La Coustume.

Angueur prolonge la fin des querelles. Quand les trois exoines sont faites, l’en doit commander que la personne de celuy qui a esté exoiné, soit veué en vn lieu où les exoineurs dirent qu’il gesoit malade, et doit iour estre assigne à celuy qui a esté exoiné, et à son aduersaire : et doit le Iuge y aller. Et s’il trouue celuy qui a esté exoiné, la Iustice luy doit demander, lequel il aime mieux, venir à Cour, ou iurer langueur. Et s’il dit qu’il viendra à Cour, il en doit donner pleges. Sil veut iurer langueur, il iurera en ceste forme, qu’il croit auoir telle maladie, qu’il n’a pas espèrance d’en guarir dedans vn an et vn iour. Et si on ne le trouue au lieu où les exoineurs dirent qu’il gesoit malade, les exoineurs l’amenderont à la Cour, et il amendera les defautes. Sil nie qu’il n’enuoya pas les exoines qui ont esté faites, et il offre à s’en desrener, la desrene sera prinse : et il pourra derechef faire ses exoines. Mais s’il nie vne autre fois qu’il ne les enuoya pas, il n’y sera plus ouy.

Plusieurs Iuges auiourd’huy au lieu de iurer langueur, font establir Procureur par le malade. Ce qui est bien raisonnable en petites matieres : mais és grandes et pesantes on n’y peut estre contraint. c querelam. ex. de procurato. Et soit noté que par la Coustume langueur, ne peut estre iuree és brefs de fief et de gage, et de fief et de ferme, comme il est porté és titres desdits fiefs cy dessus.1