum ⁊c.vt in c.j.de foɿ.fidel.⁊ in ca.de foɿma.xxij.q. v.Sic ⁊ omin᷒ vaſſallo vices reddere ebet glo.in .ca.de foɿmaallegat ti.q̄admo.feu.amiti.⁊ tex.in c.j .§.omin᷒ vero.in fitu.de foɿma fidel.vbi Bal.dicit/ tex.ille eſt notabiliſſimus ⁊ ſanctum ius continet ⁊ c omini hunc ebent bn notare : eſt eisterribilis.Merito igitur ebet pɿius ſolui tale vinculum antēperueniatur ad uellum.Guillermus le rouille alenconienſis.