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⸿ De vefuete de hom me. Chapitre. cxix.12
A Vssi doit uent estre rappellez les fiefz qui ont este encombrez3 eu temps que les hommes les tenoient par leurs veufuetez. Coustume est en Normendie despiecea que se vng homme a eu femme de qui il ait eu enfant qui ait este ney vif /4 iasoit ce qu il ne viue mais : toute la terre qu il tenoit de par sa fenme eu temps quelle mou rut luy remaindra / tant comme il se tiendra de marier. Quand il sera mort ou quand il sera marie : la terre qu il tenoit par la raison de la vefuete reuiendra aux hoirs a la femme a qui elle debuoit eschoir de sa mort : et se il l encombra eu temps de sa veufuete enqueste en soit faicte ainsi comme nos dismes devant. Et se l’en nye qu ’ il neust oncques enfant vif de sa femme /5 soit enquis par les gentz du voisine ou il dit que l enfant fut ney p ceulx soient hommes ou femmes que l’en croit par aulcune raison qu ilz en sachent la verite : mais qu ilz ne soient pas souspeconneux / parquoy ilz doibuent estre ostez de l enqueste
⸿ Se l’en dict que celle qui est morte ne fust passa femme /67 enqueste en soit faicte : scauoir s il eust a femme p le consentement de faicte eglise. eu temps que elle mou rust : et se il est mis en non scauoir / il remaindra sans l’heritage qu il debuoit tenir par sa veufuete / s il ne preuue que la morte estoit sa femme. Et s il offre a prouuer que la morte estoit sa femme il doibt estre ouy / et enuoye a la court de saircte eglise : Et s il peut prouuer dedens l an et iour / il tiendra la terre de sa femme par la raison de sa veufuete. Et ce doibt estre garde den queste et de preuue de mariage / se l’en nye le mariage.
In textu ibi.
De veufuete d homme.
Aide q̄ ſupɿa ſcripſi nouiſſime in tituf.e bɿief efief lay ⁊ omoſne.ad fi.ibi cu q̄ les hōmes onttenu par leur veufuete. Guillermus le rouille alenconienſis.
In textu ibi.
De veufuete d homme.
pɿo materia iſtius cap.vide ſupɿa in ꝓxima additione. Guillermus le rouille alenconienſis.
A Vssi doiuent estre rappellez les fiefz etc. Sur ce tex e est a noter que se aulcun tient heritage par veufuete / et il le vend ou encombre en aulcune maniere : il peut estre semblablement reuoeque comme dict est cy deuant de douaire encombre.
⸿ Apres ensuit eu texte
⸿ Coustume est en Normendie despiecea etc. Par ce texte est a noter que se vng homme est marie et ilz ont enfantz ensemble / se la femme va de vie a trespassement la premiere : le mary tiendra par la coustume de Normendie tous les heritages que sa femme tenoit eu temps quelle alla de vie a trespassement tant comme il se tiendra de marier : mais il n auroit riens es heritages qui eus sent peu escheoir a sa femme se elle vesquist. Et suppo se que le mary apres le trespassement de sa femme fust prestre / si tiendroit il sa vie durant tous les heritages que sa femme auroit eu temps de son trespassement : car puis qu ’ il ne se marie / ceste coustume a tousiours lieu. Et apres la mort du mary les heritages que il tenoit par vefuete doibuent reuenir aux heritiers de la femme dont les heritages sont venus et escheuz.
⸿ Sur ce que dict est on peut mouuoir vng tel doubte. Scauoir se vne femme est enceinte de son mary et l enfant a eu vie dedens elle et la seutu mouuoir par plusieurs fois : mais il est nasqui mort sans apparence de vie : se la femme meurt premierement que son mary se il tiendra ses heritages par vefuete.
⸿ a ce doubte l’en peut respondre que le mary doibt tenir les heritages de sadicte femme par vef uete ou vicarie : car suppose que l enfant procree ne soit pas venu sur terre vif : neantmoins il a este enfant vif procree en mariage : et ne peut ou doibt la mort aduenue a l enfant en naquissant diminuer le droict de son pere : pource que le pere ne pouoit preseruer ne garder l inconuenient de mort de son enfant / qui n estoit pas en sa puissance ne garde : mais en celle de sa mere en tant que faire le. pouoit. Et aussi l’en a veu tressouuent et est no toirement obserue et garde quand le mary va de vie a trespas / et la femme demeure enceinte ett apres iceluy trespas l’en faict le partage des piens ou heritages de la succession du defunct : il conuient conseruer et gar der le droict de l enfant dont la femme demeure enceinte : le quel enfant est tenu et repute comme enfant eu pouoir paternel du pere : et auroit son droict eu meuble de sompere luy venu sur terre apres le trespas de sonde pere / tout ainsi que s il eust este ney lors d iceluy trespas : car il est tel nu et repute enfant vif procree du mariage. Et a ce propos a l’en veu tressouuent vser prendre clameurs de marche de bource par les parentz daucuns enfantz qui estoient encores eu ventre de leurs meres des vendues faictes p leur peres / meres / ou aultre le gparentz quand l’en doubtoit que le temps de prendre les clameurs se pourroit passer auant qu ’ ilz fussent venus sur terre : et p ce appert la response au doubte.
⸿ Apres ensuit eu texte
⸿ Et se l’en nye qu ’ il ne eut oncques etc. Par ce texte est a noter que se aulcun veult tenir p veufuace l’heritage de sa femme / et l en dict contre luy qu ’ il ne le doibt tenir / pource qu ’ il neut onques enfant vif de sa femme. Se il veult soustenir le contraire / il doibt estre determine par enqueste. Et ce peut apparoir p le texte en ce paraphe qui met ssoit enquis par les gens du voisine ou p ceulx ( soient hommes ou femmes / que l’en croit qui en sachent la verite ] et puis met en la fin smais qu ’ ilz ne soient pas souspeconneux. pquoy ilz doibuent estre ostez de l euquestelesquelz motz innuent que telle question se doibt determiner p enqueste. Et la raison y est bonne / car ce seroit dure chose de prouuer de certain la natiuite d un enfant : et aussi ya grand couleur / car aulcunesfois les gentz vont demourer en estrange pays et hors de l enuiron des lieux et de la contree ou leurs enfantz sont nez / et est mieulx prouuable par enqueste que aultrement / p ce que les enfantz nez di ceulx sont et peuent estre veuz publiquement et notoirement / et que on les repure et tient comme leurs enfantz.
⸿ Item l’en doit noter aue iasoit ce que telles choses se puissent prouuer par enqueste / et que es aultres cas femmes ne fussent pas admissibles ne recepuables en enqueste : toutesfois en ce cas elles seroient receues. pource que elles sont appellees a la natiuite d un enfant / et non pas les hommes.
⸿ Item l’en doibt noter que iasoit ce que telles choses se puissent prouuer p enqueste / toutesfois se pourroient ilz prouuer de certain qui vouldroit.
⸿ Apres ensuit eu texte.
⸿ Se l’en dit que celle etc. Sur ce texte en a noter que se l’en descorde que la femme a cil qui veult tenir l’heritage p veufue te fust sa femme ou non : cil qui veult tenir p veuf uete ou vicarie prouuera p enqueste s il veult en court laye que elle estoit sa femme : ou s il veult il prouuera par tesmoings de certain, et sera enuoye. en court d eglise pour le prouuer dedens l an et le iour : aussi comme dune question de bastardie, recours a ce qui en est dict eu chapitre de empeschement d’heritage.
⸿ Et quant est du texte qui met. Se il est mis en non scauoir / il remaindra sans l’heritage s il ne le puue etc. Ce texte ne veult pas dire que se on estist a prouuer par enqueste qu on soit apres receu a prouuer de cer tain : Car vne des loix suffit a decider la cause / combien que on puisse prendre laquelle que on veult / et de ceste maniere de mettre en non scauoir est parle cy de uant en plusieurs lieux
In textu ibi.
Ne fut pas femme etc.
Dic e ſi teſtes nō poſſunt reperiri q̇ icāt interfuiſſe mfimonio ⁊ nuptijs ſufficit icāt vidiſſe eos ſimul iu habitaſſe tā iuges:vt no.in ca.illud.de p̄ſup.Panoɿ.in c.ꝓſultationi.e ſpon.⁊ mat.⁊ in c.latoɿ.d fil.ſut legit.⁊ ſi ſe vocabāt iuges:vt icit anno.in c.ex pte.de reſt.ſpo.