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De pasnage ou glandee Chap. 2.

François 1515.

Es maistres de nos eaux et forests visiteront et vendront les pasnages, appelé auec eux par exprez le Viconte ou Receueur à qui en appartient la recepte, et autres qui ferot à appeler. Lequel Viconte ou Receueur ou son Lieutenat, au cas qu’il n’y pourra estre en persone, auravingt sols, son clerc cinq sols : le verdier, gruyer, garde ou maistre Sergent dix sols : et les Serges qui y seront presens, chacun douze deniers. Et auec ce pourront prendre en despese, pour plus legerement marchander auec les marchans, quarante sols et au dessous, et non plus. Lesquels quarante sols serot prins des deniers que l’on mettra au chapel en la manière accoustumee. Combien que les marchans qui prennent les paissons et pasnages de nos forests, ayent accoustumé auoir toutes les forfaitures et amendes qui escheent pour ceste cause : nous voulons que d’orenauant nous en ayons la moitié, et lesdits marchans l’autre : afin que nuls ne s en puissent exempter d’orenauant sous ombre de ce.

Il y a forfaiture de porcs qui sont mis au pasnage sans estre affeurez au marchand d’iceluy : et mesmes des porcs des coustumiers, qui ne sont de leur nourriture au deuant de la fueille de May prochain precedent ledit pasnage. Et si y a amendes contre ceux qui cueillent et prennent le gland ou fayne en la forest, qui est ordinairement de cinq sols pour chacun boisseau, auec la perte du gland qui est adiugé au Sergent qui en fait la prinse, ou le trouue en la maison de celuy qui l’a cueilly.


Arrest des Iuges de la reformation des forests de Normandie donné sur le faict de la glandee des forests de Conches et Bretueil. 1534.

D It est que les fermes de la paisson et glandee des forests de Conches et Bretueil se bailleront par chacun an au plus offrant et dernier encherisseur, au profit du Roy, apres le criees deuëment faites. Dedans lesquelles forests les fermiers du Roy ausquels les fermes desdites paissons seront ads augees, pourront mettre et faire mettre et affeurer à leur profit, à tel prix que ils verront bon estre, nombre modéré de porcs, qui sera limité par les Officiers desdites forests, selon que la glandee le pourra porter, visitatiÉ par eux deuëment faite : laquelle ils seront tenus faire trois iours precedens ladite adiudication. Sans preiudice des porcs des coustumiers desdites forests less quels y pourront mettre leurs porcs estans de la nourriture de leurs maisons, sans y commettre fraude et abus, sur peine de priuation de leurs droitures, confiscation desdits pores, et autre amende arbitraire. En payant par lesdits coustumiers au marchand fermier de ladite paisson, les droicts pour ce deus et accoustumez. Lesquels pores tant ceux qui seront mis et affeurez par les fermiers du Roy, que des coustumiers, seront enregistrez le iour precedent ladite adiudication. Et ne pourront entrer ni estre mis esdites forests iusques au lendemain d’icelle adiudication, sur peine de confiscation desdits porcs et autre amende arbitraire. Et seront les porcs mis et affeurez par lesdits fermiers, merchez à feu pour recognoissance. Et ont fait et font lesdits Iuges defense aux Officiers d’icelles forests, de prendre directement ou indirectement aucuns deniers desdits coustumiers, ni estrangers, pour l’issuc desdits porcs hors lesdites forests, apres le pasnage finy, sur peine d’amende arbitraire.

Pasnage est la paisson ou pasture prouenant des fruicts des arbres des forests, comme du gland, ou de la fayne qui est le fruict du haistre. Il est aussi appelé Glandec aux forests plantees de chesne, ou generalement, quia Glandis nomine omnes fructus continentur : quemadmodum Quercus appellatione omnes arboris species intelliguntur. Et est la fayne mesmes appelee en Latin glans fagea, aut fagina, par Pline lib. 16. cap. 6. disant, Glans fagea suem hilarem facit, carnem coctibilem ac leuem et vtilem stomacho, querna diffusam et grauisimam, et ipsa glandium aque dulcisiima.1



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ADDITIO.

Plinius asserit quod dultisima est omnium glans fagi. fagus autem vxo rs qa véiaid est, à comedendo. Siquidem ante inuentas fruges illi antiqui quernei et fagini homines eius arboris glandibus victitabant. unde quid lib. 15. Meramorph.

Parcite mortales dapibus temerare nefandis. Corpora : sunt fruges sunt dedutentia ramos Pondere poma suo, tumidaeque in vitibus vua. Et paulo postContentique cibis nullo cogente creatis, frbuteos fetus, montanaque fraga legebant, Cornaque et in duris harentia mora rubetis, Et que deciderant patula Iouis arbore glandes Glandiferas inter turabant torpora quercus, Et sedare sitim fluui fontésque docebant.

Memoriae proditum est àPausania , quod Pelasgus vir sapientisimus, primus Artadas glandium cibum docuit. ili enim at cateri herbis et stirpium frondibus et fructibus indifferenter sapius non sine periculo vescebantur : sed vita tultioris illis author fuit, et glandium esi admodum delectati, vt pote qui antea duiciorem cibum minimè degustassent. IdeGque a Pithyae oraculo Balanophagi dicti sunt.